Angry Again - pv shampoo - abandon

Mon attaque l'impression pas, alors pas du tout. Elle continue de cracher, son petit visage mignon de fille domestique, déformé par la colère.

— De quel droit un pouilleux comme toi s'estime-t-il digne de me donner des ordres ? Je montre les crocs. Tu ne me fais pas peur, sac à puces, j'en ai vu des plus miteux que toi !

Et sur ce, elle me plante ses griffes dans la peau du ventre. Aahrr ! je grogne sous l'effet de la douleur.

Mais je la lâche pas ( je la lâcherai pas, comptez là-dessus ) au contraire, j'appuie encore plus sur son petit corps qui s'enfonce imcerpeptiblement dans le bitume.

Mais elle continue de pester et de crier. Si ça continue, quelqu'un va venir avec tout le raffut qu'elle fait. Pas pas Héléna, son humaine, à cause que Héléna est pas là.

Les a de la phrase tournent comme une musique rassurante dans ma tête.

Héléna est pas là.
Héléna est pas là.
Héléna est pas l—

— Tu espérais m'impressionner parce que je suis une domestique ? Tu n'es rien !
— J'suis pas rien ! je rétorque, blessé. Mais elle continue :
— Regarde-toi, obligé de fouiller dans les poubelles et d'y pleurer parce que personne ne t'aime ! Tu as fait une grave erreur en me sous-estimant !

— Putain... je rapproche mon visage au niveau du sien. Elle sent bon mais moi mon haleine pue les déritus et la charogne. Mais putain, y'a quoi que tu comprends pas dans ta situassion ??

Je vois ses moustaches qui frémissent sous mon souffle.

T'es courageuse. Et t'as de l'honneur. Mais quelqu'un m'a dit un jour... ma voix se casse. Je la raffermit et reprends, mais elle est encore grinçante, comme deux lames qui s'entrechoquent :

L'honneur ça garde pas en vie.

Et une patte pleine de griffes s'abat sur elle.

Gaarraargh ! je hurle alors que ma patte heurte le béton dur. La chair se déchire et de noire elle passe à rouge.
Et je grogne encore à cause qu'elle en profite pour me cogner le ventre. Mon souffle est coupé un instant et j'hoquete, cherchant de l'air.

Elle a de la force.

La douleur m'énerve encore plus. Je lève ma patte blessée au dessus de son visage et elle plic ploc les gouttes de sang qui font des petites tâches sur son pelage clair.

— Ne te mets pas dans une posture encore plus fâcheuse. Lâche-moi.
— Ta gueule. je dis. Elle m'énerve. J'ai besoin de réfléchir. Trois pattes, une en l'air, blessée mais qui peut recommencer à frapper s'il le faut. Vous verrez.
— Si tu me montres que tu n'es pas qu'un idiot sans un sou de bon sens, peut-être que je consentirais à ne pas finir ma gamelle ce soir, histoire que tu puisses fouiller quelque chose demain. Tant que tu ne fais pas un raffut à réveiller les morts !

Elle commense à comprendre. Mais elle garde toujours ce ton supérieur qui me donne envie de la frapper encore.
Je suis pas si con ( fermez-la ), si je fais ce qu'elle dit, c'est à dire la lâcher, soyez sûr qu'elle va se barrer chez sa maîtresse Héléna et que Trash-le-méchant-solitaire il aura pas une miette de rien.

Tu m’amènes chez toi tout de suite et j'te lâche. je dis. Sinon va falloir que tu me fasses dégager et ça t'as pas l'air d'en être capable.

J'ai faim. J'en ai marre. Qu'est ce qu'il faut que je fasse de plus pour qu'elle comprenne putain ?

Oulala les pooints

Trash : 200/ 200
Shampooing : 150 / 200

Elle cogne avec les pattes. Elle cogne avec les mots.

— Tu crois que j'ai survécu comment ? Je n'ai pas affronté les affres de la rue, mais personne ne peut se vanter d'être ressorti de mon jardin avec encore ses oreilles intactes sur sa tête.

— Jamais tu t'arrêtes de parler, hein ?

Non jamais.
Elle gigote sous moi.
Je bouge pas.
Elle parle encore :

Tu poseras pas une seule de tes sales pattes chez moi. Je peux bien consentir à te sortir quelques croquettes, ceci dit, si tu retiens la leçon et que tu as à ce point la dalle. Ou bien un crétin comme toi ne comprend-il que la violence ? Mon humaine a un autre chat, qui ne se posera même pas forcément la question. Et encore, ça c'est si tu crois que je n'ai pas de parole.

Je lève la patte qui frappe encore. C'est ma réponse. Mieux que des longs discours pleins de mots. Plus efficace.
Je vise son visage, son visage si énervant, son air si supérieur. Je veux faire disparaître ce regard de "t'es un déchet, Déchet", de "je suis tellement mieux que toi", disparaître à coups de griffes.

Alors vas-y, prouve-moi qu'y a un cerveau dans le vide béant entre tes deux oreilles ! C'est ma dernière proposition.

Je fais quoi là ? Elle a l'air de pouvoir faire ça tout la journée. Parler, tenir tête, encaisser les coups et les rendre aussi.
Moi aussi.
Moi aussi ?
Non, plus maintenant. C'est même pas un bon combat. C'est frapper une femelle au sol. Aucun intérêt.
Et là bouffe ? Comment je l'aurais la bouffe si elle crève ?

Je me sens même pas mieux. Ca me fait rien.
Rien qu'elle crève sur le béton. Rien qu'elle me crève sur le béton. Rien qu'elle se casse.
Casse-toi.
Dégage.

Casse-toi alors.

Fuucc... Fine. je la lâche. Je m'écarte.

Va m'chercher un sac de croquettes alors.

Oulala les pooints

Trash : 170 / 200
Shampooing : 120 / 200