Entrainement 1 - Manger ou être manger [PV Guépard] - abandon

« Allez allez, on s'réveille, c'est moi qui assure ton entrainement aujourd'hui.
-Mmmh arghhhh » Gémit le petit matou encore endormi, puis agonisa-t-il lorsqu'il ressenti le poids vider toute l'air de son ventre.
« Ah ! Regarde moi ces feignasses. Bon toi debout, les lapins vont finir par s'enfuir avec tes ronflements.
- Hahaha! » s'esclaffa le mâle blanc, amusé par l'image et fier de la potentialité de causer un tel bazar chez les lapins de la lande. Cela lui rappelait une technique d'attaque en groupe, un groupe fait peur aux lapins tandis que l'autre se camoufle afin de les attraper lorsqu'ils passent près d'eux. Nuage de Guépard en conclut qu'il absolument travailler sa technique de ronflement, histoire de faire déguerpir tous les lapins d'un coup à lui tout seul et de devenir ainsi le meilleur chasseur du clan. Subitement réveillé et d'excellente humeur, il bondit hors de la tanière, écrasant la queue Nuage d'Ambre au passage ; elle venait de la rabattre vers lui afin d'esquiver les pattes de Coeur Givré.

Voyant sa mentor se diriger vers la lande sans manger, il attrapa un genre de souris assez grosse pour deux et courut pour la rejoindre. Bien que Nuage de Guépard ne douta pas de ses capacités à chasser, il se souvint qu'il n'avait rien attrapé la dernière fois où il était parti traquer avec sa mère, ni la fois d'avant d'ailleurs. Le petit mâle blanc, ne se rappelant nullement de la réputation dangereuse de la guerrière albinos, chargea sur quelques mètre pour arriver à sa hauteur et lui bondit sur la queue, griffes rentrées:
"Première capture de la journée!" s'exclama-t-il en lâchant le petit déjeuner qu'il avait emporté, très fier d'avoir eut sa mentor. En effet ses victimes préférées : sa mère et son frère, commençaient à developper des réflexes titanesques et il devenait de plus en plus compliquer de chopper leur queue.

hrp:

« Bahaha, elle est trop laide pour être bouffée ta proie ! »
Le chaton ne comprit pas pourquoi Coeur Givré trouvait sa queue moche, mais il rit de bonne humeur, vraiment content de pouvoir chahuter avec son mentor. Les anciens et guerriers racontaient tous que pendant l'apprentissage et bien, ce n'était plus possible de rigoler, on avait beaucoup trop de chose à faire et on était tout le temps épuisés. Il suivit des yeux le regard de la guerrière, se demandant ce qu'elle regardait. Sans doute qu'elle admirait son territoire. Il espéra qu'elle l'emmènerait un jour au de là des montagnes.

« Mais bon, on est pas là pour rigoler, il faut qu'on trouve à manger. On va aller sur les hautes landes. »
C'est maintenant que l'on fatigue, Nuage de Guépard poussa de toute sa puissance sur ses frèles pattes, mais elles manquaient de force. De plus, sa croissance étant un peu anarchique son corps commençait à se développer, pesant alors très très lourd sur ses jambes. Il la vit stopper net, se tapis au sol et arriva en marchant à vive allure, le corps le plus proche du sol possible.
Le jeune n'entendit ni ne senti rien au début, trop gêné par les rafales de vent qui bien que moins puissantes que d'habitude étaient assez déroutantes. Finalement, il détecta le fumet d'une proie, parfois il s'accentuait et d'autres il s'atténuait, voguant au gré du vent. Jetant un coup d'oeil à Coeur Givré et tâchant de repérer où elle regardait, il finit par jeter son dévolu sur un buisson et s'en approcha le plus discrètement possible, enfin, d'une manière qu'il pensait silencieuse. L'odeur augmentant il lui sembla même entendre un grattement furtif, sortant les crocs, il s'avança encore mais ne vit rien.

Arrivant au buisson il passa sa tête sous les feuilles brûlées, puis carrément sous des branches. Rien du tout. Il peina un peu à sortir, une branche lui ayant permit de se glisser dessous dans un sens mais dont les rameaux durs et piquant s'agrippèrent à sa fourrure quand il tenta de reculer. Finalement il se secoua, agitant d'un même mouvement tout le buisson et ressorti l'air dubitatif.

« Je sais qu'on est réputé pour manger du lapin, mais tu sais que tu peux chasser autre chose ? »
Le petit ouvrit la gueule pour répondre mais la referma bien vite, les oreilles un peu en arrière. C'était pas très rigolo en fait de chasser: il ne sentait rien du tout, le vent était terrible. En vérité il ne savait même pas ce qu'il était parti chercher dans le buisson, mais par déduction, il ne s'agissait pas d'une souris. La guerrière blème alla vérifier le buisson et revint bredouille. Ah! Comme quoi il n'y avait rien dedans, se rengorgea-t-il, ne se doutant même pas que c'était lui qui avait fait fuir toute la faune de l'endroit. Coeur Givré s'éloigna et il la rejoignit par petits bonds avant de la suivre en trottant.
« Le vent est de face. » mumura-t-elle. « Garde la queue haute mais toujours dans la ligne de ton dos. Ah, et ne t'avances pas jusqu'à voir ta proie. Le Clan des Etoiles t'a doté d'un nez, n'attends pas qu'il tombe et sers-t-en. »
Le jeune chat se lécha la truffe, un instant inquiet qu'elle puisse tomba puis rit de la plaisanterie. Son sourire s'effaça bien vite lorsqu'il s'aperçut qu'il ne captait pas la moindre odeur appart celle de sa mentor. °Bon, progressons par étapes.° Il mit sa queue haute, totalement à la verticale et bien droite de manière à ce qu'elle soit dans le même axe que son dos, ni trop à gauche, ni trop à droite mais parfaitement perpandiculaire. Entendant la réaction de Coeur Givré il la remit immédiatement entre ses pattes en grondant de frustration, les crocs semi-découverts. Les yeux luisants, il observa attentivement sa mentor.
°Aha!° songea-t-il, fier de trouver la bonne posture et il leva la queue dans le prolongement de son échine. Il se tourna un peu vers la droite, de manière à être exactement dans le même sens que sa mentor, face au vent. Voilà, déjà, il ne sentait plus son odeur à elle. Ne sachant que faire, il avança droit devant lui en faisant bien attention à la position de sa queue. Soudain, il vit une petite boule grise fuir devant lui, il la poursuivit mais sans succès. Un peu agacé il avait terriblement besoin de se défouler, il questionna :

"Je crois que je suis nul pour la chasse, tu préférerais pas m'apprendre tes techniques de combats de tigre? Questionna-t-il innocement, il avait déjà entendu plusieurs personnes dans le camp la traiter de tigresse en furie, dans sa petite tête, cela sonnait comme un compliment. "Comme ça je te protégerai pendant que tu chasseras, parce que faut pas compter sur moi." fit-il les crocs serrés par la déception. Se sentant ridicule il finit par sourire de son propre défaitisme. Au fond, il avait un peu envie de se faire consoler, qu'elle lui dise qu'ils allaient recommencer et qu'il allait très bien réussir, mais pas trop quand même car ce serait la honte. Il était sûr que son frère, actuellement en entrainement avec Cri des Albatros, faisait bien mieux que lui.