Besoin d'évasion {Volonté de Fer} - abandon

{ Je t'avais dit que je t'oubliais pas ! Pardon pour le retard, mais voici notre sujet }

Les Quatre Chênes. Cette grande prairie verdoyante, bien qu'encore fragilisée par le blizzard qui lui avait soufflé dessus la lune précédente. Ses grands rochers, où se dressaient chefs et lieutenants lors des Assemblées de Clans. Ses quatre chênes majestueux, assez imposants pour protéger des centaines de nichées d'oiseaux, assez protecteurs pour assurer une trêve entre les quatre Clans ennemis lors de la Pleine Lune, mais aussi assez menaçants pour dévoiler le ciel au-dessus de leurs têtes, ciel où se profilaient les présages du Clan des Étoiles. C'était une terre mystique où l'odeur des quatre était présente : Clan du Tonnerre, Clan du Vent, Clan de la Rivière, Clan de l'Ombre. Tous avaient été en ces lieux, et si l'on se concentrait profondément, on pouvait reconnaître les odeurs caractéristiques de certains félins en particulier. Aigue-Marine reconnaissait celle de son chef, Étoile du Corbeau, et cette simple odeur la fit frissonner.
Elle se trouvait là un peu comme une âme en peine qui erre sans but. Cela faisait des lunes qu'elle n'avait plus quitté les terres de son Clan ; elle s'y était enfermée comme dans un cocon protecteur, mais s'était rendue compte qu'il s'agissait en même temps d'une prison. Tourner autour du même point sans cesse ne pouvait pas donner quoi que ce soit de bon. Elle l'avait appris à ses dépens, elle qui se sentait encore apprentie, elle qui n'avait plus confiance en elle, elle qui se laissait gagner par la ferveur misogyne qui régnait dans son propre Clan, sa famille.

Alors, en ce jour printanier, ses pattes l'avaient guidée à l'extérieur du camp, et même à l'extérieur de ses terres. Elle avait traversé la frontière sans y réfléchir, sans même le remarquer, peut-être. Son esprit l'avait emmenée tout droit vers les Quatre Chênes, ce lieu emblématique d'universalité, de mélange, de métissage, de liberté, en quelque sorte. Sans doute était-ce vers cela qu'elle se dirigeait. Elle en était même certaine, à présent qu'elle s'y trouvait.
Elle leva les yeux vers la cime des arbres. Leurs énormes branches étaient ébranlées par le vent, quelques fleurs succombaient à la poussée naturelle. C'était un spectacle superbe. La force de la nature était capable d'ébranler jusqu'au plus gros chêne des terres de Cerfblanc. Que pouvait-elle, elle, toute jeune guerrière qu'elle était ? Comment pouvait-elle faire le poids ?
Un souffle d'incertitude et de désespoir traversait la femelle brune.

L'odeur du Clan de l'Ombre emplit son museau. Elle baissa lentement la tête. Elle n'avait même pas le poil hérissé. Sur ses terres, elle aurait déjà sauté sur l'intrus. Là, elle était comme... une autre personne. Elle se contentait de fixer le guerrier qui se tenait devant elle.

Les Quatre Chênes. Cette grande prairie verdoyante, bien qu'encore fragilisée par le blizzard qui lui avait soufflé dessus la lune précédente. Ses grands rochers, où se dressaient chefs et lieutenants lors des Assemblées de Clans. Ses quatre chênes majestueux, assez imposants pour protéger des centaines de nichées d'oiseaux, assez protecteurs pour assurer une trêve entre les quatre Clans ennemis lors de la Pleine Lune, mais aussi assez menaçants pour dévoiler le ciel au-dessus de leurs têtes, ciel où se profilaient les présages du Clan des Étoiles.

*Volt débarque*Enfin, c'est surement ce que penserait quelqu'un de bien paumé dans sa vie.
Pour Volonté de fer, c'est juste 4 putains de troncs qui lui indiquent qu'il s'est bien perdu comme il faut quand il voulait rentrer de la charnière, l'amnésie lui a pas pardonné au niveau des connaissances du territoire pour le moment.
Bon, il va juste traîner dans le coin quelques temps, ça fait toujours un nouveau lieu à apprendre, après tout. Alors il regardait ces quatre arbres à la con, super spirituel, la vache,
ils ont pas du tout l'air d'arbres parfaitement normaux en tous cas. Volonté de fer est assez énervé lorsqu'il est perdu.

Heh. C'était quoi ça ? Le guerrier avait entendu un son, vu un mouvement, il en était certain. Un guerrier d'un autre clan, baston, duel, sang, DOULEUR. Même si il est un mastodonte, il ne supporte pas cette dernière, il était prêt à éviter tous les coups, tous.

Il s'avança prudemment, contournant les quelques quatre troncs,
sur ses appuis, toujours. Il se décala légèrement sur la droite pour élargir son champ de vision, et ce au prix d'entrer dans celui de son adversaire, sur le point d'esquiver le coup qui arrivait.
Mais c'est juste un simple mouvement de clavicule au milieu de son champ de vision, cette masse qu'il n'avait pas reconnue comme un être vivant dans sa concentration intense, qui le fit sursauter comme un imbécile.

Il reprit ses esprits quelques instants, puis vit juste une femelle,
perdue, hagarde, et lui demanda, garde baissée :
" Bah alors, on s'est perdue, mademoiselle ? "
Quelle mauvaise foi, franchement.

Il était là, celui qu'elle venait d'apercevoir, celui qui venait troubler sa réflexion - son désespoir (rayer la mention inutile). Il était campé sur ses quatre pattes dans une position d'observation, à la fois passif, à la fois sur le qui-vive. Il était impressionnant : même de loin, Aigue-Marine pouvait admirer son imposante stature et ses muscles rebondis. Il affichait un air féroce. La couleur de son pelage, un mélange audacieux du noir de la nuit et du roux du feu, allait d'ailleurs parfaitement avec le personnage.
La jeune guerrière de la Rivière se prit à le regarder longuement. D'abord dérangée par les effluves pestilentielles du Clan adverse, elle les oublia bientôt en s'attardant sur le physique du guerrier qui se tenait là. Elle le trouvait beau, et sa carrure l'impressionnait, elle qui était si jeune, si influençable, qui ne s'était jamais sentie aussi peu à sa place dans son Clan. La ténacité que semblait exprimer toute la silhouette de l'inconnu la faisait chanceler en contraste avec sa propre silhouette, si frêle et fragile. Elle semblait tel un roseau qui se pliait aux quatre vents. Elle n'avait jamais autant douté de son destin.

Bah alors, on s'est perdue, mademoiselle ? Il s'était rapproché, et il était sarcastique. Aigue-Marine était perplexe. Elle était d'un côté très lasse : le moment n'était clairement pas à la fierté pour elle, elle ne se sentait pas de fanfaronner et de riposter. Mais de l'autre côté, elle ne pouvait s'empêcher de se vexer devant ce qui semblait être une boutade. Comme si j'étais encore un chaton ! pesta-t-elle intérieurement. Elle sentit un frisson la parcourir : peut-être en était-elle encore un, après tout. Rivière Sombre, son lieutenant, pensait bien d'elle que son cœur était resté dans la tanière des apprentis... Et après tout, il n'avait pas tort. Alors, était-elle vraiment en mesure de faire la forte, de se défendre, d'être légitime au respect ?

« Je vous remercie, je sais très bien où je suis. » Répondit-elle avec un ton sec, ni hautain, ni trop mou. Elle savait où elle était, et elle refusait d'être prise pour une ignare. D'ailleurs, elle le serait moins une fois qu'elle connaîtrait son interlocuteur : « À qui ai-je l'affaire ? » Elle battit la queue en signe d'impatience, feignant l'indifférence la plus totale. À vrai dire, le guerrier de l'Ombre était le premier chat d'un autre Clan qu'elle rencontrait. Et bien que son cœur était à la Rivière, elle ne pouvait taire cette voix en elle, qui lui criait de succomber à la curiosité et à cette envie de liberté qui la tenaillait chaque jour un peu plus.

" Je vous remercie, je sais très bien où je suis. " Répondit-elle avec un ton sec, ni hautain, ni trop mou. " À qui ai-je l'affaire ? " Rajouta-t-elle immédiatement.

Elle savait ce qu'elle voulait, au moins, elle avait ça de plaisant, en plus de son physique svelte. Car il était vrai, il n'essayait même pas de se la cacher comme à son habitude, que la femelle en face de lui était bel et bien belle.

" Mon nom ? Fer, Volonté de Fer. Et le tien ? Oh c'est pas grave, on se rencontre mieux avec un salut amical, regarde ! "

Il s'approcha pour se mettre flan à flan avec la guerrière qui repoussa sa minable tentative de se la jouer sympa. Le bon boulet.

" Hé hé, c'est bon, je rigolais, tu sais ! "
Ding. Le second zéro pointé pour le mâle, les deux d'affilée, bravo. Un malaise de qualité avait été instauré par le guerrier qui ne peut s'empêcher d'être jovial et bienveillant envers les jolies chattes, et d'aucun s'accorderait à dire qu'il ferait mieux de continuer à être sombre, rude, arrogant, cynique...Finalement, ça ferait débat, bref.

Il gardait le sourire au contact d'une étrangère, surtout si elle est jolie, alors là, ses camarades de l'ombre n'en pourraient plus de se foutre de lui. Finalement, ça lui est bien allé de s'être perdu.

" Alors quoi ? Tu veux causer à un étranger, ou faire autre chose de plus sympathique encore ? "
Oh, baby, triple. Il s'était même pas rendu compte du double sens, il regardait les chênes genre Olala elle est belle la nature t'as vu pour efficacement rediriger sa honte ailleurs.

Il lui restait plus qu'à attendre la réponse. Une éternité de 5 secondes dans le malaise qu'il avait créé de ses pattes de con.

HRP:

Spoiler:


À peine l'inconnu avait-il révélé son nom qu'il se colla à Aigue-Marine ; laquelle, tant dans un geste de stupeur que de rejet, s'écarta aussitôt. Sa queue fouetta l'air tandis que son minois reflétait l'indignation qui l'avait envahie.

« Mais enfin ! Est-ce comme cela qu'on élève les membres du Clan de l'Ombre ? » Sa queue battait toujours l'air, mais elle se léchait à présent les flancs avec frénésie, témoignant son impatience à se débarrasser de l'odeur de l'Ombre, que Volonté de Fer lui avait collé sur les poils en s'approchant trop près d'elle.

Aigue-Marine était déjà trop peu à sa place au Clan de l'Ombre, qu'est-ce que ça serait si elle revenait au camp avec l'odeur d'un Clan adverse sur elle ! On crierait à la trahison, c'était certain, ou au mieux, on la regarderait avec méfiance. Dans tous les cas, elle n'avait vraiment pas besoin de cela.
De plus, sans parler des rivalités inter-claniques, elle détestait au plus haut point les contacts physiques. Elle accomplissait la cérémonie du partage rituelle par habitude, parce que, dès petite, on l'y avait habituée, et qu'on lui avait appris que c'était obligatoire. Mais en-dehors de cela, elle évitait au maximum les contacts avec les autres. Elle frissonnait déjà d'ailleurs à l'idée de devoir toucher du museau un apprenti qu'on lui aurait attribué ; heureusement, Étoile du Corbeau ne confiait pas assez en elle pour lui en donner un.
Pour ces deux raisons - rivalités inter-claniques et goût propre - Aigue-Marine s'était éloignée d'un pont du matou de l'Ombre et le fixait avec défiance, lui ordonnant silencieusement de ne jamais plus franchir la distance nécessaire qui devait la séparer d'elle. C'était sa bulle de survie, sa bulle protectrice face au monde : empiétez dessus et tout s'écroulait autour d'elle. Cette bulle était extrêmement fragile ; tout comme la guerrière en ce jour.

Alors quoi ? Tu veux causer à un étranger, ou faire autre chose de plus sympathique encore ? La voix de l'étranger résonna - encore. Il ne semblait pas prêt à lâcher l'affaire. Aigue-Marine se sentait comme une proie qui n'avait aucune issue pour se sauver. Elle n'arrivait décidément pas à lâcher prise et à se détendre : une alarme rouge clignotait dans sa tête, malgré la curiosité de la découverte qui essayait de gagner de la voix.

« À la base, j'étais venue pour méditer, mais il semblerait que le Clan des Étoiles ait préféré m'entraîner à la rhétorique, » souffla-t-elle, se découvrant un ton ironique qui lui plut beaucoup, « Et toi, es-tu venu dans le seul but d'embêter autrui, ou avais-tu une noble quête ? »

Tiens. La situation semblait se débloquer un peu.

Spoiler:

" À la base, j'étais venue pour méditer, mais il semblerait que le Clan des Étoiles ait préféré m'entraîner à la rhétorique. Et toi, es-tu venu dans le seul but d'embêter autrui, ou avais-tu une noble quête ? "

Elle s'était barrée loin, et elle avait l'air d'avoir un champ de force autour d'elle. Il savait que si il approchait d'elle, elle s'enfuirait immédiatement. Et, la vache, il est grand son espace vital c'est impressionnant, vraiment.

Bon, elle l'a accablé de sarcasme derrière. Mais, franchement, il voulait juste lui donner des cours pour la faiblesse de ses propos.
Embêter autrui, allez quoi. Bon, il était bien obligé de répondre à cette dame, tout de même.

" Ce que je fais ici ? Le guerrier contempla la chatte du clan du..de la...Un point à souligner,
l'amnésie ne lui a pas pardonné,
il a perdu son registre des odeurs étrangères.
J'ai juste envie de te répondre que...Et merde.Ca te regarde ?
Je sais même de quel clan tu es, et tu ne t'es pas montré assez chaleureuse que pour que je considère ta présence amicale, tu vois. "

L'atmosphère a été transformée par le caractère changeant, presque lunatique, de Volonté de Fer. Il était passé de jovial à autoritaire et froid en l'espace d'une phrase. C'est un sanguin, il faut l'admettre.

" Bref, je ne suis pas dépourvu de bonne foi non plus.
Aussi, si tu veux des réponses, je te propose un truc simple : Le premier qui attrape une proie a gagné. "

D'une pierre deux coups, il s'était accordé un sursis pour ne peut-être pas avoir à avouer qu'il s'était perdu et qu'il était vulnérable (Il ne veut pas montrer qu'il a besoin d'aide, c'est lui qui aide normalement)
et il s'était donné une excuse pour chasser ce qu'il y avait aux alentours.

" Hé bien, honneur aux dames ! "

{ Ah, ben il faut modifier le code dans ta signature, alors :happy: }

Bien. Volonté de Fer refusait donc de lui répondre. Un instant, Aigue-Marine en fut surprise, puis vexée, puis carrément énervée. Elle ne laissa pas transparaître ces émotions, laissant seulement planer un air blasé sur son visage. Pourquoi le guerrier refusait-il de lui répondre ? Peut-être avait-il quelque chose à se reprocher ? Ou bien avait-il une mission ? La guerrière de la Rivière le scruta, les yeux mi-clos. Elle huma l'air : il sentait le Clan de l'Ombre, sans l'ombre d'un doute, mais aucune autre effluve n'était posée sur lui. Il n'avait donc pas été sur un autre territoire. Il ne transportait rien sur lui - comme des herbes médicinales, par exemples - et après tout, il affichait un air complètement désintéressé, pas du tout concentré ni sérieux. Bref, il était peu probable qu'il soit en pleine manigance.
Et d'ailleurs, voilà qu'il venait de proposer un jeu : le premier à ramener une proie l'emportait. Aigue-Marine le scruta davantage, perplexe. Quelle était cette idée de "s'amuser" avec une adversaire ? Était-ce pour mieux endormir sa vigilance ? Ou peut-être souhaitait-il lui démontrer ses talents, dans un but de lui envoyer un message : méfie-toi du Clan de l'Ombre ? Peut-être voulait-il juste la narguer en attrapant une belle prise avant elle. La guerrière resta longtemps pensive, à réfléchir à toutes les options possibles. Elle pencha d'abord vers le refus, ne voyant pas bien l'intérêt d'un tel défi. Si un membre de son Clan l'observait en train de chasser en compagnie d'un ennemi, elle ne donnait pas cher de son pelage d'écorce. Mais après tout, n'était-elle pas sortie de l'enceinte du camp et des terres de la Rivière... justement pour découvrir autre chose ? D'autres chats d'autres Clans, même ?
Alors la balance pencha finalement vers l'acceptation du défi proposé par Volonté de Fer. Elle stocka dans un coin de son cerveau toutes les interrogations qu'il suscitait en elle et elle endormit légèrement sa méfiance, tout en restant sur le qui-vive.

[color:ceee=00cccc]Hé bien, honneur aux dames ! lança le guerrier ombreux. Obéissant à ce quasi ordre comme si c'était Étoile du Corbeau ou Rivière Sombre qui venait d'apparaître devant elle, Aigue-Marine s'élança à toute allure vers les fourrés qui bordaient la clairière des Quatre Chênes. Une fois à l'abri dans les buissons, elle s'accroupit et, profitant de l'accalmie, reprit son souffle. Elle leva finalement son museau dans les airs afin de déceler les odeurs des proies qui furetaient éventuellement à l'horizon. Elle décela un mulot. Trop petit, songea-t-elle, se surprenant soudainement à vouloir réellement gagner ce défi, bien qu'il était dépourvu d'un quelconque intérêt. Délaissant le mulot, elle reprit sa recherche d'odeur et finit par en trouver une qui la contenta : un gros rat semblait fouiller un tas de feuillage non loin d'ici.
Aigue-Marine regroupa toutes les techniques de chasse qu'elle connaissait dans sa tête à mesure qu'elle s'approchait de son objectif. Elle avait le gros rongeur en visuel et s'en approchait silencieusement. Le vent était en sa faveur. Elle semblait très bien partie pour réussir à attraper le rat.

Mais une pensée la déconcentra. Et Volonté de Fer, dans tout ça ? Était-il en train de chasser, lui aussi, ou allait-il profiter de la concentration d'Aigue-Marine à la chasse pour lui jouer un coup bas ? Peut-être avait-il filé vers ses terres, trop content de raconter avec quelle aisance il avait lancé un défi à une guerrière naïve qui s'était jetée à corps perdu dans la tromperie. À nouveau, la réflexion envahit les pensées d'Aigue-Marine et, abandonnant quelques instants le rat qui n'était plus qu'à quelques queues de renard devant elle, elle se mit à chercher l'Ombreux du regard.

HRP:

Bien. Elle a réagi de manière totalement immédiate, elle est motivée et intéressée. C'en est totalement surprenant d'ailleurs, il était déjà en train de préparer des tirades pour contrer un refus, mais il est content de la tournure de la situation. Elle partait de suite dans les fourrés à la recherche d'une proie qui l’impressionnerait, surement. Tch, bonne chance !, dit-il à voix haute.

Alors que faire pendant cet instant tranquille ? Elle était partie, il se retrouvait seul au milieu des 4 grands arbres, il avait cette sensation sourde qui remontait en lui, comme si peu souvent. Et ça le fait sourire. Il est apaisé, à cet instant précis. Et, tout simplement, il lève la tête au ciel, et couche son regard sur la lune, si il peut la voir, et il la vit. Brillante, belle, simple.
Il revenait calmement à la réalité, il devait quand même prouver qu'il pouvait battre cette guerrière. Il s'allongeait et se reposait un petit moment, elle était sans doute partie loin chercher une proie, qu'elle ramènerait avec un sourire fier. D'ici là, il pouvait bien somnoler un peu le temps qu'elle attrape quelque chose de notable. Elle ne le remarquerait pas. Il était tranquille, couché, les yeux fermés.

HRP:

Et il était là, tout penaud, allongé au sol, l'air aussi calme que s'il avait été gardé de tout danger depuis sa naissance.

Aigue-Marine quitta immédiatement les buissons, laissant le rat qu'elle pourchassait sain et sauf, et se dirigea à toute vitesse vers le guerrier du Clan de l'Ombre. Plus elle se rapprochait de lui et plus son allure se faisait rapide, agressive, menaçante : elle était plus que furieuse. Mais plus que la colère, elle ressentait une forte honte : un guerrier ennemi avait pu lui lancer un défi, et elle l'avait accepté sans se méfier, passant sans aucun doute pour un chaton ne pensant qu'à jouer et ne se méfiant absolument pas. Elle était furieuse contre le guerrier ennemi, mais aussi contre elle ; elle était décidément bien naïve.

« Tu te fous de moi !? » lui lança-t-elle au museau, grondant autant qu'elle ne s'agitait autour du mâle coloré. « Je savais que je n'aurais pas dû faire confiance à un matou du Clan de l'Ombre ! Vous ne savez que vous jouer des autres et voler nos proies ! »

Certes, ses paroles ne reflétaient absolument pas ses pensées profondes, mais étaient plutôt marquées par toutes les idées reçues dont souffrait le Clan de l'Ombre et que les chatons entendent dès leur naissance.
Le poil hérissé, Aigue-Marine fixait son adversaire, ne le lâchant pas une seule seconde du regard. Elle s'apprêtait à voir chez lui une réaction mesquine, moqueuse, hautaine ; là encore, les préjugés. Elle ne comptait pas rester là plus longtemps.

« Eh bien sache que je ne te ferai pas le plaisir de te pré-attraper ton futur repas ! » Sur ce, elle tourna les talons et commença à s'éloigner en direction des terres de la Rivière.

Il avait eu à peine le temps d'ouvrir les yeux en entendant des pas qu'elle était déjà à côté de lui, furieuse, de la fumée qui sortait de son pelage, le regard comparable à de la lave en fusion : Il ne comprenait absolument rien à ce qui lui arrivait.

"Tu te fous de moi !?" Bah n- "Je savais que je n'aurais pas dû faire confiance à un matou du Clan de l'Ombre ! Vous ne savez que vous jouer des autres et voler nos proies !
-C'est rac-"

Le poil hérissé, Aigue-Marine fixait le pauvre guerrier, ne le lâchant pas une seule seconde du regard. Elle avait pas l'air d'humeur à recevoir une justification, et encore moins des excuses, alors il coupa sa phrase avant de prendre une beigne.

"Eh bien sache que je ne te ferai pas le plaisir de te pré-attraper ton futur repas !"

Elle déguerpit immédiatement après, à une allure martiale qui laissa le mâle dans le vent, qui, après s'être remis à peu près les idées en place, dut courir à toute allure pour la rattraper.

"Attends, je peux expliquer !"

Il était arrivé à côté d'elle, à son rythme, la regardant, l'air très gêné et intimidé par la belle femelle.
Expliquer quoi, exactement...?