On y retourne ? |LP| -end

Assis à l'intérieur du camp, je profitais de la lumière du soleil hivernal. Le temps semblait rafraîchir chaque jour. Je ne serais pas surpris de voir la rivière gelée d'ici quelques jours, si ça continue. Le peu de chaleur apportée par les rayons du soleil étaient plus que bienvenue. Mais le Clan ne manquait pas que de chaleur ; le tas de proie semblait bien petit lui aussi. Il faut dire que nous avons été bien malchanceux : en hiver, il est normal d'obtenir moins de résultats à la chasse, mais en plus, nous avions de nombreux blessés, et en cette période de tensions avec le Clan du Tonnerre et les... Lunar Pod, c'est bien ça ? Un bon nombre de nos félins encore valides patrouillaient plusieurs fois par jour pour sécuriser nos frontières. C'était sage, bien que je ne sois pas convaincu que le Clan subisse une seconde attaque si proche après la première. Après tout, nos assaillants ne s'en étaient pas sortis indemnes non plus. Quoi qu'il en soit, j'étais assez rarement choisi pour les patrouilles et je n'étais pas blessé - quelques jours après notre rencontre avec un blaireau, l'épaule avec laquelle je l'avais fait tomber ne me faisait plus souffrir. Donc j'avais l'impression qu'il était de mon devoir de trouver de quoi nourrir le Clan.

C'est pourquoi j'avais pris l'habitude, depuis quelques jours, d'aller chasser au moins deux fois par jour. D'abord à l'aube, en partant parfois même avant la patrouille, puis, après une petite pause en fin de matinée - comme celle que je savoure en ce moment - je retournais à la chasse au zénith. La rivière était le terrain de chasse le plus abondant en proies, surtout lorsqu'on peut y pêcher. Il m'arrivait de changer de terrain, mais en ce moment, c'était le plus sûr. De plus, au zénith, les proies comme les rongeurs font comme nous et profitent du peu de chaleur que le soleil apporte - ce qui n'est pas vrai pendant les autres saisons ! - et on a plus de chance de réussir son coup. Après avoir profité un peu du soleil, je me remis donc sur mes pattes, et m'apprêtai à sortir du camp, lorsque j'aperçus le lieutenant du Clan, Douce Orchidée. Je me souvins de notre mésaventure, la dernière fois que nous étions partis à la chasse. On n'avait pas prévu de chasser le blaireau... J'avais presque l'impression que nous avions une vraie partie de chasse à disputer, ensemble. Plutôt que de me diriger vers la sortie du camp, je me dirigeai donc vers elle à la place.

"Bonjour, Douce Orchidée. Ça te dirait, une partie de chasse sans blaireau cette fois ?" lui dis-je avec un tout petit sourire bien mesuré. Si elle n'avait rien de mieux à faire, elle accepterait sans doute ! Enfin c'est ce que j'espérais... Je m'assis un instant en face d'elle, attendant sa réponse.

Douce Orchidée fixait le sol depuis son nid, dans la tanière des guerriers. Il était temps pour elle de se lever, une brise fraîche venait lui fouetter la fourrure. Cela ne servait à rien de rester planter dans la tanière à ne rien faire, surtout pour une lieutenante hyperactive. Elle se leva, prit le temps de soigner sa fourrure histoire de ne pas sortir et faire peur aux chatons, et de lisser ses moustaches avant de quitter la tanière. Dehors, elle fut frappée par cette fraîcheur matinale. Brrr. De bon matin ce n’était pas ce qu’il y avait de plus agréable. Elle trottina vers la pile de gibier, toujours maigre à ce qu’elle voyait. Elle prit la plus maigre proie qu’elle puisse trouver pour laisser aux autres les plus ‘grosses’ et, la finit en deux/trois bouchées. Sans attendre, elle se dirigea vers la sortie du clan pour aller patrouiller sur les frontières.

[…]

De retour vers midi, il faisait déjà bien plus chaud. Au soleil, Douce Orchidée était allongée sur le ventre, les pattes repliées sur elle-même. Elle profitait des quelques rayons du soleil pour se reposer. En ce moment, elle se donnait à 200% pour aider son clan. Entre les patrouilles de chasses, celles où il fallait inspecter les frontières, chasser seule ou encore aider le chef à organiser le clan et à trouver une solution pour retrouver les disparus. Il ne lui restait plus beaucoup de temps pour s’occuper d’elle, manger et se reposer. Après tout, cette vie la comblait, elle qui aimait toujours être active et aider ces prochains. Même si ses journées la fatiguaient, elle appréciait se coucher et se dire ‘j’ai terminé ma journée de lieutenante’. Et pourvoir se coucher avec l’envie de faire toujours mieux le lendemain. Enfin elle pouvait se dire qu’elle avait une belle vie. Finalement l’envie de siester venait de partir et douce orchidée finit par se redresser, jusqu’à ce qu’une silhouette connu se dirigea vers elle. Brasier Glacial ?

« Bonjour, Douce Orchidée. Ça te dirait, une partie de chasse sans blaireau cette fois ? »

Il venait de lui adresser le bonjour avec un léger sourire, ce qui faisait chaud au cœur à la minette. Instinctivement, elle lui renvoya son sourire. Evidemment qu’elle allait accepter.

« Bonjour, Brasier Glacial ! Ça me ferait très plaisir de chasser –pour de vrai- avec toi. On y va ? »

Elle émit un ronronnement, c’était lui qui avait proposé alors elle allait lui laisser le choix cette fois-ci.

Douce Orchidée me renvoya mon sourire, multiplié par 10 : ça me fit chaud au cœur de voir son enthousiasme. Je savais que la plupart n'appréciaient pas mon manque d'expressivité, alors de voir un camarade de Clan content de me voir, c'était... particulier. Enfin, c'est pas de ma faute si j'arrive à m'ouvrir aux autres !... Si ? Malgré moi, mon sourire timide s'élargit un peu. Elle me répondit :

"Bonjour, Brasier Glacial ! Ça me ferait très plaisir de chasser –pour de vrai- avec toi. On y va ?"

Réponse suivie d'un bruit sourd. Un... ronronnement de sa part ? Elle ne mentait décidément pas en disant que ça lui faisait plaisir ! Content de la voir si motivée, je me relevai immédiatement et me tournai vers la sortie du camp. "On y va !" lui répondis-je.

Conformément à mon plan d'origine je pris la direction de la rivière. Aucune patrouille n'avait rapporté avoir trouvé de traces du blaireau depuis quelques jours. Il devait en effet être seul, comme je l'avais pensé la dernière fois. Pour éviter le silence entre nous - je savais à présent que Douce Orchidée ne l'appréciait guère - je lui miaulai : "Je pensais retourner à la rivière. Il n'y a plus de signe de blaireau, et j'y suis déjà allé ce matin : je ne suis pas rentré bredouille ! Au milieu de la journée, avec le soleil, je crois qu'on a plus de chances d'attraper autre chose que du poisson."

Je savais qu'elle m'avait laissé choisir où aller, mais il fallait bien combler le silence pendant qu'on y marchait : alors autant justifier mon choix. Peut-être qu'un jour, je serai respecté en tant que chasseur au sein du Clan. Ce ne serait sans doute pas par la bataille que je prouverai ma valeur ; je ferai donc de mon mieux à la chasse... Douce Orchidée et moi marchions en direction de la rivière, et l'atmosphère entre nous deux me semblait détendue. Parfait ! Un bon prélude pour une partie de chasse que j'espérais tout aussi bonne.

« On y va ! » répondit le guerrier roux.

Douce Orchidée bondit sur ses pattes, bon elle espérait que cette fois-ci, ce serait une véritable partie de chasser et pas une course poursuite avec un blaireau. Et puis, l’épaule de Brasier Glacial avait été touchée, il fallait surement qu’il reste tranquille depuis. Et elle n’avait pas envie qu’il se fasse de nouveau mal, sachant que la dernière fois elle l’avait pris pour elle. Les deux coéquipiers se dirigèrent vers la sortie du camp, et la lieutenante voyait que son binôme prenait la direction de la rivière. C’était un peu normal pour chasser, étant donné que c’était l’endroit le plus riche en gibiers avant la rivière et la clairière à côté. Avec ce soleil qui réchauffait leurs fourrures, le gibier allait être de sorti.

« Je pensais retourner à la rivière. Il n'y a plus de signe de blaireau, et j'y suis déjà allé ce matin : je ne suis pas rentré bredouille ! Au milieu de la journée, avec le soleil, je crois qu'on a plus de chances d'attraper autre chose que du poisson. »

Elle hocha la tête, toujours souriante. Brasier Glacial devait être un très bon chasseur pour aller deux fois dans la journée chasser, et en avoir aussi la motivation. Et Douce Orchidée aimait ça, la motivation. Elle qui était toujours motivée pour tout, au moins elle n’était pas la seule. Ils marchèrent côte à côte, elle avait hâte d’arriver à la rivière pour voir ce dont le guerrier roux était capable et évidemment montrer ce dont elle, était capable. Elle était la lieutenante, et elle devait montrer à chacun qu’elle méritait son titre.

« Pas de problème ! Au fait, j’espère que ton épaule va mieux ? »

Bon elle ne savait pas quoi dire devant le guerrier, tellement elle ne connaissait rien de lui elle préférait lui poser des questions simples plutôt que de s’aventurer dans la recherche de son caractère.

Malgré notre allure reposante, la prairie et la rivière qui y coulait tranquillement seraient bientôt en vue. Je marchais aux côtés de Douce Orchidée d'un bon pas. Je n'avais plus de problèmes pour marcher depuis quelques jours déjà, et j'étais de nouveau confiant à la chasse. Le lieutenant avait dû le remarquer - ou peut-être s'inquiétait-elle pour moi, tout simplement ? - car après mes paroles, elle me répondit :

"Pas de problème ! Au fait, j’espère que ton épaule va mieux ?"

Je n'étais pas très souriant, mais ça me faisait quand même plaisir de savoir que quelqu'un faisait un peu attention à moi. Je me promis de faire de même pour elle à l'avenir. À cette idée, un léger sourire apparut sur mon visage, un de ces sourires en quoi que je ne pouvais pas vraiment réprimer même si je le voulais. Je me rendais bien compte qu'elle me posait aussi la question pour combler le silence. Mais bon, je ne pouvais pas lui en vouloir, et c'est moi qui avais commencé cette discussion - pour justement qu'elle ne soit pas trop mal à l'aise avec mon silence habituel. C'était un certain effort pour moi, mais je me sentais capable de le faire. Douce Orchidée méritait mieux que de chasser avec un guerrier muet et inexpressif.

"Oui, elle ne me fait plus souffrir, merci. Nuage des Ruisseaux n'a pas trop pu s'y intéresser, mais la douleur a disparu en quelques journées de repos."

Après quelques secondes de plus à marcher ensemble, la rivière se dévoila enfin à nous. Sans un mot, je me mis donc à marcher d'un pas bien plus léger encore, comme mon corps fin me le permettait. Je me déplaçai lentement sur la prairie, espérant que Douce Orchidée me suive tout aussi discrètement. Pour une fois que je ne chassais pas seul, je comptais bien m'en servir ! Tout à coup, je perçus un léger bruit à quelques longueurs de queues d'ici. Mes oreilles se dressèrent alors que j'écoutais et regardais autour de moi. Les herbes remuaient autour de ce qui semblait être la source du bruit. Un rongeur, peut-être ? Je tournai la tête vers le lieutenant : elle semblait l'avoir entendu, elle aussi. Je lui fis signe de rester là où elle était, car je comptais contourner le rongeur. Comme ça, si jamais je rate mon coup, Douce Orchidée aura une chance si la souris fuit vers elle...

J'abaissai tout mon corps au niveau du sol, à l'affût, et me déplaçai lentement, sans bruit, de l'autre côté de la source du bruit. Par chance il n'y avait pas trop de vent en cet instant, je pouvais donc me déplacer sans risque que mon odeur alerte le rongeur trop facilement. Une fois à l'opposé de la position de Douce Orchidée, je m'approchai de la souris, de plus en plus près... et sautai. Zut ! Je ne parvins pas à l'attraper, mais elle commença à fuir vers le lieutenant qui m'accompagnait. Elle avait l'opportunité de l'attraper à présent. Je ne voulais pas faire de bruit supplémentaire pour ne pas faire fuir les proies aux alentours, donc j'espérais simplement qu'elle se tenait prête à agir. À toi de jouer !

La féline blanche espérait ne pas trop contrarier le guerrier avec sa question. Peut-être ne voulait-il plus en parler, et laisser ça de côté. Un guerrier avait toujours du mal à accepter ses propres blessures, Douce Orchidée la première. Peut-être que Brasier Glacial était aussi comme ça ?

« Oui, elle ne me fait plus souffrir, merci. Nuage des Ruisseaux n'a pas trop pu s'y intéresser, mais la douleur a disparu en quelques journées de repos. »

Elle ronronna de nouveau, contente de sa réponse. Ouf se disait-elle intérieurement, elle préférait ça comme ça. Elle aurait d’autant plus apprécié si Nuage des Ruisseaux avait pu s’y préoccuper d’avantages, mais avec le nombre de blessés qu’il y avait eu après la bataille contre le clan du Tonnerre, l’apprenti guérisseur maintenant seul pour s’occuper du clan entier, avait dû avoir beaucoup de travail. Il avait beau ne plus avoir son mentor à ses côtés, elle était fière de l’avoir comme guérisseur. Maintenant que les deux coéquipiers étaient arrivés à la rivière, ils adoptèrent immédiatement la position du chasseur. Pas léger, souffle plus court, la lieutenante faisait tout pour ne rien faire fuir. Elle n’était pas la plus forte à la chasse du gibier sur le terrain, et préférait encore chasser le poisson car il y avait juste à ne pas mettre son ombre sur l’eau et de choper le poisson. Ici, il fallait se faire léger, très léger, et surtout à ne faire aucun bruit. Douce Orchidée n’était pas la plus légère du camp, elle avait du mal à ne pas faire de bruits avec sa fourrure très épaisse qui se baladaient un peu partout dans le feuillage. Elle espérait que le guerrier ne lui en voudrait pas trop si elle n’attrapait pas du premier coup quelque chose.

Directement, un petit bruit se fit entendre, et Brasier Glacial l’avait lui aussi entendu. La lieutenante releva la tête, et le guerrier lui fit signe de rester où elle était. Elle hocha la tête, et reste planta là, prête à bondir à tout moment. De sa place, elle observait la scène se dérouler devant elle. Il adoptait parfaitement la position du chasseur. Il était maintenant à l’opposé d’elle, et.. Mince, il l’a loupé. Le guerrier n’avait pas sauté assez loin pour l’attraper, et voilà que la souris fuyait à toute vitesse vers moi. Arrivé suffisamment près d’elle, la souris du voir qu’il se tramait quelque chose et commença à faire demi-tour. Tu ne m’échapperas pas ! Douce Orchidée bondit en avant, attrapa la souris et la tua d’un coup de pattes. Elle essaye de contenir pour ne pas effrayer le gibier des alentours.

« On l’a eu ! »

Elle déposa doucement la souris près d’elle, avant de repartir en chasse avec son binôme. Elle flaira une nouvelle souris, non loin d’elle. Aussi pointilleuse qu’elle pouvait l’être, elle se tapit au sol et sans un bruit se dirigea vers la souris. Malheureusement, Douce Orchidée était tellement pataude, qu’elle fut entendue par la proie. Celle-ci fuyait, et Douce orchidée fit signe au guerrier de se tenir près, en espérant qu’il comprenne vite.

Je n'avais pas réussi à plonger sur la souris assez vite. Elle s'était échappée avant que je puisse ne l'attraper. Mais elle n'eut pas cette chance face à Douce Orchidée, qui abattit ses pattes sur la souris d'un bond. "On l'a eue !" dit-elle, pas trop fort pour ne pas effrayer le reste des proies. J'esquissai un sourire, heureux que l'on ait réussi notre coup. Mais on célèbrerait cette victoire après : après avoir déposé la souris non loin, Douce Orchidée et moi nous remîmes en position de chasse immédiatement, gardant un peu d'écart entre nous pour pouvoir mieux travailler ensemble. Après un peu de recherche supplémentaire, Douce Orchidée sembla avoir senti ou entendu quelque chose. Ce n'était pas mon cas, mais je la vis se préparer à sauter sur la proie qu'elle avait repéré. D'instinct, je me tins prêt à agir, moi aussi. Tout à coup j'entendis un bruit bien distinct dans les herbes. Le lieutenant me jeta un coup d'oeil : la proie fuyait ! Heureusement je me tenais déjà prêt à agir, et sautai immédiatement sur la source du bruit. Cette fois-ci je ne ratai pas ma cible, mon bond était bien calculé. J'attrapai la seconde souris sous une patte et l'achevai d'un coup de dents. Je relevai la tête, la souris pendant de ma mâchoire.

"H'est bon !" dis-je doucement à ma partenaire, avec quelques difficultés pour parler. Je me dirigeai vers elle et posai la proie au sol, avant de brièvement la recouvrir de terre. Cette partie de chasse était loin d'être terminée : on récupérerait ces deux souris en rentrant. Sans un mot, mais avec un léger sourire - content de notre réussite jusqu'ici - je me remis en chasse, le pas léger, en toute discrétion. Après deux succès, ça commençait à être une bonne session ! Alors continuons sur cette lancée, me dis-je. Douce Orchidée et moi continuâmes à chercher notre prochaine proie près de la rivière. C'est alors que je le vis. Apparemment inconscient de notre présence, un gros oiseau noir - un corbeau ! - se posa près de la rivière. Peut-être pour y boire ou y pêcher ? En cet instant je n'y accordai pas beaucoup d'importance, car je comptais bien tenter ma chance sur le volatile. Je ne pris pas le risque de communiquer avec le lieutenant, afin de ne pas faire fuir cette proie assez rare sur ce territoire. Je m'en approchai très lentement à pas feutrés, faisant attention au bruit, au vent, à mon ombre... Je savais que je ne pourrais pas m'approcher aussi près que je le voudrais. Un oiseau était souvent plus difficile à approcher. J'en étais encore à quatre ou cinq longueurs de queue, et je m'estimais heureux qu'il ne m'ait pas repéré plus tôt. Je saisis ma chance et bondis dans son dos.

Le corbeau poussa un cri d'alarme et tenta de s'envoler... mais c'était trop tard. J'avais été plus rapide cette fois-ci, et ma patte s'abattit sur son corps alors qu'il venait de décoller du sol. Une fois le corbeau étourdi par ce coup, il ne me restait plus qu'à l'achever, ce que je fis rapidement en lui brisant la nuque. C'était fait. J'avais réussi mon coup ! C'était peut-être plus de la chance que du talent, mais quoi qu'il en soit, cette jolie prise me rendait fier - même si je n'en montrais rien, comme d'habitude. Je marchai vers ma partenaire de chasse, sans fanfaronner, et déposai le corbeau à ses pattes. "Voilà qui pourra nourrir plus d'un chat ce soir !" lui miaulai-je doucement.