Écriture | Caresse du Vent, Nuage du Mimosa et Nuage d'Opale
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Écriture | Nuage d'Émeraude et Nuage d'Opale
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Vent du Nord ☀ Porte Parole/SoigneuseAdministratrice
Messages : 1004 Date d'inscription : 19/04/2018 Age : 26
Carte d'identité Âge: 82 lunes [avril 2024] Description du personnage: Mentor/apprenti: //
Sujet: Spooky Scary Skeleton | Place aux votes! 02.12.18 15:20
Halloween
Place aux votes!
C'est avec trois ans de retard que fantômes et démons d'Halloween débarquent à Cerfblanc, parce qu'on me dit dans l'oreillette qu'un troll du nom de Firamary a décidé de se moquer d'eux, et de leur donner de mauvaises informations sur la destination... Ils ont donc fait un énorme détour jusqu'aux Îles Canaries, se sont dit que c'était quand même pas trop mal et en ont profité pour prendre deux-trois jours de vacances (après tout, foutu pour foutu...) avant de finalement trouver la forêt! Venez donc trembler de peur entre deux chocolats du Calendrier de l'Avent face à ces terribles monstres et ces effroyables écrits... Le principe est simple : votez pour UN dessin et UN écrit!! Il y aura bien évidemment le vote du public (vous) et le vote du staff. Deux premières places à chaque fois... Les lots seront annoncés en même temps que les gagnants, le 14 Décembre! (j'ai mis une alarme sur mon portable cette fois, ça devrait faire fuir le troll...)
Nuageux Plumage, le chat-garou
Spoiler:
Citation :
Un soir, Nuageux Plumage se promenait dans la forêt de Cerf Blanc quand il sentit une présence derrière lui. Pensant que cela devait être un fan plutôt peureux, il décida d'aller à sa rencontre. Malheureusement, il ne reçut qu'une méchante griffure à l'oeil gauche d'un animal suspect, lui laissant quatre vilaines cicatrices et une vue misérable. Depuis, tous les soirs de pleine lune, Nuageux Plumage se sent assez bizarre...
Bec Croisé, le griffon de Griffonblanc
Spoiler:
Citation :
Dans la forêt de Griffonblanc, les 4 clans peuplés de Griffons se partagent et se disputent le territoire. Dans le clan le plus boisé, celui du Tonnerre, vit l'une de ces créatures mythiques. Il avait une particularité, son Bec était formé d'une manière jamais vue ! On cru à une maladie ou une malformation mais l'oiseau des bois dont venait la moitié volatile de cet individu était simplement l'espèce du Bec Croisé. Il hérita donc du même nom, se sentant toujours malgré lui, fort différent des autres...
Dernière édition par Nuage des Vents le 02.12.18 15:35, édité 5 fois
Vent du Nord ☀ Porte Parole/SoigneuseAdministratrice
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Sujet: Re: Spooky Scary Skeleton | Place aux votes! 02.12.18 15:25
La promesse de Caresse du Vent
Spoiler:
Il était une fois… C’est comme ça que commencent les contes de fées, ces belles histoires qu’on aime raconter aux enfants et qui font rire, qui font s’envoler de la réalité, et laissent toute la place à l’imagination; parfois, on y trouve des nuances plus sombres, c’est vrai, mais en fin de compte, tout finit toujours bien, pas vrai ? Les princesses trouvent le prince charmant, le chaperon rouge est sauvé du loup, l’histoire est merveilleuse, colorée, et la vie, l’amour, la féerie, triomphent toujours. Mais ce qui se passait cette nuit-là n’avait rien d’un rêve - c’était une réalité, aux allures de cauchemar.
Il faisait noir, il faisait nuit. L’ensorceleuse du ciel était d’un noir d’encre, toute parée d’étoiles que dissimulaient, par instants, de grands voiles de brume, recouvrant le monde d’un manteau de ténèbres seulement éclairé par la lueur diffuse et laiteuse du clair de lune - un croissant souriant aux montagnes, aux cascades, aux rivières et aux grands arbres. Tout était calme. Le vent soufflait, bruissant dans les dernières feuilles de l’automne qui tombaient peu à peu en tourbillons de brun sur le sol froid de terre et d’herbe humide. L’hiver s’annonçait déjà, faisant frissonner la forêt - ou était-ce la peur, qui, à présent, agitait les branches ? Qu’importe. Dans ce monde de couleurs froides, tantôt pastels, tantôt sombres, une silhouette solitaire se tenait, fourrure de flammes, grands yeux d’ambre - la seule petite flamme, vacillant dans cet endroit, pendant que les astres jouaient à cache-cache; mais lui, il cherchait, poursuivant une quête intense et presque sans espoir, en marchant dans le noir, sur son propre chemin. Presque sans espoir, parce qu’en cette nuit d’Halloween, après tout… En cette nuit des sortilèges, de la magie et de l’enchantement, aussi belle que mortelle, quand la barrière entre la mort et la vie était la plus ténue et que les deux mondes se côtoyaient, peut-être que tous les rêves se réalisaient ? C’était pour cette raison que le jeune chat marchait, au milieu des buissons décorés de perles de pluie et des épines des pins, qui embaumaient l’atmosphère silencieuse de leur doux parfum. La nature se mourait, cette nuit-là, et pourtant, l’agonie s’était figée: alors, juste cette fois, peut-être pouvaient-ils y croire. Cette nuit était celle de tous les mystères - celle des monstres, aussi. Et la brise susurrait, Diablo envoûtant. Mais Caresse du Vent, lui, ne se souciait guère du paysage; il avançait simplement, poussé par toutes les certitudes. Il pouvait la retrouver, cette nuit plus que jamais. Peut-être même cette nuit où jamais. Après tout, les rêves se réalisaient. Il suffisait de croire en la magie - c’était ce qui la rendait réelle.
Où es-tu ? Tu m’avais promis que le vent me guiderait. S’il te plaît, dis-le moi. Je n’y arrive pas, sans toi. Maman, j’ai tellement de choses à te raconter !
Un pas, puis un autre. Est-ce que le Diablo allait, enfin, guider ses pattes jusqu’à l’endroit où il retrouverait sa princesse de l’eau ? Poussé par la curiosité, le fils des landes fendait l’air dans ce qui devenait une course, les yeux brillants, riant à la lune, aux étoiles et à la vie. Seul ce son cristallin rompait la quiétude du soir - au moins au début -, malgré toutes ses prières d’obtenir une réponse. Une mélodie de voix, un mot comme un poème. Mais il faut faire attention aux souhaits que l’on fait pour les suspendre aux branches des étoiles, comme des enfants; parfois, ils deviennent réalité. Un son rompit le silence, enfin; un son qu’on ne pouvait appeler un bruit, si discordant qu’il soit; c’était un cri intense, un chant de détresse infinie, une mélopée lugubre, un hurlement de deuil, tout à la fois - le genre de son si puissant qu’il s’infiltre sous votre peau et fige un instant les battements de votre cœur. La mort, dans une seule note. Aucune voix dans ce monde n’avait le pouvoir d’influer sur l’univers, et pourtant… Tout à coup, le monde semblait plus sombre - et le froid, plus mordant. Caresse du Vent courait encore - mais cette fois, il n’était mué que par une unique chose: la terreur. Quelque chose s’approchait; quelque chose de dangereux. Tout à coup, la magie ne semblait plus si jolie et inoffensive, non - elle était belle, et mortelle.
« Qui est là ? »
Brise hivernale Un doux bruissement de pas La nuit des fantômes.
« Il y a quelqu’un ? »
Cri, déchirement. Les épines des pins craquent Promesse mortelle.
« Qui est là ? »
Seul le silence répondit - sans doute la pire réponse possible. Et le petit prince des sables continuait à courir, encore et encore. Il ne cherchait plus: de chasseur d’extraordinaire, il était devenu proie. Et en cette nuit de magie irréelle, les beaux rêves tournaient au cauchemar.
. . . . .
Plus loin, au cœur de la forêt Une jeune fille pleurait. Dans les légendes celtiques, On dit qu’elle annonce la mort Et transmet les messages Que donne l’Autre Monde. Messagère et pleureuse, Laveuse et crieuse, La Banshee, au bord de l’onde Représente la dernière page, Et vous vole le plus précieux trésor; Regardez cette silhouette magique Entendez son cri déchirant et tremblez: C’est peut-être vous qu’elle vient chercher.
Assise sur une souche aux racines puissantes, fille de la terre, entourée de ténèbres, la belle créature se tenait droite, froide comme l’hiver qui approchait, au détour de cette nuit où même les étoiles semblaient voilées, leur lumière douce ne parvenant pas à percer les ténèbres, un fin croissant de lune se cachant derrière les nuages. Sur la terre, également, ils venaient dissimuler les créatures de cette soirée fantastique; de grands pans de brume entouraient la silhouette, grande, élancée, qui se tenait toujours là, à chanter et hurler. Un son qui n’avait rien de mélodieux, rien d’humain ou d’animal, non plus; un cri figeant le sang, un cri d’agonie pure, de douleur et de panique, faisant frissonner, créant la peur chez tous ceux qui l’entendaient. Peut-être y avait-il bien une raison pour que tous les êtres aient peur de la mort. Tout le reste s’était tu - sauf le vent, qui mugissait dans les branches, pour répondre à ce cri. Et dans le silence, ce cri s’éleva, avec des airs de sanglot, aussi.
Mais que pleures-tu, mystérieuse inconnue ?
Comme si elle avait entendu cette question Murmurée par la brise, à présent La belle jeune fille se leva, gracieuse Puis se mit en route, sans un mot À travers les arbres, la brume et les marais. Alors, la mort et elle se rejoindraient Pour le passage dans l’autre monde, bientôt. Derrière elle, la forêt redevint silencieuse Et elle disparut dans un souffle de vent, Traversant les marais sans une hésitation.
Mais qui es-tu, mystérieuse inconnue ?
La danseuse muette S’évanouit dans les ombres Sans une réponse
Et s’accrochent aux ronces Les mots les cris, les larmes Plus que le silence.
. . . . .
Caresse du Vent courait toujours, poussé par l’angoisse qui étreignait son cœur, droit devant lui sans même se soucier des branches qui lui cinglaient les flancs et des ronces qui, ça et là, avaient emporté de toutes petites touffes de fourrure, cherchant simplement à fuir ce cri intense qui dansait dans sa tête et dans l’air comme un mauvais présage; il devait partir loin d’ici, loin de cette chape d’obscurité pesante et étouffante qui menaçait d’étouffer sa lumière rousse, comme le vent qui souffle la flamme dansante et fragile d’une bougie, loin des griffes du brouillard, qui semblaient vouloir le rattraper, le retenir. Il devait fuir loin, très loin d’ici, là où brillaient encore les étoiles, là où il serait en sécurité, près de son presque frère Crocs Nacrés, près de ses amis aussi, comme Aigle Vif, tiens ! Jamais le jeune guerrier n’avait souhaité à ce point se retrouver sur la lande - et regretté aussi intensément d’avoir quitté son nid. Lui qui avait tant rêvé de forêts, de rivières, de marécages, même; lui qui avait rêvé de saules, de chênes et de sapins, de royaumes d’eau et de couleurs, de branches et de feuilles, d’étoiles, d’épines de pins, de poissons, d’écureuils et d’oiseaux. Lui qui avait rêvé de tout, d’impossible, d’une vie différente, et d’autres mondes. À cet instant, terrifié, il aurait voulu retrouver sa sœur, Nuit, à la pouponnière, comme avant, quand ils parlaient, jouaient et s’entendaient encore.
Le vent froid était mordant Et les ténèbres, oppressantes. La vue de Vent s’emplit de larmes Jetant un flou sur les arbres, le sol; Il manqua un pas, sa patte glissa Et le jeune félin s’écrasa au sol, Le cri venant l’entourer Devenant un chant de désespoir Qui lui serrait le cœur Et le clouait au sol, papillon brisé. L’enfant était perdu, dans la nuit. Alors, petit prince des sables souffla:
« Museau Bleu ? »
Une voix suppliante
« S’il te plaît, reviens. »
Se brisant en sanglot
« J’y arrive pas sans toi. »
Triste et douloureux aveu.
« Maman, je t’en prie… »
Il aurait voulu revoir la princesse de la rivière Qui murmurait au vent des messages rassurants Et soufflait à son fils des messages d’espoir. Il voulait sentir son parfum, blotti dans la fourrure Si douce, si chaude, si protectrice. Dans ses bras Il voulait oublier le monde, et ne voir plus qu’elle. Il voulait lui confier sa peine, et trouver, enfin ! Cesser de chercher, par ces sombres chemins. Il voulait apprendre à nager, jouer avec l’eau, si belle Et regarder les étoiles avec son amie, une nouvelle fois. Il voulait faire de leurs sourires la plus jolie parure Et rire encore de ce rire d’enfant, devenu si rare. Juste un moment, il voulait simplement redevenir enfant Et pleurait aux étoiles d’entendre sa triste prière.
Une lueur se ralluma, froide et pourtant tellement rassurante, au loin, entre les arbres, blanche et aussi scintillante que les étoiles, tandis que le vent lui apportait une fragrance reconnaissable entre toutes - l’eau. Le Clan de la Rivière. Peut-être que les constellations entendaient vraiment les vœux, parfois ? Caresse du Vent releva la tête, plein d’espoir, tandis que cette petite flamme se rallumait tout autant dans son cœur, puis dans ses grands yeux d’ambre; un sourire se dessina même, joyeux, innocent, sur son visage - le premier depuis des lunes, semblait-il. Elle était là. Elle était revenue. Fourrure bleutée, yeux d’eau pastels. De loin, il ne faisait que la deviner, mais… Elle l’attendait, et cette fois, ce n’était pas un rêve. Alors, le cœur battant, il se releva, les pattes un peu douloureuses de sa longue course et de sa chute, aussi, puis se remit à avancer vers elle - des pas qui bientôt, devinrent une nouvelle course. Une course rieuse, une course qui bientôt lui fit apparaître le visage de cette silhouette - ce n’était pas celui de Museau Bleu, mais ce n’était pas grave, au moins pour cette nuit. Nuage d’Opale se tenait là, pareille à leur première rencontre; le jeune prince des sables sentit son cœur battre très fort. Il n’était plus seul, il était avec elle - et il retrouverait sa princesse de l’eau, un jour. Alors tout allait bien, pas vrai ? Tout allait bien. La vie était aussi douce que la fourrure de la belle apprentie… Pas vrai ? Juste d’un regard, la riveuse avait fait oublier au guerrier des landes son angoisse et le cri déchirant dans la nuit.
« Opale ! Je suis content de te voir ! »
Mais la vie n’est pas un conte de fées.
« On fait quoi, cette fois, tu m’apprends à pêcher ? »
Il voulut la toucher, la saluer - son museau la traversa.
« Opale ? » appela-t-il encore. « Opale ? »
Les yeux de la féline étaient deux grands lacs de tristesse, Et ceux de Caresse du Vent, des océans d’incompréhension. Il l’avait traversée, et, au sol, il la fixait, anéanti. Parce qu’il comprenait peut-être, à présent ou plutôt, il avait peur, peur de comprendre. Le silence apaisé mourut quand un nouveau cri déchira la nuit Et à cet instant, il réalisa que sa voix brisée se mêlait au hurlement.
. . . . .
Quelques lunes auparavant
Nuage d’Opale se rappellerait toujours de Caresse du Vent. De la rivière et de leur première rencontre, au goût de poisson. Un poisson qu’elle aimait, cent fois plus délicieux partagé. Mangé à deux, entre l’eau et le feu Par les deux enfants, en discutant Malgré des petits problèmes d’arrête. Tout ça, quelques lunes auparavant.
Nuage d’Opale se souviendrait toujours de Caresse du Vent. De sa fourrure rousse et de ses grands yeux d’or Et de ses longues oreilles - un peu comme les lapins !
Une silhouette fine dans la lumière Auprès d’elle, en cette nuit au cirque Pendant qu’ils partageaient ensemble Ce moment purement féerique.
Nuage d’Opale se rappellerait toujours de Caresse du Vent. Le guerrier qui ne l’avait pas attaquée. De leur amitié. Et le jeune chat des landes qu’au mépris des lois
Elle avait aimé
Quelques lunes auparavant. Mais aujourd’hui tout n’était plus Qu’un triste souvenir Mélodie de cris Goût de larmes Cœur embrumé. Et pourtant, elle aurait bien voulu Caresse du Vent et… Et qui, au juste ? Quel nom aurait-elle porté ? Son nom de guerrière ? Quel nom sa marraine lui aurait donné ? Pas qu’elle aurait aimé être guerrière, non ! Mais ça la rendait quand même curieuse.
Sauf qu’elle ne saurait jamais
Parce qu’elle était
M o r t e
Quelques lunes auparavant
. . . . .
« Opale, qu’est-ce qu’il y a ? »
Caresse du Vent avait posé la question, sans vouloir accepter la réponse qui brûlait, terrible feu de forêt, et anéantissait la jolie lumière douce de la jolie apprentie aux yeux d’eau; il avait posé la question, ses prunelles d’ambre brillant d’une supplication silencieuse, comme pour lui demander de démentir ce qu’il imaginait, de lui dire que tout ça était faux. Mais Opale restait silencieuse, et l’autre chant, mélopée funèbre, avait repris. Une mélodie rauque, terrible, froide, pleine d’émotion et de souffrance, mais surtout… Une voix qu’il connaissait. Il savait qu’il la connaissait - sans pouvoir y poser un visage, ou un nom. Mais ça lui faisait peur, parce que la chanson se rapprochait, et après Opale…
« Pourquoi… Pourquoi j’arrive pas… À… »
Des sanglots et des balbutiements, de la part de celui qui, malgré son nom de guerrier, semblait bien plus fragile et enfantin que l’apprentie face à lui - à cet instant, le petit prince des sables ressemblait à un chaton, donnant de petits coups de patte dans la bruine, la brume, dans le brouillard, enfin. Parce qu’il essayait… Il essayait juste de… Secoué par les larmes, les derniers mots ne franchissaient même pas la barrière invisible du silence. Il n’arrivait pas à toucher la jolie pelisse irisée. Il n’arrivait pas à la toucher. Son museau ne pouvait effleurer la douce fourrure, son corps ne pouvait pas se presser contre celui de son amoureuse, et sa patte - sa patte ne toucha que le vent. Et elle, Opale, plus que jamais, portait son nom. Parce que la pierre semi-précieuse - elle reflétait la lumière, iridescente, comme l’apparition à cet instant. Opale était elle, plus que jamais - et pire, elle scintillait d’étoiles. À cet instant, Caresse du Vent avait compris - sans vouloir se l’avouer.
« Pourquoi j’arrive pas à te toucher, Opale ? »
Une voix rauque des pleurs versés, un gémissement, presque. Elle ne répondait pas - mais le cri continuait. Pire, le cri se rapprochait. Lentement. Comme la vérité. Caresse du Vent pleurait. Mais quand Opale souffla, d’une voix douce qui contrastait avec sa carrure - elle était grande, un peu pataude aussi - une simple petite phrase, quand l’autre silhouette, fine, élancée, celle de la Banshee, une danseuse agile, vint se placer aux côtés de la belle apparition, le prince des sables, lui, n’avait plus de larmes. Pour elles.
« Tu as déjà compris… Je suis morte. »
Le chant mortel s’était tu, à présent Attirant l’attention de Caresse du Vent; Il tourna alors la tête, vers un visage d’enfant Pour tomber dans les jolis yeux innocents D’une brunette autrefois souriante, gaiement Mais aujourd’hui ? Elle le fixait, simplement. Et à cet instant ? Elle avait l’air d’avoir cent ans.
« Coucou, Caresse du Vent. »
Cette silhouette, cette voix… C’étaient celles de Nuage du Mimosa.
. . . . .
Quelques lunes auparavant
Nuage du Mimosa se rappelait vivement de leur rencontre Elle et Nuage d’Opale, unies par un félin, qui volait leurs cœurs. La jeune aide guérisseuse avait déjà compris que le bonheur Souriait à la riveuse, et elle n’avait pas l’intention d’aller contre. Alors quand elles s’étaient vues, sur les terres neutres La petite fleur avait simplement, réellement souri Et soufflé à son aînée qu’elle était très jolie. Elles avaient chassé, un peu, partagé une proie Discuté, poussées par la curiosité, Et s’était bien entendues - les Clans ne comptaient pas. Mimosa était gentille, intelligente, éveillée; Elle avait raconté des choses qu’elle savait, parlé… Puis écouté. La plus grande s’était montrée très bavarde - Mimosa écoutait avec joie. Et elles étaient devenues amies, comme ça, même si c’était maladroit.
Une amitié entre deux félines différentes, mais unies: Opale était un peu pataude, et Mimosa, gracieuse Toutes deux grandes, l’une massive, l’autre plus fine Une douce, posée, l’autre simplement paresseuse Yeux d’ambre ou prunelles d’aigue-marine. Oui, elles étaient des contrastes. Mais elles étaient toutes les deux ouvertes et curieuses Intelligentes et gentilles - donc Mimosa était heureuse Pacifistes, malignes, protectrices de leurs fratries. Oui, il y avait aussi des parallèles, entre leurs vies…
Nuage d’Opale aussi se souvenait de cette jolie et spéciale journée À la rencontre avec l’apprentie guerrière qui cueillait des remèdes sans doute une condisciple de Ruisseaux ? Ah non, juste son aide. Oui, elle se souvenait bien de ce moment, et de ce début d’amitié. Mimosa était sans doute la fille la moins facile à vexer au monde Et elle écoutait, elle écoutait, sans paraître ennuyée une seconde Tout ce qu’Opale pouvait bien raconter. Et elle parlait, aussi. Elle disait des petits secrets, des anecdotes, parlait de sa vie… Et puis elles se ressemblaient! Deux jeunes filles joueuses Que l’idée d’être guerrières ne rendait pas follement heureuse Deux jeunes filles qui aimaient leurs proches, indifférentes aux conflits Parce que c’était bien plus intéressant et plus drôle, de se faire des amis. Et puis, Nuage du Mimosa, elle était travailleuse, et ne se plaignait pas Même quand Opale se montrait un peu paresseuse. Quelle joie !
Non, vraiment, Mimosa était une gentille fille Un ange avec des ailes fissurées, certes Parce qu’elle doutait d’elle-même, fragile Mais elle était rusée, amusante, sensible À l’écoute, amusante, intelligente Gentille et curieuse, et amicale. Alors elles pouvaient bien s’entendre, toutes les deux Et c’était cette amitié que Caresse du Vent avait sous les yeux
Une amitié nouée
Entre deux enfants
V i v a n t e s
Quelques lunes auparavant.
Mais les belles choses ne duraient pas pour toujours, et comme la danse des saisons, leur lien, lui aussi, avait connu l’hiver; Mimosa et Opale étaient pacifistes, elles s’entendaient bien, c’était vrai, et puis elles étaient toutes les deux les amies de Caresse du Vent, mais ce n’était pas aussi simple, quand on parlait, de manière plus générale, des Clans. Tout le monde n’était pas gentil, et parce que tous n’étaient pas trop doux, trop fatigués ou trop amicaux pour, comme le joli trio, vouloir cesser la guerre, il y avait des combats: la jolie apprentie ombreuse n’avait jamais vraiment aimé apprendre à se battre « comme les grands » - les griffes ça faisait mal, et puis Nuage du Corbeau, lui aussi, trouvait que c’était brutal, et idiot. Mais parfois, on avait pas le choix. C’était sans doute pour cela que son amie au nom et à la chaude pelisse de pierre précieuse avait été prise dans un de ces affrontements qui mettaient chaque fois la forêt à feu et à sang - en l’occurence, un conflit entre le Clan de la Rivière et celui du Vent… La jolie fleur des ténèbres ne l’avait pas su tout de suite, ça - elle n’avait pas compris. Et pourtant, immédiatement, quand Opale n’avait pas été présente à leur prochaine rencontre fixée, Mimosa avait eu un mauvais pressentiment: oui, l’apprentie de la rivière était un peu paresseuse, mais ça ? Non, ce n’était pas son genre de disparaître… Pas comme ça, en tout cas. Et à l’Assemblée suivante, le couperet était tombé - à l’image de la jeune féline, aurait dit la fille d’Étoile Maudite, si l’humour triste et noir était son genre. Elle ne reverrait plus jamais le joli joyau - parce que la belle jeune chatte à la pelisse blanche tachée de bleu et de brun très pâle, avec ses grands yeux bleus, ne les ouvrirait plus jamais. Parce que sa pelisse, désormais sous la terre, toute maculée de celle-ci, devait sans doute sentir les plantes dont on frottait les corps pour les préparer au dernier grand voyage. Le voyage sans retour, celui vers les étoiles - là où attendaient la maman et la sœur de son amie, si Mimosa avait bien tout compris.
Alors bien sûr qu’elle lui souhaitait la paix pour son envol, et l’amour dans les constellations, un voyage sans encombre en attendant le sien, son tout dernier voyage, et qu’elles se revoient un jour.
Mais ça restait difficile. Et le soir, quand personne ne pouvait la voir, alors Nuage du Mimosa, apprentie guerrière et aide guérisseuse de l’Ombre, se glissait parfois hors du camp, s’élançant alors jusqu’au cœur des marécages de ses terres pour y laisser éclater sa peine. Elle n’était qu’une enfant - et tout ça n’était qu’une grande injustice. Elle se cachait de tous, dans la nuit, dans la brume, pour pleurer, laisser les larmes couler, la peine se déchaîner, et la colère s’exprimer; elle s’entourait de brouillard et d’obscurité, et là, dans ces marécages, elle laissait s’envoler ses cris. Ça n’arrivait pas souvent, mais… Une fois de temps en temps, quand les choses devenaient un peu trop difficiles à supporter, alors elle venait là, à l’écart, pour ôter tous les masques, et pour laisser libre cours à la tristesse. Parfois, même, elle avait l’impression qu’Opale était encore auprès d’elle, et elle lui parlait, alors - la nuit d’Halloween était une de celles-là. Sauf que, la nuit de Samhain, celle où la barrière du monde des vivants et du monde des morts est la plus ténue, celle des rêves impossibles, des sortilèges et aussi des créatures, c’est une nuit belle, terrible, et bien particulière: cette nuit-là, son cri n’avait plus rien de celui d’un chat, ni même de toute autre créature vivante, et en se penchant au-dessus d’une des flaques formées par les larmes de pluie sous une branche de sapin, la petite avait remarqué que son apparence, elle aussi, avait changé: elle était devenue une Banshee, une pleureuse. Une de celles qui annoncent la mort, qui se lamentent de ce triste sort. Mais cette nuit-là, plus que toute autre, son attention n’était aucunement dirigée vers son reflet, si jolie que certains puissent la trouver, mince et agile, avec ses grands yeux d’or et ses jolis traits fins: elle ne regardait qu’une silhouette, et ce n’était pas la sienne - la brunette fixait son amie sans y croire: Nuage d’Opale, céleste apparition, se tenait devant elle, la voix douce pour lui dire ce qu’elle faisait là. Et à cet instant, Mimosa comprit l’absence des étoiles sur la pelisse toute pâle - son aînée était devenue un fantôme… Et errait sur ces terres. Parce qu’on ne la laissait pas partir.
Il y avait de la tristesse dans les yeux de la brunette Quand elle entendit la question d’Opale Mais elle acquiesça d’un doux signe de tête Bien sûr qu’elle aiderait son amie Même si elle devait pour cela Devenir la Banshee.
. . . . .
« Nuage du Mimosa ? »
La voix de Caresse du Vent était mal assurée, face à ces deux filles se tenant côte à côte devant lui, et l’intéressée eut un triste sourire, ces mots pinçant les cordes de la harpe de son cœur tandis qu’elle plongeait son regard dans celui, couleur d’ambre, du jeune chat des landes, à la pelisse rousse et crème, au grand sourire, et à la gentillesse innée, dont elle était tombée amoureuse. Pour la première fois, elle n’était pas la plus timide… Mais au lieu de la réjouir, ce constat ne provoqua en elle qu’un peu de tristesse, une joie douce-amère. La mort de Nuage d’Opale, qu’ils pouvaient constater, les avait tous les deux changés. La musique de son cœur, elle, n’était plus que violons qui pleuraient - et elle, elle était redevenue silencieuse. Mais, même muette, la Banshee qu’elle était devenue était bien visible - sur ce même visage qu’elle avait scruté, pâle visage d’enfant, dans une flaque orpheline, quand pleurait le ciel.
À la lueur de la lune, sa fourrure brune tigrée, celle qui faisait d’elle la jumelle de Nuage d’Aulne, celle qui lui rappelait tellement la pelisse de leur père, Étoile Maudite, ressortait, pâlie, d’entre les ombres. Elle était aussi pâle que Nuage d’Opale, sous cette forme; une pelisse de neige, glacée, la faisant ressembler à une morte, elle aussi - et après tout, avec sa silhouette déjà d’ordinaire fine mais s’harmonisant à présent à un visage creusé par les insomnies, les ombres, les lumières et les repas qu’elle sautait parfois, se dévouant à son Clan pour oublier sans prendre soin d’elle-même… Elle semblait, cette nuit-là, plus morte que vivante. La tristesse marquait ses traits délicats, malgré l’esquisse fugace de sourire qu’elle adressa, infiniment douce, à son ami - son amoureux, bien qu’il ne le sache pas - il ne le saurait jamais. Elle aurait aimé le rassurer, apaiser cette terreur qu’elle lisait dans ses yeux, l’aider à faire la paix, plutôt que de nier. Elle aurait aimé arpenter avec lui les chemins du deuil, traverser le Bois des Illusions où errait le déni, marcher dans les allées du Jardin de Feu, où la colère régnait, seule maîtresse, une terrible princesse, et trouver l’équilibre sur la Balance Céleste, celle du marchandage; elle aurait aimé plonger avec lui dans le Bassin des Larmes, inondé de tristesse, pour parvenir enfin au Havre de Paix quelque peu mélancolique qu’était l’acceptation, avec tous ses souvenirs, toutes ses émotions. Mais elle n’était qu’une Banshee. Elle était la peine, la douleur, le désespoir - la messagère de mort. Et il devait au moins trouver son chemin, seul. Qu’importe à quel point ça pouvait la blesser.
La petite apprentie ombreuse observa donc sans mot dire le fils du vent, jeune prince des sables, portant elle-même sa fragile couronne de chrysanthèmes, de fleurs de soucis, de nénuphars, aussi; le chagrin, l’anéantissement et l’éternité, le chrysanthème étant également la fleur des cimetières. Sans doute le plus terrible de tous ses bouquets, et la composition qu’elle appréciait le moins ! Même la bruyère de la solitude, même l’anémone du renoncement, ne faisaient pas si mal, quand elle les cueillait. Mais celles-ci… En cette nuit plus que jamais, les jolies fleurs colorées lui manquaient. Les bleuets, la lavande et le chèvrefeuille, tout en délicatesse, en tendresse et en gentillesse; les marguerites, le lys et l’églantine, qui disaient l’innocence, la patience, la pureté et la poésie; la camomille, la pervenche, et puis la rose bleue, pour l’attachement et l’amitié naissante, mais aussi l’espoir éternel; mais elles s’étaient fanées. Les iris, les coquelicots, la gerbe d’or, qui exprimaient des messages d’encouragement et de consolation, alors qu’autrefois, elle pouvait les dire; le lilas, les fleurs de poiriers, et aussi les perce-neiges, murmurant émotions, affections et espoirs, merveilleuses floraisons. Mais surtout, le muguet, le lierre et l’édelweiss, plus que tout, lui manquaient: le printemps refleurirait, mais que deviendrait le bonheur ? Éclorait-il encore ? Qu’en était-il de la paix, ou des amitiés d’enfants, toutes enchantées ? Opale les emporterait-elles cette nuit-là avec elle, tel un cortège de fées ?
« Qu’est-ce qui s’est passé ? »
Il y avait des accents de culpabilité dans la voix de Caresse du Vent. Mimosa lui offrit un regard gris - même ses yeux d’ambre lui étaient volés - Et une larme roula lentement sur sa joue. Elle n’avait pas envie de répondre… De toute façon, la première partie de l’histoire était celle de Nuage d’Opale. Alors elle laissait, doucement, son aînée raconter. En silence, elle pleurait.
. . . . .
« Qu’est-ce qui s’est passé ? »
La voix de Nuage d’Opale était toujours aussi douce. Une brise, une mélodie - un adieu, aujourd’hui.
« Tu ne l’acceptes vraiment pas, Caresse du Vent, pas vrai ? Mais tu as compris, pourtant… Je suis morte. Je suis morte parce qu’il y a eu une bataille entre nos deux Clans, et un de tes camarades m’a attaquée. Il n’essayait peut-être pas de me tuer, mais le résultat est le même. Je suis tombée du haut des Chutes. Je sais nager, je suis plus agile dans l’eau que sur la terre, mais… On ne survit pas à pareille chute. Il y avait des rochers, et le torrent est particulièrement puissant, là. Quand je me suis réveillée… Enfin, si on peut dire ça. Quand je me suis réveillée, j’étais morte. T’as déjà essayé de pêcher, en fantôme ? »
Le guerrier la fixait, avec horreur et culpabilité. Elle n’aurait jamais son nom de combattante, alors ? Elle ne serait plus heureuse avec sa sœur, Nuage d’Émeraude ? Elle n’allait plus pêcher, manger des truites, et rire, aussi ? Alors c’était vraiment… Vraiment fini ?
« Non tu peux pas… » souffla-t-il, comme une supplique. « Tu peux pas être morte ! »
Nuage d’Opale ne pouvait pas être morte - il ne se le pardonnerait jamais. Elle n’allait plus sourire, et ronronner, et lui voler son cœur une nouvelle fois ?
« Mais tu t’es réveillée ! » lança-t-il avec un fol espoir. « Tu es… Tu es là, non ? Pas aux Étoiles ! »
Les deux filles échangèrent un regard, et il se tourna alors vers sa petite fleur autant dire sa petite sœur, à ses yeux. Nuage du Mimosa, l’aide guérisseuse… Elle, elle aurait toutes les réponses étoilées, les plantes pour soigner, aussi, pas vrai ? L’espoir que l’intéressée lut dans les prunelles de Vent la bouleversa - elle secoua la tête.
« Et… Mimosa, qu’est-ce qui t’arrive ? » balbutia-t-il. « S’il te plaît dis moi que… »
Dis moi que tout va bien aller pour vous deux, s’il te plaît.
La fleur de la sensibilité était plus pâle et émotive que jamais et, la gorge nouée, il lui fallut un moment pour trouver les mots Mais aussi la force de les prononcer. De compléter la vérité.
« Elle dit vrai, Caresse du Vent. Je suis sincèrement désolée… Ce qui m’arrive ? Elle est morte. Et moi, je suis sa Banshee. La messagère des morts, pour un fantôme, une âme qui erre. Elle est morte, et moi, je pleure, pour ça. Sans repos. Parce que tant qu’elle ne le trouvera pas… Je n’en aurai pas. Et surtout pas cette nuit. C’est la fête des morts, aujourd’hui. »
Mimosa pleurait la joie Elle pleurait les jeux Elle pleurait l’innocence Elle pleurait les rires Les discussions à deux La paix, leurs repas Et les sourires d’enfance. Elle pleurait les couleurs Et les mélodies Elle pleurait la vie Par les cordes de son cœur.
« Mais, non ! Non ! C’est pas vrai, t’as pas le droit, Opale ! »
Mimosa regardait Caresse du Vent avec de la compassion, dans ses prunelles argent.
« Elle n’a pas le choix, tu sais. Il l’a attaquée parce qu’il l’avait vue avec toi. Elle est morte et c’est un fait - et elle doit partir de ce monde, pour trouver sa paix. Ce qui l’en empêche, justement… C’est que tu ne veux pas accepter ça. »
Le jeune guerrier secouait encore la tête, buté. Opale le regardait, lassée, un peu, d’expliquer. Et Mimosa parlait, en se retenant de pleurer. Mais Vent s’obstinait, encore et encore, à nier. Il avait trop perdu pour la laisser s’envoler… Elle ne pouvait pas l’abandonner… Les larmes coulaient quand il murmura, brisé:
« J’ai jamais voulu ça. Je… Je voulais pas ça, Opale. Ni pour toi, Mimosa. »
Un nouveau regard échangé, saphirs et argent. Opale souffla alors, avec une sorte de lassitude:
« Tu ne comprends pas… Que tu n’aies pas voulu ça n’est pas le problème. » « Mais les gens que tu aimes ne vivent pas longtemps. » ajouta la jolie fleur. « C’est peut-être ta malédiction… Mais c’est nous qui en mourons. »
Qu’on les dise ou qu’on les entende, ces mots brisaient le cœur; Pourtant, c’était peut-être nécessaire, pour convaincre Caresse du Vent. Le prince des sables les contempla alors une dernière fois, ferma les yeux. Sa voix rauque de sanglots était ténue, à peine plus haut qu’un chuchotis. Il n’ajouta que quelques mots. Et Nuage d’Opale sourit.
« Alors je te laisse partir… Je… Je t’aime, Opale ? »
Il aurait du le dire avant Mais elle comprit Ces mots hésitants Et elle sourit Face à ces sentiments.
Enfin libre, elle se laissa disparaître, sur un dernier sourire à Mimosa. Mais avant de s’envoler, elle se glissa contre le guerrier, et souffla:
« Moi aussi je t’aime, idiot. Toujours. »
Mimosa laissa le jeune chat à sa peine, le cœur serré. Ce moment n’appartenait qu’à eux, aux deux amoureux… Elle se glissa entre les arbres - elle attendrait. Pour lui. Juste pour s’assurer que ça irait. Juste un peu. Libérée de son rôle, elle retrouvait des couleurs Et libérée de son agonie, elle saurait faire son deuil. Mais lui… Pour trouver la paix, il devrait vaincre sa culpabilité. Vaincre ses propres remords, ses regrets, et triompher des monstres.
Mais ce n’était pas aussi simple Parce qu’aux yeux de Caresse du Vent C’était lui, le monstre, réellement.
Et les plus dangereux sont ceux qui ne voient pas le mal qu’ils font.
. . . . .
« Non ! »
Caresse du Vent se réveilla en sursaut, dans son nid de mousse à la Tribu du Soleil, le cœur battant à tout rompre, un cri s’échappant de sa gueule et glacé par les terribles visions de l’ensorceleuse de nuit, sa pelisse rousse ébouriffée. Nuage d’Opale. Nuage d’Opale. Elle… Elle était morte ! Et Mimosa ! Mimosa était… Non non non non non pitié pas elles, qu’il souffre plutôt qu’elles ! Désespéré, il ferma les yeux, face à sa solitude. Tout semblait si réel - terriblement réel. Mais… Le silence oppressant de la scène n’existait pas; une voix douce, emplie de tendresse et de compassion, le tira de ses pensées. Une voix qu’il reconnut immédiatement, cette fois. Mais ce n’était pas un cri, alors… Ça le rassura.
« Caresse du Vent ? Ça va ? »
Avec appréhension, il se risqua à ouvrir un œil, puis le deuxième. Mimosa se tenait près de lui, à quelques pas, son expression, inquiète. Elle était mince, plus mince encore qu’avant, certes, mais elle allait bien. Elle était vivante. Elle était anxieuse, mais elle avait un petit sourire, quand même. Et surtout, sa fourrure était encore brune tigrée. Ses yeux étaient couleur d’ambre. Deux petits soleils pour illuminer les pensées du jeune guerrier. Ce n’était qu’un rêve.
« Tu as fait un cauchemar, pas vrai ? » demanda-t-elle, timide.
Il hocha la tête en signe d’acquiescement. Elle s’approcha, pour s’asseoir dans son nid Voisin de celui de Vent et de celui, vide, d’Opale. Elle ne l’utilisait que rarement, dormait peu, et seule Au milieu de ses plantes. Mais pour discuter… Sa voix, à peine sortie du monde de l’enfance, était calme Gentille et emplie d’une gravité qui dépassait son âge.
« Tu veux m’en parler, ou pas ? » ajouta-t-elle.
Nouveau hochement de tête - négatif, cette fois. Elle ne s’en formalisa pas, et sourit, seulement. Ce simple sourire rassurait, apaisait. Et alors… Il remarqua la babiole avec laquelle elle jouait. Un caillou, le premier cadeau qu’il lui ait donné.
« Tu l’as gardé ? »
Incrédulité. Émotion. Bonheur.
« Bien sûr ! »
Une petite pierre Qui lui rappelait…
« Mimosa ? » souffla le prince des sables, avec une infinie douceur. « Oui ? » répondit celle-ci, levant ses prunelles soleil vers lui. « J’aime tes yeux, petite fleur. Vraiment. Et je t’aime, petite sœur. »
Elle sourit, simplement. Un ronron lui échappa Et elle souffla en retour:
« Je t’aime aussi, tu sais. Beaucoup. »
Puis elle se releva et murmura, un brin désolée:
« Je dois y aller… Mais on se voit ce soir ! » « Ce soir ? » répéta-t-il, avec appréhension. « Tu n’as pas oublié ? C’est Halloween aujourd’hui ! »
Ainsi se trouva-t-il, quelques heures plus tard, auprès d’elle et d’Opale, pour fêter. Tous ensemble. Il avait peur, bien sûr, mais tout pouvait changer, non ? Quand il murmura « Reste avec moi », sa compagne répondit « On ne va nulle part ». Elles souriaient. Alors il se laissa emporter à croire, lui aussi, en cette nuit si belle, auprès des gens qu’il aimait - cette nuit était celle des rêves impossibles, et à présent, il se le promettait, il ferait en sorte que seuls les plus jolis se réalisent, toujours. Et je ferai attention à vous. Promis. Toujours.
Et Vent tint sa promesse. Toujours.
Dernière édition par Nuage des Vents le 02.12.18 15:36, édité 4 fois
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Sujet: Re: Spooky Scary Skeleton | Place aux votes! 02.12.18 15:26
Le Lion et le Léopard
Spoiler:
Le Lion et le Léopard L'Halloween d'Émeraude et d'Opale
Une drôle d’euphorie agitait le camp ce soir-là. La saison des feuilles mortes était bien installée : le soleil ne chauffait plus grand-chose, vaincu par un froid de plus en plus mordant, et les teintes vertes de l’été avaient laissé place aux couleurs mordorées des feuilles tombées au sol. Les journées racourcissaient. Mais l’agitation qui animait le camp ce soir-là n’avait rien à voir avec le changement de saison : c’était Halloween. Nuage d’Émeraude n’avait plus été aussi excitée que depuis qu’elle avait été nommée apprentie. Et pour cause : elle vivait son premier Halloween. Née au mois de novembre de l’année passée, elle n’avait pu le vivre jusqu’à présent que grâce aux récits des Anciens, qui se faisaient un malin plaisir à effrayer les plus petits. Mais ce faisant, ils leur transmettaient cette tradition ; et ils le faisaient tant et si bien que la fille d’Étoile de Pierre et d’Aigue-Marine était impatiente de la vivre à son tour. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle réfléchissait à son déguisement ; son pelage, aussi roux que le manteau de feuilles dont s’était paré le sol de la forêt, lui avait rapidement donné la réponse. Elle se déguiserait en lion. Si elle connaissait bien ces grands animaux, c’était là encore grâce aux récits des Anciens. Tout le monde savait que les Clans descendaient de trois autres clans légendaires : celui du Lion, celui du Tigre et celui du Léopard. Mais les lions, avec leur fourrure roux clair et leur grande crinière, étaient ceux qui se rapprochaient le plus du physique de la novice ; le choix avait été évident. Une fois son idée choisie, elle avait confectionné son costume : sa fausse crinière était composée de feuilles tombées au sol, toutes arborant une couleur rouge, orange ou jaune ; certaines encore, étaient marrons ou vert foncé. Avec une minutie qu’on ne lui connaissait pas, elle avait assemblé ces feuilles ensemble, les collant à la base grâce à des toiles d’araignées qui lui avaient d’ailleurs donné du fil à retordre. Elle avait essayé maintes fois sa crinière, observant ensuite son reflet dans la rivière, rajoutant des feuilles là où il en manquait, rendant chaque fois un peu plus épais le rendu. Une fois ce gros travail achevé, elle avait caché son œuvre dans un buisson et s’était concentrée sur la deuxième partie de son costume, qui lui avait demandé moins de travail : il s’agissait de reproduire la queue toute particulière des lions. D’après la description des Anciens, ces grands félins avaient une longue queue aussi, mais sans poils, sauf au bout, où cela faisait comme un petit flambeau ; un peu comme la queue des vaches que l’on voyait parfois paître dans les landes du Clan du Vent. Pour l'imiter, Nuage d’Émeraude avait décidé de coller les poils de sa queue avec de la sève d’arbre, à l’exception du bout, qu’elle avait étoffé grâce à plusieurs coups de langue. Le jour J était enfin arrivé.
« Nuage d’Opale ! T’es prête ? cria-t-elle en sautillant autour d’elle dans la tanière des apprentis. - Prête ? Mais à quoi ? répondit sa sœur en bâillant allègrement. - À fêter Halloween ! Tu as préparé ton costume ? demanda-t-elle en cherchant autour d’elles d’un coup d’œil ; nulle présence d’un quelconque apparat par ici. Peut-être l’avait-elle caché elle aussi ? - Baaaaah, traverser la forêt en long et en large toute la nuit alors qu’on pourrait dormir ? Je ne suis pas intéressée. »
Nuage d’Émeraude soupira, roula des yeux au ciel, insista, supplia ; mais rien à faire, Nuage d’Opale ne viendrait pas, et ça ne l’étonnait même pas : c’était la flemmardise qui la guidait. Dans ces conditions, difficile de l’imaginer parcourir tout Cerfblanc, car la tradition voulait qu’à Halloween, les félins de Clans longent les frontières et essaient de faire peur aux patrouilles adverses. Pour l’occasion, une trêve était accordée ; un jeu et une occasion de connaître d’autres Clans que Nuage d’Émeraude ne comptait pas laisser passer.
**
La voilà donc parée de sa crinière de feuilles et de sa queue de lion, s’éloignant en direction des terres de l’Ombre. C’était un Clan qu’elle avait toujours voulu connaître mais qu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer ; le soir d’Halloween serait parfait pour cela, d’autant que la réputation de ce Clan collait parfaitement à l’ambiance de cette tradition : il était mystérieux, froid, reculé, et connu pour son agressivité et ses félins sanguinaires. Tout s’annonçait parfait pour avoir quelques frissons, mais surtout pour en donner ! Nuage d’Émeraude en ricanait d’avance tandis qu’elle repérait au loin ce qui marquait le début du territoire de l’Ombre : le Chemin du Tonnerre. Elle accéléra le pas : à chaque mouvement, les feuilles qui entouraient sa tête crissaient et des morceaux se brisaient et tombaient au sol ; l’apprentie était loin d’être silencieuse ou ne serait-ce que discrète. Le bruit que faisait son déguisement ne lui permit pas d’entendre les pas qui la suivaient depuis quelques minutes, collés à ses traces. Des yeux luisants et d’une couleur froide la fixaient depuis l’ombre, accompagnés d’un sourire plein de crocs luisant sous la lune. Toute occupée par son excitation de faire peur, Nuage d’Émeraude n’avait plus le temps de sentir des frissons la parcourir. Elle atteignit rapidement le Chemin du Tonnerre, cet endroit qu’on connaissait comme le plus dangereux du coin. Il était calme, ce soir-là ; un silence parfait l’emprisonnait, et l’obscurité était presque totale, seulement brisée de temps en temps par un rayon de lune translucide. Nuage d’Émeraude s’arrêta pour s’imprégner du spectacle. Un sourire satisfait étira ses babines : c’est l’endroit parfait, pensa-t-elle. C’était lugubre ; c’était sombre ; c’était froid ; il régnait une odeur fétide rappelant celle de la mort, et partout, les rares signaux de la nature prévenaient de dangers invisibles. Soudain, un mouvement lumineux se fit sur son flanc droit ; elle sursauta et se redressa immédiatement, son poil se hérissant instinctivement. Elle fixa les broussailles qui l’entouraient à la recherche de cette silhouette claire qu’elle avait cru voir, mais elle ne vit rien, et elle n’entendit plus le bruit de pas légers que ses oreilles avaient capté. Était-ce parce qu’elle avait tout inventé ou parce que les battements de son cœur couvraient tout bruit susceptible d’être entendu ? La novice commençait à sentir ses jambes trembler, et elle en fut autant contrariée que satisfaite : elle était là pour se faire peur aussi, n’était-il pas ? Aussi reprit-elle son chemin, imaginant que ce qu’elle avait cru voir n’était qu’une chouette qui s’était envolée. Oui, à bien y réfléchir, ça ne pouvait être que ça : le plumage clair, le bruissement léger de ses ailes, le fait qu’elle ait disparu rapidement… Rassurée, Nuage d’Émeraude accéléra à nouveau le pas et arriva au bord du chemin du Tonnerre. L’odeur de l’asphalte envahit ses narines et lui fit plisser le museau ; pouah ! L’odeur parfaite pour Halloween. La jeune chatte-lion s’assit en bord de route et s’affaira à fixer l’autre bout du chemin de goudron à la recherche des félins de l’Ombre venus fêter la peur. Mais pour le moment, il n’y avait aucun mouvement. Déçue, Nuage d’Émeraude décida de longer la frontière jusqu’à tomber enfin sur une patrouille de l’Ombre. Elle avançait tout en gardant les yeux fixés sur sa gauche, détaillant le territoire adverse et inconnu pour elle. Mais alors qu’elle marchait sans regarder devant elle, une lueur blanche attira son attention ; elle tourna rapidement les yeux vers sa direction, et c’est là qu’elle la vit. C’était une silhouette grande et épaisse, qui se tenait à quelques mètres d’elle. Campée sur le Chemin du Tonnerre, une aura fantomatique l’enveloppait et Nuage d’Émeraude eut l’impression qu’elle volait : aucun lien entre cette silhouette et le sol ne semblait être nécessaire pour que celle-ci se tienne haut et droit. Elle agitait ses membres d’une manière peu naturelle, et un cri rauque sorti de l’au-delà s’échappait de ce qui lui servait de gueule, un trou béant dans lequel on pouvait distinguer de grands crocs prêts à dévorer. Nuage d’Émeraude sentit son cœur louper un battement, puis un deuxième et un troisième. Elle comprit que son corps entier s’était mis à trembler lorsqu’elle essaya de crier mais que sa voix ne fut qu’un mince filet à peine audible. Elle sentit jusqu’au plus petit de ses poils se dresser sur sa tête, et la seule chose que lui permit son corps fut de faire un bond qui la projeta sur le Chemin du Tonnerre, au plus près de la silhouette qui grognait chaque fois un peu plus, qui semblait grossir à chaque seconde, et dont l’aura fantomatique se développait autour d’elle. En effet, elle grossissait, grossissait, révélant toujours un peu plus les traits effrayants de la silhouette, son aspect blanchâtre, ses tâches couleur sang, ses yeux froids, sa bouche béante, son imposante carrure… Et plus elle grossissait, plus la lumière aveuglait Nuage d’Émeraude, qui était forcée de plisser les yeux alors même que son instinct lui dictait de les garder ouverts ; le même instinct qui ordonnait à ses pattes de déguerpir, en vain. À mesure que l’aura de l’au-delà grandissait, le grondement de la silhouette se faisait assourdissant ; le son qu’elle produisait était si fort que le sol lui-même se mit à trembler, effrayé par cette créature surnaturelle. Bientôt, le fantôme fut à la hauteur du lion, et sa lumière fantomatique l’avait emprisonné, le laissant hors d’état de réagir : Nuage d’Émeraude était crispée, bloquée sur le Chemin du Tonnerre, incapable de bouger ou même de crier. Une seule action lui fut possible : penser à Nuage d’Opale qui dormait paisiblement dans la tanière des apprentis. Ah, si elle l’avait écoutée, pour une fois ! Mais c’était trop tard à présent : l’imposante silhouette qui brillait de manière surnaturelle venait de se jeter sur elle. Son attaque dégagea une telle force que le Chemin du Tonnerre devint brûlant à force de trembler. La lumière aveugla Nuage d’Émeraude pour de bon, qui se sentit happée par le fantôme. Elle ferma les yeux et se prépara à mourir.
**
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, la lumière aveuglante avait disparu, tout comme le grondement et le tremblement assourdissant du sol. L’obscurité avait repris ses droits, ainsi que le silence. Nuage d’Émeraude crut qu’elle se trouvait dans le Clan des Etoiles ; mais en essayant de se redresser, elle sentit sous ses coussinets la douce caresse de l’herbe. Encore marquée par la scène d’horreur qui l’avait clouée sur place, elle resta là, hébétée, sans savoir que faire, qui appeler, où regarder.
« Hahaha ! Je t’ai bien eue, Éme ! »
La rouquine ferma les yeux et secoua la tête, encore plus hébétée. Lorsqu’elle rouvrit ses prunelles vertes sur le monde, elle vit Nuage d’Opale devant elle, le visage défiguré par un fou rire satisfait et moqueur. Et soudain, Nuage d’Émeraude comprit : les pas qui la suivaient depuis son départ du camp de la Rivière ; la silhouette blanchâtre qui l’avait frôlée dans les buissons ; ces yeux froids de couleur bleu ; cette gueule béante qu’elle avait lorsqu’elle bâillait ; sa hauteur et sa silhouette digne de leur père, Étoile de Pierre… Depuis le début, ça n’avait jamais été autre chose que Nuage d’Opale ! Mais… et celle lumière fantomatique qui avait doublé de volume avant de les happer toutes les deux ? Et cette force sortie de l’au-delà qui les avait propulsées sur le bas-côté ? Et le tremblement du sol sous leurs pattes ?
« Tu sais que t’étais à deux griffes de te faire écraser par un Monstre ? - Un… Un M… Monstre ? déglutit Nuage d’Émeraude. - T’as oublié que le Chemin du Tonnerre envoie parfois des grandes boîtes en ferraille qui ont tué plus d’un des nôtres ? » expliqua Nuage d’Opale.
Et soudain, Nuage d’Émeraude comprit. Nuage d’Opale s’était simplement tenue sur le chemin de goudron ; sa haute taille, son corps massif, et les lumières du Monstre s’approchant derrière elle, son grondement, sa force se répercutant sur le sol, la silhouette se jetant sur elle… Cet enchaînement d’éléments avait suffi à l’esprit gourmand de la rouquine pour s’inventer une apparition horrifique. La réalité n’était que Nuage d’Opale sautant sur sa sœur afin de lui épargner un accident mortel. Mais même maintenant qu’elle avait compris, Nuage d’Émeraude ne put vaincre la terreur qui s’était emparée d’elle : elle ne rit qu’à moitié, sentant son cœur trembler encore dans sa poitrine.
« Mais… et ces taches de sang sur ton pelage… ? demanda-t-elle, affligée, son cœur se serrant en les regardant. - Ça ? C’est juste de la sève dans laquelle j’ai ajouté du pigment rouge pour donner l’impression que c’est du sang. C’est Écho des Ruisseaux qui m’a aidée. Ingénieux, non ? Je suis un Léopard des neiges aux taches de sang ! s’exclama Nuage d’Opale en défilant devant sa sœur. - Un Léopard… comme le Clan du Léopard ! »
Nuage d’Émeraude s’illumina. A présent que la peur était passée, que toute cette histoire avait trouvé une explication rationnelle, elle ne pouvait qu’apprécier ce qui se passait : Nuage d’Opale s’était finalement joint à elle pour fêter Halloween, et son costume était terrifiant ! À elles deux, c’était sûr, elles allaient faire la paire ! Ensemble, Nuage du Lion et Nuage du Léopard se hâtèrent vers d’autres frontières, avides de faire profiter tout Cerfblanc de leurs costumes. Et croyez-moi, cette nuit-là, elles en firent frissonner plus d’un ; y compris la flemme de Nuage d’Opale, qui eut la peur de sa vie en pensant au lendemain, lorsqu’il faudrait s’entraîner toute une journée sans même avoir eu le temps de se reposer…
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Sujet: Re: Spooky Scary Skeleton | Place aux votes! 04.12.18 1:11
je veux voter pour tout le monde au secours, les déguisements sont variés et tous super bien réalisés, et j'ai adoré les deux textes............... tant de choix si difficiles...............
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call me daddy, but it's pure and fluff and it cured my depression; volga ♥♥
get in the robot soucieux, or feulement will have to do it; igge ♥♥
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Charbon Ardent ▬ Guerrière
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Sujet: Re: Spooky Scary Skeleton | Place aux votes! 04.12.18 8:06
Je suis venue, j'ai vu et j'ai voté ! Tout le monde dessine trop bien ! Enfin, j'ai gardé mon vote dans ma tête, parce que du coup les écrits, je n'aurai pas le temps de les lire avant ce weekend
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