Nouvelle génération - end

Je m'étais levé très tôt, bien avant que le soleil domine la combe. Je n'ai pas perdu de temps pour réveiller mon frère et mes sœurs. Petit Soleil était blottie contre Brise Argentée. Je ronronne et donne des coups de museau mais personne ne voulait jouer avec moi. Je me recouche alors, déçu de ne pas avoir de camarade de jeu. Je me réveille quelques temps plus tard et tout le monde semble éveillé. Patte Lunaire et Patte Venteuse chahute violemment et j'aimerai bien jouer avec eux mais je perds tout le temps, ils sont beaucoup trop forts ! Je couine et m'avance vers eux lorsqu'une masse rousse me marche a moitié dessus et fini le museau dans la poussière juste derrière moi.

« Ohh pardon petite fleur! Je t'avais pas vu ! »

Petite Fleur? C'est qui ça ? Je feule pour montrer mon mécontentement mais le feulement ressemble plus à un ronron qu'à autre chose. Je me relève et m'ébroue en regardant les yeux écarquillés le maladroit visiteur.

« - Moi c'est Petit Orage, pas Petite Fleur. Tu as dû te tromper ! Nia ! »

Je tire la langue me sentant humilié d'être appelé comme une femelle. Je deviendrai un grand guerrier, je lui montrerai plus tard ce que je vaux ! Je bondis et mordille les pattes du nouveau venu, puis je bascule sur le côté et laboure ses pattes arrières. Ces techniques ne sont sans doute pas officielles mais ce sont les seules que je connaisse à ce jour.

Gratte. Gratte. Gratte. Je continue de labourer les pattes de ce grand guerrier. Je mordille, persuadé que mon attaque est efficace. J'arrache un cri de douleur au terrible ennemi. D'un coup, il vacille et se retrouve sur le dos. Je sors vainqueur de ce combat. Le guerrier déchu se met alors à pleurnicher :

« - C'est bon, c'est bon, j'me rends, t'as gagné !!! »

Je bombe le torse. Très fier de ma victoire. Je ronronne et donne un coup de museau à l'inconnu roux qui se trouve devant moi. Rapidement, je me rend compte que je l'ai très souvent vu en compagnie de ma Maman. Je me recule, fronçant les sourcils et tentant de me montrer menaçant. Je lui dis alors :

« - Tsss. T'es un voleur. J'aurai dû te tuer et ne pas t'épargner. »

Je me mets en position d'attaque prêt à tout pour éliminer ce voleur. Il passait tout son temps avec ma mère tandis que moi je l'attendais bêtement à la pouponnière. En plus, il osait venir me voir comme si de rien était et me piétiner ? Il allait regretter sa visite à la pouponnière ce garnement.

HRP:

Le méchant était toujours là devant moi. Il devait être terrifié pour ne pas bouger. J'allais l'attaquer à nouveau quitte à disparaître. Cette cervelle de souris m'a volé ma Maman. C'est à cause de lui qu'elle n'est jamais là pour nous. Je ne parviens pas à me calmer, le matou miaule alors :

« -Qu'est-c'que ??? Quoi ??? Je t'ai rien voler, tu dois confondre ! »

Il nie en plus. Je me renferme sur moi même et pleure. Les sanglots secouent mon petit corps. Je m'assois et tente d'essuyer les larmes qui coulent le long de mes joues avec mes pattes avant mais les larmes continuent de couler sans fin.

« - Tu … Tu … Tu as volé ma Maman ! »

Bégayais-je. Les sanglots continuent de couler. Je ne veux jamais devenir apprenti. A cause d'eux, les mamans quittent leur chaton. Elles oublient même qu'ils existent. Je feule et toussote car je ne peux respirer avec mon nez qui est plus que plein. Je soupire et m'allonge, toujours transpercé de sanglots.

Je renifle et ravale au maximum mes sanglots. Ma Maman penserai quoi de moi si elle me voyait pleurnichant comme ça ? J'essuie rapidement mes larmes avec mes pattes et tente de paraître robuste, fort. L'apprenti me regarde même pas surpris de mon changement d'humeur. Peut être était-il comme moi avant ? Je le fixe de mes yeux dorés – très semblables à ceux de ma mère – tandis qu'il reprend :

« - Je ... je la vois même pas beaucoup, elle est souvent trop occupée pour m'entraîner. Elle t'aime beaucoup, j'en suis sûr! Mais, elle a tout un clan à s'occuper, elle doit empêcher la guerre de revenir, et les gens de mourir, et, et, plein de choses importantes comme ça, mais elle t'aime ! »

Je m'assieds en face de lui et ne comprend pas vraiment le but de ce qu'il vient de dire. Je sais que Maman m'aime et est très occupée. Mais je veux juste pas qu'elle ne vienne pas nous voir pour le voir lui.

« - Je le sais ça ! Je suis pas une cervelle de souris. Je veux juste qu'elle vienne nous voir nous et pas toi ! »

Ma gorge se serre à l'idée d'être remplacé. Je ne voulais pas de ça, ma Maman c'est la mienne et celle de mes sœurs et mes frères … C'est tout. Elle est irremplaçable. J'espère qu'elle deviendra jamais Chef parce qu'elle sera encore plus absente. Mais après tout … Cela voudrai dire que je pourrai être très fier d'elle.

Il est vraiment pas beau. Il est tout roux et il a plein de frisouilles de partout. On dirait même pas un chat. C'est comme un mouton en plus petit et beaucoup plus inutile. Je le regarde en masquant au mieux ma tristesse. Je ne l'aimais pas celui là. Je sais pas pourquoi mais il est méchant. Je m'apprête à feuler mais l'apprenti ne me laisse pas le temps vu qu'il reprend :

« - Je mérite autant son attention que toi, sinon plus ! Je l'ai connu bien avant, et c'est ma mentore, elle doit me montrer à être fort ! »

Mes larmes m'échappent. Elles commencent à couler le long de mes joues tandis que je les essuie rapidement de ma patte pour me montrer fier et fort face à cette cervelle de souris. Maman s'occupe donc d'un méchant comme lui plutôt que de venir nous voir ? Elle ne nous aime pas ou quoi ? Une longue plainte m'échappe puis l'apprenti, se rendant compte qu'il a dépassé les bornes, miaule à contrecœur :

« - .. Mais quand tu seras plus vieux, j'suis sûre qu'elle te montrera des choses aussi ... »

Je pense qu'il a tort. Il ne mérite pas autant que nous. Il a voulu me faire du mal, je vais lui en faire aussi. Je gonfle le dos et montre mes petits crocs tout en feulant :

« - Il me semble que tu n'es que son fils adoptif<./i>. Son sang ne coule pas dans tes veines alors que dans les miennes oui. Toi tu n'as pas de famille, tu es seul. Tu essayes de voler la mienne mais tu verras quand je serai guerrier ce qu'il t'arrivera. »

C'était bel et bien des menaces. Le chaton innofensif que j'étais semblait bien loin à ce moment … Je ne contrôlais pas mes mots. J'étais jeune et inconscient.