[LP] Croire en l'avenir [PV Mouche] - End

Croire en l'avenir

Nuage du Firmament bailla, voilà un long moment déjà qu'elle travailler ses connaissances, allant de temps à autre aider Vent du Désert en lui offrant à boire où, tâche moins plaisante, en nettoyant la litière de la chatte. Mais elle aimait sa camarade comme une seconde mère et elle accomplissait les tâches sans rechigner. Parfois, elle avait envie de la questionner sur ce qu'il s'était réellement passer, le jour du drame, mais chaque fois, elle se retenait. Il s'était passer bien d'autre chose depuis, trop sans doute. Un frisson lui parcouru l'échine et après s'être assurée que la patiente sable n'avait besoin de rien et que sa mentor non plus, elle s'accorda une petite pause. Lentement, elle sorti de sa tanière, antre solitaire qui embaumait les plantes et qu'elle partageait avec la froide Birmane et guérisseuse. Le soleil l'éblouit brièvement, mais très vite, cela passa et après un regard sur le camp, elle frissonna de plus belle. A l'entrée de la pouponnière, une reine, où nourrice, s'occupait des quatre petits qui n'étaient pas les siens, quand à l'antre du chef ... La siamoise préférait ne pas y penser, au contraire, elle regarda ses autres camarades avant d’apercevoir Nuage de Mouche un peu à l'écart. La cérémonie du partage ne tarderait guère, alors elle s'avança vers lui.

- Bonjour Nuage de Mouche, je ... Je me demandais si tu accepterais de partager une proie avec moi.

Le femelle tentait d'avoir l'air sereine, mais elle ne l'avait pas. Son regard trahissait sa fatigue. Vent du Désert nécessité beaucoup d'attention et si la jeune chatte avait fort heureusement la seule charge de veiller à ce que la chatte soient aux mieux, sa mentor étant là, cela lui prenait pourtant énormément de temps, en plus des leçons sur les remèdes et tout le reste. Alors avoir un peu de temps pour elle était inespérée, mais le jeune mâle devaient avoir lui aussi bien des soucis. Après tout le pauvre avait pour mentor le père de la siamoise et elle savait comme il pouvait être ... Rien. Elle secoua la tête, le mâle qui avait contribué à sa naissance était une absence dans sa vie, même si il y avait eu une légère amélioration, lui semblait il ... Elle soupira malgré elle avant de demander, essayant d'avoir un semblant de joie.

- Ton entrainement se passe bien ?

Elle aurait pu lui demander tant d'autres choses sur les événements récent, mais non, elle avait choisis le sujet qui lui semblait être le moins délicat. A vrai dire, Nuage de Mouche était à ses yeux une sorte de petit frère, mais avec une distance en plus. Elle ferma brièvement les yeux avant de sourire, tâchant de paraître plus joyeuse.

Nuage de Mouche regardait le camp brûlant sous le soleil de midi.

L'apprenti ne faisait rien pour s'abriter de la morsure du soleil. Il regardait ses pairs sans vraiment les voir.
Il était simplement passif à l'activité du camp en ce milieu de journée. Il voulait laisser leurs voix, leurs odeurs, leurs existences toutes entières l'envelopper avec la sensation rassurante qu'il faisait partie d'un tout.

Si il avait été ce caillou au milieu du camp, il aurait été très heureux.
Peut-être que si il s'appliquait à ne penser à rien, et être touché par rien, il y arriverait.

Malheureusement Nuage du Firmament interrompit sa tentative de transformation en minéral.

Nuage de Mouche leva vers elle des yeux hagards, comme si il venait de sortir d'une longue torpeur.

- Bonjour Nuage de Mouche, je ... Je me demandais si tu accepterais de partager une proie avec moi.

Il lui offrit un sourire. Il était contente que la jeune apprentie guérisseuse veuille passer du temps en sa compagnie.

- Alors ça requérit que je sois pourvu d'un animal trépassé avec moi. accepta le jeune apprenti en se levant et en se dirigea d'un pas lourd vers la pile de gibier. Il prit celle sur le dessus de la pile, sans réellement choisir.

Il revient vers son amie et ouvrit la gueule pour laisser tomber la proie à ses pattes, l'oubliant dés l'instant où le rongeur toucha le sol, pour se concentrer sur Nuage du Firmament.
Elle voulait parler de son entrainement.

Le reste était si triste, si triste. Nuage de Mouche abaissa ses drôles de oreilles.
Il ne comprenait pas toutes ces morts.
Il ne comprenait pas cette pile de cadavre qui s'entassait devant lui.
Le malheur s'était arbitrairement abattu sur lui, sans qu'il puisse y trouver une raison, ou même un coupable à haïr.
Alors il préférait le rejeter en bloc, vivre dans le déni et garder son enthousiasme comme un bouclier.

Radicalement bien. .. Nnn.. pas radicalement. nuança t-il. J'ai juste visionné le tour du territoire et également Vautour Fauve est très occupé.


Puis une idée lui traversa l'esprit :

.. P..Plausiblement je pourrais t'aider à ramasser les plantations végétales de temps en temps ! parce que c'était la principale occupation des guérisseurs dans l'esprit de l'apprenti.
D'autant davantage que tu as l'air fatiguée ..

Il n'aurait pas aimé être guérisseur. Il était trop maladroit pour soigner les gens et les plantes était trop innétéréssants pour qu'il soit motivé d'apprendre toutes ces choses sur elles. Alors que les insectes .. Les insectes étaient fascinants et de bonne compagnie.

Croire en l'avenir

Elle avait presque oublier sa façon si particulière de parler et cette fois, son sourire attendris fut emplit de vérité. Elle hocha doucement la tête, contente que finalement, son approche si mal assurée est un minimum d'impact, mais elle le savait, elle s'inquiétait pour lui. Quoi de plus normal après tout. Sa sœur avait disparue, son frère et sa demi-sœur était morte, sa mère adoptive ne pourrait sans doute plus jamais se déplacer normalement ... Ça et ... le reste. Cela faisait beaucoup a accepter pour un jeune félin et la siamoise elle-même n'était pas certaine d'en avoir digérée elle-même assez pour tenir le coup. Elle manqua de sursauter lorsque son camarade revint, diablement rapide et efficace et il avait choisis le repas, même si choisi n'était sans doute pas le mot approprié à la sélection hâtive qu'il avait fait. Mais ce même repas, elle l'oublia dès lors qu'il le laissa tomber pour lui répondre. Elle souri premièrement avant de coucher à son tour ses oreilles. Oui, forcément que son père avait fort à faire ...

- Hein ? Oh heu, oui, ce serait une super idée et puis, j'ai étais apprentie guerrière avant de choisir de devenir guérisseuse alors ... peut-être que je pourrai en retour t'aider de temps à autre à t’entraîner ?

Si la surprise de la proposition avait primé, la joie qu'elle en ressentait était réelle. Nuage de Mouche pourrait ainsi se changer quelque peu les idées, et elle-même pourrait profiter de cette aide pour rapporter parfois davantage de remède. Ils en avaient cruellement besoin depuis que les Lunar était apparue, menace planante apportant la mort. Avant de disparaître, quoi que, elle restait sur ce point prudente. Et en retour, elle pourrait dans ses rares moments de libre en commun avec le jeune félin lui faire réviser ses postures. Ce qui, elle en doutait à peine, lui serait bénéfique à elle aussi en cas de rencontre avec un renard où un blaireau. Après tout, en théorie, les autres claniques n'avaient aucun droit de s'en prendre à un guérisseur. Mais rien n'était moins sur depuis que les tensions lié toujours à ses fous de la lune, étaient apparue. Ce qui marqua en revanche la siamoise fut la remarque de son cadet et elle leva sur lui un regard terne, légèrement morne.

- Nous le sommes tout les deux. C'est ça quand on aime nos camarades et qu'on s'inquiète pour eux ...

Elle ne voulait pas parler ouvertement de Vent du Désert devenu Mirage, ni de tout le reste. Il n'y avait pas besoin de mot pour que tout deux se comprenne sur ce point. Elle le savait, s'en était persuadés Oui, Nuage de Mouche ne pouvait ignorer sa mère de lait, patiente malgré elle de l'antre des guérisseuses...

Mh ! approuva Nuage de Mouche dans un mouvement de queue enthousiaste.

Il était content si il pouvait être utile à son amie et si il pouvait en plus passer du temps avec elle, c'était d'une pierre deux coups. Il s'empressa donc d'accepter sa proposition, même si il n'était pas ravi d'avoir un rab d'entrainement.
L'entrainement plus prenait trop de temps, il préférait traînasser dans le camp ou dans la forêt à dormir au soleil, se goinfrer et courir après les insectes.
Mais il se faisait violence, car la satisfaction dans le regard de son mentor était une belle récompense.

- Nous le sommes tout les deux. C'est ça quand on aime nos camarades et qu'on s'inquiète pour eux ...

Elle leva vers lui un regard si morne que Mouche qu'il fit physiquement mal à Mouche. Deux lacs bleus morts au fond d'un canyon, voilà ce que lui inspiraient ces deux jolis yeux bleus, encadrés par des cernes.
La colère envahit Nuage de Mouche. L’amertume, la tristesse, la peur, l'injustice s'entrechoquaient à la manière des masses d'air avant une tempête. Et c'était une tornade d'émotion qui dévasta Mouche.
Il ne la laissera pas aller à l'abattement. Il lui rendrait sa détermination :

Niet ! Moi je suis pas fatigué !

Il lança un regard courroucé à la femelle, comme pour lui reprocher le découragement, si humain, face à toutes ces catastrophes en séries.
Pour ce que sinon, qui c'est qui va prendre soin de ceux qu'on aime si on est fatigué ?

Il s'approcha à un souffle de la femelle. Il distinguait chacun des poils de son visage. Il pouvait sentir sa respiration, les battements de son coeur, la fatigue et la désespérance qui émanaient d'elle.
Et tout ça, tout ça il voulait le balayer dans la colère de ses bons sentiments.
Ses yeux se mouillèrent de larmes.

Je veux plus perdurer personne ! Je veux plus perdre ma famille !

Croire en l'avenir

L’enthousiasme du jeune chat avait quelque chose de plaisant, de presque rassurant même. Comme une preuve qu'après les orages, le soleil revient, toujours. Quoi qu'il arrive. Comme si les traumatismes vécus parvenaient à s'estomper, même si elle savait que jamais ils ne disparaissaient totalement. Il disparaissait juste sous des couches d'autres souvenirs, attendant de revenir vous hanter un jour. Et la siamoise se laissait aller à cette peine profonde, exténuante qui semblait subitement vouloir l'achever. La réponse de l'apprenti la fit redresser les oreilles, comme si elle émergeait d'un mauvais rêve et elle pencha doucement la tête de côté, l'air penaude. Comprenant qu'elle mériter parfaitement la leçon de moral qui s'en suivit.

IL A RAISON. Ses trois mots martelèrent son crâne, comme pour s’enfoncer à l'intérieur et la pousser à sourire de nouveau, à avoir confiance, à avoir foi. Mais les étoiles guideraient elles vraiment ses pas afin que tout aille pour le mieux ? Un frisson la parcouru et sa fourrure se hérissa, souvenir de son dernier rêve à la pierre de lune, de cette communion d'où elle était ressortie ébranlée. Et surtout, terrifiée par une obscure raison. Elle s'agita, mal à l'aise alors que le souvenir vivace venait la caresser à rebrousse poil, puis, elle s'efforça de sourire, doucement, tentant d'apaiser son cœur affolée de nouveau. Nuage de Mouche avait raison, ce presque petit-frère voyait juste. Si elle-même ne parvenait à tenir debout, à se montrer confiante, alors elle ne servait plus à rien. Et les larmes de son cadet furent de trop. Tendant les pattes vers lui, elle l'attira contre son corps, contre elle et elle lui lécha la tête, doucement, avant de miauler, tendrement presque.

- Tu sais que c'est impossible ... Qu'un jour ... Mais ... Mais tu as raison, on va repousser ce jour là le plus loin possible. Ensemble. Parce que ... Parce que toute seule, j'y arriverai pas ... Parce que ...

Elle bégayait, cherchait ses mots. Et ses coups de langues entre d'eux n'avaient nul autre but que de déposer un baume sur leurs cœurs fragiles. Mouche avait perdu bien plus qu'elle, elle qui n'avait presque rien. Mais elle s'en voulait pour chaque perte quand bien même elle n'y était pour rien. Cherchant toujours ses mots, elle poursuivit, plus doucement, comme si en haussant le ton, elle risquer de brisé le serment qu'elle venait de faire. De briser cette promesse de faire de son mieux. Pour que Nuage de Mouche n'est plus à souffrir la mort de camarades. Promesse impossible à tenir pourtant.

- Parce que ... Ça fait trop longtemps que je suis seule ...

Le froid qui s'installer progressivement entre elle et sa mère n'était pas un secret, tout le monde avait déjà pu entendre Cœur de Serpent feuler après sa fille en lui crachant dessus qu'elle était déçue de son choix, le refusant presque même. Et même si ce froid semblai s’atténuer vraiment, la relation mère-fille s'était brisé et celle que Firmament entretenait avec son père était plus chaotique encore. La vérité, la siamoise ne parvenait à trouver sa place, à avoir cette confiance en elle dont elle aurait pourtant besoin. Oh certes, Raton-Laveur devenait un véritable ami, malgré tout, le manque effectif dont l'apprentie guérisseuse souffrait rester un fardeau qu'elle avait besoin de combler davantage encore. Et peut-être son presque frère le pourrait il. Après tout, ne considérait elle pas Mirage du Désert comme une presque mère ?

A la vue de ses larmes, Nuage du Firmament le serra contre elle. Nuage de Mouche ronronna bruyamment, au contact de cette fourrure amie. Les coups de langue de l'apprentie lui rappelaient les premiers moments de son existence, quand Vent du Désert les débarbouillait à grand renfort de coup de langue protecteurs et rassurants.

Elle hoqueta entre ses coups de langues et le matou brun ronronna de plus belle, pour remplir ses silences et couvrir ses hésitations.
Il était heureux de pouvoir être là pour elle quand elle en avait besoin. Heureux d'une certaine manière, qu'elle craque, qu'elle relâche la pression devant le regard dépourvu de jugement de Nuage de Mouche.
Quelle honte y avait-il à verser des larmes pour ceux qu'on aime ?

D'abord elle voulu lui expliquer. Comme tant d'autres avant elle, elle voulu lui expliquer que sa naïveté n'était qu'une douce utopie. Mais les vagues avaient beau se fracasser sur les rochers, son utopie ne s'effritait pas, ne serait-ce même qu'un peu. Malgré toutes les pertes qu'il avaient subies, Mouche voulait croire qu'il était possible de sauver tout le monde, de ne tuer personne, de vivre heureux et pour toujours. Et même si tout lui prouvait le contraire, il rejetait tout dans une dissonance cognitive énergique.
Ses amis n'étaient pas morts, ils étaient devenus des étoiles.
Ses amis lui manquaient, mais ce n'était pas grave, car ça irait mieux demain.

Et c'est sans comprendre la solitude de la jeune femelle qu'il répondit :

Ppas d'inquiétance ! Son regard j'aune s'éclaira d'un sourire. Tu n'es pas esseulée, tout le Clan est une famille non ?

Il frotta son museau contre son pelage, à défaut de comprendre le sentiment de solitude qui lui trouait le cœur.

Croire en l'avenir

Les ronronnements de Nuage de Mousse avait l'avantage de la calmer vraiment, de la rassurer bien plus que des mots. Il était plus jeune qu'elle et pourtant, en cet instant, elle semblait être la plus démunie des deux. Mais l'étrange jeune félin parvenait malgré tout à l'apaiser et, réellement soulagée par cette proximités, l'apprentie guérisseuse parvint à sourire vraiment. Quand bien même son cadet tenter de lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule, qu'elle ne l'avait jamais été. Mais, comprenait il vraiment que son cœur à elle était malmener par des tornades d'amour et de haine, les deux s'entrechoquant sur les rivages de son esprit ? Elle ferma les yeux, profitant seulement de l'instant, voulant croire qu'elle avait dans son propre clan une famille plus large que celles des simples liens de sang. Mais s'était difficile d'oublier la fracture qui existait depuis le début avec son père, la fêlure qu'avait créer son choix de ne jamais être une guerrière aux yeux de sa mère. Difficile de regarder Busard Cendré et Feuille Urticante évoluées ensembles, lui donnant une vague amer de jalousie envers la chatte tout en l'emplissant de joie pour son oncle. Difficile surtout d'observer sa Pupille de cousine, si sure, si forte.

Mais Nuage de Mouche avait ce talent de faire oublier certaines choses et la siamoise s'écarta un peu du jeune chat, penchant la tête de côté avant de rire faiblement, se sentant presque stupide. Tu es bien plus sage que moi tu sais ? Tu feras un guerrier exceptionnel. Un félin dont la voix pourrait compter, pour elle à défaut des autres. Puis elle se souvint de l'étrange passion de son presque-frère et elle miaula d'une voix plus basse encore, par peur de ravivé le douloureux souvenir de la mort d'un chaton blanc. Tu aimes toujours les insectes ? Je me disais que dans le camp ... Tu dois être le seul qui sache parfaitement où trouvée des araignées, beaucoup d'araignées et donc, des toiles. Un sourire éclaira son visage à elle, pas tant qu'elle voulait observer les dites bestioles mais la bataille avait laisser derrière elle un stock fragiles et à défaut, les toiles permettait au moins de stopper les saignements. Et puis, elle ferait mine néanmoins de s'intéresser aux minuscules créatures si il el lui demandait, pour prolonger sa présence et anéantir ce sentiment horrible qui lui enserrait la poitrine dans un étau chaque fois qu'elle faisait le comptes des rares félins qui comptaient pour elle mais qui avait tendance à s'éloigner, toujours.

Nuage du Firmament sembla moins triste et cela rendit Nuage de Mouche heureux.
Il cligna des yeux, un peu étonné par les compliments de la féline. Sage, lui ? Qu'avait-il fait pour être qualifié de sage ?

Mais si ça faisait plaisir à Firmament qu'il soit sage et un guerrier exceptionnel, alors oui, il l'était.

— Tu aimes toujours les insectes ?
— Mh ! acquiesça t-il d'un mouvement de tête.

Il hocha encore plus vigoureusement la tête lorsqu'elle lui demanda son aide. Mouche aimait aider les autres pour le seul plaisir de voir leur sourire et d'entendre leur "merci".

Tu en as besoin pour guérisoigner ? devina t-il. Pour quoi les guérisseurs utilisaient les toiles d'araignées déjà ? Il ne parvenait pas à s'en rappeler.

Suis après moi !

Mouche traversa le camp d'un pas énergique, sachant exactement où aller.
Les insectes aiment les endroits exigus, calmes et sombres.
Il se dirigea derrière la pouponnière, là où les reines faisaient leurs besoins. Il y avait un mince espace entre la barrière de ronces et la pouponnière et Mouche s'y aventura plus loin que le faisait les reines.
A première vue, pas de toiles d'araignées. Mais pour les trouver, il fallait lever la tête. Les fils s'étiraient au dessus de sa tête faisant un grand écart savamment calculé entre les deux murs.

Là ! indiqua frénétiquement Mouche.

Croire en l'avenir

Le mouvement affirmatif du félin la rassura complètement et la siamoise offrit un sourire léger à cette réponse, heureuse de savoir que peut-être, elle pourrait compter sur Nuage de Mouche. Il lui avait déjà proposer son aide et elle comptait bien en profiter, un peu. Et puis, si il pouvait aussi travailler ensemble et rendre efficace les notions qu'elle avait pour se défendre et celle que l'apprenti était en train d'acquérir pour devenir guerrier ... Alors elle en était ravie. Réellement. Elle aimait ce jeune chat plein de vie qui avait vu son monde partir en poussière autant qu'elle-même voyait parfois le sien le faire. Mais ensemble, ils étaient fort non ? Ronronnant doucement elle observait avec attention le jeune chat. ce frère de cœur dont elle voulait prendre soin, un petit peu, parce qu'elle l'aimait, qu'elle aimait Mirage du Désert aussi et que les drames avait rapprochés les jeunes chats qui les avaient subit.

Oui, j'en ai besoin, ça permet ... D'arrêter le sang, enfin, la plupart du temps ... Elle se mordit la langue en lâchant les derniers mots, elle n'avait pas voulu mais s'était sorti si naturellement. Penaude, elle emboîte la pas au novice et évita de croiser son regard, un tant sois peu, essayant de se dire qu'à présent, il devait bien le savoir, que même en faisant de son mieux et bien ... Tout n'était pas aussi beau qu'il l'aurait voulu, et elle-même se surprenait encore à rêver de ce monde en paix qu'on leur interdisait. S'était comme ça, et à force de l'entendre, elle se faisait une raison, sans cesser d'espérer pourtant. La chatte fronça le museau lorsque Nuage de Mouche l'emmena dans le coin isolé des reines, mais elle faisait confiance à son camarade et, à pas mesurée, elle le suivit dans l'étroit boyau de verdure. Suivant le regard de Mouche, elle écarquilla les yeux, ses pupilles devenant deux cercles d'un noir intense alors qu'elle se mettait à ronronner bruyamment.

- Il y en a tellement c'est ... Mais c'est super ça, on ne risque pas d'être à court de toile grâce à toi.

Joyeuse mais surtout soulagé de découvrir cette cachette à araignée, elle s'avança vers son presque-frère et lui lécha la tête, aussi joyeuse de la découverte qu'un chaton. Savoir que tant de toile était juste là, à porter, propre était un soulagement réel pour elle. Même si les toiles n'étaient pas la chose la plus difficile à trouver, elle en avait tant eu besoin au cours de la lune passé qu'elle avait craint que les araignées se sauvent hors du camp pour tisser. Après tout, qui pouvait savoir ce que de pareils créatures pouvaient avoir en tête ? Rassurée, elle recula du boyau lentement, incapable d'arrêter pourtant son ronronnement de contentement.

— Oui, j'en ai besoin, ça permet ... D'arrêter le sang, enfin, la plupart du temps ...
— Oh, oui c'est ça ! s'exclama Mouche, content que la guérisseuse réponde à sa question non formulée.

Il ne releva pas la dernière partie de sa phrase. Il avait appris à laisser la négativité, les doutes et autres pessimismes glisser sur lui et peut-être éloigner un peu le malheur ?

Nuage du Firmament sembla satisfaite de cette réserve secrète de toiles d'araignée à en juger par le ronron qui s'échappait de sa gorge. Mouche lui répondit par un grand sourire, heureux d'avoir rendu heureux. Ce n'était pas de la modestie, mais simplement, le concept d'orgueil et de fierté était quelque chose qu'il avait dû mal à appréhender.
La jeune féline faisait déjà marche arrière, ce qui étonna l'apprenti.

Tu en désires pas pour l'immédiatement ? demanda t-il.

.. Nuage du Firmament présageait-elle un nouveau désastre ? Qu'importe ils s'en sortiraient de toute façon.

C'est pas grave ! Tu sais leur localisement maintenant.

Il était content d'avoir déjeuné avec Nuage du Firmament et d'avoir pu parler avec elle. Il aimait la féline de tout son cœur et était toujours ravi de passer du temps avec elle. Malheureusement, sa vie d'apprenti le réclamait. Il devait trouver son mentor et lui demander ce qu'ils allaient faire cet après-midi.

Je vais aller voir Vautour Fauve. J'ai une demande oratoire à lui faire. et il ajouta : On devrait se nutritionner ensemble plus souvent !

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