(lp) Tais-toi et subis ||feat Picolo END

" Si t'arrêtes pas de faire cette tête-la, j't'en colle deux autres. Et ce sera pas pour rigoler. Ça me bouffe de chasser pour des déchets comme toi. "

des déchets comme toi. des déchets comme toi. des déchets comme toi. des déchets comme toi. Je soupirai. Cette voix résonnait dans mes oreilles. Comme un murmure, je lâchai :

"fallait pas me mettre au monde..."

Je reculai d'un pas, et levai timidement les yeux pour observer sa réaction. Il ne m'avait à l'évidence pas reconnu. Et même s'il m'avait reconnu... Qui voudrait d'un enfant pareil? Bon à rien à par pour subir des coups? Ma joue saignait d'ailleurs, et me piquait. Picolo ne serait jamais fier de moi, comme Krov notre abbesse ou même notre grande Lune ne serait jamais fières de moi. Je n'étais rien, je ne valais même pas la moindre petite attention.

En soit, si je l'ennuyais autant, pourquoi ne me laissait-il pas simplement partir? Je voulais juste dormir. Me rouler dans un coin, peu m'importait l'endroit, et dormir. Me reposer. Mes pattes tremblaient de fatigue. Mais je savais très bien que je ne réussirais même pas à dormir, quand bien même le géant de muscle me relâchait. Je ne dormais jamais complètement. Question de survie...

Spoiler:

"T'as pas remarqué petit ? J'suis pas ta mère hein ! C'est pas moi qui t'ai mis au monde ! Tu crois quand même pas que j'donnerai des gringalets de ton espèce à des mères, j'espère ! J'suis fort, moi, tu comprends ? Ça reste, ça ! "

Je le regardai bizarrement. Ma gorge était sèche. Mon estomac noué. Peut-être que je m'étais trompé au final. Comment cette masse de chair et de muscle aurait pu être mon géniteur? Aucune chance. Les larmes montaient alors que son rire s'élevait.
Je reculai encore d'un pas.

"Allez, fous-le camp, j'veux plus jamais te voir. "

Le soulagement m'envahit. Il n'eut pas à me le dire deux fois, et je filai en direction de la sortie, aussi vite que mon petit corps fatigué le pouvait. Je me réfugiai dans un coin, et me roulait en boule. L'adrénaline descendait doucement. J'avais maintenant froid, et faim... et j'étais si fatigué... Mais je ne pouvais dormir. La peur me maintenait en éveil.

THE END