Belles Paroles ▬ Nuage du Firmament. - end

Belles Paroles

Le clan se remettait, peu à peu, au contraire de la siamoise. Le souvenir des blessures de ceux qui revenait la hanter, bien moins toutefois que les corps froid qu'il avait fallu veiller avant de les mettre en terre. Nuage de Mouche lui était apparu plus distant que jamais et elle se rappeler encore Nuageuse Pénombre, traumatiser par les horreurs de la bataille. Raton-Laveur dormait encore paisiblement et elle avait déjà vérifiée la cicatrice de son ami. Le laissant, elle avait fini par se rendre à la pouponnière où la vision des chatons de feu Étoile de Suie et de Coup de Foudre lui avait, comme toujours, enserrer la poitrine sans qu'elle ne se l'explique. rassurée quant à leurs états de santé, elle les avaient quittés, légèrement souriante. Pour apprendre de la part de sa mentor qu'il lui fallait encore sortir. Elle avait besoin de songer à autre chose qu'aux blessés même si pour le coup, sa sortie visait à rapporter des remèdes. Se préparant, allant sermonner doucement sa mère pour qu'elle se fasse soigner, elle soupira. La voix de son ami l'arrêta juste à la sortie et elle tourna la tête pour lui sourire doucement.

- Si tu veux, de tout façon, nous ne nous écarterons pas plus que nécessaire du camp.

Et elle espérait réellement pouvoir trouver ses remèdes sans avoir à trop s'éloigner. Sans réellement l'attendre, la siamoise quitta l'antre et scruta le camp, avant de secouer la tête, oubliant le félin qu'elle recherchait, le bengal à la fourrure si particulière et ... Elle se mordit la langue pour le chasser davantage de son esprit. Elle irait le trouver bien assez tôt pour parler. il serait le seul a tout lui dire ouvertement sur cette terrible nuit d'assemblée, pour l'heure, elle attendis que son réel ami soit à ses côtés pour miauler. On va aller vers la combe et si au passage on trouve quelque chose, tant mieux. Et puis, ce sera un bon exercice pour toi. Tactile, elle vint frotter sa tête à l'épaule du guerrier dans un geste amical avant de se diriger vers l'entrée du camp, observant la barrière de fougère et de ronce avant d'y entrée, humant le parfum plus frais de la forêt avec délice. Elle ne s'était pas rendu compte a quel point elle était tendu ses derniers temps.

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Si le léger grondement de Raton-Laveur fut perçu par ses sens, en aucun cas la siamoise n'aurait pu l'attribué à celui qui occupait ses pensées, songeant seulement que peut-être, son camarade souffrait encore de sa plaie. Et l'apprentie préférait de ce fait faire comme si de rien n'était, laissant une chance aux guerrier de montrer qu'il aller mieux, appréciant bien davantage son ronronnement. Ce n'est que lorsque sa voix la coupa dans ses pensées qu'elle redressa les oreilles tout en tournant la tête pour l'observer, mais bien rapidement, ses mêmes oreilles se couchèrent sur son crâne, se plaquèrent plutôt et ses crocs se révélèrent un bref instant, pourtant, nul son ne sorti de sa gorge alors qu'elle détournait la tête, regardant devant eux. La fin pourtant l'adoucit instantanément et elle poussa un long soupir tout en entraînant d'un signe de la queue son comparse un peu plus loin. Ce n'est qu'une fois certaine que nul ne pourrait les épier qu'elle regarda de nouveau Raton-Laveur, penaude, se rendant bien compte que sa réaction première l'avait sans doute inquiéter bien plus encore. De nouveau, c'est un long soupir qui s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne miaule doucement.

- Tu as raison ... Alors que vous étiez là bas, moi ... J'étais ici, seule, à me demander si Nuit Hivernale reviendrait, à me demander combien d'entre nous pourrait revenir. Sa voix s'adoucit au possible alors qu'elle refoulée les larmes naissantes dans son regard. Le souvenir la hantait encore parfois, mais ce qui rester le plus profondément ancré dans sa mémoire, s'était l'arrivée de son ami, presque inconscient. Elle détourna d'ailleurs la tête, s'asseyant pour enrouler sa queue autour de ses pattes, tentant de se donner une allure plus confiante que son visage trahissait de par ses yeux brillant. Pourtant, elle devait poursuivre, elle le savait, alors, doucement, elle miaula. J'étais contente que certains accepte de rester au camp, de m'écouter ... Mais j'avais peur ... De ne pas être à la hauteur. Quand Nuageuse Pénombre est revenue, j'ai compris que ce qu'il se passait là bas était vraiment terrible mais ... Elle était à peine là que toi tu ... Elle se coupa dans sa phrase, chassant le souvenir en secouant sa tête, faisant volé ainsi une larme solitaire qui tomba au sol sans un bruit pourtant. Et sans prévenir, elle se releva, scrutant la forêt, ignorant volontairement le guerrier de peur de sentir ses pattes céder sous elle. Il serait bien assez tôt proche, à la réconforter, elle le savait, mais elle s'était promise de rester forte et c'est pourquoi elle miaula d'une voix forcée. Nous devons trouver des remèdes, allons y.

La siamoise refusait de tout révélé, elle le savait, elle pleurerait sans nul doute mais elle se sentait pourtant coupable envers son ami de le planter là, comme ça. Démunie, elle esquissa un pas, avant de finalement faire demi-tour, vive, pour caler son crâne dans le cou du mâle, laissant un hoquet s'échapper de sa gorge alors qu'elle ajoutait, entre deux sanglots. J'ai eu si peu de ne pas réussir de ... que tu ... Petite et fragile, voilà ce qu'elle était en cet instant. Elle se retenait de craquer depuis le début, depuis cette terrible nuit. Elle avait un rôle important à jouer, un jour, elle serait seule guérisseuse et même si elle voulait que ce jour fatidique n'arrive jamais, elle avait pris avec la bataille, conscience qu'elle ne pourrait l'empêcher. Mais ses inquiétudes avaient besoin d'être perçue, entendue, écoutée et Raton-Laveur était bien la seule oreille attentive apte à l'écouter. Même Coup de Foudre n'avait guère droit à cela, à cette confiance là. Lui, il était ... Autre chose. Pas tout à fait un ami, mais pas un ennemi non plus, indéfinissable. Elle repoussa le bengal une fois de plus, pleurant de plus belle. En cet instant, seul le parfum familier de Raton Laveur comptait, rassurant comme jadis pouvait l'être celui de sa mère.

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Les coups de langues de Raton Laveur était pour la siamoise autant de baume sur ses plaies cachées qu'elle lui dévoiler. Rassurant, voilà ce qu'il était, par sa présence, par ce contact de sa langue râpeuse sur son crâne aux poil ras, par ce qu'il était devenu pour elle, plus simplement. Un soutient, un ami, un proche, un confident même. Presque un frère au final. Elle avait appris à s'ouvrir à lui, à lui accorder confiance et en cet instant, elle appréciait la chaleur de ce félin. Il était là, il ne la jugerait pas - du moins, elle l'espérait - et plus important encore, son ronronnement apaiser ses sens. Il semblait toujours savoir que faire, que dire avec elle et une fois encore, elle ferma les yeux plus fort, se serrant à lui davantage, cachant davantage son visage dans la fourrure au parfum si familier maintenant. Elle l'entendait, l'écouter et peu à peu, elle se calmait, trop lentement à son goût pourtant. Elle aurait voulu être plus forte, ne pas craquer, mais le guerrier était de ceux, les rares, capables de l'écouter, vraiment, sans jamais lui donner la sensation de faire semblant. L'un des rares à avoir son écoute réelle, à avoir droit à cette part tactile d'elle, à ses pleurs, à ses rires aussi. Parce qu'il lui donner la sensation d'être comprise, vraiment.

- Raton je ... Un hoquet lui échappa alors que le mâle finissait de parler et elle se recula d'un bond, comme piqué par une guêpe pour rivé ses yeux pleins de larmes dans ceux du félin, les oreilles de nouveaux plaqués sur son crane, l'air plus blessée que jamais. Ne dis pas ça ... Un nouveau hoquet coupa ses paroles alors qu'elle secouait la tête, pourtant, elle se reprit, les pattes tremblantes sous le poids des émotions qui la traverser alors. Tu vas pas ... T'as pas le droit ... Sa voix se fit toute petite alors qu'elle regarder le sol, incapable de soutenir le regard du guerrier une seconde de plus. C'est trop tôt ... Pour que ... Pour que je puisses ... Elle ne termina pas son murmure qui se perdit dans sa tête. Elle ne pouvait songer le perdre, perdre ce presque frère, pas alors qu'il y a peu encore, elle observait avec angoisse la plaie qui le défigurait encore à présent. Pas alors que la veille encore pour elle, elle priait pour que les étoiles ne l'emmène pas, pour qu'elle puisse arrêter le sang de couler ... Pour que là bas, la bataille cesse. Certes, elle savait que ça datait de plus longtemps mais s'était encore trop douloureux pour elle. Incapable de rester là, à attendre une réaction, elle tourna la tête de nouveau, mais son corps lui resta là, assise, alors qu'elle espérait que son ami change de sujet, qu'il lui parle de tout sauf de cette foutu mort qui planait toujours sur le camp. Elle pouvait bien se leurrer, elle savait que tel était pourtant le cas. Poussant un long soupir entrecoupée de sanglot, elle parvint à articuler d'une voix à peine audible. S'il te plait ... Autant une demande de ne plus évoquer cette possible mort que celle de justement ne pas disparaître, jamais tant son soutient à lui lui était devenue précieux.

HRP:

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Le contact avec son ami la fit frémir. La jeune chatte craignait trop de le perdre, mais elle s'en voulait aussi plus simplement de craquer même devant lui. même si elle savait qu'il appréciait au contraire qu'elle accepte enfin de s'ouvrir un peu. Mais pleurer s'était être faible. Personne ne le disait jamais comme ça dans le clan, mais tous se cachaient pour pleurer, elle avait compris ça très jeune. En écoutant Raton laveur, elle ne put que hocher doucement la tête en faisant disparaître les dernières larmes de ses yeux. Oui, il était là. Oui elle avait fait tout son possible mais ... Mais il y avait ce mais dans sa tête, dans ses pensées qui lui disaient qu'on en faisait jamais assez. Qu'il y avait malgré tout eu trop de mort. Le contact de nouveau la rassura plus que n'importe quel mot. Pourtant, à l'évocation du bengal, sa fourrure se hérissa et elle miaula alors, un peu sur la défensive.

- Foudre il ... ce n'est qu'un ami Raton. Je ... Rien de plus. Il a besoin de moi et ... Enfin, je crois ... La colère, la peur, la surprise, tout se mêlait dans sa voix, elle secoua la tête en reculant pour fixer son camarade avant de finalement miauler d'une voix plus sure, plus ferme ce qu'elle s'était mise en tête. Coup de Foudre a des problèmes et ... je veux seulement l'aider Raton. Rien de plus. Sa voix était redevenue douce, et assurée. Car elle se mentait si bien à elle-même - mais était ce vraiment un mensonge - qu'elle était persuadés que Foudre avait besoin qu'on l'aide a éprouver des sentiments face aux choses éprouvantes. A la mort, à la souffrance. Elle était certaine que le mâle charcoal s'était isolé des sentiments négatifs pour ne pas craquer. Mais quand la carapace se briserait, bonjour les dégâts. et elle voulait l'aider a être prêt quand ce jour là arriverait. Parce que ouvrir les yeux faisait mal. Lui avait fait mal quand elle avait compris que sa mère n'avait pas raison sur tout, qu'un chef de clan pouvait mal faire les choses. Nuage du Firmament transposer ses expériences personnels sur les autres, trop jeune et pas encore assez expérimenter pourtant pour comprendre que chacun réagissait différemment ... Quel que soit les bons sentiments qu'on mettait en oeuvre.

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La réaction du guerrier blessa la siamoise mais ses mots firent avantage et ses yeux s'arrondirent de stupeur avant que des larmes n'y naissent, brûlantes et douloureuses. Elle secoua la tête, incrédule face aux dures paroles du félin et elle se recula, se recroquevilla un instant. Encaissant sans trouver la force de répondre, laissant les derniers mots l'atteindre plus encore, la fractionner, lui déchirer le cœur en petit morceaux. L'ultimatum raisonner dans son crâne avec la violence d'une tempête et elle coucha les oreilles, meurtris, blessée. Le cœur mutilé, accablée. Elle fini par le regarder de nouveau et peu à peu, cette douleur changea sa voix en colère, une colère froissée, douloureuse et si les larmes roulés sur ses joues, y laissant des sillons ardent et plus clair sur sa fourrure, son timbre lui se chargea de glace, protection dérisoire face à la souffrance qui envahissait sa poitrine.

- Tu n'es pas sérieux ? Tu n'es tout de même pas en train de me demander de choisir Raton ? C'est faux ? N'est ce pas ... Les larmes se tarirent un peu, mais son regard lui, rester hantée, fatiguée, malmenée par cette conversation et la tournure qu'elle prenait. Elle état trop épuisée pour soutenir pareil discussion sereinement. Les d’événements récents étaient un poids encore là, encore lourds pour elle. Son intonation se fit plus sèche alors qu'elle laissait la douleur se changer en fureur, illusoire pourtant car cela ne faisait que masquer malhabilement la plaie qui s'était ouverte dans son âme. Je croyais que tu étais mon ami ! Que ... Que tu pouvais comprendre, me comprendre. Mais un ami lui ne me demanderait pas de choisir ! Tu dis qu'il me fera du mal ... Mais ce n'est pas lui qui m'en fait, c'est toi ... C'est juste ... toi ... Et comme si la barricade céder, sa voix fléchit, se brisa, comme son cœur l'avait fait face à l'ultimatum, face à ce choix impossible. Nuage du Firmament senti ses pattes céder sous elle mais elle en fit rien pour changer les choses, s'effondrant, se repliant sur elle même, immobile. Et en cet instant, elle aurait voulu la fourrure du bengal contre la sienne, mais s'était un rêve, un espoir vain car il n'était pas comme ça et elle le savait. Jamais il ne la réconforterai comme elle le voulait si désespéramment en cet instant. Jamais il n'aurait ses mots qu'elle avait besoin d'entendre. Non, Coup de Foudre, s'était celui qui la faisait réfléchir, qui la taquiner. L'ami qui devait soulagé ses peines était devant elle, mais il s'était changer en monstre, elle ne parvenait à associé Raton Laveur à cet ami qu'elle avait cru qu'il pouvait être. Et elle s'en voulu aussitôt d'avoir été si stupide. Mais pourtant, il n'avait qu'à dire un mot, à initier un contact doux pour qu'elle lui pardonne. Qu'elle oublie cette scène. Qu'elle l'associe à de la jalousie où ... A n'importe quoi qui éviteraient que le lien soit brisé. Parce qu'en cet instant, Firmament se sentait plus seule que jamais et toutes ses angoisses surgissaient, la faisant trembler sous la violence de toutes ses émotions contenue qui lui pétait à la gueule; La bataille, les blessées, les morts, tout revenait et l'empêcher de reprendre le dessus, alors seule les larmes affluaient, de moins en moins nombreuses, de plus en plus douloureuse.