Arrogance et conséquences | Ft. Arc-en-Ciel - end

Arrogance et conséquences
Feat. ◊ Arc-en-Ciel

Il avait presque du mal à y croire. Il avait réussi. Il avait touché. Des fines traces carmines s'étaient imprimées sur l'épaule de la guerrière du Tonnerre. Est-ce que Branche Pâle l'avait vu, de là haut ? Nuage de Moustique se prenait à l'espérer.

Mais d'un autre côté, feu sa mère serait-elle vraiment ravie de voir que son fils avait dû essuyer tant d'échecs avant de réussir à infliger une pauvre petite griffure ? Mais qu'importait la déception qui pourrait aussi subvenir, les choses avaient toujours été comme ça. Mais peut-être que sa détermination pourrait suffire à montrer à l'ancienne guerrière qu'il n'était pas du genre à abandonner.

Mais sa petite victoire avait vite été balayée. Il était devenu tout ce qu'il détestait, cédant à ses instincts mués par la peur et la rage, mais cela n'aurait finalement servi à rien. La tricolore semblait avoir décidé qu'il était plus que temps de stopper cet affrontement ridicule. Ses griffes avaient, une nouvelle fois, touchées. Déchirant sa peau, ses chairs. Nuage de Moustique s'étouffa dans un gargouillement de douleur et de terreur mêlées alors que son adversaire avait largement entaillé sa gorge.

Le novice s'était effondré sur le sol, perdant totalement ses moyens alors qu'il ne pouvait rien faire pour empêcher au sang de quitter la profonde plaie. Il avait fini par fermer ses paupières, n'essayant même plus de chasser les larmes qui naissaient au coin de ses yeux. Il n'y avait plus aucun doute désormais, s'il avait espéré que sa mère ait pu le voir l'instant d'avant, il espérait désormais qu'elle avait continué de l'ignorer.

Il ne voulait pas qu'on puisse le voir comme ça.

Ni Branche Pâle, ni Grassette Tremblante. Ni Grenouille ou Croc. Ni ses frères.

Mais qui pourrait bien le voir de toute façon ? Il était tout seul. Il était toujours tout seul.

Il n'eut pas vraiment conscience du moment où la réalité bascula dans les délires de l'inconscience. Pas plus qu'il n'eut réellement conscience du moment où son corps blessé avait été ramené sur le territoire de son camp, où il pourrait être trouvé par une patrouille des siens.

De toute façon, tout cela n'avait plus vraiment d'importance.