Odeurs louches (avec Nuage du Renard puis Shampooing) - abandon

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" Je suis un chat, espèce de cervelle d'oiseau. Tu voudrais que je sois quoi d'autre ? Pff.
- Un chat domestique, se permit-il de préciser. Me fais pas croire que tu es si bête, Nuage Gris ! " renchérit même son frangin. Mais dans sa perplexité il ne se vexa pas. Car l'inconnue n'avait pas une odeur normale, et il ne parvenait pas à s'imaginer que cette odeur-là puisse être celle d'un chat. Il releva un peu la truffe, comme pour voir si en reniflant mieux il ne finirait pas par comprendre ce drôle de mystère auquel il était confronté pour la première fois de sa vie.

" Ce "nid" ne va pas rester ici. Les Bipèdes les posent, s'amusent quelques semaines, puis s'en vont avec. Ils y emmènent leurs petits. C'est très étrange. Mais de quels monstres tu parles ? "

Le Renard buvait ces histoires aussi facilement que Nuage Gris s'efforçait de ne pas se laisser distraire par elles. L'inconnue était-elle venue seule ? Avait-elle une mauvaise intention derrière la tête ? Et si un piège les attendait, sous ce nid ?

" Faites attention à ce que les Bipèdes ne vous voient pas. Vous n'avez pas envie de devenir l'un de leurs nouveaux jouets. "

L'endroit débordait de bipèdes, réalisa Nuage Gris, les yeux écarquillés. Il fallait partir. Il tapota avec insistance l'épaule de son frère du bout du museau, mais ce dernier n'hésitait pas à parler.

" Nous le savons très bien, nous ne sommes pas idiots ! Et toi alors ? Tu ne risques rien parce que tu as un collier, c'est ça ? "

C'était bien vrai, qu'elle avait un collier. Nuage Gris s'en assura d'un coup d’œil, et remarqua combien le pelage de la "domestique" était aussi différent par l'aspect de tous les pelage qu'il avait jamais connus. Tout cela lui parut vraiment bizarre, louche, suspect.

" Au fait, moi c'est Nuage du Renard et lui, Nuage Gris. J'ai senti de drôles d'odeurs animales, mais je ne parviens pas à les identifier. Tu sais ce que c'est, toi ?
- C'est que des bipèdes et des monstres réveillés. " protesta Nuage Gris en un chuchotement pas bien discret : " Reg-regarde bien, elle est pas normale, tu sens son odeur à elle ? Mais regarde ses poils ! Je te dis c'est pas net on a déjà tout ce qu'il faut pour parler à Nuage de Goujon... " reprenait-il, plus bas. Mais bien inutilement, car la curiosité ne s'étouffait pas si facilement.

Et comme de toute façon, il refusait catégoriquement d'être seul dans un endroit pareil, il ne lâcha pas son rouquin de frère d'un centimètre, même s'il n'osait pas vraiment regarder l'étrangère.

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Je ne savais pas ce que des petits faisaient par ici, mais ce n'était pas mon problème. Après tout, l'un avait l'air bête comme chou et l'autre, un peu trop agité pour être vraiment tranquille. Bah ! Ils pouvaient bien jouer à se faire peur si ils voulaient, je n'étais pas leur mère. Lorsque le rouquin me demanda pourquoi je ne risquais rien, je me contentai de sourire.

- Oui, le collier a cet avantage. Les Bipèdes sont suffisamment bêtes pour regarder dessus et contacter les propriétaires de chats quand ils en trouvent. Je ne m'inquiète pas.

Quant aux odeurs... Je redressai le museau pour humer l'air, avant de secouer les oreilles. Ça sentait mauvais, ça c'était certain.

- Non, je ne sais pas. Les Bipèdes aiment ramener plein d'animaux qu'on ne croise pas ici. Et souvent, qu'est-ce qu'ils puent !

Hum ? Me présenter ? Ah mais, ils ne m'avaient pas demandé, non plus. Ceci dit, puisqu'ils étaient si curieux... Je m'approchai de la toile bigarrée, passant la tête par une ouverture. Il n'y avait aucun Bipède désormais, alors ils pouvaient bien venir voir pour satisfaire leur curiosité stupide. Je passai entre les deux pans de toile, maintenant l'ouverture avec ma queue pour qu'ils puissent passer, grimaçant un peu en sentant le sable entre mes coussinets. A l'extérieur, il y eut un grand bruit, que je reconnus comme étant le moteur de l'un des monstres dans lesquels les humains montaient et dont ils se servaient pour se déplacer. Si c'étaient des chats de la forêt, ils devaient sans doute être trouillards, alors si ils ne prenaient pas leurs pattes à leurs cous, autant qu'ils me suivent, non ? Surtout que le petit gris avait l'air aussi peureux qu'un lapin pris dans les lumières d'un monstre.

- Je regarde et je rentre. Vous, vous faites ce que vous voulez.

Si ils étaient vraiment aussi intrigués que cela, je n'avais pas énormément de doute quant au fait qu'ils me suivraient d'eux-mêmes comme de dociles petits chatons qu'ils étaient. Arh, qu'est-ce que je ne supportais pas les petits.

[HRP : Encore désolée pour le retard ! Je devrais pouvoir répondre plus régulièrement maintenant.]

▬ Guerrier

Si Nuage du Renard semble prêt à fouiller cet endroit en long, en large et en travers – et en compagnie d'une chatte domestique – ce n'est visiblement pas le cas de Nuage Gris. Sa seule préoccupation, à l'instant T, est de filer sans demander son reste, certain d'avoir déjà suffisamment de quoi raconter à leur frère. Mais pour le rouquin, il est encore bien trop tôt pour mettre les voiles. Cet endroit regorge d'odeurs étranges et de curiosités de bipèdes, comment ne pas avoir envie d'en savoir plus ?! Certes, Nuage Gris n'est pas aussi courageux que son rouquin de frère mais ce dernier ne compte pas faire demi-tour pour son bon plaisir. Maintenant qu'ils sont là, autant pousser l'aventure plus loin, non ? Après tout, tout ce qu'ils ont vu jusqu'à présent, c'est cet étrange nid coloré et les dizaine de monstres endormis. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Non, ils doivent explorer davantage les horizons et rapporter des anecdotes bien plus croustillantes à Nuage du Goujon. Sinon, cette expédition n'aura servi à rien, ce ne sont pas quelques monstres qui vont impressionner leur frère brun ! - quoi que …

Oh allez Nuage Gris, ne fais pas ta poule mouillée ! Tu vas voir, je suis sûr qu'on va découvrir des choses extraordinaires en suivant … tu t'appelles comment, d'ailleurs ?

Trop tard, la chatte s'est déjà approchée du nid et en soulève un pan de sa queue. Répondant à cette invitation muette, le novice roux poussa gentiment son frère du bout du museau, le guidant vers l'inconnue. Puisqu'elle a l'air d'accord pour les accompagner, autant en profiter non ? Après tout, elle connaît les Bipèdes mieux qu'eux ! Elle sait sûrement bien mieux appréhender les dangers. D'ailleurs, lorsqu'un bruit sourd retenti, Nuage du Renard sursaute tandis que la chatte réagit à peine. Le hurlement des monstres doit faire parti de son quotidien … quelle horreur de vivre si près d'une créature si bruyante et odorante ! En tout cas, le rouquin lui emboîte le pas sans cesser d'observer les environs – et en gardant un œil sur Nuage Gris, au cas où ce dernier décide subitement de prendre la poudre d'escampette. Le sable sous ses pattes ne le dérangea guère, d'ailleurs, car il lui rappelait celui bordant parfois la rive de la rivière. Un élément familier qui le rassura un tant soit peu.

De ce côté-ci de la toile colorée, les odeurs sont d'autant plus fortes que Nuage de Renard en fronce les narines. L'air empeste le Bipède, les monstres et un mélange de parfums inconnus. Ce sont d'ailleurs ceux-là, plus qu'autre chose, qui attisent la curiosité du jeune mâle. Excité comme une puce, il se fait violence pour ne pas se diriger à toute allure vers la source de ces fragances. Il vaut mieux qu'il reste prudent et ne prenne pas de risque inutile. Néanmoins, il ne peut tenir sa langue plus longtemps :

Tu sais où tu vas ? fit-il à la chatte. On dirait que tu avances à l'aveuglette !

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(c) Grain de Sel

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(merci mentor chérie

)

Renard Rusé crâne en #ca5505

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L'inconnue fort heureusement ne lui accordait aucune espèce d'attention, mais les nerfs de l'apprenti n'en étaient pas soulagés pour autant, car il sentait toute la confiance qui habitait son frère. Finalement il se laissa tant bien que mal pousser par le museau du rouquin, mais son allure à lui n'était plus qu'appréhension, et il ne s'en cachait pas.

" Faut pas qu'on reste faut pas qu'on reste faut pas qu'on reste... " murmura-t-il en sursautant à chaque fois qu'une ombre entrait dans son champ de vision.

Rien ne lui était familier dans ce décor, ni les sons produits par le vent lorsqu'il heurtait la toile, ni les éléments décoratifs aux formes et aux couleurs invraisemblables, et encore moins les odeurs fortes, menaçantes, repoussantes qui s'imposaient à son flair mieux que celles de n'importe quelle proie.

Tremblant, il ne restait auprès des deux matous que parce que son frère était là. Il ne pourrait au fond jamais vraiment se résoudre à s'enfuir tout seul et le laisser là. Ce n'était pas qu'il se sente réellement indispensable à la survie du Renard, mais en fait, il se doutait bien qu'il était incapable d'affronter son regard si un jour celui-ci devait réellement être témoin de son immense lâcheté. Il lui était néanmoins impossible de parler, ni même d'écouter réellement ce qui se disait. Son état de nervosité était trop grand pour qu'il puisse se concentrer suffisamment.

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