[LP] La fin du voyage| Mort Sugaar [Libre] - end

Sale, affamé, puant. Sugaar avançait, n’ayant qu’une idée en tête Manger. Ce besoin primordial lui rappelait sa présence constamment, par un gargouillement provenant de son ventre. 4 jours que rien ne reposait dans son ventre, sans doute à cause du rhume qu’il couvait, qui le fatiguait beaucoup et aussi les Lunar Pods, qu’il préférait ne pas approcher. Il perdait donc de précieux terrains de chasse, qu’il évitait comme s’ils étaient contaminés par la présence de ces étranges chats dont il ne connaissait même pas le nom. Pourquoi une telle méfiance ? Lui si curieux de découvrir de nouvelles coutumes, voir les autres de cette manière ne lui ressembler pas. Et voilà qu’il commençait à les accuser de son malheur, la faim lui faisait vraiment penser d’étranges mots.

Il était à présent aux Quatre Chênes pour trouver son bonheur. Manger. Il désespérait un jour pouvoir se remplir la panse quand soudain, un frétillement provenant d’un buisson se fit attendre. Manger Là. Une souris. Enfin. Il se mit en position de traque et s’approcha de sa proie avec la ferme attention de l’attraper. Manger. Malheureusement pour lui, celle-ci s’aperçut de sa présence et s’enfuit. Hors de question, la faim le rongeait. Il devait l’attraper, c’était une question de vie ou de mort. Il s’élança à sa poursuite.

Il était aveuglé par l’envie de remplir son estomac. Et ce n’était pas une simple métaphore. Il ne vit pas qu’il avait quitté la sécurité procurée par l’herbe. Il ne vit pas qu’il était à présent sur le Chemin du Tonnerre. Il ne voyait que ce petit corps gris qui avait la peau sur les os, comme lui. Totalement submergé dans sa traque, le bruit de ses pas couvrit les autres. Il ne vit, ni n’entendit, le monstre arrivait et le cri strident qu’il poussa.

Ce fut comme un électrochoc, une douleur fulgurante. Il ne prit conscience de ce qu’il venait d’arriver que quand il se sentit par terre, incapable de bouger. Le voile posé sur ses yeux s’enleva, lui montrant le liquide rouge qui coulait et gorgeait sa fourrure pleine de crasse. Du sang. Son sang. Dans un dernier sursaut de vie, causé par l’instinct, il se traina, hors de ce chemin maudit. Ses paupières étaient lourdes, il luttait désespérément pour espérer se relever. Pour reprendre sa route, découvrir de nouvelles choses. Mais il devait se rendre à l’évidence. C’était la fin. La fin du voyage. Pour en commencer un nouveau.

HRP:

La fin du voyage.

La siamoise arpentait la frontière de leurs terres, pas lent, esprit vagabondant dans des pensées connu d'elle seule. Non loin, les monstres hurlaient à chacun de leurs passage, boite de métal sentant le feu, défilé brouillon de couleur trop vive, trop peu naturel parfois. C'est un cri de chat qui fit sortir la novice de ses songes éveiller et elle leva la tête, boule de poil subitement inquiète. Un chat, et le choc qui avait précéder le cri, le hurlement le ... Elle se figea avant de courir en direction du chemin, se figeant sur le rebord de la surface noir. Ses yeux saphir mirent un temps avant de repérer la pauvre bête qui gémissait pourtant et tentait sans espoir de se traîner sur la surface qui se réchauffait rapidement au soleil habituellement. Mais là, le temps était gris, terne et une goutte de pluie tomba sur le nez de Nuage du Firmament, bientôt suivi par d'autres, fine larme du ciel qui humidifièrent l'air ambiant. Le rendant lourd avec les gaz des monstres.

Poussée par son instinct, la femelle s'avança, curiosité malsaine avant qu'elle ne réalise qu'il n'y avait plus nul monstre, court répit. Elle ferma les yeux, inspira profondément l'air gorgée de pollution et couru sur l'asphalte, attrapant le pauvre hère par la peau du cou avant de l'aider, le tirant autant que faire ce peu. Elle roula dans l'herbe avec sa charge peu avant qu'un monstre ne hurle à ses oreilles. Poil hérisser, elle regarda le malheureux qui crachait du sang, regard se perdant dans le vague. Il semblait bien mal en point, maigre et il était clair qu'il ne survivrait pas, son corps était couvert de sang, lequel s'écoulait de son museau par moment, bulle dégoûtante, triste preuve que la fin était là. Malgré le dégoût qu'il lui inspirait, elle caressa ce visage meurtris avec sa queue, douce comme une plume qui se pose au sol. Puisses le clan des étoiles t’accueillir ...

Elle n'osait le renifler de plus près, lui, fourrure poisseuse mais dans un même temps, la jeune chatte espérait réellement qu'il irait là haut, parmi les étoiles et qu'il chasserait librement. Elle voulait être là, voix triste et douce pour l'accompagner, un instant, il lui sembla que le félin parvint à poser ses yeux sur elle, elle frissonna mais déjà, le voile trouble de la mort se posa dans ses prunelles et la novice sut que l'esprit du chat s'en était aller. Triste fin pour un félin. Mais la vue du mort lui était insoutenable et elle se détourna, pourtant, elle ne voulait le laisser là, à la merci des renards, des blaireaux, de"s corbeaux des ... S'enfonçant à la limite avec ses terres, elle choisi une zone où la terre était certes humide mais plus meuble et, petite âme pleine de bonne volontés, de croyance, elle se mit à creuser. Sans doute un autre chat la verrait elle faire et viendrait l'aider, où pas. peu lui importait, elle devait l'enterrer, elle devait agir, s'occuper pour ne plus regarder encore ce museau sanguinolent, cette fourrure figé à jamais que même le vent ne parvenait plus à soulever vraiment. Elle devait effacer la trace d'existence du matou, pas pour qu'on l'oublie, mais pour que lui repose en paix, loin des crocs, des griffes, des becs des charognards. S'était ce que les clans faisaient, ils enterraient les morts...