Messages : 628 Date d'inscription : 22/10/2016 Age : 26 Localisation : Yes, no, maybe
Carte d'identité Âge: 78 lunes [Mars 2024] Description du personnage: Mentor/apprenti: Nuage de Crapaud
Sujet: Le Zéro Pointé feat .Muguet - abandon 18.11.18 15:03
Le Zéro pointé
Nuages des Orages & Mug'
Une bagarre avait éclater trois jours plutôt, entre Muguet et Orages, dans la tanière des apprentis. Une simple dispute, qui étais partis sur des sujets délicats... Les faibles et les forts du clan, la soumission et le machisme, les Lunar Pods tout partis rapidement en vrille. Et ils avaient entièrement tout ravagés, de la boue, des éclats de bois et des morceaux de litières, recouvraient à présent le sol éparpillés un peu partout. Des trous dans les murs de la tanière et des marques de griffures étaient aussi présente... En effet, depuis que Muguet étais devenu apprentie, une tension constante était présente entre lui et elle. Nuage des Orages n'aimait pas sa présence et malheureusement, pour lui il fut contré d'etre de corvé avec elle pour une semaine complète... Rien de plus horrible... Une punition... Oui, il avait reçu une punition à cause d'elle. Pour Orages, il n'y avait rien de pire... Il se sentait inutile, à ne pas pouvoir s’entraîner au coté d'un mentor. Il devait réparer la tanière au coté, d'une fille qu'il n'aimait pas et on leur donnait pratiquement rien à manger. Et c'étais le pire, pour le novice tigré! Etre privé de bouffe, était un vrai calvaire! Son ventre faisait d'énorme gargouillis depuis trois jours et ça le rendait furax. Il dévisagea, Muguet de toute sa hauteur et jeta devant la tanière des apprentis, un tas de branchages qu'il avait ramassé dans la foret de pinède. Il regarda l'état pitoyable de la tanière et jeta un profond soupir. Son ventre fit un énorme gargouillis au même moment et Orages eut de nouveau un soupir lassé. Il regarda mauvaisement de nouveau, la jeune chatte noir et blanche.
Nuage des Orages: Dire que tout ça et de ta faute, la pimbêche! Maintenant, on peut rien bouffer et je suis obligé de te supporter... Bordel, il y pas pire punition...
Il grommela, en poussant les branchages contre le mur de branche trouée de la tanière.
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.
Mon poil était si gonflé que j'avais l'impression de faire trois fois mon volume normale. Voici quelques jours que j'étais obligé de me coltiner cette grosse Crotte de Renard de Nuage des Orages. Crocro et moi avions installé nos nids bien loin du sien pour ne pas céder à la tension qui régnaient entre lui et nous, mais une barrière d'air n'était pas suffisante apparemment. J'avais entendu ses remarques de merde sur les forts et les faibles. J'y ajoutai mon grain de sel -comme mon presque papa- en rétorquant que c'est pas un gros comme lui qui sera le plus fort, sauf s'il nous étouffait tous avec son bide. Il n'a pas aimé. J'ai pas aimé qu'il n'a pas aimé. Les coups de griffes ont fusé et on avait bien amochés la tanière. Même moi, qui avait un beau palmarès de bêtises à mon actif, me rendit compte de la grandeur de ce dérapage. Les branches cassées, les nids foutus -mais je savais les faire rapidement-, les divers trous, coup de boue improvisés par ma personne... Maudit n'a vraiment vraiment pas apprécié. Pensant avoir déjà tout vu comme punition, je ne m'étais pas attendu à celle là. Et c'était la pire. Non, mais voir sa sale gueule chaque jour et toute la journée, ça me donnait de l'urticaire !
Cette journée là, on avançait dans la réparation de la tanière. Les nids avaient été fait en premier par mes soins, matériel apporté par Nuage des Orages vu qu'il ne savait rien faire d'autre de ses grosses pattes. Il apporta des branchages et je répondis à son regard dévisageant une bonne langue tirée vers sa personne. Son ventre fit encore un énorme bruit et il soupira. Comme depuis trois jours, il se plaint que c'était de ma faute et qu'il avait faim. Oh la la pauvre chou, c'était vrai que tu n'étais plus gâté par ta môman depuis que tu jouais aux débiles ! Je reniflai dédaigneusement.
" Parle pour toi Gros Lard ! La pire punition c'est d'être coincée avec toi. "
Il poussa son lot de branches près du mur que je confectionnais et je feulai face à sa douceur.
" EH doucement, c'est pas toi qui répare après tes bêtises ! On doit passer une semaine, pas une saison à réparer cette tanière !! "
Je fouettai de la queue et pris les branchages près de moi d'un coup sec, loin des pattes maladroites de gros apprenti. J'en pris une et la passai délicatement dans la tresse de végétaux qui consolidait les murs de l'antre. Je devenais pro en construction à force !
Orages avait pas l'habitude de construire des choses sans les cassés, sa brutalité et sa force puissante, le rendait maladroit. Il n'aimait pas en plus d'etre de corvée, il avait l'impression d'etre la sous merde du clan, en cet instant... Et cet petite peste qu'il aimait tant était avec lui et sa chaleureuse compagnie était comme d'habitude tranchante.
Nuage de Muguet: Parle pour toi Gros Lard ! La pire punition c'est d'être coincée avec toi.
Il ignora sa remarque pour ne pas encore détruire davantage le camps, il se contenta de défouler sa haine sur le tas de branchage pour l’aplatir contre le mur de la tanière.
Nuage de Muguet: EH doucement, c'est pas toi qui répare après tes bêtises ! On doit passer une semaine, pas une saison à réparer cette tanière !!
Il laissa un échappé un feulement de colère mais il la laissa faire, elle avait raison... Il savait pas faire un boulot minutieux sans tout détruire de toute façon. Il l'as regarda faire, elle avait l'air de mieux se débrouiller que lui. Ce qui l'enchantait pas... Il retourna son regard vers d'autres branches qu'il avait ramasser avec un air peu rassuré, il essaya de faire comme elle mais ça donnait beaucoup moins bien. Il continua tout de meme son travail en regardant celui de Muguet à coté et il se rappela de son insulte, et serra des dents avec un air sérieux.
Nuage des Orages: Je sais que je suis gros, je suis pas aveugle merci!Il sortis au même instant la branche qu'il venait de cassé pour la remplacer. Hein? venait-il réellement d'avouer? Il eut un soupir lassé. Enfin... ce que je veut dire.. C'est que tout le monde me le dit chaque jours de mon existence et se moque! Meme quand je me vois pas dans une flaque, je vois qui je suis à travers leur yeux à tous. Alors la naine, si je me comporte de cette façon c'est pas pour rien...
Quoi? Orages se surpris lui même à dire tout ça, à l'espèce d'énergumène de la lune. Il venait d'avouer son obésité la catastrophe! il se sentait déjà comme une sous merde à faire cet corvée mais maintenant, il venait de se faire passer pour un gros faiblard au yeux de sa rival de tanière. Orages regarda ailleurs en continuant de travailler, pour faire comme si il avait rien dit.
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.
L'insupportable apprenti feula, mais au moins m'écouta. Je pris donc la majorité des branches et continua mon travail. Je voyais ses légers mouvements de tête, tentant de m'imiter pour la fabrication de la tanière et cela me fit sourire avec un air un peu mauvais. Et si je faisais un faux mouvement, ce serait drôle non ? Je pourrais faire en sorte qu'il fasse un noeud moche, ou qu'il s'emmêle la patte hahaha ! J'allais commencer à l'embrouiller quand je vis qu'il s'était arrêté. J'allais amèrement lui lâcher de ne pas non plus me laisser faire tout le boulot, même s'il était nul, mais il se lança dans une tirade. Oh, il reconnaissait son poids, tant mieux. S'il était gros et aveugle, il n'aurait vraiment pas eu de chance. Puis il fit un soupir. Un soupir. Pour une fois qu'il ne grognait pas lui ! J'orientais mes oreilles vers lui, l'écoutant malgré moi. Je penchai ma tête sur mon épaule et le regardai, les yeux levés.
" Ooooh, des confidences ? Donc tu nous fais chier mon frère et moi depuis notre naissance car on se moque de monsieur ? Aaah oui je comprends mieux maintenant merci. "
Je roulai les yeux au ciel avant de continuer mon travail. Tressage dans le silence, seuls les bruits de friction des branches chantaient pour nous. J'en avais l'habitude, c'en était même relaxant. Quand je construisais des trucs, on me foutait la paix au moins. J'étais concentrée sur mes mouvements, même s'ils me venaient naturellement. Une herbe par ici, une branche par là, on obstruait là avec un peu de boue, et on recommençait. Calme, précis, calculé. Même les bruits étaient délicats et... Mon voisin me fit tiquer mon oreilles. Les bruits n'étaient pas du tout délicats. C'était plus des branches écrasées et des bouts perdus qui tombaient. Ma fourrure pleine de végétaux s'hérissa et je me jetai vers lui pour lui montrer une bonne fois pour toute.
" BON SANG ! Je t'ai déjà montré tantôt pourtant ! Regarde avec ta cervelle de moineau cette fois. Tu passes la branche comme ça. Pousse la par derrière sinon évidemment que tu vas la casser ! "
Je regrettais presque de ne pas voir casser la tanière avec Nuage d'Ouragan. Petits, on avait fait un nid en vitesse pour réparer une bêtise et ça avait était plutôt rapidement bien fait. Mais bon, vu que lui était un chat respectable, je me retrouvais pas là avec lui. Je lâchai la tresse faite et fis un mouvement de patte accompagné de gros yeux qui disaient "Tu vois ??" Je me retirai de son espace de travail pour retourner sur la zone faite le jour avant. Je posai légèrement ma patte dessus pour estimer sa résistance.
" Bon, je vais chercher de la mousse gorgée d'eau pour avoir plus de boue. Sauf si t'as une solution pour en emporter directement du marais ? Ca irait vachement plus vite comme ça. "
Et ça, aller plus vite, c'était notre but commun. Plus vite c'était fini, plus vite on ne voyait plus la gueule de l'autre.
Agacé, exaspéré Orages grommela dans ses moustaches, la présence de sa rival ne lui plaisait guère et encore moins, ça façon de le regarder. Un lourd silence c'était installer entre eux et il aimait pas ça, il venait d'avouer un truc putain! Et le malaise de Orages était devenu à son maximum. Muguet pencha sa tete sur le coté, comme si elle s'interrogeais et pourtant ce n'était pas pour s'interroger...
Nuage de Muguet: Ooooh, des confidences ? Donc tu nous fais chier mon frère et moi depuis notre naissance car on se moque de monsieur ? Aaah oui je comprends mieux maintenant merci.
Ses mots écorcha l'égo de Orages et le blessa, il n'aimais pas cette dérision et il avait la vague impression de parler à une sotte ou à une sans oreille. Pourquoi elle ne comprenait pas... C'était pas question de ça, en ce qui concernait elle et son frère. Le novice ne pris pas la peine de lever les yeux vers elle, essayant tant bien que mal de s'en sortir avec sa branche.
Nuage des Orages: T'as rien compris... Je disais juste que je sais, que je suis gros! mais, ce n'est pas la raison de mes moqueries envers vous. Si, je me fou de votre gueule, c'est que vos parents étaient des connards qui ont tué beaucoup de gens bien, y compris détruire des vies. Il cassa une branche qu'il essayait de tresser, pendant qu'il pensait à son frère de cœur. Leurs sangs d'assassins coulent dans vos veines, même si vous n'y êtes pour rien. Vous êtes des enfants maudit par leur géniteur, vous auriez dut mourir à la naissance... mais le destin en à décider autrement et vous avez eu une chance insolente de vivre! C'est ce qui m'énerve que des claniques soient mort et que les enfants de la lune, eux vivent contrairement à eux.
La respiration de Orages devenu bruyante, il était très énerver rien que d'y penser et ce concentra sur son travail pour oublier. Un silence s'installa, ou il s'ignorais mutuellement et tressais dans le silence. Orages sentit le calme revenir en lui, concentrée sur ses branches, il n'arrivait pas à faire un beau travail pour autant. Son tressage était grossier et mal former, meme un chaton aurait fait mieux que lui. Orages soupira, ce genre de truc était pas fait pour lui, surtout le ventre vide. Le boulot mal fait de ce dernier et les bruits incessant de son travail, énerva soudainement Muguet.
Nuage de Muguet: BON SANG ! Je t'ai déjà montré tantôt pourtant ! Regarde avec ta cervelle de moineau cette fois. Tu passes la branche comme ça. Pousse la par derrière sinon évidemment que tu vas la casser !
Orages lui cracha dessus, il aimait pas qu'on le traite comme un imbécile même quand il fait les choses mal ou qu'il à tort. Il observa son travail, il était impressionné mais il ne dit mot. Il essaya de faire un effort incommensurable et de faire comme elle disait. Mais, toujours le meme résultat décevant. Il était pas fait pour ça du tout...
Nuage de Muget: Bon, je vais chercher de la mousse gorgée d'eau pour avoir plus de boue. Sauf si t'as une solution pour en emporter directement du marais ? Ça irait vachement plus vite comme ça. Orages s’arrêta soudainement dans son travail, les yeux perdu dans le vide. Puis, il se releva et tourna son regard vers elle, affichant un sourire carnassier. Il s'avança alors vers elle, et tournoya autour comme si c'était une proie. Puis, s’arrêta enfin face à elle, les sourcils arqués.
Nuage des Orages: Il y a peut être une solution... Si je te jetais dans les marais, tu ramènerais plus d'eau qu'une seule mousse avec ta pelisse bouffante.Un petit rire sortis de sa gorge et il la regarda avec autant de sérieux que possible.
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.
Il râlait peut - être que je mette mes pattes dans son travail, mais au moins le travail était bien fait après mon passage ! Je me retiens de ne pas lui enfoncer sa branche cassée dans l'oeil lorsqu'il dit que nous étions maudit par nos géniteurs, même si nous n'y étions pas rien. Il s'entendait parler ? "Je sais que vous êtes innocents mais comme je n'ai pas pu botter le cul de vos parents je botte le votre "? Si Mimosa avait entendu ça, elle lui ferait déjà la leçon. Moi, je n'en avais pas la patience. Je trouvais beaucoup plus simple et direct de me venger physiquement. Sauf que là.. on avait une tanière à faire, et hors de question que j'augmente notre temps de construction, que ce soit en monopolisant Nuage des Orages avec un piège, ou en.. détruisant par accident notre travail. C'était comme ça qu'on avait cassé la précédente tanière après tout. Du coup je soufflai des narines et pris sur moi. Le temps que je finisse la réparation de la maladresse du gros apprenti, la tension réglait, cette punition commune n'allait vraiment pas nous rapprocher si c'en était le but caché.
Un fois la leçon de tressage donnée et ma question posée pour le transport de la boue, je pouvais voir les yeux du brun tigré scintiller dans tout le vide qu'ils pouvaient m'offrir. Idée brillante ? Deux neurones ce sont touchés ? Vu l'air mauvais de son sourire, je fis le dos rond à l'avance, m'attendant au pire. Il me tourna autour ce qui ne me donna pas envie de me calmer. J'allais lui crier ce qu'il me voulait sauf qu'il me lâcha enfin son idée digne de lui. Me jeter dans les marais. Je feulai.
" J'ai demandé une solution, les autres vont sûrement râler qu'on ramène plein de boue dans le camp ! "
Je grondai encore un peu, ma queue battant l'air. L'idée tourna dans ma tête. Je me souvenais bien que chatonne, je m'étais entièrement roulée dans la boue et les reines étaient furieuses ! Mais il était vrai que j'en portais une grosse partie. Je grimaçai, agitant mes moustaches et m'asseyant doucement. Oui, les autres seront mécontents, mais ça allait vraiment simplifier cette tâche. Je fronçai mon museau avant de lourdement soupirer, désemparée de ce que j'allais dire.
" Bon okay... j'le fais si tu l'fais. " maugréais - je.
Comme se doutais Orage elle pris un air contrarié, le tigré lui trouva un air de sainte ni touche effarouché et elle lui répondit aussitôt sèchement.
Nuage de Muguet: J'ai demandé une solution, les autres vont sûrement râler qu'on ramène plein de boue dans le camp !
Orage leva les yeux au ciel, devant le manque de courage quel faisait preuve. Il l'as regarda d'un air "et alors on s'en fiche", il se demandait pourquoi autant d'innocence, de manque de courage et de comportement faiblard, se dissimulait sous cet fourrure blanche et noire. N'avait elle donc aucun coté rebelle et aventureux? Le tigré soupira d'un ennui mortel, c'est sur qu'il se serait bien vu retaper la tanière en compagnie de Feulement au moins ça n'aurait pas traîner! Le gros matou vis sa camarade froncer son museau avant de jeter un soupir, on dirait presque un comportement résigner à le faire quand même.
Nuage de Muguet: Bon okay... j'le fais si tu l'fais.
Orages leva de nouveau les yeux au ciel et se retenu de jeter un "hourra" un peu lassé, pour lui faire comprendre que c'était pas trop tôt. Mais, bien vite sa moue dégoûté fut remplacer par son sourire carnassier. Il s'avança, jusqu'à elle frôlant même son épaule et la dépassant avec détermination, il s'approcha de la sorti du camps. Ne prenant pas le temps de regarder derrière lui, il lança d'une voix sure de lui.
Nuage des Orages: Suis-moi alors.
Il marcha d'un pas assuré sur les chemins sinueux de la foret de pinède, qu'il connaissais par cœur comme si le territoire faisait partis de lui. Une fois devant le marais, il renifla la substance vaseuse sur les bords. Un crapaud sauta dans l'eau à leur approche et Orage recula n'on pas par peur mais pour passer derrière Muguet. Puis, d'un geste brusque inattendu, il la poussa brutalement dans l'eau vaseuse et boueuse du marais. Un énorme "splash" vint rompre le silence de la foret. Orage rigola d'une grosse voix ridicule.
Nuage des Orages: Haha! Honneur aux dames!
Puis, il se jeta à son tour dans le marais, en prenant soin d'éclabousser sa camarade. Son corps grassouillet entra dans la masse boueuse rapidement, il sentit la boue l'envahir de part en part. Un sentiment de claustrophobie le fit rapidement revenir à la surface. Il sortit avec difficulté comme si il faisait le poids d'un monstre, marchant comme un canard boiteux sur le bord de la rive. Il ne voyait plus grand chose et tâtonna de la patte les alentours.
Nuages des Orages: Muguet tu es là? Je crois qu'on as ce qu'il faut pour finir la tanière!
Il sentait aussi l'épaisse couche qui recouvrait son corps et qui suintait sur sa pelisse humide.
Il n'est pas de punition plus terrible que le travail inutile et sans espoir.
Heureusement pour sa petite truffe noire, il n'avait pas le fanfaron quand j'avais accepté son idée, sinon ma patte se serait dirigée vers son sale sourire. Non à la place il leva les yeux au ciel, comme si c'était évident qu'il avait raison. Fais genre, j'étais sûre que t'étais l'un des plus idiots du clan. Il avait tout de même un petit air sûr de lui, et osa me frôler en passant près de moi ! J'hérissai toute mon échine, repoussant ce contact. Il partit devant et je le suivis, l'air pas du tout ravie dans mes yeux. Il insista avec un "Suis moi" et je soupirai, comme pour lui indiquer que je n'étais pas pour autant sous ses ordres ! On sortit du camp et nous dirigeâmes vers les marais, plein de boue. Arrivé devant une source que nous cherchions, nous nous arrêtions tous les deux juste devant -enfin ce que je pensais- mais ce malotru me poussa dans la boue sans aucun scrupule ! Non mais j'allais le faire moi même pauvre con ! Je feulai en tombant, battant des pattes espérant l'emporter avec, mais sans succès. Il tint tout de même sa promesse et se jeta dans le marécage.
Il s'était bien amusé jusque là, mais j'entendis bien ses mouvements paniqués une fois plongé dans la boue. Grâce à l'apprentissage que m'avait offert Nuage d'Opale, je savais comment me débrouiller. J'ouvris mes pattes un peu palmées pour me déplacer pour efficacement et c'était en maîtrisant la situation que je ressortis de la mare boueuse. Dorénavant, le plus dure était de se retenir de s'ébrouer ! Le brun, encore plus brun par notre nage, était apparemment gêné par de la boue devant ses yeux. Je vins près de lui en le bousculant, lâchant un "Oups.". Il déclara, content, qu'on devait avoir assez de boue dorénavant. Ce fut contre mon gré que je devais remarquer l'utilité de son idée. Avec ça, on aurait qu'à se frotter contre la parois et c'était fait ! Je soufflai un peu de boue hors de ma bouche.
" Ouais on aura assez, mais te repose pas trop sur tes lauries ! "
Du coup, chemin inverse jusqu'à notre construction, criant des "Attentions" pour les chats qui se trouvaient -pas longtemps- sur notre voie. Certains râlèrent mais n'en dirent pas beaucoup par crainte de se faire salir. Arrivés à notre but, je lui montrai le côté déjà consolidé.
" Rajoute la seconde couche sur cette partie - ci, je sais qu'elle résistera à ta délicatesse. Moi je vais passer sur notre travail d'aujourd'hui. "
