(flashback) Chair de ma chair ft. les petits enfants - abandon

Avec l'automne, l'inquiétude. Pourtant, il ne lui aurait pas donné les mêmes couleurs chaudes qui habillent doucement les arbres en cette saison. Plutôt quelque chose de froid, comme la glace qui fige la forêt en hiver.

Contre l'inquiétude au moins, il avait trouvé un palliatif. Contre le froid de la mauvaise saison, pas encore...

Les piaillements de la tanière lui arrachèrent un doux sourire. C'est qu'il était encore tôt mais déjà, les petites têtes s'éveillaient ! Ronronnant lorsqu'il passa la tête dans l'entrée de la pouponnière, Cœur de Puma glissa malicieusement :

« Oh mais serait-ce de féroces guerriers que j'entends rugir ? Ou alors... » Il laissa planer le suspens. « ce sont mes petits-enfants préférés ?! »

HRP:

Tempête aimait à savoir qu’il était, et de loin, le plus calme de la portée. Il avait parfaitement conscience qu’il ne s’agissait pas de la stricte vérité : Petit Souffle, Petite Nuit… Eux aussi, ils savaient se tenir. Mais, lui, contrairement à eux, ne jouait pas.
Depuis petit, et bien qu’il eut remarqué les sourires attendris de ses parents, il avait comprit quel genre de désagrément cela provoquait chez les adultes. Ils étaient nombreux dans la pouponnières, bruyants et il était peu aisé de donner de l’affection à chacun d’eux. Tempête avait décidé qu’il passerait après, qu’il ne serait pas bruyant. On l’aimerait parce qu’il serait utile, réellement utile.

Et aujourd’hui n’échappait pas à la règle. Il fixait ses frères et sœurs chahuter, allongé dans son petit coin à lui et à Petite Nuit et Petite Île.

Et puis voilà, la tête rousse de son grand-père passa l’entrée de ronces. Un ronronnement l’annonça et fit lever les yeux de Tempête. Des grands yeux bleus et empreint d’un calme qui n’avait rien de son âge.

« Oh mais serait-ce de féroces guerriers que j'entends rugir ? Ou alors… Ce sont mes petits-enfants préférés ?! » Un sourire étira alors les petites lèvres du jeune chaton fauve. Il se leva maladroitement, gauche comme un jeune et il s’avança en trottinant vers papy.
Il souriait peu, Tempête, toujours avec une certaine forme de pudeur. Mais il était ravit de voir papy car, malgré tout, les adultes étaient toujours très occupés.

« On peut pas rugir, en fait ! Les chats, ça rugit pas, papy ! » S’écria alors Petite Tempête, arrivant au niveau du vieux matou. « Et t’as que nous, alors c’est normal, en fait, qu’on soit tes préférés. Mais t’inquiète pas, par contre, on est vraiment des féroces guerriers ! »

Chair de ma chair
Feat. ◊ Cœur de Puma & les enfants
[FLASHBACK]

Elle était drôlement occupée la Bécasse ! Elle disputait toute une partie de bagarre avec de la mousse. Et cette petite boulette n'était pas prête de gagner ! Même si elle était vachement agressive et qu'elle s'était éparpillée tout partout dans sa fourrure. Mais la petite chatte n'avait pas dit son dernier mot et maintenant son occupation était en train de demander grâce entre ses crocs. Et finalement totalement inerte sur le sol, découpée en une multitude de petits morceaux, Petite Bécasse de redressa avant de remplir une nouvelle fois la pouponnière de sa voix dans un hurlement victorieux.

Et voilà qu'une tête venait de surgir dans son champ de vision. C'était Coeur de Puma ! Son grand-père ! C'était trop le meilleur de ses grands père en plus ! Bien que si vous lui demandiez qui était Etoile Foudroyante, la rouquine aurait certainement hurlé que c'était le meilleur grand-père également. Petite Tempête fut le premier à parler, mais il était trop bête Petite Tempête. Il disait qu'ils rugissaient pas ! Alors fière de lui prouver qu'il avait tord, Petite Bécasse bondit sur ses pattes avant de piailler de sa voix trop forte : « Bah si on rugit ! MOI J'SAIS FAIRE. Regardez... RAAAAAAAAAAR » Et elle éclata de rire juste après, non sans avoir lancé un regard à son grand frère, pour appuyer son air de « AH ! Tu as vu hein ? »

Mais elle s'était bien vite retournée vers son papy Puma, tout sourire : « Hein qu'c'est vrai que c'était un vrai rugissement ça Papy ?! » Et si on lui disait non, elle était prête à recommencer jusqu'à ce que toute la pouponnière soit convaincue que son cri était tout à fait un rugissement très effrayant - et nul doute qu'une habitante de la pouponnière l'aurait trouvé effrayant par ailleurs.