Adventure of a lifetime ~ ft.Petite Mouche - end

C’est beau la forêt quand même. Je suis trop contente d’être un chat du clan du tonnerre parce que c’est trop joli. En plus, tous les jours je découvre un nouveau truc. Le brouillard avec Petit Firmament, le truc marron que Petit Ver a appelé Pico. Je me demande ce que ça va être aujourd’hui. En vrai ici, il y a tout plein de belles choses et demandent qu’à être vue.

C’était dans l’après-midi, je me promenais dans le camp pour trouver quelque chose à faire. Je voulais aller voir les anciens parce qu’ils ont toujours pleins de légendes trop cool à raconter et puis je les aime bien. Alors je suis allée les voir un peu, puis quand je commençais à m’ennuyer, je suis partie trouver un truc à faire quand soudain… AIE ! Je fais un immense bond en arrière et regarde ma patte. J’ai eu trop mal, un truc vilain m’a piqué, mais je ne trouve pas ce que c’est. Alors doucement, je m’avance à l’endroit où j’ai marché. Il y avait un petit truc marron tout rond et plein de piquant comme un hérisson. J’approche mon nez et renifle le truc. Sauf que je vais trop près et je me pique le nez. Maiiiis vilaine balle marron ! Mais en attendant j’étais curieuse, je me demandais ce que c’était. Et si je demandais à Petite Mouche ? Je ne voulais pas demander à Petit Ver parce que je suis sûre que pour le pico il ne connait même pas le vrai nom. Alors c’est pour ça, peut-être que Mouche saura ce que c’est ?

J’arrive devant la pouponnière et je le vois tout seul. Parfait ! Alors je vais le voir toute sautillante et je lui dis :

« Coucou P’tite Mouche ! Viens, je veux te montrer un truc, c’est trop bizarre. C’est marron avec plein de pique partout. Mais je crois qu’on peut l’ouvrir, il a l’air d’y avoir quelque chose dedans. »

J’étais impatiente, je voulais vraiment voir ce qu’il y avait dedans, c’est peut-être comestible ? Qui sait. Je sautille alors sur place attendant que mon frère de lait (je l’appelle comme ça tant qu’il ne me vole pas ma maman, sinon se sera « voleur de maman ») vienne avec moi. Et puis je rajoute :

« Tu sais peut-être ce que c’est toi non ? Tu me dira si tu sais hein ? »

Petite Mouche était sorti de la pouponnière, tout seul, sans faire de bruit.
Pour nous figurer l'exploit que cette simple action représentait, nous nous devons de rappeler que :
a) la pouponnière était pleine à craquer de chatons bruyants et qui préféraient de loin jouer ensemble et pailler que de dormir. b) Mouche n'aimait pas s'éloigner de mère adoptive et encore moins aller dehors sans son frère.
Rares étaient les actions qu'ils accomplissaient seul.
En réalité, il y en avait deux qu'il pouvait faire sans le support de son frère : dormir et faire ces besoins. Et c'est cette dernière qu'il était allé accomplir pendant la sieste de l'après-midi.
Il était assez grand maintenant, pour faire son popo à l'arrière de la pouponnière, comme les reines plutôt que de fournir une corvée de nettoyage aux apprentis.

Il ne pouvait ainsi pas être la cause des grognements des novices et ça le soulageait d'autant plus.
L'air endormi, il contourna la pouponnière, prêt à y replonger, à se rouler en boule contre son frère et à dormir lorsque sa sœur de lait fit son apparition.

- Tu sais peut-être ce que c’est toi non ? Tu me dira si tu sais hein ?
- Nhhhiiiii .. réussit à caser Mouche, après le flot de paroles et d'informations de sa sœur.

Mais il était tout à fait réveillé maintenant. Il aimait beaucoup étudier les petits choses insignifiantes du monde qui l'entourait. Peut-être que Pénombre avait trouvé un nouvel insecte que lui même n'avait jamais vu !
A cette hypothèse, sa queue se dressa d'enthousiasme.
Il hocha la tête, indiquant qu'il était prêt à suivre la petite femelle.

Il bredouille une espèce de petit bruit, comme « Nhhhiiiii », ça veut dire oui ? Je sais qu’il est toujours fourré avec son frère et qu’ils font toujours des bruits bizarre, je ne sais pas ce que c’est et si ça veut dire quelque chose mais bref, je prends sa réponse pour un oui ! Et en même temps que je pense sa, sa queue se lève et il semble content. Bon, il doit vraiment être d’accord alors. Frétillante d’impatience, j’avance vite vers ce que j’avais vu. Ce truc marron avec plein de piquant.

Je le cherche un instant du regard, parce que je ne le voyais plus. J’avance alors sans faire attention et… AIE ! Je me suis encore piqué la patte. Curieuse, je me remets vite et regarde ce que j’ai touché. Parfait ! C’est la balle pleine de pique ! Je lèche un peu mon coussinet parce que ça fait un peu mal et je montre du bout de la patte le truc épineux.

« Regaaaaarde ! C’est ça. C’est tout piquant. Et c’est bizarre. Je crois qu’on peut l’ouvrir. »

Je renifle ce truc. Ça ne sent rien, sauf la forêt. Je suis sûre que ça se mange. Prudemment, j’essaie d’ouvrir le truc avec mes pattes, mais sans appuyer, sinon ça fait trop mal. Je sais que ça peut s’ouvrir, c’est déjà fendu à un endroit. Mais je n’y arrive pas. Je regarde Petite Mouche. Je regarde le truc qui pique. Je re regarde P’tite Mouche.

« Tu peux m’aider ? Ou trouver un truc ? Je suis sûûûûûûre que ça s’ouvre ce truc. Mais tu connais le nom d’ailleurs ? Tu sais ce que c’est ? »

Mais avant qu’il essaie de faire quoi que se soit je le préviens :

« Mais attention à tes pattes hein ! ça pique et ça fait bobo. »

Le chaton brun suit sa nouvelle amie, sans une aventure sans Petit Ver.
Heureusement, elle ne l'emmène pas hors du camp, alors il est un peu plus rassuré. Il était spectique face à la découverte de Petite Pénombre. Qui sait quel monstre elle aurait pu dégoter ?

- Regaaaaarde ! C’est ça. C’est tout piquant. Et c’est bizarre. Je crois qu’on peut l’ouvrir.
- Ça a l'air dangeurable. miaula Mouche, moyennement rassuré.

A son tour, le chaton renifla la bogue, sans pouvoir en tirer grand chose. Toutes les odeurs étaient plus où moins similaires dehors. Seule celle de sa maternelle et de sa nourricière se différenciait.
Pénombre tenta d'ouvrir la bogue par le trou fendu et Mouche répondit par une grimace, attendant l'inévitable cri qui lui indiquerait qu'elle s'était piquée.

- Mais attention à tes pattes hein ! ça pique et ça fait bobo.
- D-DESACCORD ! Je tactile pas la boule qui pique et qui mord !

Comme si la bogue allait l'attaquer, Mouche se recula de plusieurs pas. Il ne voyait pas l'intérêt d'ouvrir un tel truc. Il préférait plutôt l'étudier comme un nouvel insecte inconnu. Il se coucha alors sur le ventre, l'air concentré. Puis il balaya le camp du regard. Partout, droite, gauche, bas, haut .. Oh.
Une branche d'un arbre de la forêt passait par dessus la barrière de ronces qui protégeait le camp. Cette branche était couverte de boule similaires. Mouche avança en quelques bonds jusqu'à se positionner sous la-dite branche.
Par terre, il y avait des morceaux de bogues, mais aussi des marrons.

Il donna des petits coups de la boule marron avec une tâche blanche au centre toute lisse.

C'est ça qu'il y a à l'internement. déclara t-il en faisant rouler le marron jusqu'à Pénombre, content d'avoir trouvé une balle et quelqu'un à qui l'envoyer.

« D-DESACCORD ! Je tactile pas la boule qui pique et qui mord ! »

Dit-il en reculant. Il me faisait trop rire avec sa manière de parler. Il est marrant mais gentil alors je l’aime bien. Et c’est mon frère de lait alors ça va. Quand il dit « tactile pas », ça devait dire « ne touche pas », je pense, puisqu’il ne veut pas poser une patte dessus. Enfin je crois.

« T’as raison de pas vouloir le toucher. Mais c’est nul je voulais savoir ce qu’il y avait dedans. »

Et puis là, P’tite Mouche se couche par terre sur le ventre et observe partout. Pourquoi il fait ça ? Je ne comprends pas. Je penche ma tête sur le côté et le regarde. Je voulais lui demander, mais il avait l’air tellement concentré à observer partout. Tout doucement je lui dis :

« P’tite Mouche, tout va bien ? »

Puis comme réponse, il sautille vers quelque chose que lui seul semble voir. Je le suis, curieuse de ce qu’il peut bien avoir trouvé. Et la, je vois au dessus de lui une branche où il y avait plein de truc marrons qui pique. Oooooh ça vient de là alors ! Ça tombe des arbres !! Comme les feuilles toutes marrons, orange, jaune ou rouge. C’est marrant comme truc. Il y a des trucs qui peuvent se manger dans les arbres non ? J’aime bien manger quand même… Et par terre, il y en avait partout des balles marron qui piquent, mais aussi d’autres toutes lisses qui n’ont pas de piquant. Mouche donne des petits coups de patte sur l’une d’elles et me dit :

« C'est ça qu'il y a à l'internement. »

L’internement ? L’intérieur je pense. Bref, il m’envoie la balle toute lisse. Je la renifle et je vois que ça a la même odeur que le truc qui pique. Il a raison alors ! Mais ça ne me dit toujours pas le nom…

« Mais tu sais ce que c’est du coup ? Tu crois que ça se mange ? Sinon on doit pouvoir jouer avec. »

Toute contente d’avoir pu voir comment s’était dedans, je donne des petits coups de pattes et l’envoie vers P’tite Mouche. Je continuais de le regarder, attendant une réponse.

- Mais tu sais ce que c’est du coup ? Tu crois que ça se mange ? Sinon on doit pouvoir jouer avec.
- C'est les défections des arbres dit Mouche, sur le ton de l'évidence. C'est une sphérique brune avec un central albe. Alors ça s'appelle un marron-rond.

Sur ce, il piqua en avant pour renvoyer le marron à Pénombre, mais se cogna le menton dans sa plongée.

- OUTCH !

Le sol sableux du camp n'était heureusement pas des plus durs, et le chaton était habitué aux chutes à cause de sa maladresse.
Il fit quelques tours sur lui même, suivant sa queue, se sentant mieux après cet exercice.

C'est un valable jouet. miaula t-il. Mais je sais pas si c'est une bonne denrée de consommable comme en effet que c'est tout consolide. Mais je veux bien sustenter quelque chose. déclara t-il tristement, se rappelant comme son dernier repas remontait à déjà une heure.

Quand je lui ai demandé ce que c’était il m’a expliqué plein de truc mais j’ai pas tout compris. Des défections d’arbre ? Et là il m’a perdue. Et à la fin il me dit marrons-rond. Comme à mon habitude quand je ne comprends pas, je penche la tête sur le côté. Bizarre. C’est vraiment bizarre, mais ça me parait logique. Après tout c’est marron… Et rond. Oh du coup c’est trop cool ! Je connais un autre truc, c’est trop trop bien.
Et là, bhé P’tite Mouche fonce en avant pour m’envoyer le truc marron je suppose et là ça tourne mal. PAFF ! Il se prend le sol directement et sur le menton. Je l’entends faire un petit cri alors je viens tout de suite vers lui inquiète. Il s’est fait mal ??

« P’tite Mouche ça vaaa ? Tu t’es fais très mal ? »

J’aimais pas me moquer de ceux qui se cognent même bêtement parce que c’est pas gentil. Et lui bhé il est gentil avec moi, alors je suis gentille avec lui. Alors mon frère de lait se relève et semble pas trop déboussolé. Ouf, il va bien ! Et il tourne autour de sa queue. Hein ? Pourquoi il fait ça ? ça doit être marrant. J’essaie à mon tour. Et ça me donne le tournis ! Mais c’est amusant. J’arrête quand il reprend la parole.

« C'est un valable jouet. Mais je sais pas si c'est une bonne denrée de consommable comme en effet que c'est tout consolide. Mais je veux bien sustenter quelque chose.

- ça veut dire qu’on va gouter ? »

Je n’avais pas trop compris ce qu’il disait mais je pense qu’il voulait essayer de manger. Alors je m’approche du marron-rond et essaie de croquer en douceur. Mais j’y arrive pas. Déjà c’est trop grand pour ma petite bouche et en plus bhé c’est trop dur.

« J’y arrive paaaaaas ! Comment tu manges le marron-rond ? »

- P’tite Mouche ça vaaa ? Tu t’es fais très mal ?
- Pas très mal. corrigea le chaton.

Mouche sentait une douleur sourde sur son menton qui allait en diminuant progressivement.

- Ca veut dire qu’on va gouter ?
- NÉGATIF !!!

Trop tard, Pénombre avait déjà croqué dans le marron, manquant d'y laisser quelques crocs. Mouche se rendit compte avec tristesse qu'elle n'avait rien compris à tout ce qu'il avait dit. Machinalement, il chercha son frère du regard, pour qu'il lui serve de traducteur. Les relations sociales était un véritable défi pour le chaton brun.
Mais Petit Ver n'était pas là, et Pénombre attendait une réponse.
Stressé d'être celui qui devait prendre une décision, Mouche lâcha un :

Je sais paaaas. avant de shooter dans le marron qui prit son envol avant d’atterrir lourdement sur la tête d'un guerrier. La cible lança un regard furieux dans la direction du projectile.
Mouche écarquilla ses grands yeux et sentit ses pattes devenir toutes cotonneuses.

Repli !

Et sur ce, il détala en direction de la pouponnière.

Il semblait un peu paniqué. J’ai fais quelque chose de mal ? Pourtant j’ai juste essayé de croquer le marron-rond… Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire peut-être. Il regardait même autour de lui. Il chercher peut-être son frère ? Mais ouiii ! Plus on est de fou plus on rit !

« Je sais paaaas. »

Il ne sait pas non plus comment gouter le marron-rond. En tout cas, le dessus n’avait pas de goût. Enfin il y avait rien quoi. Pas mieux que le lait de maman ! Et puis là, P’tite Mouche donne un grooooos coup de patte dans le marron-rond. Et là ça tourne mal. Il tombe sur la tête d’un guerrier. Oh oh…

« Repli ! »

J’étais totalement d’accord avec lui. Avant que je puisse faire un mouvement il avait déjà fuit vers la pouponnière.

« ATTENDS-MOIIII »

Et je cours à sa suite. Je ne voulais pas me faire attraper par le chat que le marron-rond à touché, je suis encore trop jeune pour être attaquée ! Je n’ai même pas regardé derrière moi. Et je rentre fissa. Je me réfugie auprès de maman. Je me met contre elle un instant pour me calmer, parce que c’est la meilleure des meilleures, en plus elle sait tout et c’est la plus forte. Puis je reviens vers P’tite Mouche.

« On a eu chaud hein ! Merci de m’avoir dit ce que c’était le truc ! »

Quand, on a peur, on court en ligne droite, sans s'arrêter. Et une fois la pouponnière atteinte, Mouche la dépassa pour se coller contre la barrière de ronce, hyper ventilant, souhaitant disparaître dans la végétation.

Pénombre vint le rejoindre - donc il n'était pas si bien caché que ça - pendant que le chaton forçait son cœur à battre calmement.

Il est en allé ? s'enquit le chaton dans un souffle, sachant que c'était typiquement le genre de situation passible de lui attirer des ennuis.

Dans le cas contraire, il courerait très vite jusqu'à sa maman - la vraie- et c'est sûr qu'elle le défendrait et que personne oserait l'approcher !

Mouche poussa un pfiouh de soulagement, devant la réponse de la chatonne. Le danger semblait loin.

- On a eu chaud hein ! Merci de m’avoir dit ce que c’était le truc !
- Oui ! Deux riens ! J'aimable bien deviner les trucs !

Mouche ondula sa longue queue derrière, lui content de cette aventure. Il miaula un aurevoir à la petite chatonne, avant de filer trouver son frère pour tout lui raconter.

Spoiler: