[LP] Moi plus tard, je voudrais être ton assistant personnel [Pv Nuit Hivernale] - abandon

Je me sentais éloigné de tout. Loin des conversations de hauts voles d'Etoile de Suie, même Vautour Fauve me semblait inaccessible avec toutes ces histoires d'alliances.. Soupirant longuement, je m'étais retourné dans ma litière espérant grappiller quelques heures de sommeil en plus. Mais c'était sans compter sur un guerrier bourru, viril et très conservateur. De sa voix grave, il m'interpellait. Je sursautais, me retournant vers mon interlocuteur. Il me regardait avec dédain, ne voulant pas envenimer la chose.. Je me levais avec vitesse et passer à ses côtés sans lâcher le moindre mot, trop lâche pour répliquer.

Je sentais son regard me filée sur l'ensemble de mes pas.. Je pouvais aller au bout du monde, son regard serait toujours encré sur ma pelisse.. J'avais qu'une envie, me cacher dans le plus petit trou que je pouvais trouver. Jetant un regard au guerrier qui me fixait toujours durement, je manquais de percuter la guérisseuse. Je m'excusais poliment avant de trouver le coche intéressant pour me distraire. Je lui demandais donc, espérant voir le guerrier vaguer à ses occupations pendant ce temps là :

"-Dit moi.. Tu pourrais m'apprendre quelques trucs sur les plantes ? On sait jamais.. Si t'as besoin d'aide et que t'es occupée quelques part. Ça pourrait t'aider."

Je faisais un petit sourire, mi gêné. La guérisseuse, surprise, avait fait les gros yeux avant de jetait un regard derrière moi. Elle devait remarquer le guerrier qui ne me lâchait pas du regard. Par la suite, avec un large sourire, elle m'invitait à la suivre. Je la remerciais d'un hochement de tête, lui emboîtant le pas aussitôt. Une fois arrivée, elle se retournait vers moi et me dit avec un sourire léger :

"-Tu es sauvé ! Ce guerrier n’avait pas l’air commode. À ta place, je lui aurai griffé le museau. Mais je suppose que les guérisseurs ne réagissent pas de la sorte !"

Je rigolais doucement avant de lâcher un 'merci' admiratif. Je regardais sa tanière du coin de l'oeil avant de lui demander tout de même :

"-Tu sais.. J'étais sérieux pour les remèdes.. J'ai bien besoin d'apprendre un truc aujourd'hui. Et qui sait, peut être qu'un jour c'est moi qui sauverait ce guerrier ?"

Un sourire malsain jusqu'aux oreilles se dessinaient quelques secondes avant qu'il s'évanouisse aussi vite qu'il était apparu. Je m'étirais longuement, des pattes au bout de la queue. Je me redressais ensuite, fixant la jeune guérisseuse. Ces petites virées pour aller chercher des remèdes me manquaient un peu. C'était bien la personne avec qui j'étais le plus proche dans le camp, hormis Vautour Fauve. Je n'étais pas le guerrier le plus social comme on peut le voir.. Je préfère avoir peu d'amis mais des bons, plutôt qu'un tas et de me faire trahir à tout vas.. Je jetais ensuite un regard interrogateur à la guérisseuse, attendant une réponse qui je l'espère sera positive.

Pour une raison inconnue, mon amie se figeait, restant un bon moment ainsi comme bloqué dans ses pensées. J'avais même passé ma patte devant ses yeux sans réaction. J'attendais donc qu'elle revienne à elle, inquiet. Le silence prenait place.. Mais la guérisseuse revenait enfin à elle, souriante comme à l'accoutumé. De sa voix douce, elle reprenait la conversation :

"-Brise de Glace, j’aurai une question à te poser. Elle est importante et tu vas devoir y réfléchir longuement. N’y réponds donc pas sur un coup de tête !"

Nuit Hivernal se levait ensuite, soulevant un nuage de poussière. Je la fixais sans comprendre l'urgence de la situation, la bouche entre ouverte. Bien qu'elle m'est tirée la langue, cela ne m'avait pas rassurée. La guérisseuse finissait par dévoiler cette fameuse question.. Elle me demandait d'être son aide-guérisseur. Je penchais la tête de côté, fixant mon amie. Il fallait réfléchir à la question.. Mais en soit, je ne voyais pas de raison de refuser sa requête. J'aimais beaucoup passer du temps avec elle et apprendre les bases de la médecine serait toujours utile sans compter que je restais un guerrier et donc que je pouvais me défendre et la défendre en cas de besoin.

Décidé, j'hochais vivement la tête avant de lui répondre avec conviction :

"-Je le suis. Prêt à te suivre et t'aider dans tes tâches. On commence quand ?"