Sa rage et sa tendresse ► Étoile du Serpentaire & Esprit Soucieux

Ce petit blouson en daim, Stupeflip

« Un deux trois, nous irons au b- … ah mais non c'est vrai, on n'a pas de bois, ici. »

Un instant, Esprit Lent parut déçue à cette idée. Puis, bien vite passée sa déception, elle fredonna un autre air en se promenant dans le campement. Cela allait faire son troisième tour de toutes les tanières, et il fallait avouer que même les reines n'en pouvaient plus de la voir passer la tête à l'entrée de la pouponnière pour demander cinq fois si tout allait bien. Même si la guerrière avait du mal à saisir quand elle dérangeait, elle s'en était bien rendu compte lorsque seuls des soupirs accueillaient son arrivée.

En conséquence, elle s'ennuyait – et était un peu triste, aussi, mais ça allait. Même Esprit Soucieux n'avait pas besoin d'aide, ce matin, et elle avait fait attention à ne pas avoir l'air déçue par sa réponse. La tigrée savait qu'il était très sensible à ses changements d'humeur, et elle ne voulait pas en profiter – du moins, pas consciemment. Ensuite, elle avait bien essayé d'aller parler à Dernière Danse, mais elle était partie en patrouille en début de matinée …

Je vais mourir d'ennui et ce sera la mort la plus triste de tous les temps, pensa-t-elle en soupirant. Et puis, y'a encore un peu de neige, ça fond mais bon, il fait froiiid … Soudainement, après des heures à tourner en rond, une idée brillante lui effleura l'esprit. Étoile du Serpentaire ! Bon, brillante pour elle. La jolie guerrière effectua de petits bonds pour grimper au sapin qui abritait l'antre de leur chef. Une fois arrivée devant le creux du sapin, elle siffla légèrement. A cause des rayons de soleil laiteux qui trônait dans le ciel, elle devait plisser les yeux pour essayer d'apercevoir la fourrure du félin.

« Étoile du Serpentaire … t'es là ? Ça te dirait qu'on aille chasser près des Passiflores ? Vu qu'il recommence à y avoir des proies ? Et que c'est cool d'avoir plein de proies ? »

Esprit Lent n'était pas certaine du bien-fondé de la formulation, mais l'idée y était. Un peu nerveuse tout de même (elle était face à son chef, après tout !), elle attendit un mouvement, ou quoique ce soit d'autre qui lui indiquerait qu'Etoile du Serpentaire acceptait. Oh dis oui dis oui dis oui, songea-t-elle impatiemment en se dandinant d'une patte sur l'autre, s'il-te-plaît je m'ennuie tellemeeeent …

Sa rage et sa tendresse

Le blizzard était terminé. La neige partait, enfin le froid était terminé. Perché sur une des branches du Grand Sapin, qui abritait son antre, Étoile du Serpentaire observait son Clan, camouflé parmi les aiguilles. De ses yeux jaunes perçants il épiait chaque fais et geste des membres de l’Ombre. Éclat d’Obsidienne avait rassemblé la plupart des guerriers et constituait les patrouilles frontalières ainsi que celle de chasse. La lieutenante semblait s’être enfin acquittée de ses devoirs, malgré son mécontentement et sa haine pour son frère. Le chef laissa échapper un rire mesquin et d’un sourire qui tentait de cacher son amour pour sa stupide sœur, il se leva et se retrancha dans son antre, d’un battement de queue.


La tempête avait empêché le chef de continuer ses expéditions. Depuis la mort d’Étoile du Balbuzard, le Serpentaire avait enfin pu mettre en marche ses plans concernant l’agrandissement des Terres de l’Ombre. La route vers les Hautes Pierres semblait être une porte ouverte vers des Terres encore inconnu. Et l’empereur serait le seul à pouvoir les exploiter. La neige fondait doucement, il était temps de reprendre sa croisade. Le Clan de l’Ombre s’agrandissait, Douce Ancolie portait enfin la première portée du tyran et bientôt, les cris de la guerre s’élèveraient. Seul le Clan de l’Ombre en ressortirait victorieux. Il s’apprêtait à sortir, lorsque Toile d’Araignée pénétra dans l’antre du chef. D’une démarche féline elle s’approcha et frotta sa longue fourrure contre lui, aussi sensuellement qu’elle pouvait. Un grognement monta dans sa gorge et il plaque violemment la femelle au sol. Il sentait toute la jalousie qu’elle pouvait éprouver envers Douce Ancolie et son ventre qui grossissait chaque jour un peu plus.


La féline s’était endormie, sa tête posée sur ses pattes, son corps lové contre le ventre du Serpentaire. La conversation peu constructive qu’ils avaient eue avait réchauffé l’air de la tanière. Le charcoal se leva et entreprit une toilette minutieuse de son pelage et de celle de la concubine. Sa langue parcourait doucement le pelage doux de la noiraude lorsqu’une voix retentit.


« Étoile du Serpentaire… T’es là ? Ça te dirait qu’on aille chasser près des Passiflores ? Vu qu’il recommence à y avoir des proies ? Et que c’est cool d’avoir plein de proies ? »


Interrompu dans son intimité l’empereur lâcha un soupir exaspéré. Toile d’Araignée releva la tête et regarda d’un mauvais œil l’entrée de la tanière. Encore une femelle qui venait les interrompre. D’un grognement sourd, il chassa la combattante de sa tanière.


« Va-t-en » Lâcha-t-il.


Indignée, elle se leva et sortit d’un pas lourd, bousculant certainement cette vulgaire femelle sans état d’âme. Le Serpentaire n’eut aucun mal à mettre un nom sur cette voix insupportable et cette pelisse grise qui se dessinait. Esprit Lent. Elle portait terriblement bien son nom, un trait de génie, qui aurait cru qu’Étoile du Balbuzard eut l’esprit aussi cynique ? La guerrière était aussi la sœur du guérisseur de l’Ombre, Esprit Soucieux. Et bien que le Serpentaire se souciait peut du respect, il ne put envoyer cette femelle se faire « foutre ». Dommage pour elle. D’une démarche de prédateur le grand mâle sortit de sa tanière et fit face à la jeune guerrière. Impérieux, il s’approcha d’elle. La femelle se dandinait d’une patte à l’autre, probablement excité à l’idée de chasser avec son chef. Comme s’il allait accepter.


« Est-ce ainsi que l’on s’adresse à son chef ? J’aurais espéré que Museau Couturé soigne un peu plus l’éducation de ses enfants… »


Sans laisser le temps à la guerrière de répondre, il descendit de l’arbre d’un bond gracieux et se dirigea vers la pile de gibier. Elle n’était pas bien remplie. Éclat d’Obsidienne devrait régler se problème rapidement, si elle ne voulait pas subir le courroux de son frère. Il tira une grenouille et croqua un morceau tout en s’installant confortablement.

GALLINEA

HRP:

Crou anthem, Stupeflip

Le regard de la tigrée fut transpercé par les yeux perçants de Toile d'Araignée. Esprit Lent était mal à l'aise, consciente - pour une fois - d'avoir brisé l'intimité de son chef et de sa … compagne ? La guerrière ne saisissait pas trop le rôle des femelles qui entouraient leur chef - mais après tout, il faisait ce qu'il voulait, vu que c'était le chef, non ? Esprit Lent supposait simplement qu'il ne leur voulait aucun mal, et que les membres du harem étaient là sur base purement volontaire, et qu'elles l'aimaient. Naïve petite boule de poils qu'elle était …

« Va-t-en. »

La guerrière battit de la queue, gênée, et crut d'abord que l'ordre s'adressait à elle. C'était un peu bête ce que j'ai fait … Tant pis, c'est parti pour une chasse à … Elle n'eut pas le temps d'aller au bout de sa pensée. La femelle perlée la bouscula en quittant la tanière d'Etoile du Serpentaire, et Esprit Lent ouvrit de grands yeux ronds, étonnés et peinés par son comportement. Elle l'aimait bien, elle, Toile d'Araignée. Elle la trouvait majestueuse, gracieuse et Araknée avait toujours l'air de savoir parfaitement ce qu'elle faisait. Elle ressemblait un peu à Dernière Danse, et ce devait être pour cela qu'elle ne la dépréciait aucunement.

Esprit Lent était un peu déboussolée et se dandinait toujours sur ses pattes, mais désormais plus pour les mêmes raisons. Elle voulait rattraper Toile d'Araignée et s'excuser de l'avoir dérangée alors qu'elle partageait un moment avec son aimé, mais en même temps, ç'eut été impoli de partir maintenant alors qu'elle avait déjà ennuyé Etoile du Serpentaire. Elle n'eut d'ailleurs pas le temps de tourner les talons : le grand mâle était déjà devant elle.

« Est-ce ainsi que l’on s’adresse à son chef ? J’aurais espéré que Museau Couturé soigne un peu plus l’éducation de ses enfants … »

La petite gueule d'Esprit Lent s'agita, tandis que son nez rose s'agitait vainement dans les airs, comme pour flairer la bonne réponse. Elle n'avait jamais eu de brillants résultats aux questionnaires … D'ailleurs, elle n'avait même pas le temps de trouver les mots magiques qu'Etoile du Serpentaire traçait déjà sa route. Elle le suivit en silence - chose excessivement rare pour Esprit Lent -, et prit une grenouille, à l'instar de son chef, sans toutefois y toucher.

« Papa-… Museau Couturé nous a bien élevés, Etoile du Serpentaire, c'est juste que je pensais pas que … enfin … que tu- VOUS étiez avec votre compagne … J'aurais dû demander ce que t- vous faisiez d'abord, désolée, c'était pas très très malin. »

Elle se tut, en poussant la grenouille du bout de la patte. D'habitude, elle adorait mordre dans la peau de ces petites bêtes, elle appréciait particulièrement la texture de leur chair, mais là, elle n'avait pas très faim … Elle se sentait vraiment coupable pour la bêtise qu'elle venait de faire.

« Euh … J'ai le droit de manger, en fait ? Et … je peux faire quelque chose pour me faire pardonner pour maintenant, peut-être ? »

Pour la tigrée, parler si peu relevait du laconisme. Pour passer le temps, elle faisait entrer et sortir ses griffes, attendant de pouvoir réparer sa faute avec impatience.

Sa rage et sa tendresse

Esprit Lent le suivit calmement. Le Serpentaire était visiblement le seul à pouvoir la faire taire. Elle choisit elle aussi une proie sur le tas de gibier, la même que son chef, et s’installa, sans y toucher. Le charcoal l’observa un moment. Elle était belle sans son air niait. Et elle semblait pouvoir être une bonne et gentille chatte, comme le ferait une concubine. Dommage que son cerveau ne soit pas à la hauteur des attentes de l’empereur.


« Papa-… Museau Couturé nous a bien élevés, Étoile du Serpentaire, c’est juste que je pensais pas que… Enfin… Tu-VOUS étiez avec votre compagne… J’aurais dû demander ce que t-vous faisiez d’abord, désolée, c’était pas très très malin. »


Eh bien, au moins elle semblait avoir assez de jugeote pour comprendre qu’elle avait mal agit. Le mot « compagne » fit échapper un petit rire au chef. Ce n’était plus de la naïveté, c’était de la stupidité. D’une griffe, il se mit à jouer avec le corps de sa grenouille, regardant la femelle grise avec un sourcil levé.


« Euh… J’ai le droit de manger en fait ? Et… Je peux faire quelque chose pour me faire pardonner pour maintenant, peut-être ? »


Bête mais pas trop. La guerrière portait terriblement bien son nom. Elle savait faire preuve de respect, même si cela ne semblait pas venir naturellement. D’un signe de patte, l’empereur l’autorisa à manger. Elle irait chasser plus tard, pour rembourser cette proie. Et celle de son chef. Quoique. Et si elle allait chasser maintenant ? En compagnie du meneur ? Un sourire naquit sur les lèvres du charcoal et rapidement, il termina sa proie, tandis qu’Esprit Lent faisait de même. Lorsqu’ils eurent fini, le Serpentaire se leva, et se léchant les babines accompagné d’un battement de queue, il fit signe à la femelle grise de le suivre.


« Il serait bête de rater ces belles proies tu ne trouves pas ? Après tout, c’est « cool » d’avoir pleins de proies » Dit-il en ricanant, reprenant les mots enfantins de la chasseuse aux Passiflores.


Sans l’attendre il s’engouffra dans le tunnel d’entrée et se dirigea nonchalamment vers le champ de fleurs violettes.

GALLINEA

HRP:

Lorsque l'Etoile lui donna son aval, Esprit Lent grignota d'abord sans conviction sa proie, puis s'en empiffra comme un apprenti un peu trop gourmand. Sans faire attention à son meneur, la guerrière se lécha les babines, et elle releva la tête juste à temps pour voir la gueule et le corps du matou s'animer.

« Il serait bête de rater ces belles proies tu ne trouves pas ? Après tout, c’est « cool » d’avoir pleins de proies. »

Incrédule, la tigrée le suivait, et rit avec lui. S'il riait, c'est qu'il devait être heureux, non ? Il riait bizarrement, mais Esprit Soucieux riait aussi bizarrement. Du coup, c'était normal, tout le monde n'avait pas un joli rire, ça n'en restait pas moins sincère et agréable à entendre. Le rire véhiculait la joie, et c'est avec un large sourire qu'Esprit Lent suivit son meneur, certaine qu'il était heureux de l'avoir en sa compagnie.

Après avoir un peu trottiné en silence, Esprit Lent s'immobilisa, à l'affût. Elle ne dit pas un mot, et ne se permit pas de demander à son chef de se taire, mais elle s'approcha avec précaution de la souris qu'elle avait repérée. Furtivement, la queue en équilibre, les pattes se posant avec précaution sur le sol, elle s'approcha de la proie … qui la vit et fila comme l'éclair se cacher hors de sa portée. Mue par l'énergie du désespoir (et la peur de la honte), Esprit Lent se jeta vers la souris et écrasa son joli visage au sol.

Piteuse, elle leva les yeux vers son chef, la queue basse, et murmura :

« Je l'avais presque je vous jure ... »

HRP :

Sa rage et sa tendresse

Soudain comme libérée, Esprit Lent se leva, et bondit à ses côtés. Elle se mit à rire, puisque son meneur le faisait, elle s’était sûrement dit qu’elle devait le faire aussi. Tous deux se mirent donc en route vers le champ de fleurs, espace que le charcoal appréciait, non pas pour sa beauté, mais pour ce qu’il offrait au Clan de l’Ombre. En effet, en plus d’être un paradis pour les rongeurs, et autres oiseaux, ce territoire était situé vers la fin de celui de l’Ombre, là où l’empereur pouvait modifier les frontières à sa guise. Et agrandir son territoire.

La route ne fut pas longue, et alors que la guerrière grise trottinait gaiement près du mâle, il se permit de l’observer une nouvelle fois. En dépit de sa stupidité, elle était jolie. Belle mais conne. Elle semblait avoir hérité des mêmes traits que sa sœur, Dernière Danse. Cette dernière semblait avoir les mêmes ambitions que Toile d’Araignée, et c’était certainement pour ça, qu’elle n’avait pas été choisit pour rejoindre le harem de l’empereur. Pourtant, la belle grise continuait à espérer, cherchant sans cesse à charmer le Serpentaire. Comme si ouvrir ses cuisses suffisait. Il n’aimait pas qu’on le prenne pour un pervers. Il s’offrait les joies de la compagnie de belle femelle. Mais cela ne voulait pas dire qu’il les sautait une par une, chaque fois qu’il avait un peu de temps. Seule Douce Ancolie avait eut le droit au plaisir suprême pour le moment. Et il l’avait mise en cloque. Peut-être que si Esprit Lent devenait une femelle du harem, Dernière Danse lâcherait l’affaire. Et cela permettrait au Serpentaire d’être sûr que le guérisseur du Clan lui soit fidèle. C’était une bonne idée. Mais qui demandait beaucoup de réflexions. Peut-être trop.
Soudain, Esprit Lent se stoppa net. Elle venait de repérer une souris, et doucement elle s’approcha. Sa position de chasse était bonne, mais elle fut légèrement trop lente, et par malchance la souris se retourna, et détala. Elle se lança à sa poursuite mais ne réussit qu’à s’écraser au sol.


« Je l’avais presque je vous jure… »


Sans même l’écouter, ni même la regarder puisque son regard était toujours fixé sur la souris qui n’avait pas totalement disparu, il bondit au-dessus d’elle, et s’élança. Le rongeur gris tenta de fuir mais ne fut pas assez rapide. Le Serpentaire la faucha, l’envoyant bouler quelques longueurs de queue plus loin et roula dans les fleurs. Se relevant bien vite, le chasseur sprinta vers sa proie, qui eut le temps de se relever, et de se cacher dans un minuscule terrier. Rageur, il feula contre le trou, et d’un mouvement de patte, boucha l’entrée avec de la terre. Qu’elle crève enterrée vivante, fichue bestiole.


« Ce n’est pas grave. Trouvons autre chose. »

GALLINEA

HRP:

Les moultes pirouettes d'Etoile du Serpentaire ne suffirent pas à avoir raison du rongeur. Ça doit être un rongeur très malin, songea Esprit Lent. En effet, pour échapper même à l'empereur de l'Ombre, ce devait être un animal particulièrement agile et rusé ! D'un geste colérique, le félin boucha le trou dans lequel la souris s'était cachée, action qu'Esprit Lent taxa d'inutilement violente. Elle allait sans doute mourir étouffée et personne ne la mangerait …

« Ce n’est pas grave. Trouvons autre chose. »

A petits pas hésitants, la tigrée s'approcha du trou de la souris. Elle avançait à reculons, l'air de rien, et elle tentait de dégager l'entrée de la minuscule tanière de souris. Elle ne voulait pas contrarier son chef, mais cette action lui avait semblé inconsidérée. Elle ne pouvait quand même pas laisser une petite souris se faire enterrer vivante …

L'aide-guérisseur souriait gentiment, un peu stressée malgré tout par son geste sensiblement dissident. Sans le vouloir, elle minaudait un peu, sifflotait une chanson pour passer le temps, se dandinant sur ses pattes pour gratter la terre.

Puis, son salut apparut.

« Oooooooh Esprit Soucieux ! Tu fais quoi ici ? Nous on chassait avec Etoile du Serpentaire, tu cueilles des fleurs ?»

Nerveuse, elle s'approcha de son frère, après avoir dégagé légèrement le sol là où la souris avait disparut. Elle priait les Etoiles de l'aider, sur ce coup-là …

Fleur Noire a bouffé mes réserves de pavot, alors me voila la truffe en l'air, à la recherche de petites graines apaisantes. Je laisse mon regard dériver sur les courbes de notre territoire, la beauté des trouées de soleil dans les pinèdes, le calme de la forêt. Ça me change un peu de l'effervescence du Camp.

Je trouve un plant, et commence à gratter délicatement les fleurs quand j'entends la douce voix d'Esprit Lent, et voit sa petite frimousse qui s'approche de moi.

Oooooooh Esprit Soucieux ! Tu fais quoi ici ? Nous on chassait avec Etoile du Serpentaire, tu cueilles des fleurs ?
Oui, en effet, on manque de pavot. La chasse se passe bien ? Serpentaire est gentil avec toi ?

J'avais pris soin qu'il ne m'entende pas, occupé qu'il était près d'une souricière. Je garde toujours un œil sur ma sœur, même si c'est le chef qui l'accompagne - surtout si c'est le chef.