Le Secret du Firmament. [Pv Raton & Foudre] -end

La tension est palpable entre les deux matous. La rage de l’un entraînera sans nul doute la rage de l’autre. Coup de Foudre est un manipulateur. Il n’a pas conscience de ce qu’il vient de faire à Secret du Firmament. Il sait ce que c’est que des chatons, ce n’est pas cela qui effraie le masqué. Il a peur pour son amie.

« - Euh, ha ha hah. "Malheureusement pour lui" ? Tonton, je suis juste là tu sais. »

Le sang monte aux oreilles de Raton Laveur. Il n’est pas de nature violente mais la situation le prend totalement au dépourvu. Il n’y comprend rien. Totalement perdu, il réfléchit quelques instant et hésite à sauter sur le guerrier. Il regarde Secret du Firmament qui regarde cette scène, désolée. Le tigré reprend alors en direction de la guerrière :

« - Alors ? En quoi c'est une surprise ? Je t'ai demandé après la première fois si tu voulais continuer. C'est à la deuxième saillie que ce genre de choses arrive Fifi, et, corriges-moi si je me trompe mais tu m'avais dit oui ! »

La guérisseuse se recroqueville. Elle pleure, elle tremble. La voir ainsi rappelle à Raton Laveur la peine de Jolie Abeille lors du décès de sa mère. Lui aussi tremble mais ce n’est pas de la tristesse. La rage l’envahit. Ne contrôlant rien, il envoie un puissant coup de patte, toutes griffes dehors, en direction du visage de son ancien ami. Ce-dernier esquive, éveillant toujours plus la haine du guerrier :

« - On en a rien a foutre de ces détails. Je sais que tu es là, ne t’inquiète pas. On ne peut pas te louper toi. Ne m’appelle pas Tonton. Tu n’es pas mon ami. J’avais raison. Tu n’es qu’un gros con. Tu ne mérites même pas ces chatons. »

Il en a plus rien à faire du bengale, c’est une certitude. Mais son amie à besoin de lui comme il aura besoin d’elle dans l’avenir. Toujours très remonté contre son rival, il parvient cependant à regarder Firmament d’un ton doux. Son regard bleu est embué de larme. Le cœur de Raton Laveur se serre. Il se frotte à la femelle et lui donne un coup de museau sur le front :

« - Ne pleure pas Firmament. Tu es forte, nous trouverons une solution, il se tourne vers l’autre mâle et reprend, Et dans ce “nous”, tu n’as pas ta place. »

Une nouvelle provocation pour celui qu’il portait dans son cœur. Il avait réussi à s’attacher à cet étrange guerrier mais aujourd’hui, cette histoire, venait de déchirer leur amitié.

... Fifi? »

Elle pleurait. Elle pleurait et elle n'osait pas le regarder et il reconnut dans cette réaction de se raidir et de se serrer à elle-même tout du body language de la honte. Que... se passait-il? Il tiqua des commissures sur un sourire d'essai, penchant sa tête, levant sa patte d'un soubresaut mécanique, automate mu de confusion par le poids qui pesait ces vivants (ses vivants) qui l'avaient accepté parmi eux --

Coup de Foudre ouvrit la bouche -- une patte et ses griffes fendirent l'air - ses postérieurs détalèrent au sol en esquivant de justesse d'un recul, les pupilles en fente, cillant, vidant sa cage thoracique en se braquant devant ce qui semblait être un Tonton Furibond. Sa rage lui était aberrante, aussi Coup de Foudre l'interrogea d'un regard aussi fixe que consterné, le relançant d'un geste succinct du museau.

Et oh, Raton Laveur consentit à lui expliquer:

— « On en a rien a foutre de ces détails. Je sais que tu es là, ne t’inquiète pas. On ne peut pas te louper toi.

— « Tont--
— « Ne m’appelle pas Tonton.

Coup de Foudre ferma sa gueule d'un clap et rentra le menton dans le cou.

— Tu n’es pas mon ami. J’avais raison. Tu n’es qu’un gros con. Tu ne mérites même pas ces chatons.
— . . . »

Qu'est-ce qui se passait? Il fixa sans comprendre son ami (ce n'était plus son ami) s'approcher de Fifi et se pencher sur elle qui pleurait et l'occulter complètement comme s'il n'était même plus ici. Ici, dans sa propre tanière, dans la tanière où s'était passée sa très bonne veillée avec Secret du Firmament, veillée qu'il lui avait permis maintes et maintes fois d'éviter, en lui ouvrant maintes et maintes fois des portes de sorties si jamais l'envie lui prenait--

— « Ne pleure pas Firmament.

Tu es forte, nous trouverons une solution.

Coup de Foudre aurait acquiescé, puisque c'est ce qu'il aurait proposé, mais après le coup si près de ses yeux même sa queue s'était immobilisée, statue de glace marbrée dans la tanière du Renard.

— « Et dans ce “nous”, rajouta Raton Laveur en s'envenimant, tu n’as pas ta place.

La provocation le frappa d'une décharge électrique mais son réflexe ne fut pas la violence. Ses griffes restaient sagement rentrées dans leurs fourreaux et les fluides mouvements du bengal se saccadèrent, sans plus de souci quant à l'apparence qui leur donnait. Comment Cerf disait - désaligné. Désaccordé. Naturellement détraqué et qui craqua:



Il se ravit du masque qu'il s'était si minutieusement construit pour leur plaire, à tout ces chats, miroitant à Raton-Laveur tout son fiel:

— « Tu es bien rapide à me laisser tomber, Raton Laveur.  Dois-je comprendre que tu n'as jamais voulu être mon ami ?

Et le sourire qu'il lui fit n'eut plus aucune chaleur:

— C'est d'un ami comme ça que tu as envie, Fifi? Qui traite ton consentement d'erreur, qui est prêt à te lâcher à la seconde où il est déplu?

Contrôle tes pulsions,  mon ami,  si ce n'est pas pour moi,  fais le donc pour le bien de Fifi. »

Le Secret du Firmament.

La femelle se sentait nulle, inutile, de trop et la colère s'intensifiant de Raton lui faisait aussi peur que ce que le manque de compréhension de Foudre quant aux conséquences l'agaçait. Enfin pourtant, l'un des deux réagit et elle se pelotonna contre Raton, en silence, sans réaliser que ses larmes ne cessait pas, laissant juste à son corps le temps de reprendre cet air si nécessaire, de cesser ses tremblements. et pourtant ... Oui, quand il affirma que Foudre n'avait pas sa place, elle voulu hurler que s'était faux. mais aucun son ne sorti de sa gueule car ce cri, il était rester das sa tête, seulement dans sa tête. Elle avait la désagréable sensation de ne plus s'appartenir à elle même, d'être une simple spectatrice externe et la panique cessait si peu dans son cœur. Et les deux mâles lui parlait et tout à la fois, elle n’avait pas l'impression d'être là alors quand la voix de Mirage raisonna dans son crâne, lui rappelant que les étoiles ne seraient plus jamais là pour elle, elle explosa, d'un bond, elle se retrouva debout entre les deux félins, sa queue battant l'air, fouettant sans nul doute les museau. Son échine s'était relevé et ses crocs s'étaient dévoilé. L'espace d'un instant Secret du Firmament fut davantage lionne que siamoise, son feulement coupant court au moindre mot que l'un où l'autre aurait pu vouloir ajouter.

- Vous êtes aussi immature que moi où quoi ?!

Aveu, colère, peur, frustration, tout se lisait dans son regard alors qu'elle se tourner de façon à ce que les deux la vois bel et bien. Vois ses crocs, cette foudre en elle que rien ne paraissait pouvoir laver. Elle avait cru pouvoir compter sur eux et voilà que d'un coup, le déclic s'était fait. Elle ne pouvait donc compter que sur elle même ? Sa queue continuer de battre l'air, plus lentement, comme un avertissement alors que la chatte laissait ses sentiments explosés dans un flot de parole.

- Vous ne comprenez donc rien ? Si je vous ai demander a tout les deux de venir c'est parce que j'ai besoin de vous deux, ensemble ! Parce que tu es mon ami Raton et parce que toi Foudre ... Je ne regrette rien de nos moment passer. Mais non, vous êtes là à vous feuler au visage sans vous dire que peut-être, il y a mieux à faire !!! Oui j'ai été stupide, oui j'ai ignorer les mises en garde de mes ancêtres et oui le clan des étoiles ne me parle plus, mais bordel, j'attends des chatons et je refuse qu'il naissent dans ce climat de haine ! Alors ... Le souffle lui manquait, son poil était retomber sur son dos comme un soufflet au fromage raté et son regard lui, se couvrit d'un voile léger de tristesse, de frayeur aussi alors qu'elle ajoutait, d'une toute petite voix à présent. Alors j'ai besoin de vous ... Parce que ... Parce que je ne suis plus guérisseuse aux yeux des étoiles ... Parce que ... Parce que Nuit Hivernale a accepter de m'aider mais que ... j'ai besoin de mon plus proche ami et ... de celui que j'aime ...

Elle ferma les yeux, une seule larme s'en échappa cette fois alors qu'elle soupirait doucement, espérant que les deux comprenne un peu mieux le poids de tout ça. Elle était une traîtresse et s'était bel et bien sa tête à elle qui risquer le plus. Alors oui, raton avait raison, il l'avait prévenue et elle ... Elle avait écouter son cœur et l'écoutait toujours. Future maman désemparée devant le poids d'un avenir bien sombre. Doucement, tout en rouvrant les yeux, elle murmura. On peut pas changer le passé alors ... On peut peut-être ... Leurs construire un avenir ... Et avec délicatesse, elle rabattis sa queue sur son ventre en un geste purement maternel.

La situation ne s’arrange pas. Les deux se mettent à jouer des muscles devant la guérisseuse pour montrer lequel des deux peut avoir raison. Les deux ont le regard embrasé. Ce ne sont pas des mâles pour rien. Contrairement à ce que pensait Raton Laveur, Coup de Foudre ne se rabaisse pas et ne se laisse pas démonter. Il riposte :

« - Tu es bien rapide à me laisser tomber, Raton Laveur. Dois-je comprendre que tu n'as jamais voulu être mon ami ? C'est d'un ami comme ça que tu as envie, Fifi? Qui traite ton consentement d'erreur, qui est prêt à te lâcher à la seconde où il est déplu?

Contrôle tes pulsions, mon ami, si ce n'est pas pour moi, fais le donc pour le bien de Fifi. »

Raton Laveur continue de monter en pression tel un volcan. Il réfléchit avant de répondre. Les mots de Coup de Foudre sont choisis intelligemment. Il joue avec le guerrier et veut le faire continuer dans cette piste. Il trouve la phrase parfaite pour riposter mais il est prit de court par la belle Firmament :

« - Vous êtes aussi immature que moi où quoi ?! Vous ne comprenez donc rien ? Si je vous ai demander a tout les deux de venir c'est parce que j'ai besoin de vous deux, ensemble ! Parce que tu es mon ami Raton et parce que toi Foudre ... Je ne regrette rien de nos moment passer. Mais non, vous êtes là à vous feuler au visage sans vous dire que peut-être, il y a mieux à faire !!! Oui j'ai été stupide, oui j'ai ignorer les mises en garde de mes ancêtres et oui le clan des étoiles ne me parle plus, mais bordel, j'attends des chatons et je refuse qu'il naissent dans ce climat de haine ! Alors … Alors j'ai besoin de vous ... Parce que ... Parce que je ne suis plus guérisseuse aux yeux des étoiles ... Parce que ... Parce que Nuit Hivernale a accepter de m'aider mais que ... j'ai besoin de mon plus proche ami et ... de celui que j'aime ... On peut pas changer le passé alors ... On peut peut-être ... Leurs construire un avenir ...»

La femelle n’a pas tort. Raton Laveur en a conscience mais il refuse de l’admettre. Savoir que Coup de Foudre est elle ont eu une relation le dégoûte.

« - Tu peux compter sur moi Firmament, je serai là pour te soutenir et qu’importe ce que pense les étoiles. Mais pour le moment, quand il sera avec toi, je ne t’approcherai pas. »

Il regarde le mâle de travers puis son air se pose sur la guérisseuse partagée entre de nombreux sentiments. Elle tremble mais personne à part elle ne sait si c’est de la rage, de l’amour, de la déception, de la peur. Raton Laveur réalise qu’il est allé trop loin. Il se rapproche de Firmament pour qu’elle seule l’entende :

« - Je ne t’abandonnerai pas. Mais comprend moi, je ne peux pas rester avec toi en sa présence. »

Le masqué est redescendu en pression. Il regardait toujours de travers l’autre guerrier mais il l’ignorait. Ses paroles rentraient et sortaient d’une oreille.

Ce n'était ni une question d'avoir raison, ni un spectacle de muscles ou quoi que ce fut typé masculin - Coup de Foudre était blessé, mais sans plus de circuiterie dans la tête pour lui faire vivre pleinement son chagrin et sa détresse il se sentit malaisé par les signaux qui l'assaillaient, répondant à sa peine de la seule façon qu'il avait appris à répondre à tout le reste : à l'aide d'observation de son interlocuteur pour trouver précisément chez lui la chose à dire qui le ferait réagir à sa place.

Mais avant que Raton-Laveur ne puisse comprendre ce que lui miroitait le bengal, leur siamoise sortit de sa torpeur, se hissant debout, la rage au ventre autant que ses petits en se postant entre les deux.

« Vous êtes aussi immatures que moi où quoi ?!

Vous ne comprenez donc rien ? Si je vous ai demandé à tout les deux de venir c'est parce que j'ai besoin de vous deux, ensemble !

Et il était là! Il était là dans la tanière avec eux à se faire pas-si-subtilement traiter de pute et d'ordure par celui qui avait voulu s'en faire son confident quelques lunes plus tôt, peu après la guerre. Il se rappelait vaguement de Raton Laveur qui lui offrait son soutien - ou qui prétendait le faire?... Car lui aussi avait besoin de son soutien en ce moment et tout ce qu'il avait eu de sa part avait été son hostilité, pure et sauvage et impitoyable comme l'était la nature.

Parce que tu es mon ami Raton et parce que toi Foudre ... Je ne regrette rien de nos moments passés. Mais non, vous êtes là à vous feuler au visage sans vous dire que peut-être, il y a mieux à faire !!!

Coup de Foudre sentit son malaise lui grouiller sous la peau mais pas assez pour feuler, pas assez pour grogner ou lever son poil. Sa tête tombante se redressa d'un cric et d'un crac de toutes les cervicales qui s'adroitirent dans une carrure sans défaut certes, mais aussi absente de toute ouverture.

« Oui j'ai été stupide, poursuivit Fifi, oui j'ai ignoré les mises en garde de mes ancêtres et oui le clan des étoiles ne me parle plus, mais bordel, j'attends des chatons et je refuse qu'il naissent dans ce climat de haine ! Alors ...

Les oreilles du Bengal eurent un tic car dans la peine de la siamoise et son besoin de l'exprimer il extirpa avec minutie tous les propos qui étaient importants dedans. « J'ai été stupide » elle se blâmait. « Les mises en garde de ses ancêtres » les Étoiles l'avaient prévenue de ce qu'il se passerait, « Les Étoiles ne me parlent plus » self-explanatory. Le feu de la siamoise s'amoindrit en tout petit tison, s'éteignant à vue d'oeil:

— « Alors j'ai besoin de vous ... Parce que ... Parce que je ne suis plus guérisseuse aux yeux des étoiles ... Parce que ... Parce que Nuit Hivernale a accepté de m'aider mais que ... j'ai besoin de mon plus proche ami et ... de celui que j'aime ...
— « Si tu as besoin de pleurer, répondit Coup de Foudre sans achever sa pensée car il jugeait Fifi suffisamment compréhensive pour entendre le reste dans son esprit.

Elle avait trop d'émotions et Raton-Laveur aussi et il ne savait plus où se ranger, mais sa queue eut le mouvement de se recourber à ses pattes et tenter d'en étirer le bout pour toucher la siamoise, veillant à lui faire comprendre d'un contact (il espérait, pas trop intrusif) qu'il était là, comme elle le voulait. "Celui qu'elle aimait", il acceptait l’appellation, et il avait eu suffisamment de discussions à ce propos avec elle pour qu'elle comprenne qu'il l'aimait aussi, mais pas de façon aussi intense, et même si elle n'était pas la seule à qui il tenait il ne tenait pas moins à elle pour autant. Dans ce monde d’appariement le terme "Aromantisme" était encore incompris.

La larme de Fifi tomba sur sa queue et il ne cilla même pas. Il allait lui laisser vivre sa peine car qui sait en quel arbre tordu elle pousserait si elle l'intériorisait? Pareil pour Raton Laveur : qui sait en quoi grandirait sa colère s'il l'intériorisait?...

— « On peut pas changer le passé alors ... On peut peut-être ... Leur construire un avenir ...
— « Tu peux compter sur moi Firmament, s'interposa Raton-Laveur, je serai là pour te soutenir et qu’importe ce que pense les étoiles. Mais pour le moment, quand il sera avec toi, je ne t’approcherai pas. »

Ses paupières se plissèrent autant que ses dents se serrèrent dans sa bouche - toutes aussi droites que l'étaient ses cervicales, qui d'une légère, à peine perceptible torsion du cou lui fit dévisager son ami quant aux diffamations qu'il lui versait au visage sans une seule fois penser à ce qu'il ressentait - même émoussé.

« Tsk.

"Une pute", une "ordure", un "gros con".

Très bien, c'est ma faute, ce n'est pas celle de la pratique de nos quatre Clans à condamner les guérisseurs à une vie de solitude et d'humiliation au moindre faux pas.

...Après on se demande comment le Vent a mouliné au travers de siens. »

Le Secret du Firmament.

Son intervention n'était pas inutile, elle le découvrait dans sa proximités avec Raton et dans le geste esquissé par Foudre qui lui valu, l'espace d'un instant, un très maigre sourire. Elle était fatiguée, libérer du secret mais pas encore de ses conséquences et à cela, venait s'ajouter une amitié brisé dont elle été coupable, à croire que le ciel n'était pas le seul qu'elle abîmer, et voir les félins qui se toisaient comme des loups affamés n'aider rien. Finalement, la chatte se tourna pour donner un léger coup de museau a Raton Laveur puis, elle s'avança pour faire de même avec Coup de Foudre, ceci fait, elle soupira de nouveau avant de se retrouver entre eux, encore.

- Raton, je sais que pour toi, tout est la faute de Foudre, mais même lui a tenter de me dissuadés, à sa manière ... Je ne dis pas ça uniquement pour le défendre, mais parce que c'est vrai. Et ... Foudre ...

Elle laissa le reste s'éteindre dans son regard, pourtant, elle revint vers le bengal, glissant sa tête sous celle du mâle pour qu'à nouveau, les guerriers se regardent.

- Cette dispute est futile ... Et ... Et on commet tous des erreurs non ?

Son regard se posa sur son compagnon, tendre avant de filer sur Raton, insistant un bref instant. Parce que lui aussi pouvait en commettre une belle et c'est là aussi lors d'une discussion houleuse qu'il avait avouer s'éloigner un peu du code. Mais avait il continuer, elle l'ignorer où plutôt, s'efforcer de le faire. Toutefois, en cet instant, la craintive future mère avait repris confiance, incitant les deux félins à cesser cette querelle.

Coup de Foudre a été plus que surpris par l’agressivité de celui qu’il considérait comme son ami. On peut comprendre que le mâle soit touché dans sa fierté vu les paroles qui ont été échangées. Frustré et sans doute agacé, le bengale fini par reprendre d’un ton bien plus agressif que précédemment :

« - Tsk.

"Une pute", une "ordure", un "gros con".

Très bien, c'est ma faute, ce n'est pas celle de la pratique de nos quatre Clans à condamner les guérisseurs à une vie de solitude et d'humiliation au moindre faux pas.

… Après on se demande comment le Vent a mouliné au travers de siens. »

Cette bataille est enfantine. Les deux jouent aux coqs si bien qu’ils en oublient la présence de Secret du Firmament qui est peinée de la situation. Comme pour les faire réaliser qu’ils sont allés trop loin, la guérisseuse s’approche de l’un puis de l’autre pour leur donner à chacun un coup de museau affectif. Elle reprend ensuite d’une voix douce pour apaiser les dernières tensions palpables :

« - Raton, je sais que pour toi, tout est la faute de Foudre, mais même lui a tenter de me dissuadés, à sa manière ... Je ne dis pas ça uniquement pour le défendre, mais parce que c'est vrai. Et ... Foudre … Cette dispute est futile ... Et ... Et on commet tous des erreurs non ? »

Ces paroles touchent directement Raton Laveur. Il réalise qu’il est allé trop loin avec Coup de Foudre mais sa fierté l’empêche pour le moment de s’excuser ou même de s’adresser à l’autre mâle. Il s’extirpe de ce câlin à trois et se met à faire les cents pas dans la tanière, anxieux, stressé, perdu. Lui aussi a un lourd secret depuis déjà quelques temps. Il voulait le partager à ses deux camarades mais son énervement est encore trop frais. Pourquoi a-t-il fallu que je m’emporte ? Le masqué soupire et continue à marcher dans toute la tanière. Il s’arrête, gronde et grogne puis se lâche :

« - Ma réaction est injustifiable ... Surtout que ... Enfin. Je suis désolé. J’ai moi aussi quelque chose à vous dire … »

Il bégaye. Il a peur d'avouer son erreur et regarde nerveusement derrière lui pour être sûr que personne ne s’est faufilé dans la tanière. RAS. Il soupire et s’assied face à eux avant de reprendre :

« - Jolie Abeille … Elle … Elle. Elle attend mes chatons. »

Le guerrier déglutit prenant pour la première fois conscience de sa trahison. Il tremble légèrement mais il tente de le masquer en s’agitant. Il espère que ses camarades ne verront pas sa trouille. Ils n’ont pas besoin de ça en plus de leurs problèmes. Nous sommes officiellement la plus belle brochette de traître du tonnerre.

Le Secret du Firmament.

La siamoise observait son ami faire les cent pas dans la tanièr, il avait l'air d'aller si mal et un petit égoïsme en elle se demandait bien pourquoi s'était lui qui réagissait comme ça alors que ... Et pourtant, cela, elle l'enfouit en elle, parce que cette pensée là ne lui ressemblait pas, au lieu de ça, elle s'allongea, guettant le manège de son camarade tout en cherchant a poser sa tête sur l'une des patte avant de Foudre. S'y frottant doucement, comme ci ce simple geste pouvait complètement effacer toute tension qui l'habitait. et pourtant, quand Raton Laveur se décida a prendre parole, la chatte se figea, ses oreilles dressés, radar ne loupant rien, pas le moindre mot alors que ses pupilles devenaient aussi ronde que la pleine lune, et un cri étouffer pourtant fut sa première réponse.

Que .... Quoi ?

Un instant la colère jaillit en elle, il se permettait de lui faire la morale mais lui, avait il fait mieux ? Oh combien que non, elle au moins avait choisis un mâle de son propre camp mais Raton .... Son ami lui s'était entiché d'une étrangère et si Firmament était au delà des rivalités de par son statue, lui était un guerrier, avec un code bien différent. et pourtant, si la colère monta, elle retomba tout autant. Parce qu'elle comprenait que son camarade s'était, tout comme elle, voilé là face. Et pas de Mirage du Désert pour lui annoncer que peut-être, il allait tout perdre. Au lieu de quoi, juste elle, épuisée par la nouvelle offerte aux deux mâles, fatiguée car les petits êtres en elle, bien qu'encore invisible, lui demander déjà davantage d'énergie. Elle fini par se lever, plongeant dans le cou de son ami, y enfouissant le museau pour cacher malgré tout, ses larmes de colère et tout à la fois, de joie. Parce qu'elle été heureuse qu'il est trouvé l'amour mais si furieuse tout à la fois de sa réaction avec elle. Elle resta là, juste assez pour cacher sa face et faire disparaître ce qu'il y avait de rage dans son regard, puis elle se recula, leurs museaux à un souffle l'un de l'autre.

- Je pourrai te dire que tu es un imbécile, que je t'avais prévenue moi aussi ... Mais tu le sais déjà, n'est ce pas ? Sa voix était toute douce, délicate alors qu'elle espérait, vraiment, ne pas le fâcher de nouveau. Oh Raton, tu ne sais pas dans quoi tu viens de mettre les pattes, mais je serai là, tu le sais ça. Qu'importe ce qui arrivera, je ferai de mon mieux, pour toi et ... Peut-être, pour elle ... Oui, les solutions étaient mince, se faire accepter dans le clan de l'autre, fuir ensemble et vivre en solitaire ? Où cacher tout et s'oublier pour ne se voir qu'aux assemblées. Tant de possibilités qui lui faisait mal parce qu'elle savait que ce serait déchirant. A son avantage, Foudre lui, était près d'elle, même si elle redouter de plus en plus la suite des événements, forcée de se cacher qu'elle serait.

Coup de Foudre ne sortit de son mutisme et de sa non-voyance volontaire que lorsque le contact du museau de la siamoise se fit contre le sien. Il ne lui attribua rien de plus qu'un œil entrouvert, tournant celui-ci pour la garder dans la périphérie de sa vision, sans toutefois s'arrêter sur Raton Laveur : si par hasard il donnait l'impression de regarder dans sa direction, il s'intéressait à un point derrière ou alors faisait tout simplement mine de voir au travers.

— « Raton, je sais que pour toi, tout est la faute de Foudre, mais même lui a tenté de me dissuader, à sa manière ...

Coup de Foudre tiqua de son oreille guérie, mais un nouveau contact le força de nouveau dans la conversation, Secret du Firmament venant lui pousser sous la tête de la sienne, l'aidant à la tourner vers le guerrier au masque en face. La tourner peut-être mais il se refusait toujours à poser les yeux dessus.

— Je ne dis pas ça uniquement pour le défendre, mais parce que c'est vrai. Et ... Foudre ...

Las, Coup de Foudre baissa les yeux sur la siamoise et elle de lever les siens et tout deux s'échangèrent un regard, qui permit au bengal de s'apaiser un peu, inclinant sa tête pour passer mollement ses muqueuses sur les oreilles de la siamoise.

— Cette dispute est futile ... Et ... Et on commet tous des erreurs non ?
— ... Ce ne sont pas des erreurs. »

Raton Laveur se hissa sur ses pattes d'un nerveux sursaut, se dérobant de son amie et du bengal pour se désengourdir les pattes en marchant. Il allait et venait comme les gros félins dans leurs cages étroites au cirque, piégé dans la cage de ses pensées, de sa propre bigoterie et de ses préjugés. Sa queue rayée d'anneaux fouettait et ses longs poils fournis déplaçaient beaucoup d'air dans la tanière.

Il s'arrêta de marcher après quelques tours de piste, pour inspirer, pour gronder, pour grogner, et ultimement lâcher, desserrant ses dents:

— Ma réaction est injustifiable ... Surtout que ... Enfin. Je suis désolé. J’ai moi aussi quelque chose à vous dire …

Coup de Foudre ne répondit rien, pas même un ronflement des narines comme quoi il acceptait sa vaine tentative d'excuses. Il lui faudrait bien plus qu'un je suis désolé comme ça pour lui prouver qu'il ne le lâcherait pas à la moindre petite faute ensuite. Et Raton Laveur semblait s'en être rendu compte, qu'il ne s'en tirerait pas aussi facilement, alors ses oreilles s'abaissèrent pour se mettre comme au diapason du ton de la siamoise et du bengal. Il leur reprochait beaucoup mais tout ce qui leur reprochait était pour dissimuler ce qu'il se reprochait à lui:

— J’ai moi aussi quelque chose à vous dire …
Coup de Foudre entrouvrit l’œil, l'obturateur se fermant pour prendre en photo les lieux, mais plus particulièrement le visage pesé de honte du guerrier qui se rassied devant eux deux:

— Jolie Abeille … Elle … Elle. Elle attend mes chatons. »

Son body language se calqua celui de Secret du Firmament plus tôt mais plutôt que d'aller le consoler comme Raton Laveur l'avait fait avec elle, Fifi rondit les yeux, pointa des oreilles (incommodant Coup de Foudre qui dut retirer sa tête de la sienne pour ne pas se faire relever la babine) et elle relança l'autre mâle dans sa révélation:

— « Que .... Quoi ?

Il y eut comme un silence après-coup, Coup de Foudre n'aurait su dire pourquoi, déversant son poids dans une seule patte en tenant les yeux sur l'entrée de la tanière et le rideau de lierres où se filtrait les rayons du soleil. Après un moment Fifi s'était levée, étirant son allonge jusqu'à son ami (à elle) pour enfouir son nez dans la fourrure de sa nuque. En lorgnant des yeux vers leur étreinte à eux, le bengal tiqua de la paupière, car il reconnut dans un sursaut que tenta de réprimander Fifi l'indice d'un sanglot comme quoi elle n'avait pas fini de pleurer. Un trop-plein de sa toute première révélation ou étais-ce relié à la seconde?

-- Pour être honnête?

Il s'en fichait.

— Je pourrai te dire que tu es un imbécile, que je t'avais prévenue moi aussi ... Mais tu le sais déjà, n'est ce pas ?

Oh Raton, tu ne sais pas dans quoi tu viens de mettre les pattes, mais je serai là, tu le sais ça. Qu'importe ce qui arrivera, je ferai de mon mieux, pour toi et ... Peut-être, pour elle ...

— « C'est  qui  Jolie Abeille, demanda platement Coup de Foudre, mécontent qu'une scène se déroulait entièrement sans lui et sans qu'il n'en comprenne quoi que ce soit.

Sa queue trahit son énervement d'un tic, comme son oreille, mais il n'osa ni regarder la siamoise ni le guerrier au masque en face. Il ne voulait pas leur donner l'impression qu'à la froideur de son regard il les jugeait autant qu'eux se permettaient de le faire à lui - sa question, même monocorde, était sincère, car il ne voyait pas ce qui expliquait la honte de Raton Laveur ou la justification de Fifi pour se permettre de le traiter d'imbécile.

Comment être crédible après une pareille révélation ? Je les ai pourris pour leur relation alors que moi même j’ai fauté. Le matou soupire et cherche du réconfort dans les yeux de ses camarades. Chez la guérisseuse, il trouve de la pitié et chez le guerrier de l’incompréhension. Firmament déglutit deux mots puis son énervement se calme. Elle se contient et sans un mot, elle niche son museau dans le cou du mâle qui ronronne face à tant de compréhension alors que lui avait agit comme un idiot.

« - Je pourrai te dire que tu es un imbécile, que je t'avais prévenue moi aussi ... Mais tu le sais déjà, n'est ce pas ? Oh Raton, tu ne sais pas dans quoi tu viens de mettre les pattes, mais je serai là, tu le sais ça. Qu'importe ce qui arrivera, je ferai de mon mieux, pour toi et ... Peut-être, pour elle ... »

Le mâle ne sait pas quoi répondre. Il reste tête basse face à son amie qui fait preuve de compréhension. Il ignore où est sa place ni où sera celle de ses petits. Si la vérité éclate je me retrouverai sans aucun doute banni pour avoir bafoué notre débile code. Ses griffes se plantent dans le sol. Pourquoi n’était-il pas tout simplement né à la Rivière ? Le silence est coupé par une phrase de Coup de Foudre :

« - C'est qui Jolie Abeille »

Ce ton plat ne lui ressemblait pas. D’habitude toujours enjoué et charmeur, il avait habitué Raton Laveur a plus de joie. Ce-dernier soupire et s’approche de l’autre mâle, laissant Firmament légèrement sur le côté. Il range sa fierté et lui explique :

« - Je suis désolé pour toute à l’heure. Mes paroles étaient trop dures. J’ai eu peur pour mon amie … Mais toi aussi t’es mon ami. Je vais vous aider et je n’aurai pas dû réagir comme ça. »

Il se rappelle de la question du bengale et explique :

« - Jolie Abeille est une guerrière du Clan de la Rivière. »

Il réalise doucement la bêtise qu’il a fait. Son avenir dans le clan est instable à cause d’une femelle. Mais. Cette femelle, il l’aime et les sentiments ne se contrôlent pas.