Tug-O-War - abandon

Le chat noir me suit à l’intérieur du camp et je commence à discuter avec Curieuse Pénombre et Violette. Moi je suis d’accord avec la proposition. Le coin grouille de gibier, de plus, nous ne sommes pas nombreuses, nous avons besoin de peu de proies, nous pouvons partager. Et quand on s’agrandira, on aura plus de chats pour nous aider à chasser. Et on pourra toujours chercher plus loin. On n’a pas de marquage territorial. Nous sommes libres d’aller où nous voulons. Ce sont des arguments que j’avance.

Puis, un cri un peu ténu nous parvient. Machinalement, je tourne la tête. Un chat fauve. Du moins une tête. Enfin, je distingue plus une tache qu’une vraie forme de chat. En tout cas, ça ne l’empêche pas de crier pour tenter de communiquer avec l’autre chat qui s’appelle donc Trash. Et la tache fauve se nomme Rusty. Selon Trash, Rusty va venir. Je hausse les épaules, s’il veut venir, il est le bien venu, et je me retourne vers mes camarades pour poursuivre mes pourparlers. Mais Curieuse Pénombre me prend de vitesse.

« Je veux bien les aider. Par chasser totalement pour eux, mais les aider à se remplir l’estomac. »
- Je savais que tu dirais ça. La majorité l’emporte donc. Nous les aiderons.

Je me tourne vers Trash et je m’approche de lui pour lui faire part de notre décision.

- On vous donnera des proies. Après, si vous avez des difficultés avec la chasse, on peut vous aider et vous montrer. On n’en a peut-être pas l’air, mais nous savons chasser.

Nous avons chacunes nos techniques qui requièrent chacune son environnement, mais concrètement, on a été formées à chasser, nous savons le faire. Et il est facile d emotnrer ce qu’on sait, je suppose. Je n’ai jamais eût d’apprenti et Violette non plus, mais Curieuse Pénombre est plus âgée, elle a peut-être eût le temps de former quelqu’un au Clan du Tonnerre.

— « RUSTYYYYYYYY
Rusty sentit tout de suite ses babines remonter en sourire, soulagé de voir (ou plutôt d'entendre) Trash répondre à à son appel. T'AS QU'A— »

L'interférence d'un rude coup de vent leur fit plisser les yeux à tous les deux, emportant avec lui les mots de Trash (ainsi que quelques brins d'herbe). Oh! Qu'il était bête - sans doute Trash ne l'avait pas tout-à-faitement entendu! Sans doute Trash lui demandait de "t'as qu'à t'approcher si tu veux parler (?)" et sans doute il paraissait grossier devant tout ces autres chats de ce-n'était-pas-une-super-patrouille-mai-il-ne-savait-pas-encore-avec-quel-mot-les-désigner.

Trois chats, ça faisait moins peur que cinq. Trois chats, il se dit, ça va, je gère. ... Du moins j'espère.

Quand Trash leva sa patte et lui fit signe de venir, l'abyssin avait déjà ses coudes dans l'herbe pas-tondue au pied de leur cabane, sentant ses pauvres articulations protester à l'amble furtif qu'il prit pour tôt rejoindre la congrégation (famille?...) des (seulement) trois chats. L'herbe était moite et le ciel s'était couvert de nuages pour se protéger du froid, et un frisson prit toute son échine lorsque la moiteur jointe au vent lui refroidirent la peau sous son poil en bataille.

Enfin, en bataille - C'était Trash qui avait l'air tout droit sorti d'une bataille, les quelques épis qui faisaient rebiquer son poil à Rusty lui donnaient moins l'air d'une montagne ébourriffée que d'un chat endurci par la vie sauvage, avec le privilège de dormir dans de précieux édredons qu'il avait ramené de son ancienne maison.

Sauf que les chats sauvages, contrairement aux chats domestiques qui vivent dans leur maison, ne font pas la lessive.

— « Bonjour! Leur dit donc ce qui se trouvait à être un abyssin au poil cannelle, aux extrémités foncés d'un colorpoint, au petit menton blanc qui se foisonnait en favoris gris jusqu'aux poils d'oreilles, porteur d'une odeur bien à lui qui ne sentait ni tout à fait la ville, ni tout à fait les champs, avec la moiteur d'une construxion de bois moisissant ainsi que les relents âcres de la vase du bourbier.

Rusty s'adressa à la chatte toute en couleurs derrière celle qui s'était adressée à Trash la première: Bonjour!

Et il s'adressa aussi à celle dont l'une des pattes traînait au sol, la faisant tenir sur (seulement) trois; et Et bonjour! »

Salutations faites, la queue haute et ses larges oreilles noires pointant devant:

— « Je m'appelle Rusty! Lui c'est Trash! C'est mon meilleur ami.

Il leur présenterait Ollie un autre jour, car il y avait plus pressant: Rusty renifla l'air, mais la météo interférait avec ses connaissances (limités) quant au parfum des autres Clans.

— Je peux vous poser une question?

Êtes vous les - j'espère que je le dis correctement - "guerriers" du Clan de la Rivière que cherche Monsieur Brasier? Si oui, Monsieur Brasier vous cherche!

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