Le duo Noir et Blanc - PV Brise Argentée - end

Le duo Noir et Blanc

"C'est trop calme ici." Le guerrier se redressa dans sa litière, dehors le jour était levé depuis longtemps mais il avait appartenu à la patrouille de l'aube et était retourné ce coucher dès leur retour sur ordre de leur lieutenante. Il partirait bientôt chasser, juste après la cérémonie du partage. La félin bicolore allait pour sortir lorsqu'il repéra la fourrure rayée de Brise Argentée, laquelle était éveillée. Ils étaient les derniers dans la tanière et il décida d'aller voir la petite femelle. - On flemmarde ? Le ton n'avait rien de méchant, ni même amusé, il était simple et le guerrier attendit de voir si elle accepterait qu'il s'assoit à ses côtés pour parler un peu en attendant qu'ils aient tous officiellement le droit d'aller prendre une proie sur le tas. D'ailleurs il ne tarda pas et proposa à la femelle de partager un lièvre par la suite. Le repas sera bientôt là si tu veux, servis gratuitement à domicile. Cette fois une pointe d'amusement avait percé la neutralité du matou. Si Cobra Royal n'avait jamais réellement était proche de la guerrière, ils avaient néanmoins fait leur apprentissage ensemble et trois lunes seulement les séparer.

Il la savait confiante mais il se souvenait aussi que la mort de sa mère lui était imputable. Un instant il se demanda si elle avait façonner une sorte de carapace de la même manière que lui tentait de dissimulé ses mauvaises intentions sous un flot d'actes qu'on pouvait croire généreux. Cette conversation elle-même n'avait elle pas pour seul but de lui faire savoir ce que pensée réellement la guerrière ? Chaton il avait un peu jouer avec elle, guère longtemps car son apprentissage n'avait tardé à commencer. Le matou se souvenait des premières lunes, horrible pour son mentor mais si plaisante et puis, il avait du rentrer dans le moule. En apparence. A présent il avait gagner une sorte de liberté et surtout, il avait acquis la confiance de plusieurs de ses camarades qui comptait sur lui en cas de bataille. Bon combattant, il était moins bon chasseur en revanche mais nul ne semblait le lui reprocher car il rapportait malgré tout du gibier. Il reporta ses pensées sur la chatte, elle était belle et fort heureusement, le calme de la tanière éviterait une conversation houleuse plus tard avec Œil de Biche, sa compagne officielle. Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu d'occasion de parler toi et moi. Il tentait de lancé la conversation, espérant que Brise Argentée apprécierait ses efforts. N'avait elle pas fait des bêtises - au moins autant que lui - lorsqu'ils étaient novices ?

Papillons, papillons, papillons. Pourquoi hantez-vous mon sommeil Ô viles créatures volantes, mais sans plume, dans le ciel, se confondant aux milliers d’étoiles présente dans ce grand bleu ! Pourquoi, Ô plus moche des bêtes, existez-vous sur terre ? Que suis-je pour vous ? Une pauvre âme tourmentée qu’il faut faire chier tous les jours de l’année ? Je ne vous ai rien fait… Où alors êtes-vous la représentation de ma mère morte que j’ai tuée quand j’étais jeune ? Dans ces cas là vous êtes vraiment des salauds. Et puis c’est de la faute de mes parents si j’existe, alors techniquement… Ma mère s’est tuée toute seule ? En me sauvant d’une mort certaine ? Nooon, évidement c’est la faute de ses insectes stupides. Mon élan poétique s’est vite terminé. En même temps, c’est pas mon style. J’suis plus du genre à casser du sucre dans le dos des autres. Par exemple… Mon frère tient ! Ce petit Tempétueux débile. Oh la la, c’est tellement drôle de le voir s’exciter tout seul comme un enfant. Pauvre petit choupinet, tu vas pleurer dans les jupes de ta môman ? Oh mais non ! Ta môman chérie c’est aussi la mienne et elle est morte. Alors ton petit papounet qui transpire tellement l’hypocrisie qu’il ressemble à un stupide poissonneux d’à côté ? Oh mais il te rassurera et je passerais pour la méchante comme toujours. Vive la famille.

« On flemmarde ? »

Oh là doucement Pascale. Déjà, tu me dis bonjour quand tu m’adresses la parole pour la première fois, question de politesse. J’regarde le matou qui m’a parlé. C’était Cobra Royale. Alors mon bichon, vas-tu me donner l’occasion de cracher sur toi ou est-ce que tu seras plutôt à casser le sucre avec moi ? Dans le fond je m’en fichais mais alors… Totalement.

Flemmarde ? Ouais. Je n’avais pas envie de bouger. J’irais chasser dans la journée hein, parce que je suis quand même dans un clan et la bouffe ne va pas arriver sous mon nez comme ça en un claquement de patte. Je ne réponds pas au guerrier parce que je n’ai pas envie. Oh tiens, ça aussi j’ai la flemme. Coïncidence ? Je ne crois pas. J’veux qu’il se casse et qu’il me laisse méditer sur ma superbe vie et mes papillons dévoreurs de chats et d’avenir. Mais le pire, c’est que machin insiste, hé ouais ! Il vient à côté de moi. Bon en soi, je ne déteste pas tant que ça la compagnie des autres. Des fois c’est bien de parler avec des minous, mais bon, j’étais d’humeur rêveuse. C’est ça, qu’est-ce que je serais si les papillons n’avaient pas gâchés ma vie ? Et dire que les autres les trouvent beau.

« Le repas sera bientôt là si tu veux, servis gratuitement à domicile. »

Repas ? Domicile ? Ok, j’laisse les papillons et je l’écoute. Je finis enfin par regarder vraiment mon interlocuteur. Vous comprenez, il a dit le mot qui ne fallait pas me dire « repas ». En plus j’ai faim. Trop cool. Alors ! Mon grand garçon, qui tu étais déjà… Mais oui ! L’apprentissage ensemble. Il est un peu plus vieux que moi, mais au final on a appris ensemble. Finalement, j’étire mes pattes et je me redresse pour m’assoir à côté de lui, en entament une petite toilette, attendant le repas promis.

« Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu d'occasion de parler toi et moi. »

Oh petit coquin infidèle. Si ta minette savait ça ! J’aime ça. Certes, il n’a rien dit de vraiment transcendant, mais il avait le mérite de me tendre une perche, que je m’empresse de saisir. En me parlant de nourriture, et me demandant une conversation, ça réveille en moi ma petite tendance à vouloir charmer. Je me glisse tout contre lui, un sourire envoutant sur les lèvres, et un regard séducteur. Je passe légèrement ma queue sur son visage et lui dit d’une voix douce.

« Bhé alors beau prince, on se fait infidèle ? On passe du temps avec la belle et charmante Brise Argentée ? En plus tu me paie un repas, mais chat tu fais ! »

Mais on peut me payer autrement pour satisfaire mon appétit carnassier. Par des choses cachées, parfois sombres et sinistres ou alors niaise et sans importance. Je préfère les petits secrets…

« J’aime bien la nourriture mais… Pour avoir le plaisir d’une conversation avec moi, je te suggère de me payer en secret… Oh mon chou, je te le promets, je suis aussi muette que le vol d’un papillon… »

Mais un rien peut me faire battre des ailes plus fort. Je le regarde encore une fois, des mes yeux ambrés, enchanteurs. En vérité, je ne connais pas vraiment ce guerrier sombre, même si on a eu l’occasion de s’entrainer ensemble quelque temps.

« Enfin mon grand, parlons, je t’en pris et je t’écoute. Je suis un livre ouvert, et je n’ai de secrets pour personne »

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Cobra Royal était patient, comme ce doit de l'être un chasseur, mais sa patience ne venait pas de son talent pour la chasse en revanche mais davantage de ses ambitions, de ses manigances. Et ce n'est que lorsqu'il proposa un repas à la guerrière que cette dernière sembla réellement prendre conscience de sa présence. Néanmoins il était loin de s'en formaliser, sa queue sombre et épaisse remuant très faiblement tendis que ses yeux bleues étudier la femelle. La réaction ne tarda guère à venir, elle se redressa et bientôt, elle fut contre lui, guère longtemps mais assez pour qu'il comprenne qu'ils avaient un point commun. Lui était volage et séducteur, elle était séductrice aussi, que demander de mieux ? Le félin ronronna lorsqu'elle lui parla de paiement en secret, il vint doucement frotter sa queue contre le flanc de la guerrière, la laissant poursuivre. Il esquissa un sourire avant de murlurer d'une voix doucereuse.

- On a tous nos petits secret, tu en veux un, alors écoute ça ... Il se tut, comme pour faire naître le suspense, la tension. Il ménageait ses effets pour mieux tester la belle, sa queue continuant à caresser distraitement le flanc de cette dernière puis, comme se confiant à elle il ajouta. Tu veux un secret alors, écoute bien cela, un jour je serai chef de ce clan et tu me seconderas. Ça n'avait rien d'un secret véritable et en même temps, cela en disait long sur ses ambitions tout en ayant l'avantage de faire naître une réaction chez sa vis à vis. Le mâle poussa un ronron joyeux avant de délaisser la Brise Argentée.

"Rose Noire n'apprécierait pas que cela se passe ainsi mais je me moque des pensées de ma sœur.
Du moins, pour le moment." Le félin alla prendre un lièvre sur le tas de proie et revint sans s'attarder. Il passa la tête par l'entrée de la tanière avant de rejoindre la guerrière, déposant son butin à ses pattes avant de poser l'une de ses pattes avant sur le gibier raide. Il en avait choisis un chasser récemment et il étira un sourire avant de reprendre leur conversation. Le repas se mérite aussi. A toi de me dire une chose que j'ignore. Il plissa légèrement les paupières, la scrutant avec amusement.

« On a tous nos petits secret, tu en veux un, alors écoute ça ... »

Silence. Suspense. Je pourrais même entendre un papillon voler au dessus de mes oreilles (Parfaitement entre nous, s’il y en avait vraiment un au dessus de moi, je serais déjà au milieu du camp à hurler). Je sens la queue du mâle me caresser les flancs. Oh vilaine bête, que dirais ta douce compagne ? Qu’elle vienne, je suis sûre que l’instant serait très fun. J’aimerais tellement que ça arrive, je me délecterai de la situation : « Oh Œil de Biche, si tu savais… J’ai essayé de l’arrêter mais il est tellement insistant ton mâle, et si irrésistible… », J’en venais même à espérer qu’elle arrive soudainement. Enfin, j’ai hâte de connaitre ton secret mon grand matou. Je me colle un peu plus à lui et ronronne.

« Tu veux un secret alors, écoute bien cela, un jour je serai chef de ce clan et tu me seconderas. »

Mais c’est qu’il est ambitieux le gros matou ? Pas de chance, je me sens très bien en tant que guerrière. Être chef, ça ne me va pas… Oh mais attendez, imaginez la tête de mon hypocrite de père et de mon débile de frère ? Mais nooon ! Juste pour ça, je veux bien monter sur le trône. Me délecter de leur échec, et voir leur visage se décomposer en entendant mon nom prononcé par le chef pour me faire monter en grade. Tellement jouissif.
C’est un beau secret mon grand. Avec ma petite taille, je me frotte aisément sous le menton de mon camarade. Ce dernier ronronne un coup et m’abandonne. Quoi ? J’arrête directement mon cirque et regarde durement le mâle sombre. Jamais, Ô grand jamais on me délaisse comme une moins que rien. Tu vas prendre mon grand. Alors que je me prépare à le suivre pour lui donner une bonne leçon avec ma langue acérée, je le vois revenir, un lièvre dans la gueule. La bouffe ! J’ai oublié ! Pour rattraper mon geste, je continue de jouer l’élégance et la provocation. Toute gracieuse, je lui fais du charme, me collant à lui et en ronronnant. Il pose l’animal par terre et une patte sur ce dernier. Que veut-il ?

« Le repas se mérite aussi. A toi de me dire une chose que j'ignore. »

Hum… Très intéressant. Je pense que tout le monde connait mon histoire, elle n’a de secret pour personne. Ma peur des insectes volant vole et gracieux que sont les papillons ? C’est une idée. Mon besoin de séduire tout ce qui bouge ? J’aime bien aussi mais, ça se voit déjà. Autant lui en dire deux alors.
Je m’approche sensuellement de son oreille et lui chuchote d’une voix suave :

« Mon grand, je suis phobique des papillons. Mais… Comme tu as été sage, je vais te dire deux secrets. »

Je patiente un moment juste histoire de lui donner envie, et je me retire même de son oreille pour le regarder bien droit dans les yeux. Mes mirettes ambrées fixaient celles de l’animal en face de moi. Mon regard était presque envoutant. Ils appuient même les propos que je vais dire…

« J’aime charmer les beaux minous dans ton genre. C’est amusant et… Distrayant. Surtout ceux qui sont déjà casés. Rien de mieux que d’envouter un matou réservé. »

Et je me rapproche de lui. Je vais attendre qu’il enlève sa patte de la nourriture avant de manger, mais je tenais à rebondir sur son secret. Il voulait devenir chef. Un chat ambitieux. Je vais jouer le jeu, mais j’aime bien notre meneuse pour le moment, même si notre lieutenante est une lâche, tous les tares peuvent être réparés.
Entament une toilette à Cobra Royal, je lui lèche le haut du crâne, je pose ma délicieuse question.

« D’ailleurs, c’est qu’on est ambitieux ? Dis m’en plus beau matou, tu m’intrigues »

Le duo Noir et Blanc

Cobra Royal était ravi de la tournure que prenait à présent les choses, elle ronronnait et il tentait tout autant de la séduire, sa queue glissant en douceur contre le flanc de la belle. Oh certes, son regard à elle s'était fait dur, presque agacer ce qui disparu tout aussi rapidement lorsqu'il revint, lièvre en gueule. Il aimait le jeu et celui auquel tout deux jouaient était dangereux. Sa peur des papillons ? Pas une nouveauté mais comme elle lui en promis un autre, il patienta. "Apprend moi quelque chose d'intéressant." Il plongea ses iris bleu dans celles de Brise Argentée, étirant un sourire mi-amusé mi-séducteur. Son sourire en coin fétiche. Il remua les moustaches lorsque le secret lui fut révélé. Un semblant de secret quoi que. Il se pencha pour donner un coup de langue à la guerrière, juste sur le museau. Un geste généralement intime. Puis il se recula pour la laisser accéder au repas. Néanmoins l'écart ne dura pas car aussitôt, alors qu'il baissait la tête pour se mettre dans une position plus confortable, il senti sa langue à elle sur son crâne. "Touché ... Maintenant je t'intrigue, perfect."

- C'est simple, si Etoile Vaillante va effectivement rendre notre clan plus fort, j'imagine mal celle qu'elle a choisis poursuivre dans cette voie. Oh pour la chasse, aucun problème,
pour les petits non plus ... Mais pour le reste ...

Il esquissa un sourire, en faisant éloge des capacités de la lieutenante actuelle, il évitait de trop démontrer ce qu'il ressentait à son égard. Cette révulsion pour la faiblesse de la calico. Et en même temps, il montrait aussi qu'il n'était pas du genre à attendre. Il ferait tout pour que le moment venu, le clan reste fort. Et cela passait par se faire des alliés, des chats du Vent qui croiraient en lui, qui, le moment venu, le citerai comme potentiel lieutenant et qui, lorsqu'il deviendrait chef, obéirait sans jamais discuter. Et cela passait par des sacrifices sur ce qu'il pensait réellement, par des mensonges. Il donna des coups de langues sur son poitrail et lorsque la femelle eu entamer la proie, il prit sa part, non sans observer sa vis à vis.

- Alors comme ça tu préfère ceux qui ont déjà une compagne. Je suis certain qu’Oeil de Biche aurait adorer entendre cela. Mais comme tu le vois, elle n'est pas là et ... entre nous, c'est presque dommage.

"Ou pas." Elle aurait certainement criser et cette garce de Force de la Nature aurait été là pour soutenir la femelle. Le guerrier les imaginait déjà très bien. Néanmoins, s'était la cérémonie du partage et il était doué pour mentir. Après tout, il avait eu deux fils sans que nul ne sache qu'il en était le père. Il pourrait renouveler l'exploit sous le nez de sa compagne ? S'était un défi osé mais pourquoi pas après tout ? Il ronronna de plus belle, savourant autant le repas que la compagnie qui allait avec.

Je sens sa langue lécher mon museau, et il s’écarte du lièvre. Mmmm, parfait. En vérité, j’attendais la réponse du mâle. Être ambitieux à ce point était intriguant, et malheureusement pour lui, je ne suis pas de confiance. Contre un rien je vendrais la mèche. Mais je préfère me montrer, pour le moment, comme une bête petite femelle séduite par un matou comme lui. S’il savait le nombre de choses qui passaient dans ma tête… Il serait terrifié le pauvre chaton. Alors, je continue de ronronner, essayant toujours plus de séduire ce félin, juste pour l’avoir dans ma poche… Me servir de lui si jamais j’en avais besoin. Mais un pressentiment me disait qu’il était plus malin que ça. Encore plus de challenge, j’aime ça.

« C'est simple, si Etoile Vaillante va effectivement rendre notre clan plus fort, j'imagine mal celle qu'elle a choisis poursuivre dans cette voie. Oh pour la chasse, aucun problème, pour les petits non plus ... Mais pour le reste ... »

C’est qu’il n’avait pas tord. Elle est pleutre Tache d’If. Ah c’est sûr qu’avec elle, on sera les meilleurs à la chasse, mais la vie n’est pas un concours, elle faite de naissance et de mort et de… Papillons. Je m’en passerais bien de ces insectes d’ailleurs, mais c’est un autre débat. Cobra Royal souriait à ce qu’il venait de dire. Il était presque amusant. Ça le faisait rire, il semblerait, que notre lieutenante soit lâche. Après, ce n’est pas plus mal, on évitera peut-être des guerres inutiles ? De toute façon, la politique du clan ne m’intéresse pas tant que ça… A partir du moment où je suis libre de faire ce que je veux.
Explication donnée, je commence à manger. Je prends une bouchée, et je me délecte de ces parfums sauvages qui se déversent dans ma bouche. Le lièvre, il n’y a rien de meilleur, vraiment. Et le guerrier fait de même. Et il semble, juste après, reprendre son numéro de charme. Intéressant.

« Alors comme ça tu préfère ceux qui ont déjà une compagne. Je suis certain qu’Oeil de Biche aurait adorer entendre cela. Mais comme tu le vois, elle n'est pas là et ... entre nous, c'est presque dommage. »

Oh, s’il n’est pas trop mignon ce chaton. Et en plus il ronronnait. Je suis peut-être charmante, envoutante… Tout ce que vous voulez, mais je ne suis pas facile. Mais je ne pouvais pas résister de continuer son jeu. C’était tellement amusant j’avoue. Oh mon grand, je donnerais n’importe quoi pour que ta Œil de Biche soit là, se serait tellement amusant… Et je ne serais pas là pour te défendre, évidement. Non, je t’aurais juste accusé de t’être jeté sur moi, essayant de me séduire. Je suis une bonne menteuse. Je m’approche un peu plus de lui et lui chuchote à l’oreille d’une voix séductrice :

« Dommage tu dis ? Ma présence ne te plait pas ? Avoue-moi que tu n’es pas vraiment fidèle. Et puis oui, je préfère les mâles déjà réservés. C’est tellement plus amusant de tester leurs fidélités. »

Je suis tentée de m’enfuir pour aller chercher sa compagne, lui rapporter notre échange mais… Quelque chose me dit qu’il serait plus malin que moi. Et puis pour une fois, je devrais me faire des alliés plutôt que de cracher sur tout le monde. Mais cette autre option me chatouille tellement.
Je reprends un autre morceau de viande et je fixe le matou de mes yeux ambrés. Il était presque agaçant. Je ne savais pas vraiment si je devais m’en faire un allié plutôt qu’un ennemi. Et puis il semblait plus malin qu’il le laissait paraître. Je devais me méfier.

« Quelle serait ton excuse si ta minette nous voyait ? J’aimerais bien savoir. M’accuserais-tu ? Ou assumerais-tu tes actes ? »

Question intéressante, ça m’aiderait peut-être à le cerner un peu mieux.

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Le guerrier plissa les yeux pour mieux entendre la belle lorsqu'elle se pencha à son oreille, se délectant de ses paroles autant que du goût du lièvre qui restait accroché à son palais. "Tu aimes jouer on dirait ... C'est parfait." Ses pupilles se dilatèrent faiblement alors qu'il se reculait, juste assez pour que leur museau se frôle tendrement, où du moins tel serait l'impression d'un observateur. Mais l'antre des guerriers était calme et surtout, vide. Les autres avaient visiblement bien mieux à faire que venir traîner dans les litières que leurs corps réchauffaient dès qu'ils dormaient. Il susurra doucement, comme un serpent intriguant un jeune chat inconscient avant de passer à l'attaque. Mon excuse dit tu ? En faut il vraiment une pour expliquer que je ne fais qu’obéir aux ordres de notre meneuse, en essayant simplement d'apprendre à mieux connaître mes camarades ? A moins que je ne lui explique une vulgaire méprise, t'ayant vu seule et te pensant malade où rejeter par tes proches, voulant simplement partager un moment dans l'espoir de te donner un semblant de sourire ? Où je pourrai parfaitement lui dire que c'est toi qui est venu me trouver ? Je me demande qui elle voudrait bien croire ?

Il n'ajouta mot, esquissant un sourire en coin avant de se pencher pour prendre une bouchée de leur proie. Tant de possibilité et si peu d'assurance que l'une d'elle arrive seulement. Il préféra ne rien ajouter durant un moment, évaluant les risques. Il gardait sa dernière carte sous la patte. Son meilleur ami, Aile de Pigeon, mâle toujours sans compagne. Œil de Biche le croirait s'il lui disait s'être approchée de Brise Argentée dans l'espoir de trouver une compagne à son ami malheureux. Il pouvait être si convainquant quand il le voulait et surtout, la belle ne pouvait que le croire. "Et toi, que garde tu comme vilain secret ?" Il garda pour lui ses pensées, sa queue allant effleurer le flanc de la minette une nouvelle fois de façon suggestive. Il voulait savoir ce qu'elle ferait face à une avance pareil. Il avait déjà deux chatons, deux petits mâle qui était devenu apprenti et qui, jamais, ne saurait la vérité. Pourrait il faire de la guerrière une nouvelle conquête ? Il en doutait. Elle était trop maligne et elle serait plutôt un mauvais choix mais le challenge était là, face à lui. Or Cobra Royal était très mauvais perdant et bien trop sûr de lui pour imaginer un instant qu'à ce jeu là, il pouvait perdre. Les risques lui paraissait dérisoire car inexistant. Trop de félins gravité autour de lui pour que tout se brise. Il plissa de nouveau les paupières, scrutant la belle. Elle était la proie, lui le prédateur et il mettait un point final à cette situation qu'il ne pensait pas pouvoir s'inverser.

« Mon excuse dit tu ? En faut il vraiment une pour expliquer que je ne fais qu’obéir aux ordres de notre meneuse, en essayant simplement d'apprendre à mieux connaître mes camarades ? A moins que je ne lui explique une vulgaire méprise, t'ayant vu seule et te pensant malade où rejeter par tes proches, voulant simplement partager un moment dans l'espoir de te donner un semblant de sourire ? Où je pourrai parfaitement lui dire que c'est toi qui est venu me trouver ? Je me demande qui elle voudrait bien croire ? »

Malin le chaton. J’aime ça. Il continue ses petites attentions, certaines plus… Suggestives que d’autres. Le matou sombre est tout sourire. Oh vilain petit charmeur. Qu’est-ce que j’aimerais que sa douce soit là. « Œil de Biche… Heureusement que tu arrives, je n’ai rien pu faire, il s’est jeté sur moi… » Ajoutez à cela un peu de panique, les larmes aux yeux, et des tremblements. Je suis une véritable actrice ! La scène est pour moi, laissez-moi faire et je peux convaincre le plus malin des félins qu’il est un papillon et qu’il peut voler. Cependant, Cobra Royal semble prendre un peu trop de confiance et il était tout simplement hors de question que je sois dominée. Alors ses petites caresses là, il va vite descendre en pression avant que l’étouffe avec son lièvre. Mais tout en délicatesse évidement. Je continue à roucouler contre le mâle et lui dit :

« Tu es malin comme chat… Mais je pense être meilleure actrice que toi. Tente quelque chose mon grand et tu vas voir, je vais être tellement sympathique avec toi. »

Je continuais à me frotter à lui. C’était en total contradiction avec ce que je venais de lui dire. Mais c’était un bon moyen pour qu’il comprenne. Je ne suis pas facile. Je ne suis pas une petite chose sans défense. Non, je suis loin d’être une petite proie. Vous comprenez, j’ai trop de fierté pour me faire avoir. Ou même le reconnaitre. Je reprends une bouché du lièvre. Je trouve cependant cet échange intéressant, avoir ce matou dans sa proche… C’est peut-être un moyen de rabaisser l’équipe. Et la politique dans tout ça ? Elle m’importe peu mais… Je dois avouer, finir lieutenante à la place de mon imbécile de frère… Juste pour le voir baver j’aimerais ce rang, sinon, je crois que je m’en fou un peu. N’empêche, son ambition n’est pas inintéressante.

« Comment comptes-tu monter en rang ? C’est que tu es encore jeune et sans grande expérience. Comment tu t’en sortirais ? »

Cette curiosité camouflée dans une fausse affection.

Le duo Noir et Blanc

A la réplique de la femelle, le félin ne put retenir un ronronnement. "Joueuse aussi, j'aime ça ..." Il se recula néanmoins d'un pas, examinant la guerrière en même temps. Le jeu valait il qu'il se rapproche tant des flammes ? Bien sur que oui, ça valait toujours le coup de jouer. Il pouvait bluffer mais. Il se figea un instant, tête penché de côté, pensif. Il devait s'assurer de gagner. Le félin se remit à ronronner bien vite néanmoins.

- Comment ? Hé bien ... Je pense qu'il n'y a pas grand chose à faire, juste à attendre ...

Ce n'est jamais bien dure de se faire apprécier, il suffit de savoir dire les bons mots aux bonnes personnes, mais ça, il n'allait pas le lui dire. Oh non, "désolé Brise Argenté" mais certain secret doivent le rester. Il esquissa un sourire avant de pousser le reste du lièvre vers le belle, le lui laissant donc. Il n'avait guère faim. Il avait bien mieux à penser. Il avait déjà posé plusieurs petites bases, des mots, des gestes avec d'autres félins du clan. Il était déjà fort apprécier par certain et il ne comptait pas s'arrêter en cour de route. La femelle face à lui était juste un pion de plus dans son jeu, même si il ne savait pas encore comment le jouer, voilà tout. Il finit néanmoins par ajouter. -
Et toi, comment comptes tu vivre au sein du clan ? Comment tu vois ton avenir ? La question était clairement à double sens. Il savait qu'elle craignait un des insectes les moins dangereux du monde. Les papillons. Le clan entier devait le savoir, il suffisait de l'entendre crier une fois pour le savoir. Et puis, cela ne venait il pas d'un drame ? Il évita cependant de se creuser l'esprit. Peu lui importait la raison. Seul comptait le résultat, toujours. Serait elle une simple guerrière, une reine où chercherait elle à devenir bien plus ?

Et puis, elle était à peine plus jeune que lui et donc, surement, comme lui, avait elle des projets. Or elle était rester évasive sur ce point, secrète. De toute façon, pour créer un plan sans faille, il fallait se laisser du temps. Il l'avait compris, appris, à ses dépends parfois même. Il attendait donc à présent de voir si oui ou non, elle avait sa place de son côté de l’échiquier.

Le matou noir et blanc ronronnait encore un peu. J’usais de mes charmes pour l’avoir. Après, il était coriace, j’en mettrais ma patte à couper qu’il est aussi malin que moi. Enfin presque. J’aime jouer et ce félin est plutôt fun, disons que je ne m’ennuie pas dans cette conversation. Il se fige d’un coup et penche la tête sur le côté. On dirait un chien débile. J’avoue que si je n’avais aucune retenue, j’aurais rigolé. Oh mais… J’ai de la retenue moi ?

« Arrête tu ressembles à un chien. Un chien très con. »

Il relève peut-être pas, je sais pas et je m’en fou. Je me fais rire toute seule, c’est déjà ça.

« Comment ? Hé bien ... Je pense qu'il n'y a pas grand chose à faire, juste à attendre ... »

Ambitieux comme il est, ou du moins, comme il semble être, ça m’étonnerait grandement qu’il attende gentiment que le pouvoir lui vienne entre les griffes. J’suis un peu déçue j’avoue. Il pousse le lièvre vers moi. Je ne me fais pas prier et j’en prends une autre bouchée. Pour rien au monde je refuserais ce met aussi divin. Merci étoiles de me laisser ici profiter de cette nourriture aussi exquise !

« Et toi, comment comptes tu vivre au sein du clan ? Comment tu vois ton avenir ?

- Entouré de cadavre de lapin à manger. Et loin des papillons. »

Question bête, réponse bête. Du moins c’est comme ça que je voyais les choses. Mon avenir il est comme celui des autres, basique. Me lever, chasser, courir, manger, dormir etc… La vie de clan quoi ! Tout simplement. Quoi que… Je peux rajouter des trucs en ce qui me concerne, c’est-à-dire, mettre les autres dans ma poche, séduire, manipuler les naïfs et dépasser mon frère. Ouais c’est ça. Je le fixe avec mon regard habituel, provocateur.

« Je déconne chéri, je compte vivre comme une simple guerrière. Le pouvoir j’le prends si on me le propose. Ou si mon frère passe avant moi. »

Je m’approche plus de lui. J’aimerais m’assurer de quelque chose. Lui montrer aussi que les liens familiaux, ou avec les autres sont purement dénué de sentiments, j’utilise les autres pour mon propre bien, pour me protéger du monde. Et peut-être de moi-même… Bref ! Je lui susurre à l’oreille :

« Dis-moi mon grand, si mon frère arrivait au pouvoir… Tu serais capable de l’évincer ? Je ne supporte pas de voir sa petite gueule satisfaite et crois-moi il l’aura s’il passe devant moi. Ma seule ambition c’est de le dépasser. Le ridiculiser. »

HRP: