(flashback) Désynchronisé [feat. Nuage de Cerf] -abandon

Tous ces trémoussements et ces hoquets commençaient à lui faire mal au diaphragme et au dos et il tenta de se pencher pour retenir les plus grosses seccousses de ses esclaffées - Cerf vint à sa rescousse en se carrant devant lui, mais sans rien d'autre que des mots, qu'il succéda sans succès:

— « Je suis là, FOUFOU ! Oui, soit! Ça va passer ! Mais ça ne passait pas ! Respire ! RESPIRE ! Mais il respirait! Il respirait!

Et vint son coup de génie : P-PENSE À DES CHOSES TRISTES, comme quand Nouveau Printemps veut pas te donner quelque chose, ou bien… Des gens qui meurent ! La douleur !

M-mais qu'est-ce que [c'était que] ces propositions, songea le bengal en relevant les yeux pour dévisager d'une incompréhension aussi palpable que moqueuse son ami et toutes ses drôles d'idées. Comment était-il sensé s'insérer à la vie de Clan si son seul ami était aussi décalé que lui? Cerf lui donna une petite tape sur le nez, puis une deuxième, suscitant à la queue de Nuage Foudroyant de s'agiter à la frustration et l'excitation qui montait même aux travers de ses rires et sa voix se coupa car Cerf, porté par la situation, lui envoya un coup plus fort que les autres, sur le sommet de la tête, et le regretta aussitôt:

— --*
— « Yii ouuppss, fifouuu, il fit en se reculant.

Comme s'il avait appuyé sur un bouton de redémarrage, le bengal, sonné par la spontanéité du coup, l'imita en se reculant d'un pas, puis tomba sur l'arrière-train en ravalant ses derniers ricanements. Il cligna des paupières, tiqua des deux oreilles, leva le nez et le baissa tout aussi vite en se rendant compte que ses rires qui naissaient du ventre s'étaient enfin arrêtés. « ... Huff. »

Il souffla son air sur une lente exhalation avant de s'ébrouer de long en large, se redressant sur ses quatre pattes, allant se frotter le front et la joue contre le snowshoe qui lui avait sauvé la vie (en même temps de l'attenter). Car c'était fascinant - d'une seule parole Nuage du Cerf l'avait fait rire aux éclats, et d'une tape précise à sa tête il l'avait fait se stopper.

... Il devait le tester.

En se tordant le corps il monta une patte sur le dos de Cerf pour le faire s'abaisser et de l'autre, lui asséner une tape sur la tête, visant la pointe frontale de son crâne, entre les oreilles et le stop à son museau, les yeux ronds, occultant les chats du campement et les apprentis qui rentraient à leur tanière tout près pour ne plus rien regarder d'autre que Cerf et ses réactions, attendant, tendu de partout, penchant sa tête d'un à coup, tout indice de relaxation subite chez l'apprenti.