Tous au cirque (Vent et cie) - abandon

Nuage de Papillon leva les yeux au ciel. Les nuages inquiétants de la veille semblaient s'être dissipés. Elle qui avait passé presque l'intégralité de la journée passée à s'inquiéter de voir le ciel s'effondrer sur sa tête était soulagée. Elle n'aimait pas la pluie, cela avait la fâcheuse tendance de faire gonfler son pelage et embrouiller ses poils. Elle devait ensuite passer des heures à se démêler et lisser sa fourrure en piteux état. Très peu pour elle donc l'idée de finir tremper du bout du museau aux extrémités des pattes. Elle émit son meilleur bâillement en reportant son attention sur l’activité au sein du camp. Il n’était pas si tard et il restait donc encore de nombreux membres du Vent qui s’agitaient ici et là, allant à la rencontre d’autres camarades ou réalisant des tâches de maintien de l’ordre et de la propreté. Elle plissa le museau à la vue de la tanière des anciens et des novices qui y effectuaient leurs corvées journalières. Elle était bien contente d’y avoir échappé.

A la place elle allait avoir droit à une journée des plus extraordinaires. Les vétérans du clan avaient murmuré, fort peu discrètement, entre eux à propos d’un espace construit par les bipèdes en bordure du territoire. Ce lieu coloré et énigmatique semblait exister pendant des cours temps lors d’entre saisons. Le concept ne lui était pas familier mais l’excitation des conversations avait attisé sa curiosité. Elle avait donc demandé ici et là qui serait intéressé à l’idée d’y jeter un coup d'œil et la proposition de sortie avait fait mouche. Elle avait donc rendez-vous avec une petite troupe motivée à l’entrée du camp afin de se rendre à cet endroit inconnu créé par les bipèdes. Elle n’était pas vraiment rassurée à l'idée de s’approcher d’un lieu construit par les créatures à deux pattes mais cela promettait une belle exploration ainsi que des rebondissements inattendus. Cela suffisait pour lui donner de l’entrain pour les heures à venir. Elle se rendit au lieu de rendez-vous et s’assit sagement afin d’attendre ses camarades de sortie.