(lunar pod) LES ENFANTS DE LA LUNE // Maudit & Ombre -end

Le chaton marchait sans se douter du danger qui le guettait. Fier de sa "discrétion" il se pensait invisible et glorieux. Ce jusqu'au moment où une forme grise, féline, sortis de la végétation alentour. Il la reconnaissait, c'était la méchante de tout à l'heure! Enfin une des deux, elles se ressemblaient tellement, il ne savait plus laquelle était la bonne. Tandis qu'elle s'abaissait à son niveau le chaton feula, ses poils se dressèrent sur tout son corps, formant une ridicule boule enragée mais aussi apeurée il fallait l'admettre.

"Coucou petit... Oh que tu fais peur, déjà à ton âge... Je suis sûre que tu peux rendre ton clan très fier de toi. Tu vois la madame toute vieille toute moche? En faite je l'aime pas. Ca te dit, je t'amène dans notre camp, comme ça tu peux voir où il est situé et après je te ramène chez toi, comme ça tu peux tout dire à ton clan... et comme ça hop, plus de madame...."

Naïf mais pas non plus idiot le petit mâle entre-ouvrit la bouche pour répliquer une remarque cinglante lorsqu'il fut coupé par les crocs de son ravisseur saisissant la peau de sa nuque pour l'amener il ne savait où. Plus terrorisé qu'autre chose Petit Feulement regretta à cet instant précis d'avoir quitté le camp. Il se mit à se tortiller comme il le pouvait et voyant que cela était inefficace le chaton se mit à cracher et à feuler.

"Lâche moi! Lâche moi! Maman!"

Il priait pour que quelqu'un arrive, que quelqu'un le sauve, au fond de lui un semblant d'espoir espérait aussi que la femelle grise ne mentait pas, mais pour l'instant c'était la rage et la peur qui prenait le dessus. De plus les râles monstrueux qui s'étaient soudainement élevés n'arrangeait rien à son cas. Il était terrifié.

Bon bah il était plus blanbec que je le pensais. Il commença à chouiner, alors je le balançai violemment par terre, à la seconde même où du son sortait de sa gueule geinarde. Il allait probablement hurler encore plus fort après ça, alors je le baffai violemment, une fois, deux fois en lui roulant de gros yeux. Je le plaquai ensuite au sol, le menaçant d'une griffe contre la gorge, et en lui susrrant à l'oreille d'une voix froide et terrifiante :

"Ferme la ou je t'égorge."

Et pour illustrer mes propos, et lui montrer que je ne plaisantais pas, j'appuyai ma griffe sur sa joue pour en faire couler un peu de sang. Je le repris alors la peau du cou et repris mon chemin. La patrouille des chats du bourbier allait probablement remarquer mon absence. Tant pis pour les ordres. J'allais rentrer seule, en partant devant. Je pressai alors le pas, concentrée pour me souvenir du chemin que nous avions pris à l'aller. Et si le gosse recriait encore, la prochaine fois, jle balance contre un arbre, ça l'assomerra un bon coup. Et puis, s'il est trop faible pour résister à ça, il n'aura pas sa place chez les lunar. Même si jsuppose qu'il est censé rester en plus ou moins bon état si Krov veut contrôler le bourbier grâce à lui.

Le petit chaton criait à s'en déchirer les cordes vocales et ce jusqu'à que son corps s'écrase violemment contre le sol froid de la forêt. Il en eu le souffle couper et lorsqu'il tenta d'appeler au secoure à nouveau aucun son ne sorti de sa bouche. Une gifle, deux gifles, son corps tout entier était raidit par la douleur qui le traversait et le brûlait. Une griffe pointue se colla à sa gorge si fragile, si sensible, et une voix glaçante lui susurrât:

"Ferme la ou je t'égorge."

Petit Feulement déglutit, tremblant, terrifié, incapable de bouger, fermant simplement les yeux et frissonnant lorsque la pointe aiguisée coupa la chaire de sa joue, la tachant de sang. Jamais il n'aurait cru autant regretter une de ses décisions un jour. Jamais il n'avait eu autant peur. Il espérait, il priait pour que tout cela ne soit qu'un horrible cauchemar et qu'il s'éveillerait contre le ventre de sa mère, qu'il irait pleurer contre elle et être plus heureux que jamais de se réveiller à ses cotés. Mais le picotement insupportable qui traversait un à un ses membres et sa joue se chargeaient de le ramener à la réalité. Il ne savait toujours pas qui ces chats étaient mais en enfant naïf, il n'aurait jamais cru que quelqu'un puisse faire preuve d'une aussi grande cruauté.

La femelle prit à nouveau la peau de son cou entre ses crocs avant de reprendre la route, pressant le pas. Secoué dans tous les sens du terme Petit Feulement n'osa dire mot, et même s'il le voulait il ne pourrait pas, peinant encore à reprendre son souffle. Il était en tel état de choque que sa respiration en était sifflante.

Nightcall, Kavinsky

« Éos. Bébé nous suit. Trouve et ramène, vite vite. Éther continue avec moi, faire du bruit, attirer petite patrouille du bourbier. »

Les oreilles d’Éther remuèrent à peine. Éos partit chercher le petit. Soudain, Krov se mit à hurler. Sa disciple en resta d'abord interdite, puis se joignit à elle, à siffler, craquer des os, grincer des dents.

« Oh eh ! Tu veux pas arrêter de mastiquer ta langue l'aveugle !? »

Éther coula un regard de poignard vers la femelle qui venait de s'exprimer. Elle n'était pas laide. Elle avait même l'air d'avoir de la force. Elle ferait une excellente poule pondeuse ! Encore fallait-il voir ce qu'elle donnait sans la confortable impression d'être ici chez elle, la sensation d'être protégée de tout. Peut-être était-elle réellement intéressante, peut-être n'étaient-ce que des façades, qui s'effondreraient aussitôt qu'elle serait face à un vrai danger. La grise eut un sourire en coin. Insecte.

Ils arrivaient non loin de leur frontière, ou tout du moins, ce qu'ils considéraient être la limite de leur Clan, bien crânement. Éos ne revenait pas, et cela était anormal. Cependant, Éther ne s'inquiétait pas, elle trouverait une réponse ou pas de réponse du tout en revenant à leur point de ravitaillement. Elle n'allait pas partir à sa recherche : soit elle s'en était sortie, soit ils l'avaient massacrée, et il ne servait conséquemment à rien de se jeter dans la gueule du loup. Elle continuait de marcher, et tourna la tête sur le côté, de manière à ce que la femelle l'entende, en s'exprimant d'une voix forte mais doucereuse :

« Toi. La mouchetée. Tu as la langue bien acérée ... Dommage que tu gaspilles ta salive à les défendre eux. »

Ses techniques de séduction doucereuses ne servaient pas qu'aux mâles : peut-être réussirait-elle à attiser sa curiosité et à l'amener dans leurs filets, un jour ou l'autre ? L'appât du gain, la volonté d'avoir plus de pouvoir avaient amené plusieurs félins à les rejoindre. De toute façon, ils n'avaient plus rien à perdre.

Ravie.
Le Clan entier crachait son hostilité à la figure des étrangers. Et leur réaction laissait à penser qu'ils étaient contrariés. Si l'aveugle garda son sang froid, se contentant de proférer des menaces rauques,
une des ses sbires attaqua Nuage du Scorpion.
Dernière Danse laissa s'échapper un cri.

La tension monta immédiatement d'un cran. Maudit s'interposa entre la femelle et l'apprenti. Danse battait furieusement de la queue et feula de frustration. Qu'attendait Maudit pour lui régler son compte ? La guerrière mourrait d'envie d'exterminer toute cette patrouille, pour laver cet affront.
Mais elle imaginait que le chef ne voulait pas déclencher une bataille, dans leur propre camp.

Les trois bêtes firent demi-tour et disparurent aussi vite qu'elles étaient venues. Le meneur lança ses ordres, et immédiatement Danse sentit qu'il aidait le calme et se rétablir.

Il trottina à sa suite, de sa démarche aérienne et ils se retrouvèrent tous les deux dans son antre,
pour discuter plus calmement.

- Je vais aller droit au but, est-ce que tu penses qu’ils sont une menace. Je n’ai pas envie de prendre leur avertissement à la légère. S’ils sont vraiment plus nombreux... Je n’ai pas envie de mettre la vie du clan en danger, on ne doit pas les sous-estimer, même s’ils viennent de la ville.
- De la ville ? On ne sait rien d'eux ! Et ils ont l'air de prendre nos aises chez nous.

La guerrière dévoila ses crocs, furieuse de cette intrusion. Elle se mit à arpenter la tanière. Sous leur nez, ils avaient débarqués dans leur territoire, jusqu'à trouver leur camp et à blesser un apprenti.

Je refuse de laisser cet affront impuni. Mais tu as raison, c'est dangereux de les attaquer sans savoir où ils sont, et combien.

Elle jeta un regard vers l'entrée de la tanière, ne voyant toujours pas son frère.

Faudrait les espionner.. réfléchit-elle à haute voix.

« De la ville ? On ne sait rien d'eux ! Et ils ont l'air de prendre nos aises chez nous. »

Elle avait raison. Plus on en parlait, je mon stresse montais. Je me lève et fais les cent pas. Dernière Danse reprend la parole. Elle aussi marchait, mais de colère, les crocs dehors.

« Je refuse de laisser cet affront impuni. Mais tu as raison, c'est dangereux de les attaquer sans savoir où ils sont, et combien. »

Bien sûr. Il faut les détruire, oui, c’est ce qu’il faut faire. Mais comment ? Foncer tête baissée, c’est ce que j’aurais fais avant, mais là, la vie de mon clan est en jeu, il faut réfléchir. Vraiment. Et là, elle me propose une idée… Plutôt sympathique :

[color:e895=#99ccff ]« Faudrait les espionner.. »

Bien sûr. Je me rassoie, essayant de garder mon calme. Si nous les espionnons, nous pourrons mieux les connaitre, savoir leur nombre, leur force, leur vie… Peut-être même entendre des choses qu’ils ne veulent pas dévoiler. Trouver leur point faible. Voilà le plan.

« C’est une bonne idée. Il faudrait essayer de trouver leurs traces, espionner leur camp, et tout savoir avant de faire quoi que se soit. Et surtout, trouver le point faible. Même si je pense avoir ma petite idée là-dessus. »

En effet, Krov semble être le centre de ce groupe. On ne sait pas s’ils sont unis, mais vu l’attitude des clones face à l’attaque de Nuage du Fauve… Ils la défendent. Et probablement au péril de leurs vies. Cependant, sont-ils assez croyant envers la Lune pour trouver un moyen de préserver leur… Groupe ? Elle semblait être la seule cheffe, si lieutenant il y a, pourquoi n’était-il pas là ? Ou alors gardait-il le clan ?

« Je pense que Krov est le centre. On touche Krov, on touche le groupe en entier. Mais ce n’est qu’une hypothèse, tant qu’on ne connait pas leur fonctionnement, impossible de dire si c’est vrai ou non. Il faut avoir l’avis d’Esprit Soucieux avant de faire quoi que se soit. »

J’attends également l’avis de Dernière Danse sur l’idée que je viens d’avancer. Je regarde l’entrée de ma tanière, guettant l’arrivée d’Esprit Soucieux.