Éther - Lunar Pod

Je m'appelle Éther et je suis une femelle. J'ai actuellement 52 lunes et je donnerais ma vie pour Lunar Pod. J'y occupe le rang de disciple et assassin depuis aussi loin que je m’en souvienne. Ma famille se compose de mon unique sœur, Éos, chair de ma chair, sang de mon sang, d'une union programmée, destinée à faire de nous l’élite de Lunar Pod. Chez nous, le sang n'a aucune importance.

J’ai foi en Krov, notre mère et guide à tous. Je sais que ce qu’elle nous promet est vrai, même si Eos en doute et me traite d’imbécile à croire en toutes ses paroles. Mais moi, je sais que tous les félins qui n’ont pas foi en la Lune n’ont pas encore pu voir tous les bénéfices de sa lumière laiteuse, et toutes les promesses qu’elle cache. Ils sont stupides, et Eos aussi : Krov sait, Krov m’a montré la voie dès mes premiers pas, et je la suivrai jusqu’au fond des caveaux s’il le faut. Ma vie, je la donnerai pour elle, même pour un caprice, même sur un coup de tête, car elle m'a donné naissance spirituellement, et c'est tout ce qui compte pour moi.

Militaire - Nous sommes entraînés à nous défendre et à défendre les intérêts de la Lune. Les impies n'ont pas leur place sur les terres de la Lune, aussi s'il faut tuer pour se faire entendre, je le ferai sans hésitation.

Sociale - L'organisation de Lunar Pod me semble juste. Ceux qui rendent le plus service à la Lune sont mieux traités, cela me semble équitable. Aussi, il est inutile de pleurer un mort, car il a l'immense honneur de pouvoir enfin rejoindre l'unique étoile qui importe dans le ciel. Nous n'avons pas le temps de nous encombrer des faibles, car nos ressources et notre temps sur terre est limité, et ils auront également la chance de cheminer paisiblement vers le ciel, où ils trouveront la paix et l'abondance, s'ils ont bien servi la Lune sur terre.

Étrangère - Je n'ai rien contre les étrangers s'ils n'entravent pas nos projets. Un félin fort et loyal sera toujours le bienvenu dans nos rangs, mais il doit faire ses preuves pour nous prouver sa détermination et sa bonne foi - comme tout membre né dans Lunar Pod, en soi.

Pouvoir - Krov, mérite sa place, car elle est juste et se fait le porte-parole sacré de la Lune, de laquelle elle ne fait qu'exécuter la volonté. Éos, Sareth et moi nous occupons de tout ce qui touche au militaire et au recrutement, rôle qui me convient parfaitement.

Sanctions - Un jour, Krov a dit : « Qu'importe la faute, la mort sera la réponse ». Une faute est une faute, elles ont toute la même gravité si elles sont commises à l'encontre de la Lune.

Ether n’est pas aussi impulsive que sa sœur. On aurait peur de se geler les doigts en la touchant tant elle arbore une attitude froide et distante. On sent qu’elle n’a aucune estime pour les membres de sa propre tribu, hormis bien sûr Krov, Eos et Sareth. Elle possède d’ailleurs une admiration sans faille pour Krov, en laquelle elle place sa vie et toute sa foi. Elle est captivée par le culte de la Lune de son guide, et se fait sa disciple la plus fervente. Pour ce qui est des autres membres de Lunar Pod, Ether ne se prive pas de les casser dès que l’occasion se présente, lançant froidement des remarques volontairement blessantes, dans l’espoir de faire craquer ses congénères. Les faibles sont voués à disparaître, c’est pourquoi elle n’éprouve aucune pitié pour ceux qui ne se montrent pas à la hauteur des Lunar Pod ou qui s’y opposent.

Malgré tout, la stoïque Ether quitte son calme habituel et son regard dur au profit d’une violence calculée quand elle doit défendre les intérêts de la Lune ou de Krov. Elle suit ses ordres au pied de la lettre, n’hésite pas une seconde à s’exécuter, et ne se sent jamais aussi comblée que lorsque sa matriarche la félicite pour une tâche bien réalisée.

Il ne faut pas cependant la penser dépourvue d’esprit critique : Ether est réfléchie, et songe toujours longuement avant d’agir, s’il ne s’agit pas d’un ordre de sa matriarche. Elle contre-balance l’esprit de feu de sa sœur, qui agit toujours impulsivement et ne respecte pas toujours les ordres de Krov. Elle se fait quelques fois son chaperon et maîtrise ses envies de carnage, agissant avec un grand sang-froid et tentant de calmer sa haine lorsqu’elle n’est pas nécessaire.

Néanmoins, Ether n’est pas invincible. Elle craint sans cesse de perdre la protection de la Lune, et la perdre de son champ de vision la rend moins confiante, moins hargneuse au combat. C’est pourquoi elle préfère agir la nuit, lorsque le soleil est loin d’elle. Elle possède également une phobie indicible des monstres des bipèdes. Franchir un chemin du Tonnerre relève du tour de force pour elle, et elle laisse toujours les basses besognes à ces alentours aux insectes de la tribu.

Et puis, malgré le fait qu’elle soit interdite de compagnon comme d’enfant, elle ne peut s’empêcher d’avoir le cœur serré lorsqu’elle aperçoit Sareth, le porte-parole. Pour dissimuler ses penchants qu’Eos qualifie d’idiots et puérils, Éther l’évite ou l’insulte violemment dès qu’il lui adresse directement la parole pour parler d’autres choses que de formalités.

Pour finir, parler de sa sœur, sang de son sang, étoile unique de ses nuits, semble approprié. Éther l’adore, elles sont ensemble même lorsqu’elles sont séparées, et les deux semblent être l’ombre l’une de l’autre, se glissant souplement derrière les félins de Lunar Pod, qui les craignent comme la peste. S’attaquer à Éos, c’est s’attaquer à Éther, et la féline sait que l’inverse sera à jamais vrai. Aussi, voir sa sœur en difficulté la fait perdre tous ses moyens et agir de façon stupide et irréfléchie.

Éther possède un pelage aux nuances de gris, comme une longue écharpe de fumée solide. Son regard est froid et dur, ses gestes souples et délicats, comme une poupée de porcelaine féline, glaciale et muette. Elle a constamment sur le visage un air de mépris et des attitudes princières dans sa manière de parler et de se comporter. On sent dans son attitude combien elle est fière d’être à sa place, et plaint les autres insectes de la tribu, peut-être destinés à mourir le soir suivant. Sa démarche est souple et aussi féline que peut l'être celle d'un chat. Elle a la mauvaise habitue de sans cesse froncer les yeux lorsque son visage est au repos, ce qui contribue à lui donner un air insensible.

Éos et moi sommes le fruit d'une portée programmée par notre abbesse, Krov. Notre père était agressif, railleur, et nous montrait qu'il ne suffirait pas de lui faire les yeux doux pour obtenir ce que nous voulions : nous devions faire nos preuves. Et faire ses preuves, à Lunar Pod, consiste à survivre au milieu d'agressions et de rackets réguliers, au sein des moqueries et des paroles tranchantes, à avoir un corps assez solide pour résister aux multiples coups et blessures qui sont infligés aux plus jeunes et à tout nouvel arrivant. Ma mère, elle, n'était qu'une de ces poules pondeuses que compte la tribu, elle n'avait pas réellement d'affection ou de dégoût à notre égard, simplement de l'indifférence.

Heureusement, au milieu de tout cela, j'avais ma sœur. Nous avons appris à nous faire notre place en devenant les bourreaux, plutôt que d'être les victimes. L'abbesse nous suivait de près, petits insectes qu'elle espérait devenir lions, afin de trouver en nous l'élite de Lunar Pod. Éos était une forte-tête, teigneuse et toujours prête à se confronter à plus fort qu'elle. Cela ne suffisait pourtant pas, et c'est ensemble que nous survivions à cet enfer. Comme une balance qui penchait d'un côté, puis de l'autre, nous assurions nos arrières l'une de l'autre. Nous avons affiné nos railleries, perfectionné nos techniques de combat, avons appris à savoir où ça faisait mal, mentalement et physiquement. En grandissant, nous avons également appris l'art subtil de la séduction. Attirer les mâles ne nous intéressait que pour faire plaisir à Krov, l'amour en soi n'était pas réellement notre cheval de guerre.

Et bientôt, on nous présenta notre évaluation, et l'excitation bouillait dans nos veines. Douze lunes, l'âge parfait pour se confronter au rite du passage à l'âge adulte, selon Krov. Cette épreuve passée, nous sommes devenues son élite, ses enfants, ses disciples. Plus je me rapprochais de notre abbesse, plus mon avis auparavant neutre voire hostile à elle se modifiait. Je trouvais soudain un intérêt dans son culte, je commençais à comprendre ce qu'elle trouvait de si spécial à cette grosse boule blanche accrochée dans le ciel. De sceptique, je passais à passionnée - et bien heureusement, je maudis l'enfant idiote que j'ai été. Krov m'aidait à ouvrir mon esprit, et j'accueillais avec plaisir chacune de ses nouvelles leçons, j'adorais l'entendre parler, m'expliquer, prendre du temps pour moi. Elle appréciait, je pense, ma dévotion et mon intérêt sincère pour tout ce qu'elle me disait, et c'est peut-être idiot, mais j'ai l'impression qu'elle m'apprécie plus encore que Sareth ou Éos.

En parlant de Sareth ... Je ne l'ai réellement remarqué que lorsqu'il a été promu au rang de porte-parole. Je n'ai pas confiance en lui, comme Éos, mais je lui trouve malgré tout un certain charme, quelque chose que les autres innombrables mâles que j'ai séduits n'ont pas. Cependant, il faut bien que je me dérobe à ces pensées, car Krov nous a interdit, à Éos et moi, toute descendance et tout compagnon. Et il est hors de question que je trahisse sa confiance ... Je garde donc Sareth à l'écart, et je le traite comme tous les insectes de Lunar Pod, malgré l'estime que je lui porte.

Aujourd'hui, nous sommes connues, Éos et moi, pour l'aura de crainte que nous inspirons aux autres félins. On sent qu'il y a un peu d’Éos en moi, et un peu de moi en Éos, et nous n'hésitons pas à rappeler aux insectes de la Tribu combien ils ont raison de nous craindre. Je ne me perds jamais en effusions de violence inutiles, mais j'adore casser un félin dès que l'envie s'en fait sentir, et je ne me prive pas de rappeler à chacun la place qu'il occupe dans Lunar Pod : une place dix paliers en-dessous de la nôtre.

Déso pas le temps pour ces conneries je dois partir dans 5 min je vous aime, le staff dites-moi si le début est ok quand vous avez le time