Emporté de courant | Nuage de Bourgeon

Ne plus sortir seul.

C'était une condition qui avait toujours été une règle aux yeux de l'apprenti. Il n'avait jamais eut le droit de franchir la barrière de ronce seul. Pourtant, cette condition lui semblait avoir des accents d'emmerde, comme si, lui, il ne pouvait même pas se permettre de désobéir.
Il n'avait jamais compter le faire, mais l'on n'avait pas besoin de ce genre de précisions pour les autres apprentis. Ceux qui, contrairement à Glycine et lui-même, n'avait pas subit de violentes attaques.

Et il ne supportait plus de rester longtemps au camp. Tempête avait soif d'apprendre, de bouger. Il s'était remit de ses blessures depuis tellement de temps !
Il voulait grimper aux arbres, chasser, et sa mère lui avait promit d'un jour le balader tout près de la rivière. Il n'y voyait pas l'intérêt, son héritage de sang-mêlé ne l'intéressait pas. Mais les entraînements ne lui suffisait plus.

Il ne voulait plus rester ici.

Alors, avançant dans le camp, nerveux de corps, l'air trop sérieux, il cherchait quelqu'un. N'importe qui de disponible qui voudrait bien sortir, l'accompagner jusqu'à la rivière.
Et son regard se posa sur sa cousine, sur Nuage de Bourgeon. Sans attendre, il la rejoint en quelques pas rapides. Il se planta devant elle et, sans plus d'explications, lui ordonna presque :

« Si tu n'es pas occupée, tu viens avec moi. Je vais à la rivière. » Et il se détourna immédiatement, déterminé à ne pas vraiment lui laisser le choix.

Après tout, Nuage de Bourgeon était presque une guerrière faite.

Emporté de courant.

Les lunes se suivaient. Lassantes. Arc-En-Ciel ne l'emmenait plus et pour cause, aux yeux de la guerrière, Nuage de Bourgeon n'avait plus rien à apprendre. Soit, ça, Nuage de Bourgeon l'acceptait. Ce qu'elle acceptait moins s'était de voir les lunes se suivre sans recevoir son nom de guerrière. Si Ciel n'avait réellement plus rien à lui apprendre alors, qu'est ce qui empêchait leur meneur de grimpé sur son foutu promontoire, de l'appeler juste Bourgeon et de lui balancer son nom avec autant de désinvolture qu'il le faisait pour le reste ? Amer oui. C'était le mot. Et quelque part, elle se plaisait tout autant à imaginer que si ce nom de guerrière ne venait pas, c'était parce que Foudroyante attendait que Matin soit prêt. Enfin ...

Son jeune cousin, Nuage de Tempête fut la alors qu'elle se donnait quelques coups de langues sur le dos. Elle redressa les oreilles, s'apprêtant à répliquer que si justement là, elle lavait son poil déjà bien trop propre. Mais voilà, c'était sans compter sur son cadet qui avait déjà tourner dos et s'éloignait, l'obligeant à lever les yeux au ciel en soufflant avant qu'elle ne s'ébroue pour le rejoindre au petit trot.

- Être l'apprenti de Foudroyé te donnes pas l'droit d'donner des ordres, tu sais ?

Et pourtant, elle bouscula légèrement l'apprenti pour lui passer devant et presser l'allure. Elle ne se souvenait que trop du jour où elle l'avait épauler pour rentrer au camp, blessé. La pression des autres autour, son silence à elle. Qu'aurait elle pu dire ? Elle l'avait vu, errant à demi, la face en sang. De tout ça, rester juste deux poinçons dans l'oreille du félin mais. Mais voilà. Il restait une inquiétude chez la chatte. On l'avait formée à se battre, chose pour laquelle elle se donnait à fond, que trop consciente qu'en cas de bataille, c'est au devant de Nuage du Matin que serait sa place et ... Elle se figea et agita la queue, non. Elle aurait à défendre les chatons, les anciens, Matin ... Elle serra les crocs. Oui, Matin saurait se défendre.

Oh si seulement les autres avaient vu ce jour là. Oui, quand elle y pensait de nouveau, elle frémissait. Enfin, Nuage de Tempête lui était repasser devant sans qu'elle n'y prenne garde, et s'il avait parler, elle n'y avait pas prêter la moindre attention, aussi elle le rejoignit elle en silence. Encore que, elle pouvait peut-être faire un effort et ? Et quoi, la jeune chatte soupira. Elle n'avait jamais vraiment parler à Tempête, enfin, pas depuis qu'il était apprenti. Toutefois, elle était un brin curieuse de savoir ce qu'il voulait faire au bord de la rivière. Mais bon, il le lui dirait bien non ? Au pis, elle n'aurait pas le choix que de l'apprendre puisqu'elle l'avait suivis.

« Être l'apprenti de Foudroyé te donnes pas l'droit d'donner des ordres, tu sais ? » Mais elle vint, tout de même. Alors, Tempête ne prit pas la peine de lui répondre.
Bien sûr, il fut piqué par sa remarque, parce qu'il ne lui semblait qu'il ne tirait aucun orgueil d'être l'apprenti de papi Foudre... Non, bien sûr, il était humble, Nuage de Tempête. Et s'il bombait le torse, s'il donnait l'impression de lever le menton, les yeux à demi-clos, cela n'avait rien à voir avec Etoile Foudroyante.

Bien sûr.

Et la féline le bouscula d'un coup d'épaule, le dépassant pour, finalement perdue dans ses pensées, lui laisser reprendre la tête. Il haussa un sourcil, malgré lui observateur et soigna son allure pour être à son niveau.
A douze lunes passées, Nuage de Tempête n'avait plus rien du chaton gauche qu'il pouvait être auparavant. Foudre lui avait apprit à prendre en compte la longueur de sa queue et, lui, il avait apprit à apprivoiser sa taille.

« Tu m'as l'air ennuyée, Bourgeon. » Constata-t-il alors qu'ils passaient le mur de ronce, le pas tranquille. Sa queue vibra légèrement, curieux d'apprendre les secrets de l'apprenti, de sa cousine. « Et je ne crois pas que ce soit mes ordres qui te bouscule l'esprit comme ça. »

Emporté de courant.

Elle redressa la tête et ses yeux se rivèrent sur Tempête, ennuyée ? Oui, elle l'était. Oh elle abusait, elle le savait bien. Sa dernière évaluation ne remontait guère à si loin mais. Mais elle avait hâte et l'impatience avait l'art de transformer un bref instant en éternité non ? Et puis quoi ? Le temps passait il était vrai mais. Mais elle gardait l'espoir que si l'attente était longue c'était non pas juste pour elle mais pour eux. Et dans ce eux, sa gorge se serra brièvement. Qu'importe. Elle deviendrait guerrière, elle saurait faire et. Et quand le moment viendrait. Elle se secoua avant de répondre finalement à Nuage de Tempête qui en rajoutait une couche.

- T'es trop jeune pour comprendre.

Un peu sec et moqueur dans le ton, oui, Nuage de Bourgeon se ravivait. Elle s'ébroua pour revenir plus près de son cousin.

- Disons juste que être toujours un nuage me pèse un peu ces temps ci. Mais bon, toi t'as encore des choses à apprendre, dans le genre, comment remettre un gros chat noir à sa place.

Et cette fois ci, elle le taquinait vraiment, redevenant doucement piquante même si évidemment, elle ne souhaitait nullement que Tempête reste sur ça. Enfin, elle ajouta, plus douce tout de même.

- Mais bon, quand ça arriveras, tu pourras compter sur moi, et pas pour te ramener au camp, t'en pense quoi.

Et cette fois ci, elle le bouscula vraiment, volontairement, comme pour le tester. Après tout, ils allaient vers la rivière mais elle ne savait même pas pourquoi alors elle pouvait bien pour sa part se permettre de jouer les référentes, même juste un peu. Où juste enquiquiner son jeune cousin.

- A moins que tu sois encore trop empoté pour ça !

Et cette fois ci, elle pressa le pas. Comme pour le semer. Chamaillerie enfantine qui, elle l'espérait, lui permettrait de mieux comprendre Tempête et pas seulement via les yeux de Feuille. Elle avait bien vu que la rouquine n'aimait guère ce "demi-frère" là mais bon. Nuage de Bourgeon restait extérieure à leur querelles, pour sa part, une fois dans la tanière, elle préférait amplement écrasée Nuage du Matin et lui mordiller les oreilles où, si elle le sentait un peu déprimé, lui faire sa toilette en attendant que le sommeil arrive. Où en attendant de pouvoir se couler en silence et seule dans l'antre interdit mais inoccupé par leur meneur. Juste en dessous du promontoire.

« T'es trop jeune pour comprendre. » Il roula des yeux. « Disons juste que être toujours un nuage me pèse un peu ces temps ci. Mais bon, toi t'as encore des choses à apprendre, dans le genre, comment remettre un gros chat noir à sa place. » Il ne put retenir une grimace, quand bien même sa cousine ne pense pas à mal. Il était encore retourné par cet évènement, blessé en fait, d'avoir été si faible. Lui qui n'était pas le félin le plus drôle de sa portée avait bien du mal à rire de cet évènement.

« Mais bon, quand ça arriveras, tu pourras compter sur moi, et pas pour te ramener au camp, t'en pense quoi. » Elle le bouscula et clama aussitôt : « A moins que tu sois encore trop empoté pour ça ! » Et elle commença à s'éloigner à grande vitesse.

Tempête avait légèrement trébucher, manquant de tomber à cause de la surprise. L'air penaud, il regarda un instant sa cousine s'éloigner, s'étant arrêter dans sa progression. Ainsi, voulait-elle l'aider à se venger ? Il trouvait l'idée rassurante. Non pas qu'il en ait eut envie - il avait envers ce chat noir énormément de rancœur et il avait le désir de le faire payer s'il le recroisait, mais la vengeance n'était pas chose utile et Tempête dédaignait l'inutile - mais voir quelqu'un le soutenir de la sorte, avoir espoir en sa capacité à surmonté cette épreuve, c'était rassurant.

Alors il secoua la tête et reprit son air renfrogné de chat trop sérieux et il s'élança à la poursuite de sa cousine.

« Empotée toi-même ! Je pari qu'à ce train, je serais guerrier avant toi ! » S'écria-t-il en trottinant à son niveau. Nuage de Tempête avait perdu sa maladresse d'autant. Il s'était habitué à sa queue trop longue et à cette soudaine poussée de croissance. A présent, il était presque plus grand que Bourgeon.

« Et tu sais, Bourgeon... Si être apprentie te pèse, tu devrais en parler à Foudre. Il est parfaitement compréhensif. »

Emporté de courant.

Se dégourdir les pattes lui faisaient du bien tout compte fait. Presque autant que de taquiner tempête qui trainait à présent un peu en arrière, sans doute surpris. Elle n'en comprenait guère pourquoi Feuille avait des griefs avec le matou d'ailleurs et elle songeait qu'elle avait là un camarade amusant. A sa façon. D'autant plus qu'il répliquait maintenant, pour son plus grand plaisir.

- Rêve pas trop !

Elle ralenti un peu, se laissant rattrapée sans s'arrêter pour autant, tiquant une oreille vers son comparse du jour pour mieux le suivre tout en redevenant un brin vigilante à ce qui les entouraient.

- Lui en parler ? Hm ... Peut-être oui. Mais ... A nouveau un sourire malicieux se plaqua sur sa face. J'aurai peut-être à répondre de deux trois petites choses et de ça, j'ai pas vraiment envie. Elle s'ébroua en laissant Tempête à ces mots. Discussion close sur le sujet. Après tout, elle se voyait mal aller voir le meneur, devoir peut-être s'expliquer aussi du pourquoi elle squatter allégrement l'antre qu'il délaissait pourtant ... Et elle savait pertinemment qu'il devait être au courant qu'elle continuait parfois à vadrouiller près de la ville. Quand elle ne jouait pas les "mentors" avec Nuage de Feuille ...

- Bon et toi alors, c'est quoi ton problème du jour ?

Redevenue sérieuse, elle tourna cette fois la tête pour fixer son cousin. Parce que je doute que tu es seulement eu envie de venir papoter avec moi pour qu'on se dégourdisse juste les pattes sans but. Y'a toujours mieux à faire ... Mettre des crottes de souris dans le nid de Suie pour voir s'il en captera l'odeur par exemple.

Une bonne blague à faire tiens. A condition d'éviter le guerrier ensuite. Encore que, elle doutait qu'il le remarque, au grand damne du reste des guerriers. Juste pour ça, elle avait un peu moins hâte d'être promue. Enfin, Serre de Chouette aimait bien le matou de ce qu'elle en avait saisi. Et ... Elle se figea pour donner un bref coup de langue sur son poitrail. Elle aimait bien observés les petits couples dernièrement ... Il faudrait qu'elle cesse, elle le savait. Encore que, elle ne put s'empêcher de songer brièvement a Matin. Et si au final Tempête voulait justement parler histoire de cœur lui aussi ?

« Lui en parler ? Hm ... Peut-être oui. Mais ... J'aurai peut-être à répondre de deux trois petites choses et de ça, j'ai pas vraiment envie. » Tempête leva un oeil inquisiteur sur sa cousine, en proie à la suspicion. Il ne pensait pas qu'elle puisse être capable de quelque chose de grave, mais pour lui, la moindre désobéissance était déjà grave en soit.

Pourtant, il s'abstint de tout commentaire et se contenta d'avancer à ses côtés.

« Bon et toi alors, c'est quoi ton problème du jour ? Parce que je doute que tu es seulement eu envie de venir papoter avec moi pour qu'on se dégourdisse juste les pattes sans but. Y'a toujours mieux à faire ... Mettre des crottes de souris dans le nid de Suie pour voir s'il en captera l'odeur par exemple. » Quelle idée saugrenue !

L'apprenti grimaça légèrement sans masquer le jugement qu'il portait sur sa cousine. Ce genre de farce ne l'avait jamais toucher, il ne trouvait pas ça drôle, ni utile.
S'il la regardait du coin de l'oeil, un sourcil haussé alors qu'elle passa sa langue sur son poitrail, il détourna bien vite le regard en entrouvrant la gueule pour laisser échapper un soupir résigné. Il abaissa ses oreilles, légèrement et sans attendre Bourgeon, accéléra le pas.

« Je veux aller à la rivière pour comprendre quelque chose, c'est assez simple. Maman devait y aller avec moi, mais je crois qu'elle n'en a pas le temps. » La véritable raison, la honte qui hantait toujours chaque geste qu'il faisait, il ne voulait pas l'évoquer. Il voulait fuir loin de ses anciennes blessures, loin du regard sinistre du Cobra. Plus jamais, non. Plus jamais il ne s'autoriserait une telle inutilité.

Et il ne voulait pas se morfondre. Il n'était pas comme Nuage de Feuille.

« Quant à ce que tu as à te reprocher auprès d'Etoile Foudroyante, la moindre des choses lorsque l'on veut être un guerrier, ça reste encore de n'avoir rien à se reprocher Ou bien, d'en assumer les conséquences. » Et il ne put s'empêcher d'afficher un air légèrement hautain, toujours en fixant droit devant lui.

Emporté de courant.

Nuage de Tempête était sérieux, beaucoup trop sérieux. A en, voir son regard, il n'avait clairement aucune once d'humour mais Bourgeon n'allait pas se laisser freiner pour si peu. Qu'importe qu'il soit incapable de comprendre les petits plaisirs simple qu'était à ses yeux à elle, le fait d'enquiquiner son monde. Il ne savait pas ce qu'il manquait voilà tout. Enfin, il lui donna la raison de cette balade imprévu, et elle redressa les oreilles. Elle loupait une information. Mais laquelle ?

- Elle coule toujours dans le même sens, y'a rien d'autres à comprendre.

Bon elle se moquait, un peu. Juste un peu, reste qu'elle ne comptait pas se laisser distancer pour autant. Même si son cousin se la jouait prof. A lui en faire lever les yeux vers les frondaisons.

- Aucun guerrier n'est irréprochables ... Ils ont tous des secrets pas très joli.

Ciel avait sans nul doute blesser certains chats plus que de raisons, Brisé étaient le roi des escapades nocturnes, Serpent avait tellement d'histoire à compter que certaines devait contenir une part sombre. Puma était si respectueux des traditions qu'il avait du avoir sa propre expérience qui avait mal tourner pour s'y accrocher autant. Et même leur sacro saint chef était loin d'être irréprochable... Oh oui.

- ~toile Foudroyante est le papa d'enfants né d'une union interdite avec notre ancienne guérisseuse ... Lui même n'est pas sans reproche, très loin de là.

Quand aux conséquences, bha, quels conséquences à ce que nul ne savait ? Enfin, elle repris les devants, narguant son cousin d'un geste de la queue.

- Même toi, t'as un truc qui te chauffe les oreilles.

Sa cousine prête à se retourner pour lui sauter dessus par exemple. Oh oui, elle en avait presque envie. mais elle s'abstint. Au lieu de ça, elle redevint sérieuse.

- Aller, qu'est ce que tu veux comprendre à la Rivière ?

Ils étaient assez loin du camp maintenant, assez proche de leurs destinations. Peut-être allait elle enfin avoir le fin mots de cette histoire.

« Elle coule toujours dans le même sens, y'a rien d'autres à comprendre. » Il roula des yeux. Il ignorait si elle se moquait de lui ou non, mais il trouvait sa réflexion trop idiote.

« Aucun guerrier n'est irréprochables ... Ils ont tous des secrets pas très joli. ~toile Foudroyante est le papa d'enfants né d'une union interdite avec notre ancienne guérisseuse ... Lui même n'est pas sans reproche, très loin de là. » Il fronça les sourcils et battit violemment l'air de sa queue, agacé. Il tourna vers elle son regard furieux et s'apprêta à lui invectiver de ne pas parler avec si peu de respect de leur chef, mais elle le prit de vitesse et rajouta :

« Même toi, t'as un truc qui te chauffe les oreilles. » Elle était passer devant lui, le narguant. Il claqua sa langue contre son palais pour exprimer en silence son agacement, ce qui ne l'empêcha pas de poursuivre.

« Aller, qu'est ce que tu veux comprendre à la Rivière ? » Cette fois, au moins, elle avait laisser sa désinvolture et prenait un ton plus sérieux. Ton qui invita Tempête à se calmer.
Il abaissa les yeux, pensif. Il hésitait à se confier à sa cousine, pour selon qu'il ne se confiait simplement à personne. Nuageuse Nuit n'était plus si disponible et il ne souhaitait pas embêter sa mère.

« ... Hm- Je ne suis pas sûr que tu comprennes. » Il détourna le regard, reprenant un air parfaitement fermé. « Tu es peut-être trop jeune pour ça. »

Après cette brève moquerie, il revint poser son regard vers elle, sans sourire, toujours aussi secret. Mais, finalement, il soupira et la rattrapa, marchant à présent à ses côtés. « Je ne sais pas trop, en fait. Tu vois je-... Je sais que je suis sang-mêlé, j'ai- Je devrais savoir nager. Je ne sais pas si ce serait une bonne idée, j'ai besoin de comprendre mieux qui je suis... Parce que ce que je vois de moi, en ce moment, ne me plaît pas du tout. »