On était au petit matin, le soleil était perçant entre les aiguilles de sapins et les branches dénudées. La rivière chantait encore, dans sa majorité, mais quelques ramifications étaient gelées. Toucan, qui n’avait observé le phénomène de gel que sur les fontaines et flaques sales de la Ville, était ravi qu’une portion de rivière puisse se transformer en petite patinoire de la sorte. La vive lumière matinale se reflétait sur la fine bande de glace qui séparait les deux rives. Il se tenait sur l’une d’elles, les pattes dans les petites herbes gelées. À l’odeur, il devinait qu’il devait être sur le territoire du Clan des pêcheurs de poissons.
En parlant d’eux, il en voyait un à plusieurs mètres de lui, la tête penchée vers le ruban de glace. Le vent soufflait contre la face de Toucan, aussi l’autre chat n’avait pas pu le sentir. Il sourit dans sa moustache, puis recula un peu du bord de la rive. Il fit quelques bonds, ses petits coussinets effleurant à peine le sol. Il frissonna quand ses délicates pattes quittèrent la terre pour l’eau gelée. Avec son élan, il fila sur l’étendue de glace à pleine vitesse, droit vers le chat brun de l’autre coté. Puis, fatalement, il le heurta.
Ce fut un joli imbroglio de pattes. Il riait.
« Belle prise mon joli, on dirait qu’il va falloir que tu me manges maintenant. T’inquiètes chaton, je suis sur que j’ai bon goût. »
Embrun Marin marchait d'un pas leste sur le sol caillouteux de la berge. Il suivait le cour d'eau glacé, espérant dénicher trou dans l'eau lui permettant d'attraper d'éventuels poissons n'ayant pas migrer. Le soleil était déjà haut dans le ciel et brillait d'une manière si intense qu'il crut devenir aveugle un instant. Les rayons de celui-ci faisaient chatoyer la gelée qui s'ornait à présent de charmants reflets dorés rappelant le ciel qui se trouvait au dessus de sa tête. En même tant, le matou scrutait la rivière à la recherche d'un quelconque orifice pouvant l'amener à attraper du gibier frais pour son clan alors sous l'emprise de la famine hivernale. Il fut bien déçu car il s'avéra qu'il ne trouva rien pendant au moins 30 minutes.
Il allait abandonner et rentrer au camp quand une masse grise le percuta de plein fouet. Son agresseur l'écrasait à présent de tout son poids alors que lui se débattait comme un beau diable pour sortir de son pétrin Eh bah dis-donc, tu fais un bien beau guerrier ! pensa-t-il. Son agresseur riait à présent. Lui ne trouvait pas ça très drôle, mais enfin. Il leva la truffe un instant. C'était un solitaire. Il PUAIT le solitaire. (achètes un déo stp) Comment osait-il ? Celui-ci lança, toujours en ricanant bêtement
« Belle prise mon joli, on dirait qu’il va falloir que tu me manges maintenant. T’inquiètes chaton, je suis sur que j’ai bon goût. »
Mon joli ? Mais pour qui se prenait-il ? Et quel était cet humour douteux ? Mais encore la n'était pas le pire, ce chat aussi petit qu'une souris l'avait traité de chaton. Embrun Marin se dégagea brusquement de l'étreinte du matou bicolore. Il le jaugeait, évaluant ses chances de victoire dans un combat contre celui-ci. Evidemment il était bien plus grand que lui et pourrait facilement le maitriser, et de plus, il avait envie de prouver à son clan qu'il méritait son titre de guerrier, d'un autre côté, même si le matou l'avait honteusement insulter, il n'avait pas l'air hostile, aussi le se dit-il que de simples mots suffirait à le faire partir.
« Tu es sur le territoire du Clan de la Rivière, solitaire, je te prierais de t'en aller bien gentiment ou sinon je devrais avoir recourt à la force » Il le regardait d'un regard qu'il espérait menaçant. Si ce solitaire se croyait chez lui, il rêvait ! On verra bien si le ''chaton'' aller le manger, pour l'instant il allait plutôt le faire déguerpir en vitesse.
Un solitaire, aussi gentil ou méchant qu'il soit n'empiéterait pas sur SON territoire aussi facilement.
Couronne d'Épines ▬ Guerrier Administratrice
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« Tu es sur le territoire du Clan de la Rivière, solitaire, je te prierais de t'en aller bien gentiment ou sinon je devrais avoir recours à la force »
Pitié, tu vas me faire peur... Toucan détailla du regard le jeune chat sur lequel il s'était propulsé : jeune, un pelage couleur marronnier, des jolis yeux bleus. Rien que du très banal pour le petit galet - il n'avait guère de standards, il s'était tapé nombre de ses congénères, certains plus laids mais d'autres plus beaux. En bref, ce matou de la Rivière valait un 6 ou 7 sur 10. Pas une beauté renversante, pas une aura à faire frémir, mais pas non plus la sale gueule mi-démoniaque mi-fantomatique d'Alby. Enfin, s'il voulait s'amuser, il ferait l'affaire.
Avec Toucan, ils faisaient tous l'affaire.
Un air malicieux sur le visage, il se frotta à l'autre mâle, posant sa joue grise sur l'épaule terre de sienne - Toucan est petit. Il ronronnait un peu : c'était une belle journée, le matin était encore jeune, il avait réussi à attraper un campagnol à l'aube, bref, il était assez heureux. Et quand il était heureux, il aimait partager sa chaleur avec d'autres félins. Pas de chance pour le Clanique, c'était tombé sur lui.
Il s'il ne le mettait pas dans son lit, au moins pourrait-il l'embêter un peu ; le faire rougir et bafouiller. Il adorait les sous-entendus, et avait l'intuition quand son compagnon de l'instant allait les détester.
« Avoir recours à la force ? Je t'en prie mon beau, j'aime quand c'est sauvage. Fais moi plaisir. »