Trouver le mode d'emploi // Kurt, Olaf et Sum - Coco, Ghost et Éty

Jamais il ne s’y habituerait. Encore une gorgée, une gorgée qui lui brûla une nouvelle fois la trachée. Encore une et il serait complètement anesthésié. Il détestait le goût de l’alcool. Il ne buvait pas. Il s’avachit sur la table, glissa du canapé pour se retrouver le cul au sol. Il resta un moment comme ça, le front collé à la table, puis il se tourna joue contre le bois, il regarda une nouvelle fois la bouteille contenant le liquide brun. La dernière fois qu’il avait bu ce genre de truc, c’était à la mort d’Isabel et Farlan. Ouai. C’était la dernière fois qu’il avait complètement pété un câble, devenant l’ombre de lui-même. Alors à quoi jouait-il, là ? Summer n’était pas morte. Les chagrins d’amour, c’était pour les gamines de collège. Il se leva, trop vite. Sa tête commençait déjà à tourner. Dans quel état s’était-il foutu ? Putain, qu’est-ce qu’il était con.

Zigzagant un peu, il se dirigea vers son comptoir et récupéra sa précieuse pochette. Dehors, le soleil se couchait déjà, le ciel avait ses teintes du crépuscule qui ressemblait tant aux cheveux de Summer. Il détourna les yeux, attrapa sa pochette et retourna s’assoir par terre, étalant ses dessins sur la table. Feuille blanche, crayon à papier, il commença à gribouiller sans réel but. Dessiner l’avait toujours aidé à exprimer ce qu’il ressentait. Ôl avait toujours eu du mal à le faire. Devenir tatoueur avait été pour lui une aubaine. Mettant de côté sa cave remplie d’armes en tous genres. Il continua un moment à dessiner, jusqu’à ce que les effets de l’alcool aient raison de lui, rendant ses paupières lourdes, il s’endormit sur la table.


Un éclat de lumière l’aveugla. Ses paupières étaient tellement lourdes qu’il n’ouvrit même pas les yeux. Une main se posa sur son épaule, le secouant légèrement. Et une voix s’éleva, une voix qu’il pourrait reconnaître entre toutes.


« Ôl ? Tout va bien ? »


Il ouvrit lentement les yeux. Ses paupières papillonnèrent un moment jusqu’à se poser sur le doux visage d’une fille aux cheveux roux. Il se redressa, la fixa un moment, droit dans les yeux. Il plissa les yeux et se détourna. Elle sentait le parfum de Kurt. L’idée qu’elle revienne pour lui, pour voir comment il allait ne lui effleura pas l’esprit ne serait-ce qu’une seconde. Elle revenait chercher ses affaires, pour mieux repartir s’amuser avec le bras droit de la Fraternité.


« Génial, jpète la forme. Et toi, ça va ? Tu t’es bien amusé ? Est-ce que le grand bad boy mérite sa réputation de tombeur ? Il embrasse mieux que moi ? »


Il ricana. L’alcool lui faisait perdre la tête. À moins que ce ne soit son cœur qui parlait à ce moment-là. Putain, qu'est-ce qu'il était con.

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Et il n’eut que ce qu’il méritait. Sa joue était en feu, Il releva la tête, plantant ses yeux gris dans les prunelles noisette de la rousse. Il cherchait une explication, comprendre pourquoi des petits poings frappait son torse sans aucune force.


« Tu n’es vraiment qu’un connard ! Tu crois sincèrement que je ferrais autant souffrir celui qui m’a accueillit, logé, qui me fait rire et qui me supporte malgré tout ?! Peut-être que charmer les hommes est ma principale activité mais penses-tu qu’être l’objet de pervers de psychopathes et de sadique m’amuse ? C’est seulement ce que je fais de mieux et ça la cheffe la bien comprit. Mais je ne les aime, je n’aime pas non plus Kurt, il n’y en a qu’un seul que j’aime… Et c’est toi… »


Elle glissa, se retrouva par terre, la tête sur le torse du brun. Ôl la regarda un moment, lâcha son crayon à papier. Sa main se posa sur ses doux cheveux roux et lui caressa doucement la tête. Dormir avait quelque peu dissipé les effets de l’alcool, du moins assez pour qu’il se prenne les sentiments de Summer en pleine face. Et cette fois, ce n’était pas un mensonge. Du moins pas à ses oreilles. Il baissa la tête, son nez se camoufla dans les mèches parfumées de la jeune fille et ses lèvres se posèrent sur son crâne. Il était pitoyable. Il aurait bien voulu que cette journée n’existe jamais, disparaisse complètement de sa mémoire. Que tout ne se passe pas comme ça. Mais autrement. Autant essayer de rattraper les choses.

D’une main, il releva la tête de la rousse et de l’autre, il encadra son visage. Se penchant un peu plus, il captura les lèvres de sa belle. Il ne pourrait jamais s’excuser de sa connerie. Mais il pouvait au moins lui dire qu’il l’aimait. Il s’écarta et posa sa tête dans son cou, fermant les yeux en essayant d’oublier qu’elle portait l’odeur de Kurt sur elle.


« T’as vraiment des goûts de merde. » Murmura-t-il avec un sourire, bien caché dans le cou de sa douce.

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