Vivre, tout simplement ~ Feat Rusty & Perce-Neige -end

Le chaton eut suffisamment confiance pour se prononcer, depuis sa position derrière sa mère:

— « Et moi je m'appelle... Je m'appelle heu... »

Mais il perdit vite son entrain en levant les yeux pour accrocher le regard celle-ci, inquisiteur et plein de questions. Peut-être qu'il était nerveux? Ou peut-être qu'il avait la règle stricte de ne pas parler aux étrangers - et Rusty sentit un léger pincement de jalousie lui chauffer ses trois cicatrices sur le poitrail devant cet aussi bel exemple de famille soudée - chose que lui n'avait plus... Ou pas encore - quelques sacs, et il vivrait avec Trash! Trash serait sa famille.

Il lâcha l'affaire pour reprendre:

— « --Est-ce-que tu as des amis?

Rusty dressa hautes ses oreilles car il s'agissait en effet d'une curieuse question - ce que la mère confirma:

— « Excusez la question un peu cocasse, mon petit n'arrivait pas à se lier d'amitié avec d'autres félins jusqu'à très récemment, alors il essaie d'en trouver beaucoup d'autres maintenant.
— « Ah oui!
— « Vous connaissez beaucoup de félins en ville, Rusty ? Car nous cherchons quelqu'un qui pourrait lui apprendre à chasser mieux qu'avec moi - je ne suis pas très bonne chasseuse, voyez-vous !

La question raviva son sourire et s'il s'apprêtait à répondre de vive voix le nom de ses amis, l'abyssin sentit son enthousiasme le quitter. Ses hautes oreilles s'abaissèrent de chaque côté de sa tête et parurent l'alourdir, la lui faisant pencher sur le côté, et baisser les yeux.

— « Dans la ville, je connaissais bien Monsieur Sugaar. C'était un chat sauvage qui venait souvent dormir sous le balcon du jardin...

Il secoua sa tête, ferma ses yeux, autorisa à ceux de ses pensées une dernière vision du chat sacré de birmanie et de son souvenir de quand il était en vie.

— Mes amis se trouvent plutôt ailleurs - Madame Fée vit dans le bourbier, et avec elle on chasse plutôt les plantes, et Waffle habite la forêt maintenant où il s'est clanné. Oh-- Trash habite la lande, mais je ne vous recommande pas d'y aller!

Rusty se redressa.

— Le dégel dernier, j'y avais amené un sac de croquettes pour remercier une chatte qui m'avait aidée pendant la saison de feuilles mortes, et voyez par vous-mêmes... » (il se pencha pour désigner du nez les trois griffures, fier d'avoir réussi à parler de son traumatisme sans s'y replonger)

Un sourire triste, il était déçu de ne pas pouvoir les aider.

— « Euh, si vous avez faim, il me reste encore des croquettes à la maison! J'essaie de finir les sacs avant de la quitter pour de bon.

Merci Fira!