Peut-être que le Clan du Vent avait bel et bien été maudit, un jour, se disait Mer de Perles. Après tout, qu’est ce qui aurait bien pu justifier une telle malchance qui semblait sans fin ? Il lui semblait que, passé un certain point, ils avaient déjoué les statistiques mêmes. Que tout relevait de l’impossible, désormais, à moins qu’une puissance plus élevée ne tire les ficelles. Mer de Perles repensa à Belle Coccinelle, et à tous les autres albinos avant elle. Elle repensa à Coeur Givré, à Tâche d’If, à Pelage de Boue. A tous ces chats qui étaient devenus fous. A Éclat de Griffe, son conjoint, mort.
Mort dans les conditions les plus absurdes. Après avoir survécu à tant de dangers, s’en être sortit qu’avec une simple entaille causée par un débrit lors de l’inondation. C’était cette même simple entaille, cette ridicule entaille qui avait eu raison de lui. Ca avait commencé par un simple enflement, une petite boursouflure de rien du tout. La guérisseuse avait pris cela au serieux, bien sûr, elle n’en avait jamais douté. Après l’inondation, les plantes avaient quelques peu manqué, mais pas d’inquiétude malgré tout : il y avait de quoi faire, face aux infections. Les cataplasmes qu’il fallait, et même le pavot pour la douleur.
Tout irait bien.
Chapitre 2
Mais malgré les plantes, malgré les soins, l’infection avait progressé. Sous les toiles d’araignées, cette plaie, si petite, ne cessait de s’étendre. Elle purulait, suintait, saisissait de fièvre ce chat qu’elle aimait tant. Elle ne pouvait rien faire d’autre que de rester là, à regarder. Comme les proches des albinos ne pouvaient rien faire d’autre qu’attendre de les regarder mourir. Elle gardait espoir, car il n’y avait rien d’autre à faire. Mais quelque part, au fond d’elle, Mer de Perles savait.
Quand les poils de sa patte avait commencé à tomber, et que sa peau s’était mise à virer en épaisses croutes noires, Mer de Perles s’était effondrée. Il n’était plus possible de sauver la patte, pas plus qu’il n’était possible de la couper, cette patte. Éclat de Griffe souffrait tellement, oh, elle l’avait tellement vu souffrir que ce visage emplit de douleur avait remplacé dans sa mémoire cette expression si douce qui l’avait animé pendant 6 belles années qu’ils avaient passé ensemble. Elle regrettait tant d’avoir mit si longtemps à admettre son amour pour lui, à l’avoir noyé dans une relation avec un autre, avec qui elle avait eu Nuage de Saule quelques lunes plus tôt, alors que son véritable amour était finalement à ses côtés depuis leurs premiers pas dans la pouponnière.
Et puis, un matin, il était mort. Son angoisse de la mort, insurmontable, avait finalement cedé face à la douleur. On avait profité de son léger regain d’appétit, porté par un mélange de plantes qu’on l’avait forcé à ingurgiter pour profiter de cet effet, pour lui faire avaler un moineau garni d’une baie d’if. Son coeur avait lâché, comme il l’aurait sans doute fait de lui même après quelques jours d’horribles souffrances. Ils avaient simplement préféré lui épargner cela. On enterra son corps, dont on voyait chaque os en dessous de la peau qui ne reposait plus que comme une misérable couverture délabrée, le soir même. Une semaine après l’apparition de cette petite entaille.
Chapitre 2
Deux semaines après, le ventre de Mer de Perles avait commencé à s’arrondir. Cette grossesse avait fini par lui redonner une certaine forme d’espoir. Le deuil insormontable était petit à petit remplacé par des rêves de l’avenir. La vie serait dure, sans lui, oui. Mais elle ne serait plus seule, désormais. Leurs petits, à eux deux, seraient à ses côtés pour toujours. Tous auraient en eux une moitié d’Éclat de Griffe, et une moitié de la sienne.
L’accouchement se déroula le plus paisiblement possible. Dans la douleur, mais pas la douleur insurmontable. Il fut simple, rapide, parfait. Et pourtant, Mer de Perles perdit connaissance. Il n’y avait qu’un seul enfant. Fort, vigoureux, en bonne santé. Un seul petit. Blanc comme neige. Les yeux rouge rubis.
Nul ne sait ce qui se passa dans la tête de Mer de Perles à cet instant. Mais à peine avait-elle reprit connaissance qu’elle s’était dirigée vers la tanière des guerriers, abandonnant son petit comme s’il n’existait pas. Comme si elle n’avait jamais vécu deux lunes de grossesse. Elle semblait ne pas comprendre lorsque ses camarades lui parlaient de ce chaton qui l’attendait dans la pouponnière. Quel chaton ?, leur répondait-elle sur un air incrédule. Il n’y avait pas de chaton. Et tous les matins, elle se présentait dans la clairière lors de l’organisation des patrouilles, refusant d’entendre raison. Le simple fait de regarder l’enfant semblait insurmontable.
On décora son épaule d’une large marque du traitre pour avoir délibérément laissé un chaton à sa mort – crime explicitement interdit par le code du guerrier.
Peu lui importa, elle souhaitait simplement passer à autre chose.
Alors des reines se succédèrent pour prendre soin de Petite Éphémère, baptisée malgré elle par les seuls mots qu’aura eu sa mère pour elle, à son réveil. Dommage qu’elle soit si éphémère.
A la petite, on lui répondit que le nom venait de l’insecte qui volait près des points d’eau.
Caractère
Fière et téméraire. C’est ce que Petite Éphémère semble être depuis qu’elle a ouvert les yeux. L’enfant ne fait pas encore la taille de deux pommes qu’elle se prend déjà à rêver de grandeurs. Un jour, elle sera cheffe, et avec ses neuf vies, même le soleil ne pourra plus rien contre elle. Il lui en prendra peut être une, et voilà. Il aura cueilli ce qui lui semble du avec les albinos et ils pourront tous les deux passer à autre chose.
Elle prétend que l’abandon de sa mère la laisse indifférente. Mais Petite Éphémère demeure un chaton. Il est évident que l’absence et le déni de sa génitrice la touche énormément, et c’est dans les bêtises et les « entraînements » improvisés dans la clairière du camp qu’elle noie son chagrin et sa colère. Elle est fière, malgré tout, que son frère soit l’apprenti guérisseur, et qu’il soit présent pour elle. C’est un signe ! Si lui est devenu guérisseur, alors elle, elle deviendra cheffe. La plus jeune de tout Cerf-Blanc ! Petite Éphémère est une forte tête. Elle n’a pas vraiment le choix, finalement, si elle veut parvenir à tenir sur ses quatre pattes dans cette vie déjà tellement difficile. Mais lorsqu’elle a une idée en tête, elle n’en démord pas !
Le Clan passe avant tout, et meme avant elle-même. C’est comme ça que les choses fonctionnent après tout, non ? Et c’est pour ça que les chefs ont neuf vies : pour pouvoir servir leur clan avec encore plus d’ardeur.
Très croyante, elle adresse sa prière au Clan des Étoiles tous les soirs. Ces chats qui veillent sur eux sont, à ses yeux, les chats les plus vénérables qui puissent exister. A défaut d’avoir une mère qui veille sur elle, elle les a eux. Et elle sait qu’ils ont les yeux rivés sur elle (puisqu’elle est la future cheffe, AH !)
Aussi têtue que tête brûlée, Petite Éphémère est bien décidée à commencer son apprentissage en avance. Même si cela signifie aller supplier personnellement Etoile Ailée chaque matin. Qu’est ce qu’elle aimerait bien qu’elle soit son mentor, d’ailleurs… comme ça elle pourra tout lui apprendre concernant le rôle de chef, et elle sera prête lorsque viendra son moment de la remplacer ! Ce qui ne devrait pas tarder d’ailleurs, parce que 44 lunes, ça sonne drôlement proche de la retraite quand même. Mais ce n’est pas un problème : elle viendra lui apporter une proie tous les jours quand elle sera chez les anciens !
Physique
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Et vous ?
Surnom : Firamary
Décrivez-vous : Bonjour je suis sur ce forum depuis plus d'un quart de ma vie et j'arrive un perso qui va nous faire une nouvelle Petit Ver (pour les anciens qui ont la ref) lol Si je disparaîs, j'autorise le staff à : ¤ Faire de mon personnage un PNJ ¤ A faire disparaître mon personnage ¤ A faire mourir mon personnage (t'façon elle va mourir avant 12 lunes lol)