Quel magnifique temps, si bien sûr, tu ne serais pas là pour le gâcher.. [Pv É. Infernale]

Une silhouette fait vibrer les buissons de la lande. Un éclair blanc zèbre cette dernière, traverse le ruisseau d'un bond gracieux et atterit sur un rongeur qui termine ses jours la nuque brisé par un félin. Une proie à la gueule, la chatte blanche continue ses recherches, après avoir minutieusement enteré la dernière. Plusieurs proies plus tard, le soleil étant à son zénith, la lieutenante du Clan du Vent décide d'aller faire un tour du côté du Chemin du Tonnerre avant que ne se couche le crépuscule à l'horizon.

Après avoir fait un rapide marquage des frontières, elle se dirige en trottinant vers ton but. Esprit Aile, attentive,remarque de bons endroits où les apprentis pourraient s'entraîner, dont un arbuste tombé récemment qui forme un arc au-dessus d'un léger filet d'eau. Arrivé à destination, elle s'assoit, et patiente. Qu'est-ce qu'elle attends? Je n'en ai pas la moindre idée. Et elle non plus, d'ailleurs, car elle reste immobile à fixer un point droit devant elle. Puis, un fumet parvient à sa truffe rose et la fait reculer. La chef du Clan de l'Ombre, Étoile Infernale, qui porte ridiculement bien son nom d'ailleurs. Arrogante et égoïste comme aucune autre. La lieutenante ne souhaiterais pas le moindre du monde l'avoir comme chef. Étoile Blanche était parfaite pour ce rôle. Par ailleurs, son instinc lui criait de courir, de s'enfuir. Mais elle aurait l'air mal élevé, et pour rien au monde elle ne ferait honte à Chant des Mers. Esprit Ailé se détendit et patienta jusqu'à l'arrivée prochaine de la chef.

[À toi de jouer, tu dois maintenant répondre sur Power 8) ]

J’ouvre lentement les yeux dans mon antre personnelle. Je dirige mon regard embrumé par la fatigue vers la sortie de mon lit douillet. Qu’est ce qui a bien pu me réveiller alors que le soleil pointe à peine à l’horizon ? Personne près de moi, personne à l’entrée de chez moi… Qu’est ce que ça peut bien être alors ? Je me rends soudain compte qu’une douce et agréable chaleur commence à me faire doucement transpirer. Des rayons de soleil sont venus se promener sur la fourrure. Je grommelle et m’éloigne du soleil pour aller me rouler en boule au fond de mon antre, là où il fait sombre et frais.

Quelques instants après je me réveille de nouveau. Je remarque la même chose que précédemment, le soleil n’a pas l’air décidé à me laisser ma grasse matinée. Je soupire et me lève finalement tout en baillant. Je m’étire de tout mon petit long. Bah oui, parce que je m’étire de tout mon long mais je suis petite, donc de tout mon petit long. Je sors de ma tanière la mine encore un peu endormie et émerge doucement en regardant mon clan s’activer. Il est encore tôt mais mes guerriers commencent déjà à sortir de leur tanière commune et à s’organiser. Je les couve d’un regard joyeux et fier, ce sont MES guerriers, ce sont les meilleurs, les plus forts et les plus beaux ! Je me réchauffe un peu puis vais observer la pile de gibier. La saison n’est pas mauvaise, on est à l’aube de la saison des feuilles nouvelles. Je décide de me prendre une petite sourie et d’aller chasser après, j’ai besoin de me dégourdir les pattes.

Ma proie finie je sors du clan. Bon, par où je vais maintenant ? Je lève le nez et décide d’y aller au flair. Mon objectif du jour : chasser au moins trois proies. Et des vraies proies, pas des squelettes ! Trottinant gaiement les oreilles aux aguets je guette la moindre proie pouvant me convenir. Je me fais néanmoins surprendre par une grenouille, qu’à cela ne tienne, je m’élance à la poursuite de ce déjeuné sur pattes, il n’aurait pas le dernier mot !

La grenouille dans la gueule et la queue bien haute je suis fière de ma prise que j’ai coursée pendant plus de dix minutes. Je l’enterre, un peu essoufflée. Soudain une odeur me parvient de l’autre côté du chemin du tonnerre. Etant habituée à l’odeur de ce dernier j’arrive sans mal à distinguer celle des chats. Je reconnais donc celui d’une féline du clan du vent. Oh ainsi elle a osée s’approcher au plus près des frontières de mon clan ? Amusée je remue les babines. Visiblement ma chasse n’est pas terminée, et je viens de trouver là une proie ma foi de grand choix. Je traverse donc le chemin du tonnerre, une silhouette blanche apparait dans mon champ de vision. Je traverse ce ruisseau nauséabond et lance en m’approchant, un sourire sadique aux lèvres :

« Salutations guerrière du clan du vent. Que fais tu si loin de ton camp et si proche de mon terrain de chasse ? »

Je fini par m’asseoir devant cette chatte, le sourire aux babines et la queue enroulée autour de mes pattes.

«Par ailleurs, je ne comprends pas ton hypocrisie en m'accusant de quelque chose que je n'aurais jamais fait alors que toi, je peux très bien confirmer que tu l'as fait.»

Sans plus. Elle retenait son envie folle de la descendre plus bas pour qu'elle ne revienne jamais, au grand jamais, voler des proies. Ou même seulement poser une patte de l'autre côté de la frontière.