Lunar Pod | Pitié ... [Déchet & Cobra Royal] - abandon

Ce rp fait suite à la bataille où déchet fuit les quatres chênes...

J'avais quitté la clairière. Les bruits sourds des combats s'éloignaient. Plus le son s'étouffait par la distance, plus mon âme s'apaisait.
Pourtant.
Pourtant mon cauchemar reprit.
Des vibrations dans le sol m'indiquèrent que j'étais suivi. Très vite, le son revint, menaçant. Une bouffée d'angoisse m'envahit. J'étais loin d'être sauvé. Je me remis à courir pour éloigner ces tacaclop tacaclop qui se rapprochaient de moi.

Mais l'autre était rapide... trop rapide... Il devait être un de ces chats lapins de la lande, réputés pour leur vitesse... je crois. Je n'avais jamais couru aussi vite et longtemps de ma vie. Mais inutile de dire que je ne faisais pas le poids.

A chacune de mes foulées, c'était comme si ma mort se rapprochait. Comme si la Lune, pleine de son éclat vermeil, envoyait son ambassadeur venir me chercher, me punir de la trahir, elle, elle qui avait tout donné pour nous. Les larmes se mirent à couler. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, mes poumons étaient opprimés dans ma cage thoracique. Je peinais à respirer, ma vision était brouillée et le bruit des pas de mon ennemi me terrorisaient. De plus en plus proche...
Son coup m'arracha un hurlement, plus de peur que de douleur, et je m'écrasai au sol, roulant sur plusieurs longueurs de queue. J'avais la tête qui tournait, et je tremblais. Je me recroquevillais sur moi-même, incapable de me relever, et incapable d'affronter le regard de celui qui allait me tuer.
Je m'excusais déjà auprès de Perce-Neige que je ne pourrais plus revoir...

Pitié ...

Le félin feula, son adversaire prenait la fuite, petite chose tentant de lui échapper. Peut-être pour le faire tomber dans un nouveau piège, mais qu'importer au mâle. Il devait tenter le coup, s'éloigner du gros du combat pour suivre ce jeune chat et lui ôter la vie. Bientôt ils furent sous les arbres et pourtant le guerrier du Vent ne ralentis pas l'allure, pressant toujours. pour quitter le champ de bataille, il avait du rouler des épaules, esquiver des coups, en rendre d'autres, brièvement. Mais sa cible était toujours là, poussé par l'énergie du désespoir. Et bientôt, le guerrier fut certain de ne plus saboir où il était, rester juste le jeune félin noir devant lui, qui perdait en vitesse. et il ne manqua guère que quelques secondes de répit avant que le bicolore lui envoie sa patte avant, griffe rentrée pourtant pour faire chuter sa victime.

Pourtant, alors que Cobra Royal ralentissait sa course jusqu'à arriver devant le félin, il réalisa que le Lunar n'avait rien des cruels ennemis. pas celui là. Non, le petit trembler, pleurer et n'esquissa en rien une tentative de contre-attaque. surpris, le venteux plissa les yeux. Et en un instant, le félin se sentit incapable d'enlever la vie à cet étranger plus jeune mais néanmoins bien battis. Pourquoi tu ne te bat pas ? Il posa la question de but en blanc, sans douceur, affichant juste une surprise suspicieuse, guettant une réponse. Clairement, le Lunar ne tuerait personne, et son état démontrait bien que dans ce clan barbare, il ne devait guère avoir une haute estime de la part de ce qu'on pouvait pourtant difficilement qualifier de camarade.

Mais le coup ne vint pas. Aucune douleur ne foudroya mon corps, aucune déchirure de ma peau. Pourtant je sentais le souffle de mon ennemi au dessus de moi. Que se passait-il donc ? Je sursautai lorsque sa voix grave retentit :

Pourquoi tu ne te bat pas ?

Je deglutis et me risquai à un regard vers le félin bicolore. Bien qu'il restait que ses gardes, mon adversaire n'était plus en position d'attaque. À vrai dire, il semblait me regarder qu'avec curiosité... Et suspicion ?
Incapable de soutenir son regard plus longtemps je baissai les yeux, fixant un point sur le sol et balbutiai ces quelques mots :"Je... Je veux pas ...." Les larmes ruisselaient maintenant sur mon visage. Et murmurait presque à moi-meme."J'en ai marre de... de ... d'être un déchet..."Implorant, je repris : "Ne me tuez pas s'il vous plaît..."Je voulais revoir Perce-Neige... Je voulais savoir ce qu'était être ami...

Pitié ...

il était à sa merci mais le guerrier quoique xénophobe n'en avait cure. le jeune chat avait piquer sa curiosité car si son allure pouvait être celle d'un apprenti, son comportement était celui d'un chaton. Et puis, ils étaient loin du champ de bataille et plus loin encore des landes, qui donc reprocherait au bicolore sa miséricorde ? Le félin se tenait juste sous son nez, attendant un coup qui ne devait pas venir, mis à part si le petit se montrait couard et attaquer subitement, mais de ça, le Cobra n'avait nul crainte finalement à mesure que les secondes filaient. Soumis, tel était le chat sous ses yeux. Et même sa réponse trahissait sa peur et sa soumission.

- Les Lunar sont tous des déchets ... La sentence tomba, sèche et même si le matou ignorait qui étais cette Perce-Neige - pour la chance de son cadet finalement - il souri doucement tout en s'asseyant après avoir reculer. Curieux. Mais toi, tu n'es pas un Lunar, n'est ce pas ? Toi, tu ne crois pas en cette lune qui n'apporte que la mort, pas vrai ? De froid et cruel, le guerrier était devenu mielleux et presque doux. Il voulait comprendre la petite chose pleurnichant devant lui, pas le moins du monde ému par le petit à la robe d'ébène. Il lui offrait une chance sur un plateau de couper les ponts et si le petiot n'était pas un stupide déchet, alors il la saisirait. Et puis, l'ambitieux manipulateur avait compris récemment l'importance d'avoir finalement des yeux et des oreilles partout, aussi il ajouta, doucereux poison aux yeux bleu. Je ne te tuerai peut-être pas, si tu me promet en revanche de me rendre un service un jour, petit solitaire. Il ronronna, doux comme une caresse avant que l'orage n'éclate. Le chaton avait peur, car oui, aux yeux de Cobra, sa réaction n'était rien de plus que celle d'un chaton, un petit privé trop tôt de son courage. Et le bicolore comptait bien usé de la peur du matou aux visage mouillé.

Le grand mâle me jugeait, de haut en bas, probablement en train de réfléchir à ce qu'il allait faire de moi. C'était avec la gorge serrée, des nœuds à l'estomac que j'attendais la sentence. Sèchement, sans aucun ménagement ni pitié, le bicolore rétorqua :

- Les Lunar sont tous des déchets ...

Je secouai les oreilles en baissant le regard, gêné. Je savais que j'en étais un moi-même. Mais est-ce-que notre abbesse Krov pouvait être considérée comme un déchet?? Cela ne m'aurait jamais effleuré l'esprit. Etait-ce eux qui avaient fait de moi un déchet, parce que je leur appartenais? Ou l'étais-je moi-même?
Mais toi, tu n'es pas un Lunar, n'est ce pas ? Toi, tu ne crois pas en cette lune qui n'apporte que la mort, pas vrai ?

Qui j'étais? La Lune n'apportant que mort? Je levai les yeux vers le ciel, vers cette mère tantôt protectrice tantôt destructrice. Je ne savais que penser. Alors je me tus, observant désormais la terre devenue soudainement intéressante par mon malaise. Mes questions resteraient sans réponse un bon moment... Pour l'heure, je ne fis qu'écouter attentivement ses paroles, le coeur rempli d'espoir.

Je ne te tuerai peut-être pas, si tu me promet en revanche de me rendre un service un jour, petit solitaire.

Un timide sourire s'autorisa à étendre mon visage. Mes yeux brillèrent. Je fus comme libéré d'un poids sur le corps, comme s'il ôtait un lourd fardeau de mes épaules. J'allais la revoir !!! Je m'empressais d'hocher la tête, promettant de rendre ce service. Je n'étais pour l'heure encore qu'un chaton dans ma tête, très loin de me douter que ce fameux service pourrait peut-être un jour, se retourner contre moi.

"Promis!"

J'avais maintenant bondi sur mes pattes, prêt à repartir. L'autre mâle s'était mis à ronronner. L'atmosphère se détendit aussitôt. Malgré cela, je restais le petit enfant qui avait appris de la vie à ne faire confiance à personne. C'est pourquoi mes muscles restaient bandés, prêts à me faire déguerpir s'il le fallait. Toutefois... Je me sentais apaisé. Pour la première fois de ma vie, je me sentais un peu confiant. Pour la première fois, j'apercevais des bribes d'un avenir. Avant, jamais ne me serais venu à l'idée d'imaginer à quoi ressemblerait demain.

J'allais reprendre ma route quand deux choses me stoppèrent avant même que j'ai esquissé le premier pas. D'abord, comment ce chat s'appelait-il. Rendre service à un "chat bicolore noir et blanc qui court vite" était légèrement... flou? De plus, je n'avais strictement aucune idée de la direction à prendre.
C'est le regard un peu perdu et mal à l'aise que je me retournai vers le guerrier :

"heu... vous vous appelez comment? et euh... comment on va vers l'endroit avec de gros bâtiments en dur ?"

En espérant que la bonté du matou aille jusqu'à me servir de guide pour m'orienter dans cet univers inconnu.

Pitié ...

Le jeune chat sembla vivre de nouveau, comme si les mots du Cobra avait fait céder l'interminable attente, retirer d'un coup l'épée de Damoclès qui pesait sur sa tête. Le code imposait aux guerriers de ne jamais tuer volontairement et jusque là, le manipulateur s'y était toujours tenue, voulant s'éviter le courroux de ses camarades. Leurs ancêtres pouvaient bien ne pas tous l'aimer, par ses actes et ses mots, il s'était bien trop peu risquer à se les mettre à dos. Aussi la promesse arracher bien rapidement le fit sourire et il s'autorisa enfin réellement à ne plus s'afficher comme une potentiel menace, il devait maintenant s'assurer que le mâle noir ne l'oubli. Et la violence valait moins que la douceur avec certains, il l'avaient appris avec son propre mentor, lorsque leurs relations n'étaient qu'un jeu épuisant et tournant à vide de chat et souris. La suite arracha un large sourire au guerrier qui miaula doucement, menace voilée. - Cobra Royal, comme le serpent du même nom. Et ce que tu cherche, c'est sans doute la ville, un sale endroit, mais sans doute moins dangereux pour un petit solitaire. Viens avec moi, nous allons nous en rapprocher, avant que je ne te laisse.

Oh certes, il ne connaissait pas tout à fait le territoire mais il en savait assez pour rapprocher le petit mâle de la ville, même si il ne comptait nullement l'y accompagner, juste le mettre sur la voie, se voir ainsi accorder la confiance du chaton. Pourquoi avoir participer, il est évident que là bas, un chaton se serait fait tuer. En lui rappelant qu'il n'était qu'un chaton, le mâle voulait s'assurer que ce dernier sente bel et bien son infériorité, pour autant, il voulait tout autant le faire se sentir bien, aussi parlait il d'un ton détendu, comme il l'aurait fait avec sa compagne.

Le visage du mâle imposant s'était métamorphosé. Dorénavant, il semblait être... doux. Gentil. Ma méfiance naturelle m'imposa de ne pas trop lui accorder ma confiance, cependant... j'étais si soulagé de ne pas mourir ici, et de pouvoir retrouver mon amie.

- Cobra Royal, comme le serpent du même nom. Et ce que tu cherche, c'est sans doute la ville, un sale endroit, mais sans doute moins dangereux pour un petit solitaire. Viens avec moi, nous allons nous en rapprocher, avant que je ne te laisse.

Un large sourire se dessina. Il m'aidait à fuir! A fuir les miens et recommencer ma vie. A trouver cet endroit où mon amie m'attendait... N'était-on pas au crépuscule? Les mots de Perce Neige me revinrent en mémoire. Elle était là, forcément. Je me sentais soulagé d'un poids immense. Libéré.


- Pourquoi avoir participer, il est évident que là bas, un chaton se serait fait tuer.

Cette question me fit redescendre de mon nuage. Je remuai la tête dans tous les sens, de peur que je n'ai été suivi. Et si un guerrier me voyait partir? Je ne donnais pas cher de ma peau... Toutefois, je me forçai à répondre à mon bienfaiteur, d'une voix brisée...

"On... a pas vraiment le choix."

Pitié ...

Cobra Royal ignorait tout de la chatte que le jeune félin voulait retrouver et certes il était curieux mais pas fou au point d'attendre de tomber sur elle. le petit pouvait tout autant être l’appât d'une embuscade, même si il en doutait. Il aurait fallu être bon comédien et la peur du jeune chat avait bien senti la vérité. Une trouille de la mort qui ne pouvait venir d'un mensonge. Trop petit pour avoir ce talent que même le guerrier n'était pas sur de pouvoir mettre en oeuvre au besoin. Et les odeurs ne mentaient jamais. Mais lorsque le petit repris parole, le Cobra pencha la tête avant de donner un bref coup de langue sur cette dernière.

- Faux. On a toujours le choix, il suffit juste d'attendre le bon moment ... Mensonge qu'il lui sortait, avec toutefois, toujours cette idée en tête. manipulateur habile, il ajouta non sans un sourire, se redressant fièrement. La preuve, tu n'es plus l'un d'entre eux. Tu es un solitaire maintenant. Bat toi comme tel si il le faut. Il ronronna, ils avaient encore du chemin à parcourir mais le félin n'escomptait pas approcher beaucoup p^lus. pour autant, il n'avait guère envie de se séparer si tôt du chaton, avide de la confiance que ce dernier lui donnerait. Aveugle au danger qui se cachait derrière les douces paroles. Nos routes vont se séparer ici, Petit. Il était temps pourtant, le guerrier ne voulait courir un risque inutile, il était déjà en terre ennemis. mais il le savait, il ne serait guère complexe de revenir avec du sang sur les pattes au camp. Là bas, aux quatre chênes, la bataille avaient sans doute laisser des corps sans vie, comme celui de la guerrière de la Rivière, première victime impuissante. Mais lui ne serait pas aussi imprudent. Il souri de plus bel, bien droit tout en s'asseyant. Rappel toi toujours du Cobra Royal. Ca pourrait te servir.