Nuage de Glace, faites place !

C’était un soir de pleine lune. Un vent glacial venait de se lever, baissant drastiquement la température ambiante. Les nuits étaient habituellement douces en cette saison des feuilles mortes, mais cette soirée était partie pour ne pas être des plus clémente. Des bourrasques agitaient le camp entier, ballotant les abris du clan de l’Ombre au rythme des assauts de l’intempérie. A ce moment, une fine pluie commença à tomber du ciel. Mais d’une simple averse, elle se transforma bientôt en déluge, obligeant tous les félins à s’abriter du mieux qu’ils pouvaient dans leurs tanières malmener par la tempête. Puis, par-dessus le tumulte des éléments, on entendit un cri.

C’est par cette nuit déchainer qu’est venu au monde Patte de Glace. Une petite boule de poile pratiquement blanche, seule de sa porter. Cela leva quelque doute. Pourquoi était-il seul ? Un autre n’a peut-être pas réussi à sortir ? Plus de peur que de mal en fin de compte. Il est vraiment né seule : chaton unique. Encore fut-il chanceux d’être né à peu près au même moment que d’autres portées, ne se retrouvant pas seul.

Agée de maintenant deux, lunes, le jeune félin pouvait maintenant sortir de la pouponnière, voir de ses propres yeux le camp qu’il entendait fourmilier de vie depuis sa naissance. Un flash de lumière l’accueilli à sa sortie, l’aveuglant partiellement. Une fois sa vision habituer à la luminosité ambiante, un grand sourire s’afficha sur le visage émerveiller du chaton. C’était immense ! Rien à voir avec l’intérieure de la pouponnière qui faisait pale figure face à cet endroit ou affluait tellement de chats que le pauvre Patte de Glace ne pouvait les comptés ! Ils devaient tous être des guerriers du clan de l’Ombre, les plus grands chasseurs de la forêt. Sa mère lui avait raconté nombre d’histoire sur les félins peuplant son clan. Les chats les plus valeureux et courageux de la forêt.
Au moment ou un grand guerrier passa à coter de lui, il se jura en son fort intérieurs de devenir comme eux et de devenir le plus fort et le plus héroïque de toute la forêt. Tellement fort que même les autres clans le respecteront !

Des petits feulements interrompirent sa rêverie. Etonner, il tourna sa petite tête en directions des bruits de bagarres. De là, il aperçut deux chatons se battre dans la poussière, mais à son grand soulagement, remarqua bien vite que ce n’était qu’un jeu. Curieux devant ce jeu qu’il mourrait d’envie de jouer, il se dirigea la queue haute vers les deux bagarreurs, espérant pouvoir se joindre à la mêler. Une fois devant eux, il ne put s’empêcher de penser qu’ils étaient bien grands. Le dépeçant de bien une tête chacun, pourtant il était né à peines une semaine avant lui. M’enfin bref, à ce moment-là, les apparences lui importaient peu. Il voulait juste leur montrer le guerrier qui sommeillait en lui.

- Laisser moi jouer avec vous, je vais vous monter ce qu’est un vrai guerrier.

Il finit sa phrase d’un air faussement menaçant. Les deux chatons se regardèrent l’espace d’un instant avant d’exploser de rire à s’en rouler par terre. Le chaton blanc ne comprit pas vraiment leur réaction. Il se retourna pour voir s’il y avait vraiment quelque chose de drôle derrière lui, mais rien. Qu’avait il fait de travers ?
Un de ses ainé se releva tant bien que mal, avant de difficilement lui répondre, encore plonger dans son fou rire tandis que son frère ne semblait pas se calmer.

- Tu… Tu t’es regardé ? On t’écraserait sous notre propre poids et tu veux tenter de jouer au guerrier ? Ben vas-y, essais donc avec moi, mais ne va pas pleurer ta mère si tu à mal.

Malgré ses yeux de glace, il voyait rouge. Ce n’était pas par ce qu’il était venu quelques jours avant lui qu’il lui était supérieur et il allait lui monter ! Sans lui laisser le temps de se préparer, il lui sauta dessus mettant toute sa force dans se seul coup. Il allait bien voir qui d’eux deux étaient digne de devenir guerrier !

Le combat, si on peut appeler cette humiliation comme un combat, se finit aussi vite qu’il eut commencé. Son adversaire ne prit même pas la peine de l’esquiver, se contentant de repousser Patte de Glace comme une vulgaire nuisance avant de lui faire connaitre le gout du sol sablonneux.
Le perdant pouvait entendre les rires moqueurs de ceux ayant assisté à la scène. Blesser dans son amour propre, il se dégagea avant de s’enfuir se pelotonner dans la litière de sa mère. Rouler en boule, la larme à l’œil, il se jura de lui montrer qu’un jour, il le surpassera et qu’il deviendra le meilleur chasseur du clan de l’Ombre !

Deux semaines passèrent, et pas un seul jour ne se passa sans que Patte de Glace ne demande pas une revanche à ses ainés, mais à chaque fois, une défaite cuisante lui remettait les pattes sur terres. Il ne comprenait pas pourquoi toutes ses attaques étaient inefficace et pourquoi il était si fatigué après seulement quelques secondes intenses.

Tournant en rond autours de la pouponnière, le chaton pensait à la meilleure stratégie pour vaincre ses deux « rivaux ». C’est alors que sa mère lui demanda de venir le rejoindre. Son sourire revenu il alla se frotter contre la douce fourrure de sa génitrice avant de s’assoir devant elle, ravi d’entendre ce qu’elle lui voulait. Néanmoins, le sourire de sa mère n’était que de façade et il l’avait bien remarqué. L’inquiétude le gagnant à grand pas, sa queue se baissa et ses oreilles se couchèrent en arrières.

Avec des mots simples et doux remplis de tristesses, elle annonça à Patte de Glace la raison de ses fatigues. Un problème de croissance. Une taille qui ne dépassera sans dote jamais c’elle d’un apprenti et une force durement impacté. Voilà son avenir. Voilà se qu’il craignait le plus : Etre différent.
Il baissa la tête et se dirigea d’un pas lourd vers la pouponnière. Alors c’est donc ça la définition d’un rêve brisée ?

Depuis cette révélation, le chaton ne dégênait plus sortir de son antre, fixant le camp d’un regard fatigué. Etrangement, il se surpris de n’éprouver aucune haine envers leur ancêtre. S’il était ainsi, c’était que le Clan Des Etoiles a surement dû le vouloir ou en être pour quelque chose, mais aucune colère n’était tournée vers eux. Sa destiné doit en être ainsi sans doute, de toute manière, se noyé dans un flot de haine ne changerais absolument rien à sa situation.

Depuis son point d’observation, il pouvait sentir que le clan devenait de plus en plus faible. Les neiges étaient tombées et la température avait drastiquement chutée. Les proies se faisaient de plus en plus rare dans le garde-manger et les allez retour des chats à la tanière du guérisseur se faisait de plus en plus fréquent.
Une épidémie lui avait raconté sa mère. Si elles continuaient, beaucoup de félins pourrait en mourir. Plus le temps passait, plus la maladie se propageait dans le clan. Les infecté finissait bien vite cloitrer en quarantaine dans la tanière du guérisseur, et le peu encore debout tentait tant bien que mal de subvenir au besoin de l’Ombre. Les temps était bien dur pour eux.

Peut être que malgré sa faiblesse il pouvait quand même être utile ? Après tout ce n’est pas la force brute qui fait la valeur d’un guerrier ! Rassemblant son courage, il alla voir sa mère pour lui demander si un jour, il pourrait devenir un chasseur digne du clan de l’Ombre. C’est avec un sourire chaleureux qu’elle lui répondit que, Oui. Que s’il donnait toute son énergie dans son apprentissage, les portes de la tanière des guerriers s’ouvriront peut-être.

C’est dans cette optique que Nuage de Glace est devenu apprenti-guerrier : Montrer à tout le monde que même lui pourrait devenir un guerrier.