Bonne nouvelle ? | LP | pv Cyanure - end

Bonne nouvelle ? (16)

La nuit était tombée et je venais de quitter Déchet, beaucoup plus motivée à annoncer ma grossesse à Cyanure pour avoir des réponses sur des questions qui me terrorisaient. Elles me terrorisaient même plus que toutes les réactions négatives de Cyanure, car je préfèrerai m’enfuir avec les petits que de les garder dans ce groupe où ils pouvaient être tuer sans rien avoir demander. En plus, selon le chaton noir, Cyanure était le chat qui faisait le tri dans les petits. Je ne supporterai pas le voir faire ça. Je savais que beaucoup de femelles le craignaient voir le haïssaient. Je savais qu’il entraînait à la façon des Lunars Pod les chatons pour qu’ils deviennent forts, mais qu’il tuait les faibles ...

J’avais la boule au ventre, enfin il y en avait deux. Peut être ressentaient - ils mon stress ? Je voulais courir dans tout le camp à sa recherche, mais les paroles de Coup de Foudre me revinrent, je devais me calmer pour le bien des petits. Donc ce fut en marchant calmement que je cherchais cette fourrure emmêlée que je connaissais dorénavant si bien. Quand je le vis enfin, c’est avec des pas tout doux que je m’approchai de lui, tentant de calmer mon cœur avec de grandes respirations.

" Bonsoir Cyanure. "

Ma fourrure se caressa contre la sienne. Abordons le sujet avec étape.

" Ta journée s’est bien passée ? "

Taupe

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Bonne nouvelle ?

Journée calme, journée de merde oui, d'un ennuie. Les jeunes sont trop effrayer ou faiblard, affamé pour venir me chercher des noises et les plus vieux ... Chacun vaque à ses affaires. Je secoua la tête, chassant une saloperie d'abeille qui s'approche de trop avant de me lever, m'éloignant des toutes petites fleurs sans intérêt qui commence à jaillir ça et là. Et avant que je n'ai temps de la voir approcher, elle est là, petite voix douce qui m'apaise, corps rond qui me frôle. J'y réponds par une lèche sur sa tête avant de la toiser, méfiant pourtant. Elle a ramener l'autre jour un étranger aux notre, quoi qu'allié si on en crois Krov, même si nul n'ignore qu'une fois les autres clan vaincu, on se retournera contre ses chats des arbres ... Pourtant, je décide de répondre, maussade.

- Sans intérêt jusqu'à ce que tu n'arrives ...

Je me frotte davantage à elle, la dominant sans mal de ma taille, plongeant mon regard à la recherche du sien. Elle me cache quelque chose, elle est trop distante ses derniers temps. Je lui donne un nouveau coup de langue affectueux. Je dois savoir si elle est digne de la lune. Je souri, faiblement, presque un sourire pâle, mais c'est le mieux que j'ai à lui offrir ... Et puis, de toutes celles qui peuple le clan, elle est la seule à ne pas me fuir, à ne pas vouloir me cracher à la gueule. je soupir pourtant, il y a quelque chose de différent, même si je ne sais pas quoi ... Pas encore.

Bonne nouvelle ? (16)

Il m'accueilli avec un unique baiser sur le front, peu occupé et donc ravi de me voir. Cette aura calme et saine me rassura déjà sur la nouvelle que je me préparai à annoncer. Sa réponse me fit ronronner, j'aimais être spéciale pour lui, me sentir spéciale tout simplement, un peu en révolte contre la Taupe invisible que j'étais. Une nouvelle Taupe que j'ai haï il y a quelques jours, d'avoir été imprudente pour ce mâle. Mais, en le voyant là, m'entourant de tout son corps, cherchant à accrocher mon regard qui fuyait encore, toujours inquiet de sa réaction, et ses babines, remontant légèrement pour former un maigre sourire qui le caractérisait tant à mes yeux.. Oui, en le voyant comme ça, je ne regrettais plus et j'espérais, j'espérais que nous pourrions avoir une belle vie de famille même si tout était soudain. Il était le premier à m'aimer ainsi, et le premier que j'aimai autant. Je répondis à ces attentions en frottant mon museau sous son menton.

" Cyanure, je sais que d'habitude, ta relation avec les chatons, c'est de les rendre forts peu importe la manière.. "

Ou de les t u e r sonna lugubrement un souvenir dans ma tête, que j'écartai immédiatement, je poserais cette question en second lieu.

" Mais.. j'espère qu'au fond, tu ne les hais pas, ou au moins, apprécie juste un peu.. Enfin, que les chatons ne t'hérissent pas les poils car.. euh.. "

Ca y est, vu que je m'étais lancée dans le sujet, je recommençai à dire des bêtises et à cafouiller. Pour essayer de rassembler mon courage, je glissai mon visage dans la fourrure de son épaule. Ainsi, mon visage parallèle au sien, je ne verrais pas son regard, et la pression redescendit. Je me serrai à lui, muscles tendus pour être prête à riposter si ça devait mal tourner.

"Nous allons avoir des chatons Cyanure, bientôt même. "

Mes mâchoires se collèrent juste après cet aveux, je priai que l'information était bien passée et qu'elle sera bien accueillie. Je priai que Cyanure m'aimait, nous aimait, nous trois à présent.

Taupe

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Bonne nouvelle ?

J'écoute, sa voix, mais ce qu'elle dit mais un temps à prendre forme, pourquoi me parler de chaton, elle a trouver un gringalet et souhaite que je veille sur lui avec elle ? Elle ne serait pas la première à se choisir un petit protéger parmi les orphelins qu'on traîne. Je secoue légèrement la tête, cherchant à capter son regard, légèrement fuyant. Mais elle poursuit, me parlant maintenant de mon rapport avec les mouflets. Elle croit quoi, que je suis un monstre ? C'est en partie le cas certes mais je ne tue pas sans raison. Si les gosses savent se tenir, je les laisses tranquille, enfin, sauf si ils sont trop tranquille. Les faibles meurt, c'est la dure loi de la nature alors quoi, elle a vraiment décider de prendre sous son aile un petit et comme elle et moi on est ... Moment de flottement, corps tendu de la petite contre le mien qui se tend aussi, je me colle à elle, présence sans doute rassurante mais qui pour moi, me permet de ne pas chercher plus loin. Puis elle m'annonce qu'elle est ... Moment de stupeur, je suis figé. Nous que ... QUOI ?!

Je m'écarte d'elle, fourrure en bataille, regard large, iris d'un noir incandescent alors que je l'observe. Petite masse rondouillette qui parait subitement si fragile. Et loin de me dégoûter, elle me donne envie de me coller elle de nouveau, de ronronner de ... Je secoue la tête, incrédule au possible. Des petits, putain, des gosses et elle me le dit en plus ! Elle a perdu la tête où ... Où alors ... Mais non, j'ai beau essayer de me dire que ça ne me fait rien, c'est différent des rares autres fois. Parce que cette fois, j'ai envie de la rassurer, de lui dire qu'ils seront fort que ... Je sors les griffes, les rentres ... Que faire ... Mais bordel, que faire, que dire. Je suis la, plantée devant elle et j'ai tout l'air d'un de ses abrutis qui apprenne qu'ils sont devenus inutile à la lune et qu'on va faire taire leur souffle définitivement. Je ferme les yeux, serre les mâchoires et finalement, je viens coller mon museau dans le cou de Taupe, geste rassurant. Je n'ai cas tout oublier je ... Impossible, bien sur, évidemment. Je ne sais pas ce qu'elle a réussi à réveiller en moi mais ... Je gronde,k doucement avant de me ressaisir, ne pas lui faire peur. mais bien sur, il y a de nouveau une faible distance, mon grondement forcément ... Je ne veux pas qu'elle est peur je ... Je laisse ma fourrure retombé. Miaulant, comme pour me justifier.

- Tu ... Tu en es sure ...

Mais bien sure qu'elle doit l'être sinon ... Je m'assoies. Je suis complètement perdu, je regarde mes pattes, énormes tas de fourrure noir informe d'où peuvent surgir mes griffes, armes meurtrière au besoin. Je tremble, je le sais, je le sens et si ça m'énerve, mon corps réagis autrement car je me laisse tomber au sol, incapable de digérer la nouvelle, e recroquevillant, tas de fourrure à la pensée qui se brouille de plus en plus ...

Bonne nouvelle ? (16)

Il continua à se serrer à moi jusqu’à ce que la bombe sorte. Mon corps tendu lui avait aussi mis un coup de pression. Il se retira subitement de notre étreinte pour m’observer de ses yeux figés, de son air figé, de son corps figé. Je m’appuyais sur mes pattes, prête à m’enfuir avec mes petits au moindre geste brusque. J’essayai de chercher son regard pour le décrypter, mais il semblait voir plus loin que moi, perdu. Ses griffes font des allers retours dans leurs fourreaux, ce qui hérissa malgré moi mes poils. Il faut dire que c’était de redoutables armes, et que j’étais en position de faiblesse avec ce ventre trop lourd.

Le grand guerrier avait l’air d’être loin, si loin, cela commençait à m’inquiéter. J’avançais mon museau pour lâcher un petit " Cyanure ? " mais il fut plus rapide que moi et lança son museau dans mon cou. Ma première réaction fut un cri angoissé, toujours ignorante de ses pensées. Un geste si soudain après une scène pareille m’aurait fait croire qu’il voulait en finir avec moi mais... il resta doux. Son aura était rassurante. Puis il grogna. Instinctivement je me reculai. Danger ou pas ? Mon recul inquiéta directement Cyanure et ... attend, Cyanure ? Inquiet ? Ses yeux semblaient trembler aussi fort que son corps. Le voir abasourdi était... impensable ? J’avais l’impression d’avoir un autre chat en face de moi.

D’une voix hésitante, il me demanda si j’étais sûre, avant de laisser tomber son arrière train, puis de complètement se laisser tomber. Je clignai deux trois fois fort des yeux. Qu’est ce qu’il lui prenait ? C’était comme si la position de force s’était inversé, lui tout tremblant devant moi qui pour une fois le surplombait de mon gros ventre. De toutes les réactions je ne m’attendais pas à celle là. Vu qu’il ne semblait pas fâché, juste choqué, j’osai me rapprocher de lui. Assise près de lui je posai une patte sur son épaule.

" Eh, c’est moi qui est censée réagir comme ça d’apprendre qu’il y a des choses dans mon ventre. "

Je souris pour le détendre. Il m’avait aussi demandé si j’étais sûre. Alors je pris sa grosse patte avec les miennes plus petites, et je la posai sur mon ventre. Cyanure couvrait une bonne partie de mon ventre, et mon cœur battait vite, partagé entre la sensation agréable de son toucher, et de la peur que cette grosse patte pouvait sortir ses griffes à tout moment. Les petits donnèrent sûrement des coups à ce moment là.

" Oui Cyanure, je suis sûre. "

Et je ronronnai, contente de vivre cette petite scène touchante. Je le regardai pour lui montrer comme j’étais heureuse au final, en total contraste avec la Taupe qui avait appris sa grossesse il y a quelques jours. Dans ma panique et ma tristesse, Cyanure en réagissant de manière ... spéciale dirons nous, me calma. .

Taupe

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Bonne nouvelle ?

Je ne sais même plus où je suis, et à vrai dire, qui je suis. peu importe, il n'y a qu'elle dans mon champ de vision, douce boule de fourrure qui me regarde, petite femelle que j'ai envie de protéger, envie irrésistible d'être là pour elle. et pour tout les petits à qui elle donnera la vie. Vision qui me secoue davantage, moi, là, à ne vouloir qu'elle. Sa voix m’apparaît lointaine et je cligne des yeux sans cesses jusqu'à ce qu'enfin, je capte. Je me redresse, lentement, encore perdu en fait. Et ça m'énerve vraiment. Pourquoi avec elle c'est comme ça alors qu'avec les autres, il n'y a jamais rien eu d'aussi bizarre ? Je lui en veux .... Car je change ... Je lui en veux ... Car je ne veux pas lui faire de mal ... Je lui en veux parce qu'elle est là ... Mais je lui en voudrai davantage de partir sans moi, loin de moi ... Je ... Je ronronne, parce que c'est la seule chose que je sais faire pour me calmer quand je suis seul. La seule chose qui me fait oublier parfois comme un chaton a mis longtemps a mourir et comme finalement ... Je soupir, chassant l'image. Je suis plus fort que ça. je souris en chassant une brindille entre mes coussinets. Juste l'oublier, un instant, oublier sa présence et me souvenir de comme c'est important, d'être fort.

Elle prend pourtant ma patte et je la regarde, incapable de regarder seulement son ventre. Pensée contradictoire, sortir les griffes, ne surtout pas le faire. Mon esprit est comme dans la brume. J'ai déjà eu cet effet mais seulement après avoir senti certaines plantes, dont je n'arrive pas à me rapeller le parfum pourtant. Parce que celui de Taupe est là, plus fort. Je plisse les yeux, avant de doucement approcher mon museau. Ses petits, nos petits. Les premiers dont je me souci. Je ronronne réellement, plus pour me calmer, justre parce que je sais que c'est bien, que ronronner ça montre que je suis bien avec elle. Loi de clanique que j'ai mis du temps a comprendre. et pourtant, je le sais, si jamais les petits ne sont pas ... Viable. je retiens mon grognement, préférant fixer ses yeux. Taupe, la petite femelle qui sait nager. Celle qui ne me fuis pas en courant, la seule capable de venir se lover contre moi sans que ce ne soit pour tuer "le bourreau des chatons". je ferme les yeux. Oui, des chatons je vais en avoir, des petits dont je serai sure qu'ils sont de moi. Ça ne fait aucun doute en fait ...

Bonne nouvelle ? (16)

Il était tellement plus doux que d’habitude, comme si les chatons avaient déclenché quelque chose en lui. Pas de crise de jalousie, de pétage de câble du genre " Qui est le père ? " Il savait que c’était lui, je savais que c’était lui. Mes yeux accompagnent son visage lorsqu’il se relevait. J’observais son sourire discret qui s’affichait. J’écoutais son ronronnement un peu rauque. Ce nouveau Cyanure qui s’était dévoilé sous mes yeux au fil des lunes passées ensemble. C’est vrai que quand je n’étais pas là pour trottiner vers lui pour lui jproposer une leçon de nage, chasser, ou simplement discuter avec la tête la moins froide de ce nouvel entourage, et bien il était assez seul. Tous les cœurs sont refroidis par la solitude. J’étais contente d’avoir contribué à son dégel.

La patte sur mon ventre le perturbait, ses yeux n’osèrent pas se poser dessus, comme si les petites allaient s’envoler avec ce contact. Et il ronronnait de nouveau, de façon plus décontractée. Il rapprocha son museau et ne dit rien. En même temps il n’y avait rien à dire. Sa douceur valait tous les mots. Ils nous acceptaient nous trois, car peut être par instinct maternelle, je savais leur nombre. Mon museau joignit le sien, avant de se glisser dans son cou si fourni, un privilège si j’en crois la proximité des autres chats avec lui. Excepté Coup de Foudre qui avait tenté le coup en échange d’une puissante claque. Je rendu son ronronnement, soulagée que tout aille bien au final. Mais le bonheur n’était qu’éphémère. D’autres inquiétudes revinrent à la charge. Je savais qu’il croyait à la Lune autant que je croyais aux Étoiles, et je ne saurais argumenter contre lui tant que ces croyances étaient de profondes convictions pour lui. Du coup, je posais la question qui lui était destinée en passant par l’astre nocturne.

" Je sais que les Lunar Pods sont des chats forts.. Mais.. si la Lune trouvait nos chatons faibles ? Ou même rien qu’un d’eux..  mon cœur battit vite de nouveau, ayant cette horrible image en tête de Cyanure mettant fin à la vie de chatons. Tu les laisserais mourir ? "

Laisser mourir, car c’était moins violant que de directement insinué qu’il pourrait tuer un de nos enfants. Trop de femelles crachaient dans son dos, je savais pourquoi dorénavant, enfin je suspectais pourquoi. La dernière fois je lui avais demandé de me faire confiance, la moindre des choses étaient de lui rendre la pareille. Je posai ma petite patte sur la sienne, le regardant avec des yeux dénués de toute accusation.

Puis, en fait..

Vu que je n’étais plus si attachée à ce groupe et cette Lune moqueuse, égoïstement je me laissais penser que peu importe s’il tuait d’autres chatons, tant que les nôtres vivent. La Lune aux forts ? Je la fuirai. Le futur aux plus intelligents, et j’espérai que Cyanure l’était assez pour plus aimer ses futurs petits que l’astre blanc.

Taupe

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Bonne nouvelle ?

Elle était là, et moi, j'étais avec elle tout en étant loin, si loin. dans un coin de mon crâne, deux moi se faisaient face, l'un voulait absolument rester près de Taupe, s'était le "moi" le plus fort, mais l'autre voulait que je ne m'en occupe pas davantage et cet autre moi ne parvenait pas à se faire entendre. Et puis, sa voix, juste là, dans mon cou. Inquiète, et pourtant profondément calme. Il me faut un long, très long moment avant que je ne recule, c'est en tout cas ce qu'il me paraît. Mes yeux cherchent les siens alors qu'une fois encore, ma tête prend une autre décision. Et si ... CONFIANCE. Ce mot raisonne, m'assomme même tant il est puissant. Je baisse la tête, un peu. Et puis voilà, j'ouvre la gueule. Trop tard pour lui mentir.

- Il est certains chatons ... qui n'ont aucune chance de vivre ... Une patte dans une drôle de posture, où ... Une tête pas complète ... Je suppose que tu peux comprendre que parfois ... Le .... La mort est préférable qu'une vie où ils souffriraient chaque jour, non ? Je choisi mes mots, je ne suis pas habitué le moins du monde à ça et mon regard passe de ses yeux à sa patte oosé sur la mienne, à son ventre pour retourner à ses yeux. Mais je m'efforce de poursuivre, le corps tendu, prêt à la rattraper si elle me fuit pour lui demander de m'écouter, jusqu'au bout ... Alors ... Si l'un de nos petits avaient ce problème ... Je serai forcé d'être là, parce qu'on arrache pas une patte qui ne portera jamais le poids d'un chat et que ... Enfin, ça n'arrivera pas Taupe. Ce sont nos petits, pas ceux de je ne sais quel femelle stupide et fragile. Tu ... tu es forte et ... Et je suis là.

Silence. Le temps avance au dessus de nos tête, course trop lente du soleil. J'aurai aimer que la lune soit déjà là haut, à m'aider. Mais il n'y a que pour Krov que la Lune parle. Je pensais absurdement que Taupe l'avait compris. Mais je doute. Queue qui s'agite, regard qui se perd à la recherche encore et toujours de celui de la femelle. Je n'ai pas pu lui mentir. Et l'autre moi dans mon crâne me le reproche. Et pourtant, je veux qu'elle comprenne. J'ai appris a tué, je suis un tueur, mais elle n'a rien à craindre de moi, parce qu'elle est différente, intouchable elle est ... Même dans ma tête les deux moi se taisent et ne font plus qu'un. Le silence s'étire, oppressant. Je n'ai plus qu'à attendre, mais je murmure pourtant, me laissant entraîner par la nouvelle, par mon cerveau dans la brume. - Je te demande juste ... de me faire confiance ...

Bonne nouvelle ? (16)

L'incertitude se lit sur son visage, puis il prenait trop de temps avant de parler. C'était peut - être une partie de lui qu'il comptait me cacher pour toujours. Mais enfin il ouvrit la bouche pour me dire la vérité. Sa voix grave fait vibrer ses cordes vocales, vibration que je ressens là, tout près de son cou.

Il est certains chatons ... qui n'ont aucune chance de vivre ... Une patte dans une drôle de posture, où ... Une tête pas complète ...

J'acquiesçai, en effet. Dans les clans, ces chatons devenaient vite des anciens, ce qui était triste pour un jeune guerrier assoiffé d'aventure. En plus, les Lunar Pods étaient des chats plutôt nomades, alors un désavantage physique d'une telle ampleur devait être très handicapant. Le "aucune chance de vivre" me fit tiquer. Si, ils avaient une chance de vivre, mais pas comme nous. Après, était-ce vraiment une chance de vivre ainsi ?

Je suppose que tu peux comprendre que parfois ... Le .... La mort est préférable qu'une vie où ils souffriraient chaque jour, non ?

Cela répondait un peu à mon interrogation interne précédente. Je penchai la tête sur le côté où Cyanure se trouvait, posée contre son épaule. Il était vrai que vu comme ça, ce serait plus barbare de laisser un chat traîner de la patte toute sa vie, patte qui peut - être le ferait souffrir, comme une torture, et le tuer avant même qu'il aie conscience de tout ça... Je comprenais les gémissements des reines, attachées à leurs petits. Je n'en doutais pas je serai la même. Mais serait - il mieux qu'elle voit souffrir le chaton qu'elles aiment toute sa vie ? Ou pire, qu'il vienne se plaindre qu'elles ont pu lui donner naissance. Je frémis. C'était pire pour moi, que mon bébé puisse me reprocher la vie que je lui ai donnée, et imposée, car au fait, peut - être n'en voulait - il pas. Il ne reprit pas directement la parole, alors je me repenchai en avant pour pouvoir voir ses yeux qui semblaient étudier mon corps avant de revenir à mon regard. Il était si tendu, comment ne pas penser qu'il était sincère ?

Alors ... Si l'un de nos petits avaient ce problème ... Je serai forcé d'être là, parce qu'on arrache pas une patte qui ne portera jamais le poids d'un chat et que ...

Ma patte fit plus grande pression sur la sienne, fut que j'étais encore plus penchée en avant pour porter toute mon attention sur lui. Un peu plus et je tombais en avant. Il tuerai un de nos petits. Mais vu de cette façon, est - ce tuer, ou épargner ? J'enfoui de nouveau mon museau dans son cou. Ça devait être dur pour lui d'avoir le choix sur la vie ou la mort d'un petit être dont on ne savait rien au fond. J'étais contente d'avoir eu le cran de lui avoir parler. En plus, j'avais toujours préféré utiliser ma tête que mes griffes. Si je n'avais pas osé, je serais devenue une de ses reines qui lui crachaient dessus sans connaître le service qui leur rendait au fond. Elles n'auraient jamais su tuer leur chaton handicapé tout juste né, même si sa vie après sera horrible et qu'il les détesterait peut - être... sans doute...

Enfin, ça n'arrivera pas Taupe. Ce sont nos petits, pas ceux de je ne sais quel femelle stupide et fragile. Tu ... tu es forte et ... Et je suis là.

Il continua de bégayer et de chercher ses mots, une première de sa part, je savais donc que c'était un sujet auquel il apportait tout de même une importance. Il n'était pas une brute sanguinaire, absolument pas raisonnable. Puis, cette fois ci, il en sera le père, il sera là, il le dit lui même. Ces paroles lui valurent une étreinte plus forte.

" Oui tu es là. "

Je me sentais mal de l'avoir mis dans ce qui semblait être de l'embarras, mais tous mes doutes étaient levés et j'étais heureuse, heureuse.. Il était toujours nerveux, je le sentais à sa queue qui battait l'air derrière. Il cherchait encore mon regard, totalement perdu. Je le lui offris, attendrissant.

Je te demande juste ... de me faire confiance ...

" Je te crois, Cyanure, je te crois. Je suis venue car je ne voulais pas croire ce que j'avais entendu sur toi. Maintenant je sais la vérité et je suis contente d'être venue te parler. Tu es le Lunar Pod en qui j'ai le plus confiance Cyanure. "

Silence de nouveau, mais avions nous besoin de plus ? Je restai collée contre lui, ronronnant encore, toujours. Je ne voulais pas bouger, je ne voulais pas entendre d'autres mensonges ou exagération sur le seul chat que j'appréciais dans cette tribu. J'avais peur que lui ne m'appréciait pas, ou qu'il s'était joué de moi. Ses soudaines crises de colère y contribuait. Ou était - ce de la jalousie ? Bref, cela m'avait énervée parfois. Dorénavant, j'étais en paix avec lui, et nous allions former une famille, chose à laquelle je n'aurais jamais pensé. Une famille, moi, Cyanure et....

" Dis, souffla ma voix, toujours douce et tranquille. tu voudrais les appeler comment ? Si on leur donne des noms, c'est qu'on croit en leur survie tu ne trouves pas ? Il y en a deux. "

Toute chaleureuse, je lui souris, bien curieuse des noms que pourrait trouver ce grand chat charbon.

Taupe

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Bonne nouvelle ?

Je suis en parti soulagé qu'elle ne me fuit pas mais en même temps ... Comprend elle vraiment ce que cela implique? Oh certes, j'ai enjoliver les choses, ses petits difformes n'ont aucune chance et la mort que je leur offre n'est pas toujours rapide. Parfois, cela prend du temps, parfois, les reines ne s'en rendent pas compte avant que je ne soit déjà plus là, ayant profiter d'une brève absence pour faire ingérer la plante au petit. Et d'autre fois, je suis obligé de maintenir ses chattes feulante au sol, alors que leur rejeton se contorsionne, leur petit corps souffrant et piaillant avant qu'il ne s'éteignent tout à fait. Je ferme les yeux, images qui choqueraient Taupe mais qui sont devenus mon quotidien. un quotidien que j'aime car il me laisse une place importante dans la tribu. Une place forte où l'on me craint, mais une place qui m'éloigne des femelles et me force à me rabattre sur les nouvelles, avant qu'elle n'est entendu les récit de celles qui savent ... Donc peu de possibilité si je ne fais pas comme cette brute de Picolo, sans grâce ni douceur. Je ne suis pas doux, mais je ne suis pas bête comme l'autre gorille brun. Je préfère prendre mon temps, les bercer d'illusion le temps que je peux avant que la vérité se révèle, rideau relevé sur l'horreur. Taupe me ramène face à elle, petite patte fortement pressé sur la mienne, je m'attend presque à sentir ses griffes, à ce qu'elle essaye de tuer le monstre, mais il n'en est rien et je ronronne très faiblement, juste un peu. Juste pour essayer de l'amadouer encore de ... Mais est ce que je veux vraiment la garder dans mon monde de mensonge ? Oui, il le faut, elle doit ignorer la vérité, la réalité de mon être. Je souri, davantage rassuré par ma décision que par son acceptation. Je n'ai pas le choix. je veux la garder près de moi, pour moi.

Je lui donne un léger coup de langue sur l'épaule, soulagé de la sentir se blottir contre moi, de me faire confiance. Mais cette confiance, tôt où tard, elle apprendra elle aussi qu'elle n'aurait jamais du me la donner. Erreur que d'autres, oh si peu pourtant, ont commise aussi. Elle miaule, douce caresse et je souri. Pauvre petite Taupe, tu n'es pas préparée à moi et je vais faire en sorte que tu n'ai pas à l'être, jamais. J'espère juste que ça marchera. Je ne veux pas te faire de mal. Je la repousse, tout doucement, avec tendresse comme elle dirait. Juste assez pour me reculer d'un pas et l'observer toute entière, ronde femelle si gentille, trop gentille. Mais pas faible ... Elle revient contre moi et je la laisse faire, enfouissant mon propre museau dans son pelage. Parfum encore présent, presque effacer pourtant de son ancien clan, à moins que ce en soit juste son parfum à elle. Et soudain, elle posa la question auquel je ne m'attendais pas. Je soupire, doucement.

- Sans doute des noms de plantes ... Enfin ça dépendra de comment ils sont non ? Dieffenbachia, Philodendron, Amaryllis où que sais-je encore, Muguet, Fleur de Salomon ? ... Nous verrons quand tu leur donneras la vie non ?