Thème X - Terres Inondées |
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| Fête foraine pour adultes égarées au coeur d'un désert terrible // pv ancoco-bae - abandon | |
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Cri des Albatros▬ Guerrière
Messages : 540 Date d'inscription : 16/05/2016
Carte d'identité Âge: 24 lunes (avril) Description du personnage: Mentor/apprenti: Nuage Nacré | Sujet: Fête foraine pour adultes égarées au coeur d'un désert terrible // pv ancoco-bae - abandon 27.08.17 22:58 | |
| Deux lunes. Deux lunes il était parti.
Cri des Albatros avait tenté d'aller le chercher chez lui. Elle fut surprise de ne croiser que Trash au Moulin. Bien qu'elle appréciait le solitaire, il n'était pas la présence qu'elle recherchait. Il ne le sera jamais. Personne ne le sera jamais. Cri des Albatros était désormais un être monocentré sur l'existence de Toucan. Toucan, oui. Elle refusait encore de l'appeler par son nom de guerrier. Deux mois étaient passés, et elle demeurait choquée par l'Assemblée. Il ne s'appelait pas Chant du Toucan, car elle ne le voyait plus. Peut – être que si elle ne pensait plus à lui, il cesserait d'exister. Elle eut envie de croire en cette hypothèse, d'arrêter de songer à son existence, dans l'unique but de se venger, de le faire disparaître. Malheureusement, elle ne réussissait pas. Elle pensait à lui en se levant et en se couchant, et c'était avec un sentiment d'igloo dans le cœur qu'elle rythmait ses journées avec de violents coups dans l'estomac. A midi, elle s'imaginait manger avec lui, donc elle pensait forcément que c'était l'heure de s'alimenter. L'heure de la chasse la blessait, elle imaginait le chopper dans un coin de son territoire, et de le plaquer au sol pour le dévorer, afin qu'il lui appartienne enfin. Le soir, la chaleur des guerriers n'égalisaient pas sa chaleur qu'elle n'avait jamais connue, et elle s'endormait avec le sentiment d'avoir un corps vidé de toute substance. Elle n'était que courant d'air, et elle eut l'impression que si quelqu'un hurlait à l'intérieur de son enveloppe corporelle, seul l'écho allait lui répondre.
Cri des Albatros était vide.
Lasse de cet état, elle comprit qu'il était grand temps pour elle d'agir. Elle avait toujours été une femme d'action, et se laisser dépérir au nom d'un chagrin amoureux l'agaçait. Elle restait une femelle. Elle devait se battre comme une fille, et montrer qu'elle était plus forte que tout le monde. Peut – être qu'avec une mentalité pareille, Toucan allait revenir. Elle aimait se l'imaginer soudainement admiratif, oui oui Alby ouah t'es devenue une vraie femme, désormais je te considère comme une femelle sexuée, sois la mère de mes enfants bien sûr Toucan avec plaisir. Un sourire aux lèvres et le regard déterminé, elle avait décidé de dépasser ses tabous. Si elle voulait remuer l'ancien solitaire et le mettre face à ses contradictions, elle allait devoir le chercher partout dans Cerfblanc. Il fallait qu'elle pénètre le territoire de l'Ombre. L'estomac roulé en boule dans un coin de son ventre, elle tremblait à chaque pas. Les effluves des marécages lui venaient dans les narines et elle tressaillait de dégoût. Comment des chats pouvaient vivre dans une telle puanteur ?
Elle reconnut une odeur familière. Son odeur. Il était passé par là.
Motivée par son cœur d'amoureuse obsédée, elle bondit sur la parcelle de terre et voulut manger la terre. Toucan était passé par là. Il avait mit ses pattes sur ce caillou. Haletante, elle posa son front au sol, les yeux fermés. Elle voulait entrer en communication avec cette relique. Elle voulait devenir prophète de son amour. Le cœur battant à toute allure, elle suivit sa trace, les pupilles dilatées. Elle allait le retrouver. Deux mois étaient passés, et il lui avait trop manqué. Peut – être qu'elle lui avait manqué, elle aussi ? Elle tomba sur un arbre où l'odeur fraîche de l'ancien solitaire se faisait sentir. Pendant un moment, la jeune guerrière s'allongea contre cet arbre, le câlinant amoureusement. Elle ne voulait faire qu'un avec, car Toucan était passé par là. Elle eut envie de s'endormir, peut – être qu'elle allait enfin rêver au lieu de faire de sales cauchemars, enfin.
Un bruit dans les buissons. Etait – ce lui ? Elle releva la tête d'un coup. Deuxième bruit. C'était l'odeur de l'Ombre. Peut – être que …
« Toucan ? » demanda – t – elle d'une voix fantomatique d'amoureuse transie.
Un sourire aux lèvres, elle se leva et fonça vers la forme. Légère comme un albatros, la grande gamine bondit sur l'origine du bruit et se heurta à la réalité. Le monde n'était pas façonné comme elle le voulait, et le son provenait non pas d'un mâle gris mais d'une femelle calico. Rouge de honte, elle remerciait son handicap de l'empêcher de rougir, sinon elle se serait terrée sous terre. Hésitant entre la colère, la déception, les larmes et la honte, elle choisit une autre option.
« … Ouais, ouais ouais ouais, ok ! Ok je suis sur ton territoire, ouais ! Tue moi si t'as envie, vas-y ! » hurla – t – elle
Ses yeux rougeâtres dessinaient les formes de la femelle. Elle ne ressemblait pas à Toucan. Elle était jolie, et forcément que le solitaire avait plus de chances de l'aimer elle plutôt que la laide albinos. Tremblante, Cri des Albatros sentit des larmes couler sur ses joues et elle redevint chaton pendant l'espace d'un instant. Après tout, si l'étrangère pouvait l'achever, Cri des Albatros s'étonnait de ne pas s'en inquiéter. Elle espérait juste rendre des personnes tristes de sa disparition. Peut – être que Toucan en aurait quelque chose à foutre.
« Qu'est – ce que t'attends, putain ... ?! » qu'elle glissait, hésitante et apeurée. _________________ - awards du sale 2K17:
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| | | Douce Ancolie▬ Guerrière
Messages : 137 Date d'inscription : 14/04/2017 Age : 30
Carte d'identité Âge: 46 Lunes (octobre) Description du personnage: Mentor/apprenti: - | Sujet: Re: Fête foraine pour adultes égarées au coeur d'un désert terrible // pv ancoco-bae - abandon 07.09.17 2:59 | |
| Fête Foraine Pour Adultes Égarées au Coeur d'un Désert Terrible PV CRI DES ALBATROS
Le temps s'égrainait et elle était forcée à avancer. Ou plutôt. La vie s'écoulait devant elle, n'attendant personne, et surtout pas la pauvre enveloppe vide qu'elle était devenue. Quelques jours auparavant, le grand meneur s'était avancé sur son trône, proclamant l'adoubement des chantons, leur passage au status d'apprentis... Marquant, surtout, la rupture du dernier lien qui reliait la mère à ses fils, qui assurait l'état de dépendance dans lequel ils s'étaient trouvés toute leur enfance durant. Désormais, toute question, toute crainte, tout bonheur, irait d'abord et avant tout à leur mentor. Elle serait reléguée au rang de spectatrice, supporteur, peut-être s'ils lui en laissaient la chance, mais sans plus. Ils étaient avides de débuter leur apprentissage, et les jours passés dans la pouponnière à tenter d'échapper à son regard protecteur étaient enfin loin derrière.
Et à la blâmer, également. Lui cracher à la figure son emportement depuis la naissance de Petit Feulement, son obsession à l'égard de ce fils qu'elle avait cru sien. L'accuser de la mort de Petite Griffe aussi, peut-être. Ils n'étaient pas encore allés jusque là, mais rien ne saurait tarder. Petit F- Nuage de Fauve empilait le ressentiment dans son coeur, comme une pustule qui allait bientôt lui éclater au visage. Une explosion qu'elle mériterait bien, à avoir favoriser l'unique femelle de la portée, puis un étranger à leur sang, plutôt que d'avoir constamment, assidûment, veillé sur ses garçons. Elle en payait désormais le prix, se voyant coupée de leur vie, dépassée par l'entraînement qui ne la concernait plus, et murée dans son deuil qu'elle ne parvenait à surpasser. Au mieux, elle errait dans le campement comme un fantôme, pourrissant les pensées des ses proches, mais demeurant à proximité, là où ils pouvaient la garder à l'oeil.
Au pire, elle s'enfuyait, s'éloignait du centre d'où pulsait rageusement la vie, cherchant la perdition dans la forêt. Un jour peut-être, elle allait atteindre son but, s'éloigner tant sous le couvert des arbres qu'elle ne parviendrait plus à retracer son chemin. Que les arbres deviennent des silhouettes inconnues, que les odeurs s'assemblent et se confondent, que la lune et le soleil s'alternent jusqu'à ce que le temps ne fasse plus aucun sens. Là, peut-être, dans cet endroit reculé, inatteignable, pourrait-elle trouver la paix vers laquelle son corps s'arquait si ardemment. Mais, chaque fois, chaque périple, quelque chose la ramenait, l'empêchait de franchir la frontière, l'empêchait d'aller au-delà de cette forêt qu'elle n'avait pas quitté depuis de bien trop nombreuses lunes. Elle en demeurait emprisonnée, pour le meilleur et pour le pire.
─ Toucan ?
Une voix brisa la totalité du silence, franchissant la limite inavouée de la solitude. Douce Ancolie sursauta, autant du bruit que de sa provenance. Quelqu'un, ici, en cet instant. Quelqu'un qui n'était pas du clan. Elle n'avait peut-être eu aucunement conscience de la présence d'autrui, bien trop emprisonnée dans ses pensées pour remarquer ce qui se passait autour d'elle, mais elle avait tout de même assez de rapidité d'esprit pour réaliser que la voix n'appartenait à nulle personne du clan. Et encore moins l'odeur. La calico s'immobilisa, confuse. Un étranger, en ce moment, au marais. Une telle rencontre ne l'avait pas chamboulée depuis tant de lunes. Elle en perdait les moyens. Un ennemi potentiel, peut-être. Elle avait eu l'écho d'escarmouches de frontières, mais l'adversaire semblait souvent être un renard. Toujours un renard.
Du tréfonds des broussailles se dessina une forme, une tache blanche criant son opposition avec la forêt sombre ambiante. La femelle cligna des yeux, n'arrivant à comprendre ni la silhouette ni le mouvement se composant devant elle. La bête manqua de lui rentrer dedans, pourtant alerte à sa présence, s'élançant vers elle comme si elle retrouvait son âme soeur égarée depuis trop longtemps. Puis, elle se stoppa net, voyant enfin que la créature amorphe se trouvant devant elle n'était certainement pas celui qu'elle cherchait tant. Alors elle s'affola, les émotions passant à un rythme déchaîné sur son visage, bien trop pour que la calico puisse s'y retrouver. Finalement, elle choisit le désespoir hargneux, l'envie d'autodestruction, l'inconscience créée par le désir de mort. Elle lui cracha au visage, feula, pleura, trembla sous les cris qui la secouèrent.
Douce Ancolie demeura figée, incapable de comprendre la situation, encore moins une réaction à adopter. Cette créature blafarde, d'une carrure maladroite, venait de faire irruption dans sa vie, déversant sa rage comme de la lave. Externalisant tout ce que la calico n'avait droit de faire. Elle en était dépassée. Ce n'était pas en train d'arriver. C'était irréel. Une hallucination, peut-être, un égarement de son esprit. Qu'est-ce qu'un démon blanc venait faire ici, au milieu de bois qui n'étaient les siens, fracassant sa réalité, demandant à être tuée. Douce Ancolie en venait à quasiment trembler, elle-même, écho de la douleur perçue chez l'autre, reflet de la sienne.
─ Qu'est – ce que t'attends, putain ... ?!
À nouveau des mots vinrent briser le silence, à nouveau elle sursauta, comme giflée. Elle considéra la créature devant elle, misérable. Une femelle maigre, portant les traces du Vent, mais surtout, des épreuves du coeur. Jeune, à en douter par l'odeur, et pourtant déjà si malmenée qu'elle en demandait la mort. Le désespoir suintait de son être par tous les pores, et Douce Ancolie en aurait été terrorisée, si elle n'avait pas reconnu la même trace dans son propre esprit. Ou alors, elle en était terrorisée justement parce qu'elle s'y reconnaissait. La situation en devenait troublante. Le silence s'éternisait. La gamine attendait quelque chose, une parole, un act, une fin. Figée comme tout, la calico n'allait certainement pas lui donner cette dernière. Mais elle força son être à retrouver une étincelle de vie, un minimum de paroles pour diminuer la tension du moment.
─ .... Tu es... Jeune. Trop jeune pour vadrouiller nos terres seule. Mais trop vieille pour ne pas savoir que c'est interdit. Elle pencha la tête, de cet air d'incompréhension qui avait si longuement habité Fleur Noire. Le détachement devenait à présent sien. ─ Qu'est-ce que tu fais?
- hrp:
dsl de l'attente je pouvais pas faire autant que toi ça m'a stress ahhhhh. et puis finalement ancoco elle est tjrs prête à déballer du lourd in rp ça a coulé de ouf. rarement autant écrit. pls faisons que ce rp change la donne et lui ouvre les yeux à alb aussi tient
_________________ - Spoiler:
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| | | Cri des Albatros▬ Guerrière
Messages : 540 Date d'inscription : 16/05/2016
Carte d'identité Âge: 24 lunes (avril) Description du personnage: Mentor/apprenti: Nuage Nacré | Sujet: Re: Fête foraine pour adultes égarées au coeur d'un désert terrible // pv ancoco-bae - abandon 12.09.17 23:31 | |
| Petit fantôme blafard, Cri des Albatros était redevenue Petit Albatros, pleurant et s'insurgeant contre la vie pour pas grand chose. Bien que son esprit était intoxiqué de cailloux et oiseaux tropicaux, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir de la honte à ce moment là. Elle était en position de faiblesse face à une guerrière ennemie, elle l'avait certainement entendu. La calico pouvait désormais se moquer d'elle, utiliser son cœur comme moyen de pression, appuyer dessus pour en faire sortir le sang, pourvu qu'elle crève rapidement d'une hémorragie interne si ça arrivait. Bien entendu que ses pleurs n'avaient rien d'esthétique. Son visage semblait tordu au couteau par les peines d'amour, ses côtes menaçaient de s'extraire de son corps à chaque respiration bruyante, des reniflements couvraient sa voix. Elle n'avait rien des femelles charmantes aux larmes touchantes, déposant un baiser en rythmant gentiment le sol de leur peine. Cri des Albatros n'était pas de celle là, car Toucan lui avait dit qu'elle était laide. Depuis ce jour, elle avait gravé ses mots comme des hiéroglyphes quelque part dans son esprit. Elle était un petit cerveau qui avait été déformé par le solitaire, malléable jusqu'à la moelle, lien vital détruit.
« J-Je suis pas je-jeune, ok ? Je … J-Je suis la mei-meilleure des guerrières, la plu-plus forte, je suis la fierté de m-m-m-on Clan, vraiment … » Elle soufflait à chaque mot, son rythme cardiaque jouant contre elle même. « C'est... C-C'est une mission spéciale, ou-ouais ! Ouais ouais ouais, c'est ça ! Je suis en mission spéciale espionnage ! »
Habituellement bonne actrice, la situation transformait ses neurones en soupe informe et vibrante. Elle avait une lance dans le corps, angoisse sourde, et les membres tremblants. Cri des Albatros ne pouvait pas lui dire que, oui, elle était là pour enquêter sur la disparition d'un solitaire. Non. Elle n'enquêtait pas.
C'était juste une putain de stalkeuse.
Une putain de stalkeuse. Le genre de gamine à éradiquer. Si elle avait pu, elle aurait tenter de blesser à vie Toucan, juste pour qu'il soit à ses pieds. Elle lui aurait cassé les genoux, lui aurait briser une artère, lui avait fait mal, suffisamment pour qu'il voit à vie cette blessure et se rappelle que Cri des Albatros était passée par là. Si il avait été handicapé, elle aurait été la seule à pouvoir s'occuper de lui. Il aurait eu besoin d'elle, tout simplement comme elle avait besoin de lui. Elle l'aurait porté sur son maigre dos toute sa vie si il lui aurait demandé, mais il préférait ses pattes et sa vie libre. C'était compréhensible, mais révoltant aux yeux rougeâtres de l'albinos.
« J'étais en train de vous espionner. »
C'était absurde. Elle s'engouffrait dans son mensonge, imbécile heureuse qu'elle était. Au fur et à mesure, elle revenait dessus. La calico ne goberait jamais de telles couleuvres. Le cœur de la guerrière s'emballa. La situation était improbable. Elle était là, devant une femelle ennemie, à chialer des larmes de douleur par rapport à un guerrier de son Clan à elle. Qui sait, peut-être qu'elle couchait avec, cette salope ? Le visage de l'albinos se tordait en un sourire. C'était stupide. Le monde semblait s'arrêter en l'espace d'un instant. L'angoisse et la douleur avaient empoisonnées son petit corps malade et désormais, elle sentait son cœur s'accélérer. Nerveusement, elle se mit à rire doucement. C'était vraiment une sale situation, fallait s'en tirer. Elle ne pouvait pas partir comme ça, en ayant balancé d'aussi grands mensonges, aussi flagrants de bêtises. Son honneur était mort, et elle comptait bien le suivre.
« Ça serait dommage que je m'en aille avec plein d'informations, ahaha … Je suis toute faible, ça serait dommage de pas en profiter, ahahaha … Je sais pas, moi, ça me semble logique ... Pourquoi une telle question, ahahaha .... ? » dit-t-elle sans réellement de conviction et un soupçon de panique dans la voix.
Tandis qu'elle tentait d'évacuer la pression par le rire, elle se souvenait que c'était la chose qui la liait à sa grande sœur. Elles riaient souvent, et peut-être qu'à défaut d'être fière d'elle dans ce moment-là, elle la verrait comme la Cri des Albatros qu'elle connaissait. - Spoiler:
Ca fait pas trop avancer, déso :( Mais tqt ta réponse était perf saff-babe
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| | | Douce Ancolie▬ Guerrière
Messages : 137 Date d'inscription : 14/04/2017 Age : 30
Carte d'identité Âge: 46 Lunes (octobre) Description du personnage: Mentor/apprenti: - | Sujet: Re: Fête foraine pour adultes égarées au coeur d'un désert terrible // pv ancoco-bae - abandon 28.09.17 4:02 | |
| Fête Foraine Pour Adultes Égarées au Coeur d'un Désert Terrible PV CRI DES ALBATROS
Les sanglots balayaient la pauvre créature, mais plutôt que de la doter d'un soupçon d'humanité, cela ne faisait qu'amplifier son anormalité. Douce Ancolie la regarda tressaillir sous la pression de chaque pleur, se demandant presque si elle n'allait pas s'étouffer dans sa tristesse, manquer d'air, s'écrouler et trembler jusqu'à ce que la vie décide de la quitter. Et alors la calico se retrouverait avec un cadavre blafard dans les pattes, sans aucune explication, sans savoir que faire de cette bête qui était venue s'échouer à ses pieds en demandant à être châtiée ─ à être sauvée. Contre toute attente, elle parvint à calmer son souffle suffisamment longtemps pour extirper des mots à sa langue. Ceux-ci dansèrent devant Douce Ancolie, suspendus dans les airs, ne faisant aucun sens. Enfin. Si elle avait tendu l'oreille, un peu, la femelle aurait perçu les piètres excuses que lui crachait l'autre. Avoir été dans un autre état d'âme, elle lui aurait ri au nez, ridiculisant sa piètre performance qui n'aurait même pas pu convaincre un chaton. Mais à ce moment, Cri des Albatros aurait bien pu lui converser dans une autre langue, pour le peu que la princesse y faisait attention.
─ J'étais en train de vous espionner.
Le verdict tomba, un peu plus clair que ses mots précédents, assez pour titiller l'intérêt de la calico. Son cou se tendit, pour approcher sa tête de la créature fantomatique, comme si ainsi elle parviendrait à mieux la percevoir. Cette chose, cette enfant, qui peinait à aligner deux mots tant elle était déchirée par les pleurs, voulait lui faire croire qu'elle était envoyée en mission spéciale pour les espionner. Douce Ancolie la contempla, un peu l'air béat; qui donc aurait la stupidité d'envoyer un tel échec sur un territoire adverse. La femelle oscilla entre la croire, ne pas la croire, s'en foutre. Cette situation, cet éclat de sentimentalité, était clairement au-dessus de ses présentes facultés. Si elle fermait les yeux, peut-être que la goule commencerait à s'effacer. Si elle se détournait, peut-être même qu'elle disparaîtrait, n'aurait jamais existé. Et si ce n'était pas le cas... Dans son état, la chose ne pourrait pas faire dix pas avant que ses pleurs ne la trahissent, et la patrouille qui la trouverait saurait quoi faire d'elle. Elle serait jetée hors du territoire avec une violence dont Ancolie n'était pas capable à l'instant, et tout reviendrait à la normale. Elle pourrait oublier ce fantôme, et retourner à sa propre errance.
Mais ledit fantôme ne semblait pas du même avis, et plutôt que de s'effacer, il prit consistance, d'abord d'un sourire, puis d'un rire aux éclats malsains. La calico tiqua, ne comprenant pas plus ce débordement d'émotions que le précédent. La blanche était timbrée, encore plus qu'elle-même. D'ici peu de temps, la folie allait l'emporter, et tout se finirait. Mais d'ici là, elle s'accrochait à la vie comme une tique, enfin, malgré qu'elle criait vouloir en finir. Un appel à l'aide, peut-être, le cri d'un coeur tellement brisé que la mort parait tendre en comparaison au calvaire de vivre. Et donc les traits de la femelle s'adoucirent en reconnaissance à la souffrance. Les mots prononcés ne voulaient rien dire, n'était que de la poudre aux yeux, un voile de fumée cherchant à cacher son mal-être. En ça, Douce Ancolie pouvait se reconnaître. Un tison se ralluma dans son âme, enfoui bien profondément, mais présent néanmoins. Cette créature n'était que le reflet d'elle-même lorsque l'émotion menaçait de l'emporter vers la folie. Et si cette passion n'avait pas éclaté depuis un moment, étouffée par son désir de disparaître, elle n'en demeurait pas moins présente en elle. L'une n'était que l'écho de l'autre, et si Douce Ancolie ne parvenait pas à s'aider elle-même, peut-être pouvait-elle aider le rétablissement de l'autre.
─ Qu'est-ce qui t'es arrivé? Qui t'as fait souffrir? _________________ - Spoiler:
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