P S Y C H É // end of the night

Je m'appelle Psyché, je suis solitaire (et fière de l'être), et j'ai actuellement 52 lunes. Je vis dans dans les recoins sombres et lointains de la ville, là où même les humains censés ont peur, là où les cris et l’horreur sont monnaie courante. Figure maternelle fuyante, frères et sœurs sporadiques dans la cité, morts, heureux, agonisants, inconnus.

Les Clans, pour elle, c'est l'inconnu, c'est la forêt là-bas. Elle se dit panthère terrible, et elle n'y a jamais mis les pieds, dans ces milieux obscurs et mystiques. Et pourtant elle aime ça, le mystique, l'abscons; il ne lui manque rien. C'est la princesse maigre et toxique des cités polluées qui s'aventure dans les fourrés sauvages et occultes.

Bizarre, cette danse de flammes dans ses yeux jaunes. Elle est reine immortelle dans son royaume de la nuit bourdonnante, c'est comme ça. Insolente, impertinente, tout dans l'élégance. Du genre à se lancer dans des épopées nocturnes, dans des aventures éphémères, en quête de rien, en quête de tout, de perceptions étranges, de lumières vivantes. Plutôt contradictoire, mais ça se fait, elle l'est, inconsciente extralucide, elle est comme une antithèse. Consciente de marcher sur des ruines pour l'éternité, de baigner dans les sombres restes de l'humanité oublieuse. Elle se pense reine, au dessus des ruines de béton, mais la vérité, c'est qu'elle n'est reine de rien, esclave d'un destin qu'elle est loin d'avoir tracé elle-même (mais elle se tue à prendre les rênes de sa propre route, à dépasser ce stade apathique et désolant de la simple survie). Cette envie fugace de vouloir se lancer dans tout, de se dire je le fais et on avise après, faut pas avoir peur - jusqu'à s'en tuer, mais qu'importe, elle est immortelle, c'est certain. Et donc Psyché n'a de cesse, des nuits durant, de s'accaparer les toits sales et merveilleux du monde des lampadaires, de s'imaginer maîtriser les espaces et les temps, juste pour se sentir exemptée de tous les maux, de toutes les réalités - c'est impossible, vraiment, elle y est plongée jusqu'au cou, le nez dans la merde.

Panthère noire de la jungle urbaine, dont on ne voit que les contours flous dans la nuit. Une fourrure dense et noire aux poils lisses et louvoyants. Des yeux jaunes et lumineux, deux phares quand les lampadaires s’éteignent. Un sourire provocant, presque toujours inscrit sur ses babines. Elle a toujours été un peu maigre, mode de vie oblige : errante dans les tréfonds de l’hybris humain, à se nourrir de rats dégueulasses, ou à voler ce que les hommes daignent lui abandonner. Mais c’est un fauve des boulevards, et sa fourrure nocturne et sa maigreur trompeuse laissent apparaître des muscles secs et longs, sous sa peau, dans ses pattes trop longues et étroites. Et ça lui donne une démarche souple, comme un mystérieux et miroitant fluide noir.

take the highway to the end of the night
take a journey to the bright midnight
realms of bliss, realms of light
some are born to sweet delight
some are born to the endless night
END OF THE NIGHT. //

C'était une nuit d'été, où la pluie claquait contre la taule déglinguée, dans un sale carton défoncé. C'est là où son existence a commencé, au milieu des rats, dans une ruelle aux pavés noirs. Elle ne s'en souvient pas, mais, putain, c'était crade à voir. Sa mère, elle était seule, jeune, et sans expérience avec les mômes. Elle leur a donné ce qu'elle avait, juste pour qu'ils survivent parce qu'elle était pas méchante, mais au bout de quelques semaines, elle était fatiguée, elle avait peur, et elle s'est cassée. Elle a abandonné cinq bestioles amorphes et gémissantes, dans la ruelle sombre, à l'ombre des poubelles. Ils ont dérivé, pauvres merdes sans défense, au gré des jours, bouffés par les rats, ou recueillis par des âmes miséricordieuses, ou jetés loin des regards, ou grillés sous le soleil sanglant de l'été. Qu'importe, c'est rien, dans la densité urbaine. On a eu pitié d'elle parce qu'elle était mignonne, parce qu'il n'y a que ça qui compte, la beauté, le charme, tout ça, l'apparence. C'est l'apparence qui compte ouais. Et on a eu pitié d'elle, on a promis de lui offrir une jolie vie. Plus de carton défoncé, plus de rats dégueulasses.

C'était un nouveau taudis, le grand luxe pour elle, un taudis avec de la chaleur, du calme, des murs pour se protéger du vent. Et on lui a donné un nom. Psyché. Ça allait bien avec leurs sourires béats, leurs yeux zébrés de rouge, et leurs transes étranges. Psychédélique, psychotropes, et autres délires humains. Elle a construit son royaume toxique sur le coussin défoncé à côté du grand écran lumineux et criard, tâché de liquide qui pue et qui rend fou, de pisse, de sperme, sûrement. Il y a des aiguilles qui traînent, avec des liquides dedans, des mondes kaléidoscopiques. Y a de la poudre blanche éparpillée, des champignons qui font entendre les couleurs et qui font voir les sons, des herbes qui donnent l'euphorie artificielle.

Mais elle est belle, indifférente à leurs allers et retours dans leur monde et dans la réalité, princesse polluée dans son palais d'épaves humaines. Elle est assise, mystique, mystérieuse, patiente, sur son coussin imbibé du visage alternatif de l'humanité. Ses yeux jaunes reflètent la lune sale de la ville, et elle est déjà partie quand la nuit tombe sur les masses de bitume. Et dans la nuit-même, y en a un qui n’est pas revenu dans le monde réel. L’aiguille est restée plantée trop longtemps dans son bras. Il est tombé, il a convulsé, il cherchait de l’air, de l’air, il a regretté quelques secondes pendant ses convulsions, et son cœur s’est arrêté. Ils sont partis maintenant, c’est maudit ici, ça sent la mort, ça sent la déprave. Mais c’est son royaume, et il se dégrade un peu plus chaque jour ; les murs s’écaillent, le sol se gondole et les meubles s’affaissent. Mais qu’importe, elle est immortelle dans ses ruines. Elle s'échappe du taudis béat et laisse les mains de la nuit la prendre jusqu'à l'aube.

Elle marche, muse fantasmagorique, dans les rues aux pavés tordus. Elle marche la nuit, sous les étoiles grises et la lumière agonisante des lampadaires. Sur les trottoirs déserts elle est reine, reine des néons et reine des ghettos paumés. Elle est immortelle quand elle s’assoit sur les toits de la cité des lumières et qu'elle observe le monde qui crève lentement. Elle regarde aussi, de ses yeux lumineux, les abords de la ville où résonnent d'étranges cris parfois dans la forêt, trou noir dévorant les halos électriques.

hola chicas/chicos je m’appelle victoria, mais vous pouvez m’appeler vic. j’ai 17 ans, en première ES, et mon groupe préféré de toute la vie que je changerai jamais, c'est les doors voilà c'est tout pour moi, à bientôt njr c'était une blague, ce forum est un forum de type fab :happy: ça fait un moment que je squatte le forum en scred en hésitant à m'inscrire (oé j'ai craqué je suis faible), et je l'ai découvert via un top-site, c'est-à-dire un moyen innovant et original de découvrir des rpg. niveau activité, je suis quelqu'un d'extrêmement logique et censé qui s'inscrit sur un rpg pendant une période d'examens; je ne serai donc pas disponible tous les jours, mais, vous inquiétez pas, ça va s'arranger, ça va s'arranger (RT si toi aussi t'aimes le dîner de cons), je serai full présente vers mi-juin, soit dans pas trop trop longtemps