Je ne dormirais pas tant que cette litière ne sera pas propre [Pv Patte Lunaire] - end

Je ne mettais pas encore habitué à garder le camp de nuit, c'était bien que la troisième fois que cela m'arrivait.. Et à la fin de ma garde, je me sentais tellement inutile et fatiguée.. Pendant que tout le monde se levait, je partais dormir. Et la honte me submergeait, alors que j'avais accompli mon devoir. Mais je me sentais obligée de continuer de travailler.

Et comme les deux fois précédentes, je m'étais levée en pleine récupération de cette nuit de veillée. Le soleil toujours présent et pas encore bien haut dans le ciel. Je marchais d'un pas encore fatigué dans le camp. Les reines se tournant vers moi, sachant pertinemment que j'étais de garde. Ne trouvant pas l'énergie de m'incruster dans une patrouille de chasse, je me dirigeais vers la tanière des anciens en voyant un apprenti s'affairait. Je m'approchais de lui, proposant mon aide. Il me regardait d'abord perplexe avant de l'accepter. Je l'aidais donc à remettre en ordre les litières des anciens. Une des reines semblaient inquiète pour moi et me demandait avec toute la gentillesse du monde de bien vouloir garder les chatons pendant qu'elles vont se dégourdir les pattes. J'hésitais un instant avant d'accepter et de la suivre vers la pouponnière. Je saluais les autres reines avec politesse avant de fixer les chatons d'un regard fatigué.

Je ne dormirais pas tant que cette litière ne sera pas propre

La petite albinos poussa une plainte en sentant la chaude fourrure d'Accroche Cœur qui s'éloignait, encore dans un demi sommeil, la chatonne tira ses pattes le plus loin possible, minuscule griffes n'accrochant que de l'air. Quand ce n'était pas Cœur Givré qui délaissait la petite "lune" s'était sa nourrice, mais dans quel famille était elle tombé ? De mauvais poil - ce qui à vrai dire ne changeait guère de d'habitude - elle ouvrit un oeil, tout en se retournant pour se remettre sur le ventre. Une fois cela fait, elle avisa son frère qui pour u_ne fois, dormait encore. Plus loin, la nouvelle et détestable Brise Argenté délaissait une fois encore ses trois petites pour aller on ne savait où. C'est alors qu'une tête inconnue passa par l'entrée de la pouponnière. Les deux yeux vermeil de l'albinos se rivèrent sur cette nouvelle venu.

- Ah non ! Pas des chatons en plus, pas encore ! Patte Lunaire dévisageait la guerrière, où la reine, elle ne savait guère encore mais la peste était certaine d'une chose, la chatte qui venait d'arriver n'aurait pas de litière ici. S'était Hors De Question. Voulant démontrer que la place était déjà prise, la chatonne s'assit, fourrure ébouriffer et pleine de mousse qui toisait la chatte, mais impossible de la prendre de haut, elle était bien trop petite, ce qui lui fit pourtant relever la tête. Sa majesté Patte Lunaire savait déjà se rendre hautaine à souhait dans ses postures, ce ne serait un jour plus qu'une question de taille finalement pour que son regard méprisant soit plus fort encore. Et pourtant, ce fut son petit museau qui la rassura, l'autre ne sentait pas le lait, donc sans doute ne venait elle que changer les litières après tout. Rassurée mais guère d'humeur à se montrer plus douce, petite peste insolente à souhait, Patte Lunaire miaula de nouveau.

- Tu arrives bien, nos litières sont caca, apprentie. Bon d'accord, l'autre avait la taille d'une guerrière, mais Nuée d'Alcidée n'avait il pas la taille d'un apprenti ? Après tout ... Et puis, la chatonne était bien trop petite pour y réfléchir de toue façon.

Peu vivace, je restais silencieuse, tenant à peine sur mes pattes. J'étais prête à m'endormir à tout moment. Une des chatons me dévisageait me disant qu'elle ne voulait pas de chatons en plus, pas encore. Je la regardais sans vraiment comprendre, la voyant tourner dans tout les sens.. Gonflant son pelage et je ne sais plus quoi encore. Faut dire que j'avais baillé à plusieurs reprises, ayant du mal à rester éveiller. Et donc, rester concentrée n'était pas très facile pour le coup. Mais ce qui me faisait tiqué, c'était sa dernière réplique :

"-Tu arrives bien, nos litières sont caca, apprentie."

Je laissais un grognement sortir de ma gorge, me revoyant dans la tanière des anciens que je venais de quitter. Je jetais un regard à l'extérieur. Ne voyant pas les reines, je m'approchais des litières, prenant les sales pour les changer. Je me faisais arrêter par quelqu'un mais je le détournais pour jeter les litières usagées comme me l'avait si gentiment demander la petite dont je ne me souvenais déjà plus du nom.. Si vraiment la mère me l'avait donné. Je revenais bien rapidement pour faire un second voyage. Faut dire qu'il y en avait des chatons.. Et même les enfants de Crocs Nacrés.. Rien que ça.

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Je ne dormirais pas tant que cette litière ne sera pas propre

Le grognement que poussa la femelle fit gonflé davantage le pelage blanc neige de la chatonne qui dévisagea d'autant plus la nouvelle venue. Elle se prenait pour qui celle là, les yeux mi-clos à bailler aux corneilles ? Elle n'avait aucun droit de grogner pour eux et pourtant, ce combat perdu d'avance découragea l'albinos qui s'écarta, petit pas qui se voulait sur mais qui ne l'était pas, démarche maladroite malgré la petite queue dresser très haut. Enfin, l'autre se it tout de même au travail et l'albinos eu alors un semblant de satisfaction, bien vite caché par son éternel air rabat-joie alors qu'elle surveillait l'avancer du "chantier". Lorsque la chatte fit demi tour, lourdement charger, Patte Lunaire donna un bref coup de langue sur son poitrail, avant d'ouvrir de nouveau un œil sur la femelle qui revenait. Elle marchait au ralentis, où au radar, aux choix. aussi, la petite peste décida elle de viser le dos de la guerrière.

Après quelques pas toujours aussi peu sur malgré l'assurance que se voulait la petite, elle s'accroupit, derrière encore haut remuant de gauche à droite et inversement. puis, au moment où Éclat d'Argent passa devant elle, elle bondit, ratant bien évidemment l'épaule trop haute pour à la place percuter le coude où le poitrail, peu lui importait finalement car elle se récria alors, garce vite remise debout avec un regard indigné. Tu peux pas regarder où tu met les pattes ?! Avec toujours son air mi-vexée, mi hautain, elle s'écarta, queue toujours aussi droite qu'un I. Clairement l'albinos n'était jamais contente, jeune chatte capricieuse et surtout faisant preuve d'une mauvaise fois même lorsque son instinct de jeune chat la poussée à "jouer" un bref instant.

Je revenais tout juste de mon deuxième voyage, je posais mon regard sur le chaton qui m'avait donné des ordres avant de fixer un à un les autres chatons encore présent dans la pouponnière. J'évitais soigneusement de croiser le regard des petits de Crocs Nacrés, cela me faisait mal au cœur pour une raison qui m'était encore inconnue.. J'étais comme trahi par le guerrier. C'était ce sentiment qui primait en voyant ses enfants.

Je partais pour mon troisième tour de litière quand une boule de poil blanche se trouvait sur mon chemin ou se mettait volontairement entre mes pattes, vu mon niveau de fatigue.. J'avais un peu de mal à faire la différence entre les deux. La petite, indignée se relevait avant de me gueuler après. Cette insolence m'informait qu'il s'agissait du même chaton que tout à l'heure. Je tournais vaguement mon regard endormi vers elle pour m'excuser poliment.. Mais je ne savais pas vraiment pourquoi je le faisais. Je n'avais aucune raison de le faire mais la machine était en marche. Elle était en mode automatique et faisait des choix en vue des situations. Proposer un travail ? Accepter sans broncher. Demander des excuses ? S'excuser sans rechigner. Une question simple et voilà que la réponse tout aussi simple s’exécutait dans la foulée. Rien de plus, rien de moins. Il y avait bien de grandes chances pour que demain j'oublie la moitié de cette aventure en compagnie de la petite grincheuse.

Je ne dormirais pas tant que cette litière ne sera pas propre

Patte Lunaire était surprise, pas de cris, pas de disputes, pas de ... Non, l'autre s'excusait simplement et la jeune chatte en senti une pointe de ... Elle n'aurait pas sus que dire, mais ça lui plaisait, pour une fois. Et c'est avec l'air d'une grande dame outrée, à savoir tête bien haute, tourné légèrement afin d'offrir son plus beau profil, qu'elle répondit doucement. Ça ira pour cette fois ... Mais la jeune chatte n'en avait pas fini pour autant avec son esclave bien trop docile. Car pour une fois qu'on ne lui crachait pas au visage où que ne lui donner pas des ordres ... Elle se sentait ... Toute puissante et en même temps, elle avait beau vouloir tester cela, une part d'elle lui disait que ça prendrait trop vite fin. Ce qui n'était pas totalement faux. Pourtant, l'albinos décida de profiter un peu plus de la situation.

- Tu sais où y'a un coin tranquille et où personne ne va jamais dans ce camp ?

Elle souri, au miracle, se faisant non pas douce où plus gentille, gardant sur son visage ce regard qui, du haut de sa petite taille, voulait vous faire vous sentir plus bas que terre. Du pur Patte Lunaire. La jeune chatte réfléchis avant d'ajouter, sur d'elle et de par ce fait, avec un ton directif particulièrement agaçant. Je veux que tu m'y portes. Sauf que le seul coin tranquille risquer d'être le cimetière, la zone où l'en enterrait les défunts. Mais ça, la chatonne ne pouvait savoir. Dans tout les cas, toujours était il qu'elle attendait que la guerrière s’exécute comme si tout cela était parfaitement normale. Mais rien ne pouvait moins l'être qu'une petite chatte aux yeux de sang donnant des ordres à une adulte fatiguée.

Je passais à côté de la petite, attrapant une nouvelle litière dans ma gueule quand cette dernière m'interpellait de nouveau. Je tournais la tête, fatiguée, lâchant automatiquement ma prise comme si cela allait me permettre de mieux l'entendre. La jeune féline au poil clair, sans doute blanc ou crème, me demandait un coin tranquille dans le camp. J'avais toujours la gueule entre ouverte délaissé par la litière manquante quand la petite ajoutée, d'un sourire carnassier, qu'il fallait que je la porte jusqu'à ce lieu paisible. Ne réfléchissant pas plus, je revenais vers elle dans un pas lent. Je penchais la tête de côté, réfléchissant vaguement à la question avant de la faire monter sur mon dos. Je l'avais fait si rapidement que même la petite exigeante devait être surprise de mon efficacité.

Je ne tardais pas à me redresser et marcher à petits pas à l'extérieur. Je restais une bonne minute devant la pouponnière, exhibant ma cavalière pendant que je cherchais le coin demandé. Il fallait réfléchir et là, c'était clairement pas mon for.. Trop fatiguée pour penser correctement, je me dirigeais vers un coin à l'ombre, proche des anciens..

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Clairement, l'autre devenait aux yeux de Patte Lunaire une adulte intéressante, enfin, jusqu'à ce qu'elle s'en lasse. Même si sa gueule ouverte lui donnait un air parfaitement stupide, chose que s'abstint, pour une fois, de dire l'albinos. La guerrière vint vers elle a pas lent et pas un instant, la petite blanche ne douta d'être obéit. Aussi, quand Éclat d'Argent se pencha vers elle, l'albinos grimpa, sortant ses minuscules griffes pour trouver une prise dans la fourrure, ne ce souciant nullement d'aggriper un peu de peau au passage. De là haut, tout semblait plus petit et les yeux vermeil de la féline s'en amusèrent un bref instant, avant que ça ne l'ennuie tout aussi rapidement. Finalement, la vision d'un adulte n'était guère plus belle que celle qu'elle avait tout les jours. Patte Lunaire ronchonna dans ses moustaches lorsqu'elles sortirent de la pouponnière, pas tant parce qu'elle venait d'être forcé de baisser la tête que parce que le soleil lui agresser les yeux. Et contrairement aux autres, il lui fallait bien plus de temps pour s'y habituer. aussi garda elle les yeux plissés de très longues secondes. Fort heureusement, sa monture du jour avait choisis d’avancer vers une zone à l'ombre et la peste blanche s'en réjouit à sa manière. Soit en affichant le regard blasé qu'elle porter habituellement. Hum ... oui, c'est sans doute pas mal ici. Mais les anciens ne seraient guère loin et sans doute bien plus prêt à ronchonner qu'elle même ne l'était. Et pourtant, pour une fois, Patte Lunaire se montra un peu plus douce, juste un peu.

- Explique moi pourquoi les autres refusent toujours de m'écouter. La question pouvait paraître banale mais pour la féline, elle était importance. Son frère ne lui accordait que peu de répit, voulant toujours jouer avec elle malgré les rebuffades qu'il essuyait sans cesse. Et il n'en allait guère mieux des petites de Brise Argentée et Crocs Nacrés. L'une pleurait dès lors que Lunaire la chasser de son environnement immédiat, une autre ne semblait savoir que feuler et la dernière, s'était sans doute la plus normale de toute ... Et il y avait forcément sa nourrice, qui toujours l'incitait à plus d'amabilité, ce à quoi Patte Lunaire lui répondait en se levant et en lui tournant dos, lui révélant son postérieur, la queue haute. Restait son père, toujours prêt à discuter clan des Étoiles. Et sa mère, l'étrange albinos qui racontait d'étrange chose sur la chatonne en relation avec la lune. Un baragouinage sans queue ni tête pour la jeune chatte au final. Mais la question révélait aussi la surprise de la femelle face à l'obéissance de la guerrière, drôle d'esclave bien trop docile en comparaison des autres membres du clan de sa connaissance. Le tout afficher avec un regard suspicieux pourtant.

Marchant d'un pas lent et traînant, le coin visé semblait s'éloigner à chaque pas.. C'était peut être qu'une simple illusion de mon esprit fatigué et embrouillé par sa longue nuit de travail. La petite avait sorti une phrase mais mon cerveau n'avait pas réussi à la saisir ou n'avait simplement pas envie de se casser la tête pour des choses aussi futile.

J'étais à présent arrivé sur place, je reprenais mon souffle et entendais plus clairement la petite cette fois. Elle me demandait pourquoi les autres refusait de l'écouter. Ne supportant plus mon poids combiné à celui du poids plumes de la petite, je me sentais obligée de m'allonger pour ne pas voir mes pattes se dérober sous moi. Une fois installée, je faisais glisser la petite avec délicatesse jusqu'au sol. Je vérifiais qu'elle n'avait rien avant de poser ma tête sur mes pattes, trop fatigué pour la maintenir en hauteur.. Une fois cela fait, je répondais la première chose qui me venait à l'esprit :

"-Peut être que tu ne les dis pas de la bonne façon."

Je ne dormirais pas tant que cette litière ne sera pas propre

Avant même d'avoir une réponse, Patte Lunaire senti sa monture si docile faiblir et peut-être étais-ce parce qu'elle était surprise que la guerrière fasse celons son humeur, mais toujours fut il que l'albinos descendit sans protester. petit miracle de la journée au final car elle poussa même ce semblant de joie jusqu'à oser un faible ronronnement satisfait. La fatigue clairement visible de sa camarade réveilla chez la chatonne un sentiment dont elle ignorait tout, cela où, sa réponse, la fit s'asseoir et pencher doucement la tête de côté, ses yeux rouges fixant la guerrière. Ne pas parler de la bonne façon ? Mais qu'est ce que ça pouvait être, la bonne façon ? Elle n'en savait absolument rien et bien vite, son côté rabat-joie revint au triples galop.

- Je parle comme j'ai envie, pas ma faute si les autres sont ds cervelles de souris.

Malgré tout, Patte Lunaire entrevoyait avec la femelle une autre façon de vivre, mais aussi vite que cela se passait, il était clair que dès sa prochaine sieste, elle oublierait ce moment plus serein. En silence, elle ne cessa de fixer la femelle, jusqu'à ce qu'un insecte viennent à son oreille bourdonner gaiement. Raidis par la surprise, la petite femelle tourna la tête vers une imposante mouche au cul bleu qu'elle pris en chasse. Ce qui se révéla par un coup de patte agacés et quelques pas plus loin dans l'espoir que l’infâme créature la laisse tranquille. Elle poussa un long bâillement d'ennuie avant de se rouler en boule, observant de nouveau son aînée.

- Tu dors pas la nuit où quoi ? Le ton était moins sec malgré tout, il restait une pointe naturelle de froid dans la question innocente de l'albinos.