Dessine-moi un couscous [PV Lindsey Coke]

Midi, l'heure du crime, Joël, son volant à la main, conduit son van, tranquillement dans Cerfblanc, allant à un super marché.

Ah ! Un bon grec ! Rien de mieux pour se remplir la panse comme un Roi ! Enfin, c'est ce que je voulais manger mais le vendeur du kébab du coin est pas là, il est en vacances. Quel branleur, j'vous jure. En temps normal, j'aurais bien cuisiné, mais j'ai manqué de brûler la maison de mes parents en laissant mon pot-au-feu mijoter trop longtemps y a même pas dix minutes. Et comme j'avais la flemme de refaire à manger, parce que bon, comprenez, je sais pas pourquoi la cuisinière à pas voulu coopéré. Ah bah oui, c'est la faute de la cuisinière ! Un Dieu tel que moi ne rate jamais ses plats, voyons !

Donc, du coup, je suis partie m'acheter à manger au super U du coin, à bord de mon van qui pète du pot d'échappement. Boarf, y tiendras le coup ! Du coup, j'arrive au super marché, je me gare et je vais pour rentrer dans la magasin quand, surprise, une gamine très jeune, seule, près des portes automatique. Je m'accroupis à sa hauteur pour lui parler.

- Bah alors, petite, t'as perdue ta maman ? T'as mangé au moins ?

- Manger !

Le mec approche et Lindsey elle, elle capte qu'une chose, il lui parle de bouffe. Celui là, d'entrée de jeu, elle l'aime bien. Il à l'air du parfait pigeon à ses yeux. Alors la gosse, elle penche la tête de côté et elle lui fait les yeux doux, dévoilant en même temps ses toutes petites dents blanches dans un sourire charmant de gosse.

- Maman elle mange de la farine ... Mais moi z'en veux pas ! Pas bon !

Elle a pas un grand vocabulaire la petiote, mais elle a de la suite dans les idées, alors elle souri au monsieur, puis elle prend sa toute petite voix qui généralement, les faits tous craquer.

- T'as des frites ?

Ou du frics, peu importe. Lindsey, elle sait se débrouiller, sauf pour s'essuier, la elle a du mal. Mais tendre une poignée de pièce à la caissière, ça, elle sait faire. Généralement, la morveuse, elle s'accroche à une vieille, parce que les vieilles, elles acceptent toujours. Le plus dur, c'est de se faire la malle. Mais pour ça aussi, elle est démerde. Il suffit de prendre la première personne venue après et de crier Maman où Papa. Ça marche à tout les coups. Mais pour le moment, faut qu'elle voit avec le pigeon qui es la pour qu'il lui achète à bouffer.

- Maman elle mange de la farine ... Mais moi z'en veux pas ! Pas bon !
- Ah oui, effectivement, la farine c'est pas très bon.

Quelle mère donnerait de la farine à une enfant ? Non mais sérieusement ? Qui ferait ça ? C'est pas nourrissant de la farine c'est du blé en poudre ! Mère indigne ! Laisser une aussi petite fille toute seule dans la rue. J'ai de la peine pour elle.


- Tu as des frites ?
- Non, mais je peux t'en acheter. Viens avec le dieu Lagauffre. Tu sera gâtée, tu verras.

Sans vraiment attendre de réponse de la part de la bambine, je lui prends la main et j'entre dans le magasin. Une fois là, je lui dis de déambuler comme elle veut dans le magasin et de prendre ce qu'elle veut, puisque je payerais tout.

La gaufre, rien que ça, la morveuse, elle a envie de saliver. Il lui prend la main et Lindsey, elle se laisse docilement faire puisqu'il entre dans le magasin. Prendre ce qu'elle veux ? Ouais cool, ça ça lui parle. Elle va chopper un mini caddie, elle sait pas comment ça s'appel alors elle fait vroooum vroooum sous le regard des clients. Elle a une super bonne bouille mais elle veux pas perdre son pigeon des yeux, après tout, c'est lui qui doit payer. La gosse, elle est pas chiante, elle attrape les paquets de gâteau à sa hauteur, cookie, marbré, brownie, muffin, tout y passe. En un rien de temps, ça carriole, elle est pleine.
Mais Lindsey elle, elle rajoute encore du chocolat au lait tout prêt et plusieurs paquets de bonbons. Ca déborde mais elle s'en fou la môme, au lieu de ça, elle rattrape son pigeon et elle lui fait un grand sourire.

- Fini !

Ce qu'elle dit pas mais qu'elle pense, c'est "sors ton fric, paye ça et file moi le reste, maman sera contente". Parce que ouai, la gosse, elle récupère les billets, les pièces, elle fouille les poches, mais avant, elle observe. Elle en a dans la tête et surtout, si elle veux bouffer, elle a pas le choix. Alors ouais, à cet âge là, elle apprend vite la môme. Et pour une fois, elle est sure de tomber sur un gros lot, le genre qui en a plein, des feuilles verte. Le genre qui lui plait parce qu'elle sait que derrière, elle va en avoir pour un temps, de la bouffe.

Je remarque que la gamine à l'air fin heureuse. Ma présence doit y être pour quelque chose. Je la comprends, je suis prestigieux, je respire la classe, la richesse et on peut voir à mon attitude que je suis juste un être des plus parfait qui puisse exister sur cette terre. M'enfin, trêve de louage, je sais que je suis le meilleur. Je reporte mon attention sur la gamine qui déambule au hasard dans les rayons avec son petit caddie. Elle est adorable. Et elle prends plein de sucreries. Je vais quand même lui prendre un truc un peu "pesant" dans l'estomac. Je me prend un burger et j'offre le même à la gosse et une fois qu'elle fini ses courses, je vais à la caisse, sortant le porte-monnaie.

Ce n'est pas si cher que ça. Je prends un sac de course pour y mettre celle de la môme, je range le porte-monnaie dans la poche arrière de mon jean et je sors du magasin suivi de la gosse. Une fois dehors, je me mets à sa hauteur pour lui tendre le deuxième burger que j'avais acheté.

- Je sais pas toi, mais moi, je trouve qu'il est l'heure de manger. Tiens, c'pour toi. Et bon appétit, petite.

J'ouvre mon burger pour le manger. Oui ça se mange froid aussi.

Lindsey observe le mec alors qu'il sort l'objet magique. Il sort plusieurs billets pour payer, elle ne sait pas encore compter la môme mais elle sait que quand il y a plus d'un, on dit plusieurs. Le mec est forcer de prendre un sac de course, qui forcément trop remplit pour les petits bras de la gosse. Un point de plus pour elle, finalement. Il aura pas le choix que de la raccompagner. Et ça, la petite,ça l'arrange. Ça lui laisse du temps pour trouver comment atteindre le cul du mec discrètement. Et surtout, le précieux porte monnaie trop chargé a son goût.

Elle sort avec lui' elle dit rien, elle se contente de prendre le burger et de s'asseoir a même le sol pour le manger. Elle préférerait qu'il soit chaud, certes mais c'est pas une difficile la petite. Forcément, a 4ans et obligés de se démerder seule. Tout en mâchouillant steak et salade, elle fixe devant elle, mais le moindre mouvement sur les côtés lui fait tourner la tête. C'est calme, dommage. Dans la foule, ça va toujours plus vite de disparaître. Sauf qu'il y a le sac remplit, précieux aussi ça. Seule, on lui volera en un rien de temps et en prime, son pigeon pourrait se rendre compte du vol. A condition en prime qu'elle arrive à le voler.

- Merci !

C'est joyeux comme son, mignon aussi, même si le grand sourire est plein de débris de bouffe. Sur elle, ça la rend encore plus craquante. Lindsey elle fouille le sac de course, elle a soif après ça et fort heureusement, il y a des petites bouteilles de chocolat au lait. Ouai, du chocolat au lait comme elle dit. Elle se bataille un moment pour sortir la bouteille du pack puis du sac, mais, son trésor en main, elle se fige.

- T'peux ouvrir le touyau ? Elle lui fait de nouveau son numéro de charge, tendant la bouteille, le plastique qui contient la paille face à lui alors qu'elle penche la tête de côté. Si il se baisse, bingo, sinon, faudra attendre. Parce que Lindsey elle retient un truc, sa mère, elle a besoin de ce que lui il a, dans la poche de son derrière. Et faudra qu'elle le prenne. Enfin, bouffer aussi, ça elle oubli pas...

Qu'elle est mignonne cette petite à me remercier. C'est l'effet Lagauffre, ça toujours tous le monde très content. Je suis un Dieu, je suis là pour faire le bonheur de mes fidèles, aussi jeunes soient-ils. Par contre, je la voit un peu s'agiter dans le sac pour finir par en sortir une bouteille en plastique remplie de chocolat au lait. Oh ! Elle veut que je lui ouvre. Je m’accroupis à son côté pour prendre la bouteille des mains et la percer avec la petite paille et je lui tends la bouteille.

- Tiens, voilà ta boisson. Par contre, je t'emprunte juste ton sac deux secondes, j'ai mis ma canette de bière dedans, je la récupère juste.

Je prends ma canette, la décapsule et commence à boire. Je reste à auteur de la gamine, la regardant manger et boire.

- Ça te plaît, c'est bon ? Tu voudras que je t'aide à ramener ton sac de nourriture chez toi, après ?

Non, c'est pas du tout une proposition pédophile, n'allez pas croire ça. Je suis trop pure pour m'adonner à ce genre d’activité. Je les préfère avec de belles courbes, moi vous savez ?

La petiote, elle hoche la tête et elle s'empresse de boire son chocolat au lait, mais elle lâche pas le gars des yeux. Celui là c'est son pigeon et elle est pas du genre à le laisser la pigeonner. Elle se cuisine mal la gosse. De la bière, pour elle c'est une notion abstraite, jusqu'à ce qu'elle voit de quoi il s'agit. Ça mère touche pas à sa mais le gars de la Fraternité si. Et parfois, ça finit mal, elle le sait. Alors elle s'écarte du gars, juste assez pour se rassurer. Hors de question que ça tourne mal pour elle. Elle est maligne, elle le sit et elle pence a tête de côté quand il lui parle.

- Oui ! Oui oui et oui ! Par contre, ça y faut pas ... Mauvais ...

Elle lui montre la canette, sa mère va pas aimer qu'elle lui ramène ce genre de type. Mais il faut qu'elle le dépouille, et qu'elle s'en débarrasse aussi ...

Elle est bien contente de son repas. Ça me fait plaisir de voir ça. Mais quand je décapsule ma bière, elle commence à s'éloigner. J'avoue que je suis un peu intrigué, du coup. J'imaginais pas qu'elle pouvait fuir une canette de bière comme ça. Ah bah oui, c'est clairement la canette qu'elle fuit, je suis un Dieu, moi, personne ne me fuit, puisque je suis la bonté incarnée, la douceur et la gentillesse même. On m'adore, on ne me fuis pas.

- Oui ! Oui oui et oui ! Par contre, ça y faut pas ... Mauvais ...
- Oh mais t'inquiète pas, ce n'est qu'une bière. Seulement une, il en faut plus pour me faire tourner la tête, va.

On termine tranquillement de manger et je savoure doucement ma bière attendant que la môme ait finit de manger. Quand elle finit je lui demande son adresse pour la ramener chez elle. Tiens, sa rue, c'est pas le coin de la Fraternité de l'Orage ? Ça pourrait être intéressant pour moi de rester quelques instant la-bas.

- Je te ramène chez toi, d'accord petite ?

Je la fait monter dans le van, l'attache bien, j'ai pas de siège pour jeunes enfants, mais pas grave. Je sais comment éviter les coins à flics. Je monte dans le van et avant de m’asseoir, je retire le porte feuille de ma poche arrière pour le mettre sur le siège entre moi et la petite. Puis, insérant les clés, je tourne ces dernière, faisant tousser mon tas de ferraille, jusqu'à ce qu'il démarre.

- Bon, on en a pour une dizaine de petite minute. Si tu veux changer la radio, fais-toi plaisir, c'est le bouton-là.

Ne pas s'inquiéter, ils disent tous ça quand ils veulent l'attraper. Mais le gars, là, il est calme. Et il lui a payer sa bouffe alors... Lindsey sait plus franchement quoi penser, du coup, elle boit son chocolat. Elle a rien de mieux à faire, pour le moment. Il finit par lui demander là où elle vit. L'adresse, elle la connait par coeur, pas le choix. La gosse, elle se laisse faire, elle sourit même. Il pose le porte monnaie juste entre eux, parfait. Lindsey en profite, elle chope un paquet de gateau, l'oubvre et le pose sur le porte monnaie, comme ça, ni vu ni connu.

- D'acchord !

Elle envoie quelques miette de son cookie sur le siège tout en tendant la main pour changer la station. Puis elle attend, un peu. Elle mange tranquillement son cookie et quand elle est sur qu'il la surveille pas, elle glisse sa main vers le paquet. Et attrape le porte monnaie. Elle est discrète la petiote. Elle l'ouvre et reprend un cookie pour cacher son méfait. D'une main elle mange, l'autre semble poser sur le paquet. Sauf que les doigts attrape des billets, plus silencieux que de chopper des pîèces. Elle en tient uen belle liasse. Et elle sait que le plus dur, ca va être de le cacher. Mais elle a de la ressource, elle regarde le gars conduire, cherche une bonne planque. Puis elle devine quoi faire, elle glisse les billets dans la boite en carton la môme, et elle remet le reste de cookie par dessus. Méfait accomplis. Comme elle est contente, elle rechange la station radio. Une chanson de dessin animée, chouette. Elle se met à beugler de sa voix aigüe.

- Libéréeeee ! Délivréeeeee !

On se rapproche de chez elle d'ailleurs. Elle jette un regard sur la fenêtre, volet fermer. Sa mère dort elle encore ?