[Halloween] Dépression météorologique ou psychologique ? - end

Dépression météorologique ou psychologique ?

Goût menthe glaciale -:

Cobra Royal avait très mal dormi et il avait décider de sortir, de marcher et de se dégourdir les pattes. Mais dès qu'il avait franchis la fine barrière protectrice du clan qui les isoler du plus gros du vent, en réalité simple petite hauteur, le froid l'avait saisi. Le froid l'avait replongé près d'un cycle saisonnier plus tôt, lors du blizzard. Oh oui, il y avait eu Cœur de Rose, la femelle avait partagée un peu de son temps lors des grands froid et lorsque les autres félins de sa bande habituelle n'était pas là. Hors de question que quiconque découvre son réel rapprochement avec la chatte. Mais ça n'avait guère durée après tout car elle avait eu des petits, leurs petits. Et le mâle avait refusé d'être à ses côtés, préférant rester libre. Malgré tout, aux yeux de tous, le jeune mâle était avec Œil de Biche et il laissait à tous le loisir d'y croire, à la principale intéressée d'autant plus. Elle n'avait été qu'un défi pour savoir qui de lui où d'Aile de Pigeon aurait la belle et il avait gagné haut la main. Ce qui ne l'empêchait de faire constamment croire à son ami que sa relation avec la belle n'était pas au beau fixe et qu'il avait des chances. Un jeu cruel mais le matou ne l'était il pas ?

Pourtant aujourd'hui, il se sentait mal et une peur étrange venait de le saisir. La peur de perdre des amis, ses petits, quand bien même il avait avec eux une relation basé sur le secret, le mensonge, le trucage. Il craignait de perdre des proches et sa sœur entrait en première ligne de ses craintes. Le guerrier bicolore avait donc marché, longuement jusqu'à gagner l'étroit passage qui relier son clan à celui des poissons de la Rivière. Le matou ne s'en était guère rendu compte, trop occuper, où plutôt préoccuper. Le premier flocon de neige de la saison le frigorifia jusqu'aux os et, tête basse, il s'assit au bord de la chute d'eau effroyable qui grondait à ses côtés. Le flocon n'avait était qu'une goutte glacée projetée par la chute. Mais pour le félin, la différence était si minime que sans importance. Il fixa tristement le bas des chutes, bruyante, réalisant peu à peu où il se trouvait. Mais il était trop tard pour faire demi-tour et puis, en avait il seulement envie ? Il en doutait. Il n'avait guère envie de se trouver une excuse, fut elle bonne. Il avait seulement envie de rester là, à regarder l'eau, à se rendre sourd aux pleurs du monde, au froid. Et sourds, ses membres le devenaient, s’engourdissant peu à peu.

Spoiler:

Dépression météorologique ou psychologique ?

Cobra releva à peine la tête, ses yeux bleu se posant sur le guerrier adverse sans même semblait le voir réellement. Et encore moins l'écouter tout à fait. Il était dans ses pensées, des pensées de neige, de froid et de glace, de mort et de faim. Il poussa un long soupir avant de finalement répondre, preuve qu'il avait peut-être écouter le guerrier roux finalement, à moins qu'il n'est simplement compris la teneur du problème, sa présence sur un territoire ennemi ?

- Le blizzard va revenir, il va tout emporté cette fois ...

N'était ce pas ce que ce froid mordant avait tenter de faire le cycle passé ? Emporté la moindre parcelle de vie au sein des clans pour ne laisser que des os, des carcasses décharnés ? Le mâle lui-même avait déjà froid et il lui semblait déjà que son corps se mourrait. Il ferma les yeux, toutes ses vies, ses espoirs, ses ambitions détruites. Il suffisait que la neige tombe pour que la peur glace le sang des félins et de leurs proies. Les secondes se faisaient plus rare, condamnant les premiers à périr de faim si le froid n'en avait pas raison avant. Le guerrier releva la tête de nouveau vers le Rivièreux, semblant finalement enfin réalisé sa bourde.

- Tu veux te battre ? Histoire que l'un de nous au moins est pas à voir le froid emporté tout son clan dans le silence cruel de la neige blanche ?

Le ton restait triste, et en cet instant, Cobra Royal ressemblait davantage à un ancien épuisé, fébrile et au bout de sa longue vie. Il n'avait pourtant qu'un vingtaine de lune et tant encore devant lui mais non, il se sentait faible et impuissant. L'ennemi n'était pas ce guerrier roux, le véritable ennemi attendait de leur tomber dessus depuis le ciel, dans une magnifique pluie d'un blanc immaculé.

Dépression météorologique ou psychologique ?

La réplique du félin roux ne lui fit rien, nul effet si ce n'est celui de lui faire lever la tête. Le regard de Cobra Royal semblait tristement vide, parti loin l'étincelle de confiance, plus loin encore celle, malveillante et dissimulé de la manipulation. Ses ambitions ? Fondu comme neige au soleil. Il avait suffit d'une pensée sur le terrible blizzard du cycle passé pour qu'il se fige, glacée jusqu'au os à l'idée que cette fois, peut-être, ce serait pire. Le mâle remua à peine les oreilles.

- Elle aussi gèlera ...

Sa copine ? La rivière ? Ses nerfs ? Toute gèlerait non ? Le jeune guerrier finit par se redresser un peu, regardant toujours avec cet air sinistre le matou d'un clan adverse. S'était le bicolore qui n'avait rien à faire là mais c'est lui qui aurait voulu qu'on le laisse en paix, ici, près des chutes mortelle et froide. Il se força pourtant à répondre. Cobra Royal ... Et toi ? Il ne demander que par politesse, mais il n'en avait cure car déjà, ses yeux bleu se rivé de nouveau sur les chutes, fixant le bas où l'eau s'écrasait avec force. Il fixait la fin, celle, inexorable qui les attendait et l'attendait lui. Il esquissa un pas vers le rebord mais se figea. Son instinct luttait contre cette dépression soudaine, cette envie irrésistible et stupide de se laisser tomber dans les abysses. Ce n'était pas la fin lui criait son instinct mais l'esprit du mâle était embrouillé, noire d'idées mauvaises et funestes. Une goutte d'eau glacée vint se figer sur le bout de son museau, le faisant frissonner jusqu'au bout de la queue, le forçant à reculer.

- T'as connu le blizzard ? Forcément que tu la connu ... Il reviendra tu crois pas ?
Et cette fois même nous on va y passer ... Cette idée persistait, hanter le matou, lui avalant sa vitalité à la manière d'une sangsue.

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Dépression météorologique ou psychologique ?

Le félin noir et blanc prêta une oreille peu attentive à l'autre mâle, même si son poil se hérissa légèrement lorsqu'il entendit le "petit". S'était pourtant tellement imperceptible. Puis il se mit à rire, son premier hiver, il l'avait vécu tout jeune mais qu'est ce que l'autre pouvait en savoir ? Néanmoins, le guerrier du vent le senti, son rire sonnait froid et un peu faux aussi. Le genre qu'on émet pour tenter de cacher quelque chose. Il remua nerveusement la queue, tout en se penchant un peu vers les chutes, néanmoins il eu le bon sens de se reculer ensuite, dardant ses yeux bleu sur Matin "machin". La suite figea finalement la chat bicolore qui se mit à gronder faiblement, hésitant entre bondir sur cet adversaire où se rasoir et l'écouter en dire davantage. Finalement, c'est un sentiment inconnu, mêler à son envie de simplement rester là, près des chutes mortelle qui lui fit choisir la seconde option et retomber son poil sur sa nuque.

- T'as peut-être raison, c'est de chaleur qu'il me faut.

Le ton n'avait rien de chaleureux, il était juste sarcastique tendis qu'il fixait l'autre matou. Quel serait sa réaction ? Il émit un ronronnement qui n'avait rien de tendre là non plus avant de s'étirer paresseusement. Mais si la conversation était en train de changer, son impression de froid terrible elle, restait ancré dans tout son corps, le gelant jusqu'aux os et donnant à son étirement un air loin de la grâce habituelle. Un air d'Ancien emplit de rhumatisme. Il finit d'ailleurs par quitter son étirement en s’allongeant, moyen simple de montrer qu'il n'avait pas peur du rouquin et le beau mâle du Vent alla même jusqu'à plissé les paupières tout en étirant son sourire en coin. La sensation que la glace allait le prendre aux piège restait vive mais elle laissait place à une curiosité quasi malsaine.

Dépression météorologique ou psychologique ?

Le guerrier esquissa un sourire en coin à la réponse du félin roux, se demandant si il ne tentait pas de se moquer. Néanmoins, il n'en avait pas l'air, il voulait simplement surement soulagé son cœur glacé ? Tu peux pas savoir à quel point mes écailles son froides ... Le mâle répondit d'un ton plat, ne parvenant définitivement pas à se débarrasser de cette sensation de froid qui lui enserrait le thorax, lui donnant la sensation que ses poumons brûlaient. Peut-être aurait il apprécier que le guerrier adverse se couche à ses côtés ? L'idée lui procura une sorte de malaise et en même temps, autre chose qu'il n'aurait pu décrire et qui l'effrayait aussi, un petit peu. A la question du chat-poisson il secoua les oreilles d’agacement, comme pour en chasser les gouttes d'eau glacées qui avaient déjà trempée son pelage en surface, ne laissant pour seul isolant au froid que son sous-poil épais.

- Me laisser crevé ici ? Pourquoi pas, ils en sont capable, après tout, l'Hiver Vient.

Il soupira, penchant légèrement la tête vers son étrange camarade du jour, ignorant son parfum d'étranger qui, en temps normal, lui aurait donner envie de sortir ses griffes, de lacéré cette face si aimable. Le chat commençait à se sentir bien où tout du moins la sensation de solitude, de fin inévitable s'était un peu éloigner.

- Un blizzard qui n'en fini pas, des morts, partout où l'on posera le regard. Voilà ce qui pourrait nous arriver, tu comprends ? Plus aucun corps ne sera chaud, plus aucune fourrure,
il n'y aura que blancheur et glace ... Un monde de neige, plus blanc que tes pattes, plus froid que l'eau de votre précieuse cascade ... Plus silencieux que tout ...

Le guerrier émit un rire nerveux, cherchant autant à se faire contredire qu'à démontrer comme la peur était la, puissante en lui. Nul force n'habitait son esprit en cet instant, seulement le calme effroyable du savoir. A aucun moment, qu'il put s'être trompé ne l'effleura. Il était sur que le blizzard reviendrait et dans son sillage, des corps de lapins, de souris, de corbeaux et surtout, de chat. Blaireau et renard feraient parti du lot bien sur, mort eux aussi sous la puissance destructrice d'un hiver éternel.

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