À flanc de trampoline [Pv Sirocco]

Après une nuit de garde, Nuit Argentée respirait doucement l’odeur de l’herbe fraîche. Elle hésite un instant à rentrer chez elle pour faire une sieste, mais avait peur d’être prise dans un entraînement commun. Et très sincèrement, là, elle n’avait pas envie. Elle voulait se reposer. Et le meilleur moyen pour elle de se reposer, ce serait d’aller rendre visite à sa mère et sa tante, et ses cousins. En plus, vu l’heure où elle arriverait, elle pourrait surement dormir tranquillement avant qu’elle ne doit parler à une proche. Alors, sa décision fut prise.

En chantonnant doucement, la femelle prit le chemin du verger, sans passer par son camp. Tant pis pour ses adelphes, elle partira sans eux. Trottant à un rythme régulier, la femelle quitta vite ses terres pour rejoindre le verger. Elle connaissait le chemin, après l’avoir pratiquer tant et tant de fois.

Arrivée près des pommiers de la Tribu, la femelle d’argent fut accueillie par Lavande, de corvée des nids, qui fit saluée respectueusement par la sentinelle. La femelle tricolore lui apprit que sa mère et sa tante étaient absentes mais qu’elles ne devraient pas tarder à rentrer. Nuit Argentée, le savait, c’est pour ça, qu’elle avait choisit ce timing.

En ronronnant, la femelle s’allongea doucement près d’un buisson, profitant du soleil sur son pelage. Et voilà qu’elle se mit à somnoler, tout en ronronnant continuellement. Un bon sommeil, voilà ce qui l’attendait. Enfin, qu’elle pensait, car peu après avoir fermé les yeux, voilà qu’elle sentit des petites pattes de chatons s’appuyer sur son flanc, avant de lui bondir dessus.

Ouvrant son œil vert, l’adulte posa son regard sur une petite chose tricolore et sans queue. Elle réfléchit un instant et non, elle ne reconnaissait pas cet animal.

- Tiens, un petit nouveau ? Vraiment tout petit. Comment tu t’appelle ? Moi, c’est Nuit Argentée.

Le petit lui réponds avec des sons un peu bizarre, est-ce qu’il essaye de répété son nom ? La sentinelle ricane doucement tout en souriant au chaton. Finalement, c’est Lavande qui finit par l’informe. Le petit s’appelle Sirocco et s’avère être muet. Ce ne serait pas facile pour communiquer, mais pour un petit, elle essaierait de faire un effort.

Mais, pas évident, quand le chaton se contente de juste vous fixer sans faire le moindre bruit ou le moindre geste. Penchant la tête sur le côté, la femelle d’argent tenta de décrypter ce qu’il voulait. De toute façon, à son âge, il ne pouvait pas vouloir grand-chose. Jouer, une histoire ou manger. C’était tout. Et plutôt que de procéder par élimination, elle décida de laisser le petit s’exprimer.

- Attends-moi là, un petit instant Sirocco. Je reviens tout de suite. Lavande ? Peux-tu me donner une petite boule de mousse, s’il te plaît ?

Tout en s’étirant, la bengal se redressa, bailla longuement, allant récupéré la boule de mousse façonnée par la chatte tricolore puis alla récupérer un rongeur sur le tas de gibier. Finalement, elle rapporta le tout au chaton. Nuit Argentée posa la boule à sa droite, le rongueur à sa gauche et regarda le chaton.

- Alors, Sirocco, tu vas me dire ce que tu veux faire. Tu vas toucher la boule de mousse si tu veux jouer, la souris si tu veux manger ou me toucher la patte si tu veux que je te raconte une histoire ou si tu veux simplement discuter, bien sûr. Tu as compris ? Aller, montre-moi.

La femelle se racla la gorge, qui était un peu irritée après sa nuit de garde. Elle préférait faire des phrases courtes d’habitude. Mais là, avec le bébé muet, elle était bien obligée d’engager la conversation et de s’exprimer longuement, elle devait être sûre de bien le comprendre, après tout.

La réaction du chaton fut presque attendue. Dans un petit ricanement, la sentinelle le regarda d’abord se jeter sur la souris avant de se jeter sur la boule de mousse. Prenant la souris par la queue, la femelle d’argent la déposa sur un coin propre où elle pourra lui donner plis tard, quand il aurait vraiment faim. Pour l’instant, le petit voulait jouer.

Et il semblait protéger sa boule de mousse bec et ongle, ce qui fit glousser la femelle. Est-ce qu’ils n’avaient pas tous été pareil à l’âge du chaton, finalement. Même elle, oui. Même si c’était des souvenir plutôt vague de sa prime jeunesse, elle était presque sûre que si sa mère ou un membre de sa fratrie avait réussit à la motiver, elle avait été joué avec les siens plus d’une fois. Et ses parents à lui, ils étaient où ? Ils devaient s’inquiéter d’avoir perdu leur petit, non ?

Lâchant un instant le gamin du regard, la femelle d’argent tourna la tête à droite et ç gauche, à essayer de voir si elle voyait un visage inconnu, mais non, rien de différent. Elle rendit son salut à Oreille Rigolote, la femelle bleue l’avait salué en criant son nom et en secouant la patte avant de s’éclipser du camp avec Bruyère et Pavot. Nuit Argentée n’avait rien contre, hormis qu’elle était un peut bruyante, mais elle était sympa à vivre. Par contre, c’est pas vraiment le lapin qui saute le plus haut de la Lande. Pas grave, elle verrait plus tard avec d’autres plus disponible. Lavande était occupée aussi, après tout.

Reportant son regard vairon sur le chaton, la sentinelle s’en approcha à petite foulée, essayant de lui prendre la boule du bout de la griffe.

- Ah, je vais prendre la boule si tu ne la défends pas mieux que ça, petit Sirocco.

Bien sûr, elle plaisantait et son regard brillait d’amusement également. Finalement, elle était peut-être bien un peu motivée pour jouer avec le chaton.

Le petit défends sa boule, ce qui fait doucement rire l’adulte. Bien sûr, elle ne se rend pas compte qu’il est sérieux, puisque qu’elle se dit qu’il doit rigoler, lui aussi. Après tout, elle s’amuse plutôt bien, elle, à essayer de lui chiper sa balle.

- Mais c’est qu’il mordrait, ce petit !

Continuant de glousser, la femelle continua d’essayer de récupérer la boule du chaton. Bien sûr, Nuit Argentée ne comptais pas lui voler définitivement, elle voulait juste lui renvoyer pour qu’ils s’amusent à deux. Prenant une position base, la tête entre les pattes, la femelle rampant doucement avant de tendre de nouveau la patte vers la boule de mousse. Plus vive qu’on ne l’aurait cru, elle profite d’un court instant pour voler la balle au petit.

- Et hop là ! C’est ma balle, maintenant ! Je plaisante, tiens.

Bien sûr, elle ne retient pas la balle bien longtemps et l’envoie déjà au loin, peut-être un peu trop loin par accident. Est-ce qu’il aura envie d’aller la chercher là-bas ?