[LP]Dégage de là ! || PV. Kézenkiel -abandon

Les Lunars Pods étaient encore dans la forêt et je devais être prudent.. Il avait frappé déjà à plusieurs reprises que se soit avec les paroles ou les gestes. Il y avait des solitaires qui disparaissait, devenant des Lunars convertis. Voir mes camarades passaient à l'ennemi me mettait dans une rage folle. Mais il n'y avait pas que la perte de proche que je pouvais leur reprocher, ils m'avaient enlevé ma sœur.. Ils l'avaient tué. Rien qu'en revoyant le corps gisant au sol de ma sœur, mes pattes se plantaient profondément dans le sol. Je grondais avec agressivité.

La pelisse de Mataï venait se frotter à moi. Je tournais mon regard vers le mi-domestique mi-solitaire qui me rassurait d'un regard, posant ensuite sa patte sur mon épaule pour me sortir l'une de ses phrases que lui seul avait le secret. Je le remerciais gentiment avant de le voir bailler et retourner dormir. Quant à moi, j'étais toujours devant notre gîte, fixant l'horizon et le soleil se levait. Chérif passait devant moi, me saluant d'un hochement de tête avant de prendre la relève des gardes.. Avec ce danger imminent, nous avions renforcé les rondes. Pour le coup, on pourrait dire que nous sommes similaires à un clan pour garder notre campement.

Voyant le flot de mes frères et sœurs se réveillaient, je me décidais à partir, voulant être seul pour me calmer. Je me dirigeais vers la sortie avant de m'arrêter devant Chérif qui me regardait d'un œil suspect avant de me laisser passer peu rassuré. Je le remerciais avant de m'engouffrer dans les terres libres.

Perdu dans mes pensées meurtries, je ne faisais pas attention à où je mettais les pattes.. Et là, j'étais presque sûr de ne plus être en terre neutre.. Où j'étais encore tombée ? Quel frontière j'avais dépassé ? Je n'allais pas tarder à le savoir. Je sentais une présence.. Reste à savoir si c'était mon imagination ou la réalité.

Je soupirais longuement, baissant les oreilles. J'étais méfiant.. Il avait, selon leur règle, tout le loisir de m'attaquer au nom de son clan et de son code. Bien que moi, je n'attaquais pas n'importe quel chat qui passait la pseudo frontière de mes terres. Mais là, je n'étais clairement pas en sécurité ici bas.. Bien que mon chagrin m'empêche de réagir d'avantage, en me disant par exemple de fuir. Au lieu de cela, je restais sur place. Une idée suicidaire me traversant la tête.. Peut être qu'arrêter mon cœur me permettrait de ne plus souffrir ? En tout cas, je n'avais plus d'échappatoire vu que le guerrier qui semblait provenir du Tonnerre, faisait acte de présence. Il se trouvait maintenant face à moi, me jetant une réplique à la gueule. Me disant avec ironie et sarcasme que je ne devais surtout pas me gêner pour m’immiscer sur son territoire. Finissant son dialogue par me traiter d'affreux. Je ne régissais pas, restant immobile. Non pas par peur ou un quelconque problème d'audition, mais simplement pour le frisson du combat. Je ne savais pas vraiment si j'allais osé répondre et le provoquer ou simplement attendre qu'il me frappe.

HRP:

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Dégage de là !

PV. Kézenkiel

Il était plutôt fort pour ce genre de petite mise en scène. Enfin, peut-être plutôt doué. Ou mieux encore, entraîné. Mais lui, c’est ce qu’il pensait de sa piètre interprétation et de son étrange façon, du moins d’un certain point de vue, d’apparaître sur scène. Comédien de bas étage, il n’usait là que d’un stratagème commun aux siens. Passer par la voie des airs n’était, en fait, qu’une vieille et cruelle habitude. Pourtant ? Pourtant, il n’était pas peu fier de voir l’éclat qui brillait généralement dans le regard de ceux qu’il surprenait de la sorte. Cela faisait généralement l’unanimité. Une sorte de surprise pour ceux qui ne s’attendait pas à le voir atterrir ainsi comme une fleur. Et parfois même plus. Parfois même mieux. Un éclat envieux. Un éclat presque admirateur. Du moins, c’est ainsi qu’il l’interprétait. Lorsqu’il voyait le regard briller d’une étrange façon qu’il ne déchiffrait d’aucune autre manière. Au fond, il ne s’y était jamais franchement habitué. Ou peut-être était-ce qu’il ne voulait guère s’y habituer… Va savoir ce qui se passe dans le crâne de ce chat-là. Il est déjà parfois bien difficile pour lui-même de se suivre. Alors demander à quelqu’un d’autre de s’initier dans sa caboche, pour tenter de le comprendre, quelle drôle d’idée. Et il ne s’était pas contenté d’atterrir bêtement à côté de ce dit envahisseur. Non. Au lieu de paraître tout bonnement, de garder bêtement le silence, il avait choisi l’option de l’ouvrir. Est-ce si étonnant venant du personnage ? Pas franchement. Et dire qu’il n’y était pas allé de patte morte n’était pas mentir. Lorsqu’il agissait ainsi, poussé par ce qu’il pouvait appeler son instinct et tout bonnement par sa façon naturelle d’être, il n’y avait point de détour. Il n’y avait pas non plus de place pour un quelconque respect ou une quelconque marque de politesse.

Lorsque les uns et les autres avaient la désobligeance de se hisser sur les terres de son Clan, il y voyait, lui, un cruel manquement à la politesse. Alors autant rendre la monnaie de sa pièce. Aucun intérêt à se montrer plus généreux que l’envahisseur, bien au contraire. S’il n’avait que rarement beaucoup de bravoure, lorsqu’il s’agissait de défendre l’honneur du Code du Guerrier et la sécurité des siens, il faisait difficilement l’impasse. Du moins, lorsqu’il pouvait facilement tourner la situation à son avantage, comme ce à quoi, il s’attendait là de suite. C’est vrai. Que pourrait faire un banal et stupide vagabond contre lui ? N’était-il pas censé avoir subi un entraînement le portant bien au-dessus du commun des chats ? Être né dans un Clan ne le portait déjà pas à une place hiérarchique plus haute que celui qui était né simplement bâtard et reclus de cette société fermée ? Non. Décidément, il avait cruellement l’avantage. Du moins, il le pensait dur comme fer. Cela pouvait bien tourner au vinaigre, il ne se déroberait pas. Du moins, c’est ce qu’il tentait de s’infliger comme idée première en agissant comme il le faisait. Le torse bombé, l’allure fière, cette lueur puissante dans le regard, tout son corps montrait à lui seule une attitude farouche, comme s’il était prêt à en découdre. Pourtant, intérieurement, rien n’était moins vrai. Il haïssait les solitaires. Bien plus qu’avant. Peut-être bien à cause de ces LunarPods. C’est même certain. Leur état d’esprit, leur manipulation sur Étoile de Suie, leur projet de tout contrôler, de rallier tout le monde à leur cause stupide et sans fondement. Le mal qu’il avait été capable de faire autour d’eux et de leur simple apparition. Les chatons volés. Mirage du Désert. Et tous les autres dommages « collatéraux » à leur présence sur ces terres. Ils avaient été les précurseurs de cette méfiance et de cette haine accrue envers les étrangers. Et aujourd’hui, c’est ce chat blanc et crème qui baissait bêtement la tête devant l’adversité que lui proposait Patte Noire qui en ferait les frais. Et sa voix toujours aussi claquante et mesquine finit par se faire entendre de nouveau :

« T’es sourd ou quoi ? Tire-toi de là, les étrangers ne sont pas les bienvenues ici. D’ailleurs, personne ne l’est, alors dégage. »

waize

HRPG:

Je n'avais pas envie de partir.. Bien qu'il soit agressif envers moi, il restait un chat qui ne me laissait pas seul. C'était stupide, je le savais bien.. Mais j'avais envie de me changer les idées et quoi de mieux qu'un guerrier énervé qui protégeait son territoire ? Qui n'avait aucune attache à moi qui plus est. C'était l'idéal. Je n'étais pas suicidaire mais parfois, des émotions contradictoires pouvaient survenir en moi. Le besoin de souffrir par les pattes et non par l'esprit.

Pendant que je me perdais dans les méandres de mon cerveau, le matou reprenait les menaces. Me demandant si j'étais sourd, ce qui était fort idiot en y pensant.. Si j'étais vraiment sourd, comment je pourrais l'entendre ? J'étais pas tombé sur une lumière, ça c'est sur.. Il me demandait par la suite de partir de son territoire, disant que les étrangers n'étaient pas les bienvenue. Mon regard s'était baissé vers le sol depuis le début de ses paroles, mais j'en avais marre de me soumettre à sa pseudo autorité. Je relevais donc la tête, le fixant du regard sans bouger le reste de mon corps.

HRP:

[LP]

Dégage de là !

PV. Kézenkiel

Et sa voix porta de nouveau. Il l’imagina un instant, sous une forme qui serait visible de ses yeux ambrés. Cette dernière, claquante, aurait fait un bref voyage. Un très bref voyage. Elle serait, à la solde de ce dernier, venue se fracasser contre les tympans de l’autre matou, lui renvoyant toute la haine et la colère qui tonnait en son sein. Méfiant plus que jamais, atterré plus que jamais par la présence des étrangers, le Guerrier ne laissa que son cœur parler, sans mâcher un seul de ses mots. Paraître reluisant ? Pas cette fois. Et d’ailleurs, avec aucun inconnu. Inutile de préciser qu’il ne souhaitait en aucun cas entretenir une quelconque relation amicale ou même bienveillante envers ce piteux matou qui se ratatinait sur le sol, juste sous ses yeux. Les êtres faibles, du moins ceux qu’il désignait comme tel, n’avait que très peu d’importance à ses yeux. D’ailleurs, les mâles en général, ne trouvaient aucune grâce à ses yeux. Les seules qu’il daignait regarder autrement, c’est les quelques femelles sur lesquelles il louchait parfois, sur ces dernières avec lesquelles il s’imaginait mainte et mainte fois vivre des histoires à l’eau de rose. Le genre d’histoires qui sort tout droit des contes de fées, là où l’amour triomphe toujours de tout. Fleur bleue ? Lui ? Absolument. Et pourtant. Qui pourrait le croire en voyant l’être abrupt qui apparaissait actuellement ? Qui pourrait le croire à ce point rêveur d’une histoire d’amour, lui qui ne passe son temps qu’à flâner et à mépriser quiconque ayant fait un pas de travers juste sous ses yeux ? Probablement pas grand-monde. Ne laissant en aucun cas son esprit être assailli par d’autres pensées que celles qui animaient tout son être, tendant chacun de ses muscles malgré la lâcheté qui l’habitait, Patte Noire garda son regard brûlant planter sur le corps recroquevillé du solitaire.

Les secondes passèrent, inlassablement, le temps s’écoula sans que le matou crème et blanc ne fuie sous le joug du Guerrier noir et blanc, visiblement en rogne. Et ces secondes auraient probablement raison du peu de patience du matou, bien que trop peu pour y mettre les griffes, il pourrait bien être tenté si l’autre ne bougeait pas son derrière de sur ces terres. Après tout, c’était son devoir de Guerrier que d’escorter les solitaires jusqu’aux frontières. Du moins, il aurait déjà dû veiller à ce que ce dernier n’y pénètre même pas. Et ce, même s’il n’était pas chargé de patrouiller ou même de surveiller les frontières. Après tout, c’était bien la préoccupation de tous Guerriers que de vouloir protéger les siens, que de vouloir protéger son Clan. C’était le serment qu’il avait fait, malgré tout et surtout malgré cette faiblesse qu’il se connaissait pour passer à l’acte. Et pourtant. Pourtant, la colère pourrait bien le pousser à changer cette nature si peu prompte à faire usage de ses muscles, au détriment de mots cinglants et purement et simplement infects. Et si en voyant le peu de réactivité à sa première menace de l’autre, il ne s’attendait tout bonnement pas à ce qu’il se relève et fuie ventre à terre, il n’aurait pu prévoir ce qui se joua alors juste sous son museau. Comme si l’autre retrouvait soudainement un poil de dignité, un poil de fierté, il releva sa tête de déterrer. Il la releva au point que Patte Noire puisse lire chacun des traits de son faciès. Et comme s’il n’avait rien trouvé de mieux à faire, il planta son regard idiot dans celui du Guerrier. Cherchait-il à le provoquer ? Cherchait-il à ce qu’il passe à l’acte, mettant tout bonnement ses menaces à exécution ? Allait-il le faire ? Et finalement, la colère et ce regard émeraude stupide, eut raison de sa patience, lui donna littéralement des ailes, projetant sa patte, toutes griffes sorties, dans la face de l’autre.

« T’es vraiment con, ma parole. »

waize

HRP:

J'en avais rien à faire. J'étais presque prêt à perdre la vie ici, retourner dans un monde moins violent et douloureux. Retrouver les membres de ma famille décédé qui me manquait tous sans exception, même ma sœur avec qui je me battais continuellement.. Mon regard c'était bien vite encré dans celui du guerrier, faisant comme s'il était en tord et non moi. Je le défiais littéralement de lever la patte au lieu de brandir des paroles vides de sens dont je prêtais que peu d'attention.

Ce petit 'duel' de regard ne durait pas bien longtemps. Il finissait par faire un geste, lever la patte dans ma direction. Bien que je voyais sa patte se rapprocher de mon visage, je ne bougeais pas d'un poil. Je voyais donc ses griffes s'approchaient de ma joue à grande vitesse. Pris d'un regain d'envie de vivre, j'allais me décaler.. Mais malheureusement, trop tard.. La gifle était déjà donné et les paroles incendiaire du guerrier également. Me traitant de con. Je me mettais à grogner, voulant justifier mon attaque suicide. Vu qu'il m'avait attaqué en premier, j'étais en droit de me défendre même si j'avais foulé ses foutues terres. Je lui sautais donc dessus sans vergogne, déclenchant ainsi le combat.

HRP:

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Dégage de là !

PV. Kézenkiel

La patience n’était pas franchement son fort. Le tact non plus. Et pourtant, il lui avait laissé une chance. Et même deux. Par deux fois, il l’avait sommé de repartir d’où il venait. Par deux fois, les menaces avaient fusé de sa gueule avant qu’il ne fasse le moindre geste offensif. Les mots étant son arme de prédilection, que ce soit dans ce genre de situation précise comme dans beaucoup d’autres. Le conflit pouvait ainsi poindre et continuer d’être d’une manière plus ou moins pacifique. Enfin, si elle n’était pas sans danger à proprement parlé, les plaies et les séquelles physiques avaient au moins le mérite de ne pas être de mise dans ce genre de sommation purement orale. Certains de ses camarades ne s’y seraient probablement pas attardés autant que lui. Les plus dédaigneux auraient sauté à même la gorge du solitaire, sans même lui laisser l’opportunité de fuir. Méritait-il franchement qu’on leur accorde ce genre de délai ? Ce genre de possibilité ? Cette véritable issue de secours où rien ne leur arriverait franchement ? Si Patte Noire était de ce front-là, ce n’était que par pure et simple lâcheté. Cette envie plus forte que tout d’éviter l’affrontement. Cette sorte de blocage mental qui l’empêchait bien souvent de passer des mots aux gestes. Cette barrière invisible qu’il lui en coûtait énormément de franchir, chose qu’il faisait cependant lorsque les situations l’exigeaient franchement. Par défaut, alors, et seulement par défaut, il se retrouvait dans la casse des autres. Dans cette case de ceux qui laissait l’eau couler sous les ponts, qui ouvraient des portes de sortie alors que la punition devrait être de mise, ne serait-ce que pour ne pas avoir à l’appliquer. Pourtant. Pourtant, aujourd’hui, il avait franchi le cap. Passant de ceux qui ne réagissaient pas franchement, à ceux qui agissaient physiquement.

Son coup de patte n’avait été ni le choix le plus judicieux, ni même particulièrement adaptée à la situation, mais c’était un début. Une sorte de prémices qui finirait peut-être par effrayer le mâle blanc et crème qui se ratatinait jusqu’alors sur le sol. Et s’il avait pu penser une telle chose au moment même où il avait décoché son mouvement vif de la patte, l’idée disparue totalement de son esprit lorsqu’il remarqua la tentative d’esquive de l’autre et le regard qu’il lui jeta ensuite. Et si l’autre avait également hésité avant d’entrer dans l’affrontement physique, le dilemme, la lutte mentale, ne sembla pas durer aussi longtemps de son côté que de celui du Guerrier. Le comble pour un chat qui devait défendre de braves et nobles valeurs… Répondant à la violence physique par de la violence physique, le solitaire arqua son corps pour bondir dans sa direction. Le percutant de plein fouet, Patte Noire fut plus déséquilibré que réellement surpris et se retrouva, pêle-mêle, dans la poussière. Le temps de réaliser ce qui lui arrivait franchement, le matou crème et blanc l’avait en quelque sorte plaqué au sol, sans pour autant maintenir très fermement quoi que ce soit. Se tortillant comme un véritable asticot pour se défaire des pattes de son assaillant, Patte Noire retrouva pendant quelques secondes de l’aplomb. Suffisamment d’aplomb et d’esprit pour réfléchir rapidement et tenter d’analyser succinctement une situation qui lui échappait déjà. Pourquoi est-ce que diable il était tombé sur un susceptible en plus ? L’autre n’aurait-il pas pu se contenter de tout simplement fuir sans demander son reste ? Laissant un grognement mi-mécontent, mi-menaçant sortir d’un coin de sa gueule, Patte Noire tenta de se décrocher un nouveau coup, une nouvelle frappe rapide, à l’autre, en ratant néanmoins sa cible cette fois-ci, ses crocs claquant l’un contre l’autre et sa gueule finissant désespérément vide.

« Saleté d'étranger. »

Patte Noire : 200/200
Kezenkiel : 175/175

waize

HRP: