Réconfort. [PV Feu'] -end

Réconfort(22)


Euphorie au camp, des nouveaux nés, une bénédiction, de l'avenir, de nouveaux combattants, fier sang de l'Ombre !


Des imposteurs oui, des voleurs de maman.

Seule présence familiale qu'on avait eu Crocro et moi, une maman aimante malgré les gens médisant du clan. Notre petit soleil, notre seul attache dans ce clan pourri. Ma seule attache. Mais on venait de me l'arracher. Elle avait eu de vrais bébés, sans doute avait - elle pris goût à la maternité en nous élevant, et nous n'étions qu'une préparation avant ses vrais bébés ? Tout cet amour n'était qu'une façade, qu'un test ? Ces deux lunes de grossesse avait déjà était une source de jalousie pour moi, mais les voir enfin arrivés... C'était la goutte de trop. Cela s'était concrétisé. Ils étaient comme une barrière physique entre moi et celle qui avait été ma seule maman. Seule.. oui.. mais doucement je commençais à renouer avec ma vraie maman, j'apprenais à la connaître avec des bribes récoltées ici et là. Esprit Lent avait eu ses vrais enfants, moi je retrouvais ma vraie maman. Était - ce un signe que nous devions doucement prendre nos distances, et chacune vivre notre vie ? Ou même, s'occuper chacune de notre vraie famille ? Il était sûr à présent que celui pour qui je ferais tout, ce sera Nuage de Crocs. Je devais lui dire la nouvelle que notre mère était une clanique, mais là, il était trop absorbé par les petits voleurs.

Couchée près du Cèdre Calcinée, je profitais de ce lieu reclu, loin des guerriers qui fêtaient la nouvelle naissance, pour me reposer, esprit et corps. J'attendrais que Crocs soit un peu plus libre et on passera du temps en famille. Un bruit se fit soudainement entendre derrière moi, et je suivis la pensée que 'javais eu à l'instant. Mon frère m'avait - il vue partir en trombe ?

" Nuage de Crocs ? "

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Merci Nix

" Nuage de Crocs ? "

Le guerrier sorti d'entre les fougères. Il ne se cachait pas, passait simplement par ici lorsqu'il entendit la voix de Nuage de Muguet appeler le nom de son frère.

" Non, c'est moi. "

S'annonça t-il en s'avançant de quelques pas, quittant la pénombre de la pinède pour réduire la distance entre lui et la bicolore. Les maigres rayons de la lune filtrant à travers les épines des pins éclairaient leurs silhouettes et leurs visages. L'apprentie n'avait pas bonne mine. Feulement était loin d'être un expert comportementaliste mais il voyait bien que son ancienne camarade de tanière ne passait pas particulièrement un moment jouasse.

" Pourquoi? Tu l'cherche? "

Si le jeune guerrier se trouvait au Cèdre calciné c'était parce qu'il avait pris la décision d'aller marquer le territoire, préférait nettement faire cette activité seul qu'en patrouille accompagné d'un amas d'autres félins. Et puis il y avait trop de gens dans le camp. Rencontrer ses "cousins" c'était bien marrant deux minutes mais tout ce monde le mettait mal à l'aise. Les sorties nocturnes en solo étaient bien plus agréables. Il supposait que Muguet était ici pour les mêmes raisons, non? Les deux "sauvages" avaient de nombreux points communs après tout.

Réconfort(22)


L'énorme masse noire qui sortit des fougères cassa mon espoir de voir mon frère s'inquiéter pour moi quand il le fallait. Oh, quand je faisais des bêtises, là il était présent pour être bien trop trouillard, mais quand j'étais pas bien, ce n'était pas toujours ça. Oh, je savais qu'il ne le faisait pas exprès, il était juste fort occupé à se faire bien voir, préférant d'adapter aux autres plutôt que les autres se cassent un peu le cul à nous accepter. Deux yeux dorés étaient posés au sommet de l'amas de fourrure. Feulement. Au moins ce n'était pas les deux yeux verts et perfides de Feuille de Houx, qui aurait encore trouvé une raison de me faire la leçon même si je n'étais pas du tout d'humeur. Pour l'instant je préférais ruminer mes étranges sentiments de frustration et de jalousie. J'avais levé la tête pour voir qui était venu, mais vu l'absence de mon frère, je replongeai mon visage entre mes pattes.

" Oh, bonsoir Feulement.. "

Je ne le questionnais pas sur sa venue ici, ni oralement, ni dans ma tête. Cette dernière était trop remplie de noir à broyer. Je n'allais pas chercher à l'embêter ce jour là, il sera content. Je ramenais ma queue tout contre moi, comme une carapace. Je pensais qu'il allait tout de suite repartir, de ce que je connaissais du personnage, mais il avait apparemment un peu de considération pour moi. Il demanda si je cherchais Nuage de Crocs, pour le prévenir peut - être ? Je ne savais pas, et je ne le cherchais pas.

" Non, non pas spécialement.. J'avais espéré que mon frère vienne lui même.. "

Mais de la dernière image que j'avais eu de lui, il était près d'Esprit Lent, s'émerveillant sur les trois boules roses qui étaient censées être de demi - frère et sœurs, cependant jamais je ne les considérerai comme tel, et puis.. Grain de Sel, qui le regardait, presque fier du guerrier robotisé qu'il avait créé. Nuage de Crocs était si stressé à lui plaire, je lui avais pourtant dit de s'en foutre, mais non il devait bien faire, il pensait qu'il était effectivement redevable à ce clan qui... nous crachait dessus ! Et qui après nous demandait de donner notre vie pour... pour des petites puretés comme Patte Pure -pfeuh quel nom-, Petite Jade et Petite Lumière.

" Pas besoin de le prévenir, il doit être trop occupé par ses nouveaux frère et sœurs. "

Ma queue battit d'un geste de rage intériorisée. Qu'une fausse famille, faux amour nous attendait là bas..

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Merci Nix

" Oh, bonsoir Feulement.. "

Elle ramena sa queue contre elle comme si elle tentait de se cacher derrière ses longs poils noir et blancs.

" Non, non pas spécialement.. J'avais espéré que mon frère vienne lui même.. "

Continua l'un des deux géants. Feulement pensa à quitter les lieux afin de continuer son chemin du retour vers le campement mais finit par hésiter. Encore une fois, il n'avait pas envie de rentrer à la "maison." Du moins ce qu'il était censé appeler ainsi. Il était certain que le camp était encore actif avec la naissance des chatons. Même à cette heure. Nuage de Muguet serait de meilleure compagnie que tout le brouhaha. Puis elle n'avait pas l'air des plus fraiche alors elle ne l'embêterait pas trop. Un peu égoïste de sa part mais que voulez vous, Feulement n'était pas connu pour son esprit d'équipe.

" Pas besoin de le prévenir, il doit être trop occupé par ses nouveaux frère et sœurs. "

Miaula t-elle avec amertume tout en fouettant le sol de sa queue, envoyant quelques épines de pin balader. Le beau mâle charcoal finit par s'asseoir, entamant une toilette rapide.

" Quoi? T'es jalouse des nouveaux gosses d'Esprit Lent? "

Il n'y avait pas de jugement ou de reproche dans sa voix, une simple question.

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J'avais chaud, comme si je bouillonnais de rage. Je me ramassai encore plus sur moi - même, serrant les dents à la pensée des morveux. Le grand mâle s'assit là où il était, restant avec moi. Cela me surprit, mais pas négativement, et nettoya son épais pelage. Tout le contraire de moi qui le laissais aller comme il voulait, aimant chaque feuille coincée dedans avec son odeur. Je voulais être seule oui, mais la présence calme du jeune guerrier n'était pas déplaisante pour autant. Je pouvais me contenter du silence agrémenté de a présence mais..

Il posa la question qui toucha.

Ma queue rebattit de rage, de jalousie. OUI je l'étais ! Je soufflai du nez, mon coeur battant plus vite à cause des émotions.

" Ouais je suis jalouse ! Car eux ils sont déjà vu merveilleux alors.. qu'on en sait rien ! Ce seront p'têt les pires connards du monde mais vu qu'ils sont purs, c'pas grave ! "

Il y avait un peu de ça oui, mais aussi..

" E-et.. Esprit Lent, qui fait des bébés, là, comme ça. Comme si nous étions pas suffisants, Crocro et moi ? Je pensais qu'elle nous aimait mais au fond, il lui fallait des vrais bébés. A soixante lunes en plus.. Haha... C'vieux non ? M'enfin on m'a dit que ça se contrôlait pas. " dis - je en levant les épaules.

Je passai de ma position de sphinx à une position assise, plus facile pour parler sans avoir des poils en bouche. Je fis des cercles avec ma patte sur le sol, fallait que j'occupe mon esprit...

" Oui... chuis jalouse.. ils m'ont pris ma seule famille. Et si Crocro fait le con et se laisse embobiner, j'aurais vraiment plus de famille du tout.. "

C'était déjà si dur de comprendre qui j'étais, qui je croyais, de qui je venais, alors toute seule en plus...

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Merci Nix

Sans cesser de lisser et de lustrer son pelage Feulement écouta l'aspirante s’énerver.

" Ouais je suis jalouse ! Car eux ils sont déjà vu merveilleux alors.. qu'on en sait rien ! Ce seront p'têt les pires connards du monde mais vu qu'ils sont purs, c'pas grave ! E-et.. Esprit Lent, qui fait des bébés, là, comme ça. Comme si nous étions pas suffisants, Crocro et moi ? Je pensais qu'elle nous aimait mais au fond, il lui fallait des vrais bébés. A soixante lunes en plus.. Haha... C'vieux non ? M'enfin on m'a dit que ça se contrôlait pas. "

Lorsqu'elle se redressa il lui accorda un regard avant de se refocaliser sur sa toilette, léchant sa patte avant droite puis la passant derrière son oreille.

" Oui... chuis jalouse.. ils m'ont pris ma seule famille. Et si Crocro fait le con et se laisse embobiner, j'aurais vraiment plus de famille du tout.. "

Enfin, le guerrier prit la parole. Il n'y avait pas de pitié ni de réel compassion dans sa voix, il donnait simplement son avis, partageait ce qu'il avait à dire sur la situation. Après tout il devait bien répondre quelque chose non? Elle s'ouvrait à lui et il lui semblait que ne rien dire serait vu comme mal poli ou quelque chose dans le genre. Il avait encore du mal avec toutes ces règles sociales sans queue ni tête.

" J'pense pas qu'il t'abandonnera. J'crois que c'est un mec bien Crocs. Il a l'air de beaucoup t'aimer. Enfin, de ce que j'ai vu. "

Sa relation était positive que ce soit avec le frère ou la sœur et il avait partagé une conversation particulièrement profonde avec le mâle fauve aux longues dents. Ils s'étaient épaulés l'espace d'une nuit et bien que cela ne suffisait pas à l'orphelin pour lui accorder une réel confiance il le mettait dans le panier des "pas trop connards" ce qui était déjà quelque chose.

" Pourquoi est-ce qu'il se casserait pour trois boules de poil qui peuvent même pas encore parler? "

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Une nouvelle fois, ce fut le ton monocorde, un peu perdu dans les actions sociales, du grand Charcoal qui remplit le vide qui poursuivant mes réponses. Autant quand j'étais d'humeur taquineuse, il était sur ses gardes, mais là, j'étais assez énervée contre un truc qui m'échapper, et il ne sourcillait même pas, n'était même pas tendu. Mais malgré son attitude qui semblait de pas s'accorder aux situations, ses pensées lui, étaient les mots simples dont j'avais besoin. Mon frère m'aimait beaucoup et il ne m'abandonnera pas. Je fis une mine triste, voulant m'accrocher à ces paroles qui étaient importantes, surtout par quelqu'un d'aussi factuel que Feulement, mais restant un chouïa peu convaincue.


Question logique pour quelqu'un d'extérieur à sa tête, pourquoi elle craignant que trois chatons à peine nés lui volent son frère ? Si c'était aussi simple.. Ma queue placée devant moi, ma patte gauche jouait dedans, coiffant un peu ces gros nœuds jamais démêlés du bout des griffes.

" Ce n'est pas que les bébés Feulement, c'est toute cette... image de famille et guerrier parfait qui s'en découle. Avoir vu Grain de Sel fier de ce qu'il faisait de Crocs.. Comme s'il réussissait à le transformer en ce qu'il voulait, un petit soldat parfait, xénophobe, coincé dans leurs Etoiles.. "

Sans m'en rendre compte, l'idée de perdre ce qui faisait de mon frère mon frère justement me fit monter des larmes aux yeux.

" Ils ont des toiles d'araignées invisibles, pour faire de lui ce qu'ils veulent. Je veux pas que Crocs devienne comme eux, je ne veux pas devenir comme eux ! Tout ça pour avoir une place dans cette famille parfaite, qui m'a rejetée car, je suis moi ? "

Je serais les dents, frissonnant de colère et du vent que le vent glissait dans sa fourrure.

" Je sais à peine qui je suis, et on me dit quoi être, sans me laisser le choix d'y penser. C'est.. juste débile ? J'ai jamais pu faire le point. Suis - je vraiment le monstre qu'ils voient ? A.. a cause de mes parents, de mon père surtout ? vu que ma mère était une chatte de la Rivière, douce ronde et gentille. Ces pensées me noient et.. aujourd'hui spécialement, c'est encore plus dur. Je me sens désespérement seule.. "

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Merci Nix

S'il était aussi détendu c'était principalement parce qu'il connaissait Nuage de Muguet mais aussi parce que les deux géants se tenaient à une certaine distance l'un de l'autre. Du moins c'est ce qu'il se disait. Peu-être ignorait-il qu'un autre facteur flottant dans l'air et jusqu'à lui ne lui donnait pas envie de partir ou de se montrer prudent. Peu-être même de rester, un petit peu plus longtemps.

" Ce n'est pas que les bébés Feulement, c'est toute cette... image de famille et guerrier parfait qui s'en découle. Avoir vu Grain de Sel fier de ce qu'il faisait de Crocs.. Comme s'il réussissait à le transformer en ce qu'il voulait, un petit soldat parfait, xénophobe, coincé dans leurs Etoiles.. "

Sa voix se brisa l'orphelin releva la tête et interrompit sa toilette, posant son regard d'ambre sur les yeux verts larmoyant de la pauvre Nuage de Muguet.

" Ils ont des toiles d'araignées invisibles, pour faire de lui ce qu'ils veulent. Je veux pas que Crocs devienne comme eux, je ne veux pas devenir comme eux ! Tout ça pour avoir une place dans cette famille parfaite, qui m'a rejetée car, je suis moi ? "

D'un sens il l'a comprenait. De l'autre non. Lui aussi n'aimait pas les mœurs de ce clan. Toutes ces traditions, ces règles, ces langues pleines de poison. Mais cette grande "famille" lui offrait une protection. Lui permettait une survie de bien meilleure qualité que s'il était seul. Alors oui, lui aussi parfois imaginait pouvoir fuir. Se disait qu'il serait mieux avec lui-même. Mais ces pensées étaient vite chassées. Il n'avait nulle part autre où aller et tout ce qui comptait c'était de rester vivant. Alors il se contentait de cette vie modeste. Ne la compliquait pas plus que cela, ne se posait pas tant de questions. Il ne se posait jamais vraiment de question. Il ne s'en posait plus.

" Je sais à peine qui je suis, et on me dit quoi être, sans me laisser le choix d'y penser. C'est.. juste débile ? J'ai jamais pu faire le point. Suis - je vraiment le monstre qu'ils voient ? A.. a cause de mes parents, de mon père surtout ? Ces pensées me noient et.. aujourd'hui spécialement, c'est encore plus dur. Je me sens désespérement seule.. "

Peu-être que si elle devenait celle qu'ils voulaient qu'elle soit alors elle trouverait qui elle était.

Les oreilles du jeune guerrier pointèrent avec un certain intérêt vers la bicolore. Un intérêt nouveau. D'habitude Feulement restait toujours neutre vis-à-vis de son prochain. Distant. Mais quelque chose était différent. Rien à voir avec l'amour ou la naissance de quelconque sentiments. Une simple attirance soudaine. Une impulsion.

" Pourquoi tu n'en parles pas avec lui alors? "

Le prince déchu avait toujours été des plus directes. Pensait de manière logique. Objectif et non subjectif. Alors la plupart des conflits lui échappaient. Lui semblaient inutiles. Il avait du mal avec la complexité des émotions des autres.

Réconfort(22)


Je parlais encore et encore, déversant mes inquiétudes, ma peur, ma peine. J'étais habituée à parler de temps en temps avec le fils du Serpentaire, souvent de façon aléatoire, qu'il soit silencieux, que je lui doive lui tirer les vers du nez. Mais là, la situation c'était inversée. Il parlait toujours aussi peu, cependant il posait la bonne question, faisait la bonne observation qui me poussait à me confier encore et encore. Ou alors y avait - il une autre raison, inconnue, qui me poussait à lui parler et à prolonger le temps que l'on passait seuls ce soir là ? Je passais une patte sur mes yeux, pour essuyer les larmes naissantes. Je soupirai face, encore, à la simplicité de l'observation du noiraud. Juste lui parler hein ? Avions - nous pris le temps de nous voir dernièrement ? Lui occupé par sa course à la réussite et à l'acceptation, moi dans ma fuite des sales gueules de ce clan et à la recherche de mon identité ? Depuis notre baptême d'apprenti, nous nous étions séparés, imperceptiblement, pour nos objectifs personnels. Si nous avions joints nos forces et idées dès le début, nous nous serions pas perdus ?

Je me perdais une nouvelle fois toute seule, la fatigue n'aidant pas à calmer mes pensées qui m'échappaient, m'amenant souvent à réfléchir dans le silence suite aux courtes réponses de Feulement. Je me retournai vers le mâle, haussant les épaules.

" J'imagine oui, je devrais lui en parler. Ca fait longtemps... J'espère pouvoir l'avoir dans un moment rien que pour nous. "

Je secouai légèrement ma tête, comme si ça allait être difficile et que je baissais les pattes d'avance. Il y aura un moment, même si je devais le créer de force. Lui partager les nouvelles sur notre mère lui ouvrira les yeux sur ce que nous étions ? Je me retournai vers celui à qui je me confiais cette nuit ci. Je souris et rigolai doucement, me rendant compte de la situation.

" Eh, depuis quand le grand Feulement joue au psychologue ? "

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Merci Nix

"J'imagine oui, je devrais lui en parler. Ca fait longtemps... J'espère pouvoir l'avoir dans un moment rien que pour nous."

Elle essuyait ses larmes et ainsi Feulement jugeait le problème comme résolu. La bicolore lui offrit même un sourire accompagné d'un léger rire.

"Eh, depuis quand le grand Feulement joue au psychologue ?"

Il fallait croire que si c'était ainsi sa définition de "faire le psychologue" alors ce n'était pas la première fois qu'il jouait ce rôle. Pourtant là n'était pas son attention. Comme d'habitude d'ailleurs. Il se retrouvait toujours à faire des choses qu'il n'avait pas demandé de faire. En fait, les plaintes des gens avaient tendance à le repousser. Il supposait que tout dépendait de "l'affinité" qu'il avait avec eux. Quelque chose l'incitait à écouter Nuage de Muguet ce soir-là. Rester près d'elle. Comme aimanté, son esprit refusait inconsciemment de partir. L'air avait quelque chose de chaleureux et sa mère n'avait jamais eu le temps de lui expliquer ce qui le réchauffait ainsi. L'adolescence, déluge d'hormones menant même les chiens enragés comme lui à s'abandonner à la passion.

" Quoi? J'dis juste ce qui me parait logique. "

Miaula t-il sans quitter des yeux la silhouette à la fois sombre et claire de la maine coon, courbes de son corps drapées d'un fin voile d'argent par la lune hivernale.