Calciné | Un solitaire un peu paumé - ancien membre

○ Mère : Ruisselante (†)
○ Père : Inconnu (†?)
○ Première sœur : Féline (†)
○ Seconde sœur : Noiraude (†)
○ Demi-frère : Inconnu (†?)
○ Demie-sœur : Inconnue (†?)

II. LES DESCRIPTIONS.

Aaah, le jeune, petit et mignon Calciné. Délicat, doux, gentil, amical, bienveillant ; toutes les qualités que pourrait avoir.. une femelle. Oh, il n'est pas très viril le petit. Il est même plutôt efféminé. De part sa grâce occasionnelle quand il se déplace, ou bien son agilité, sa discrétion et son sens de la stratégie presque naturels quand il chasse. Mais bon, quoiqu'on puisse en dire, c'est impossible qu'il en soit une, de femelle. Pourquoi ? Primo, c'est une question d'anatomie, si vous voyez ce que je veux dire.. Et puis, secondo, la raison principale : il les méprise. Toutes autant qu'elles sont. Et ce, à cause de sa mère.. Vous savez, il est très rare que Calciné déteste quoi que ce soit ou en veuille à qui que ce soit ; il n'est pas habituellement absolument pas rancunier et pense que "tout le monde il est tout beau et tout gentil".

Mais passons. Non, je ne vous faisais pas les louanges du petit tricolore avant de vous parler de son mépris total des femelles, loin de là. J'essayais simplement de mettre en avant ses rares qualités ; il faut bien le faire un peu remonter dans votre estime, le petit. Parce que bon, avec sa maladresse et sa naïveté omniprésente, il n'irait pas bien loin. Calciné n'a pas confiance en lui, mis à part les moments où il concocte des remèdes. Il ne sait pas se battre et croit éperdument en la bonté de chacun. C'est un pacifiste de première. Et, qui plus est, peureux comme une petite souris. Sans oublier qu'il est beaucoup trop curieux. Il fourre son museau partout où ça ne le regarde pas, ce qui lui attire souvent quelques.. petits ennuis. Il est le genre de chaton apeuré qui s'attire les foudres de tout le monde et dont on aime se servir de bouc-émissaire.

Pauvre petit, me direz-vous, mais bon, il s'y fera. Et puis, il y a bien quelques rares moments où il est presque "normal". Si, si, je vous le jure ! Ce sont les moments où le jeune tricolore cherche ses ingrédients et les utilise. Là, il devient un vrai matou sûr de ce qu'il fait et aussi habile que le plus vif des chats. Il alterne entre découpage de feuilles et application de petits remèdes assez simplistes comme personne. Dans ces moments, sa vivacité d'esprit se retrouve à sa apogée et, même s'il ne fait pas forcément de grandes préparations pour guérir le mal vert ou on ne sait quoi, gare à celui ou celle qui osera ne serait-ce qu'essayer d'ébranler sa concentration. Là, il pourrait à proprement dit envoyer chier n'importe qui, même le plus redoutable et sanguinaire matou de ce monde.

De la façon la plus brève et la plus précise possible : Calciné est un jeune chat d'une carrure fine et de petite taille, aux allures fragiles et fébriles mais douces. Ses mouvements peuvent être tout aussi fluides et gracieux que maladroits et hésitants. Il est un chat au pelage mi-long et bicolore, voir même presque tricolore, ce qui est bien entendu anormal pour un mâle. Eh oui, les mâles écaille-de-tortue, ça ne court pas les rues. Et pourtant, Calciné en est un et, à cause de cela, est bien entendu stérile. Pauvre enfant.. Le pire, c'est qu'il n'est pas au courant. Mais bon, en même temps comment pourrait-il l'être, il est encore pur et innocent le petit.

Reprenons : son pelage est composé en grande partie de noir. La seconde couleur dominante de celui-ci est le roux tigré. Son poitrail ainsi que son ventre et le bout de sa queue sont de couleur beige virant au blanc en son centre. Sa patte postérieure droite est blanche et la gauche beige, tandis que ses antérieures sont simplement de couleur noire. Les joyaux du jeune chat sont d'un beau vert légèrement jaunâtre. Son museau est fin et noir et ses moustaches sont blanches. Sa face est, sur les trois quarts, noir et le dernier quart est roux tigré, lui donnant presque l'air d'avoir deux visages.

III. L'HISTOIRE.

Né d'une mère solitaire prénommée Ruisselante et d'un père inconnu, Calciné, de son premier nom, était un petit chaton très curieux et maladroit. Dès son plus jeune âge, il fût très attiré par la beauté de la nature ainsi que ses nombreux secrets.
Ruisselante avait tout d'abord donné vie à trois chatons ; deux femelles et un mâle, qui n'était autre que Calciné. Sa mère le nomma comme ceci à cause de son pelage qui semblait avoir été brûlé aux endroits où il était noir. Quand à ses sœurs, le pelage de Féline était roux tigré et celui de Noiraude était tout simplement noir avec de légères touches de blanc.
Cependant, par manque de vivres et de forces, les deux petites moururent à l'âge d'à peine deux lunes. Ce fût une perte des plus horrible pour la jeune mère, pourtant, elle ne perdit pas espoir et se jura d'élever son seul et dernier fils jusqu'au péril de sa vie, ainsi que de lui apprendre tout ce qu'elle connaissait sur la nature pour qu'il puisse à son tour survivre. Et c'est ce qu'elle fit.

Les jours passèrent et le jeune Calciné grandissait peu. La compensation était telle qu'il gagnait énormément en connaissances ainsi qu'en adresse. Il devint rapidement un "maître" de la guérison, aidé et soutenu par sa mère. Du moins, c'était ce que lui disait la femelle qui, bien entendue fière du fait que son fils savait utiliser et trouver des toiles d'araignée, des baies de genièvre, du cerfeuil ou encore des graines de pavot. Mais il devint aussi un pro de la maladresse et des âneries. Il lui arrivait souvent de s'emmêler les pattes, se fracassant la figure, ou encore de faire des gaffes. Cependant, pas une seule fois Ruisselante ne le vit se tromper dans la recette des mini remèdes qu'il concoctait. Elle était très fière de son fils, la belle rousse. Et c'était peu dire.

Pourtant, une belle nuit d'été, elle parti s'abreuver au ruisseau le plus proche, laissant Calciné dormir seul. Au petit matin, la chatte n'était toujours pas de retour et, s'inquiétant d'elle, son fils parti sur ses traces. Il finit par la retrouver et, s'apprêtant à lui signaler sa présence, il ne put s'empêcher de remarquer qu'elle n'était pas seule. Un grand mâle beigeâtre lui tournait autour, se frottant à elle, la poussant du museau. Calciné, étant bien élevé malgré sa curiosité maladive, décida alors de retourner sagement à leur tanière.
Les jours passèrent et le ventre de sa mère grossissait à vue d’œil. Le jeune chat tricolore ne comprenait pas ce qu'il arrivait à la femelle qui était devenue des plus agressive et égoïste. Il devait désormais chasser pour elle, lui chercher de quoi boire, se réchauffer et surtout, il devait lui trouver de la bourrache. C'était une plante qu'il ne connaissait alors que très peu. Il savait seulement que cela "servait pour les mamans", c'était la seule chose qu'avait daigné lui dire sa mère. Et le seul retour qu'il d'elle avait était le fait qu'il pouvait lui aussi se nourrir, et encore, il n'avait que droit à quelques bouchées et gorgées.

Un jour, alors qu'il revenait une énième fois de la chasse pour rapporter son butin à sa mère, il la vit complètement paniquée et emplie de douleur. La femelle le chassa de la tanière, feulant et grondant contre lui. Calciné, complètement paniqué, s'écarta et attendit devant la tanière, faisant les cent pas. Sa mère ne le rappelant pas, il décida de son propre chef d'entrer à nouveau dans la tanière :

"M-Maman... ?" demanda-t-il timidement.

Ruisselante lui hurla de s'en aller. Cependant, cette fois fût beaucoup plus violente que la précédente. Le jeune chat s'était alors recroquevillé sur lui-même, la queue entre les pattes et les oreilles aplaties contre son crâne. Complètement apeuré, il resta figé devant sa mère, la voyant pour la première fois de sa vie aussi agressive envers lui. Il n'osait plus bouger d'un poil. La femelle grondait, feulait, hérissait son pelage comme jamais et donnait des coups de pattes dans le vide. Tandis qu'elle réussit presque à atteindre le poitrail de Calciné avec ses griffes, elle détourna la patte et planta ses griffes dans la chair encore fraîche du gibier bien gras qu'avait déniché son fils. Elle le ramena vers elle et se releva soudain, l'échine courbée et le pelage dressé, feulant contre son propre enfant alors âgé de 11 lunes. Celui-ci détala, complètement terrorisé.

Il couru, encore et encore, s'enfonçant dans la profonde forêt. Là, dans sa course effrénée, il ne se doutait en aucun cas que, voulant trouver refuge dans une grotte qui passait par là, il venait ainsi de se trouver un abri tout près du Chemin de Tonnerre, léchant la frontière du territoire du clan du Tonnerre et de celui qui allait sans doute changer sa vie de tout jeune solitaire ; le Clan de l'Ombre. Calciné resta quelques lunes dans cette tanière. Les rares fois où il sortait lui servaient à se nourrir et s'abreuver. Sa mère lui avait bien trop souvent parlé de ces guerriers redoutables qui tuaient soit-disant sans scrupules. Il était donc compréhensible que le jeunot ne voulait pas se retrouver sous leur museau. Il pensait que le fait qu'il soit à proximité du Chemin du Tonnerre lui éviterait en quelque sorte de se faire repérer car, il le savait bien, tout le monde évitait cet endroit, lui le premier. Mais il était contraint de rester s'il voulait survivre. Il n'avait pas d'autre choix ; s'il se déplaçait ne serait-ce que pour sortir des territoires claniques, maladroit qu'il était et est toujours, il risquait de se faire traquer ou pire, de tomber sur un de ces guerriers sans pitié qui le tuerait forcément sans remord.

Aaah pauvre Calciné, du haut de ses 14 lunes désormais, il sait bien qu'il ne tiendra plus très longtemps dans cette situation invivable. Il risque de se faire sortir de son terrier d'un jour à l'autre, le petit ! Il faut qu'il fasse quelque chose, et vite.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.