Thème X - Terres Inondées
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| Auteur | Message |
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Nuage du Rat♪ Apprenti
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Localisation : Lorraine
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Mentor/apprenti: Chardon Marbré (réservé) |  Sujet: Re: seconde chance 06.04.19 11:20 | |
| Je vais pas revenir sur tout ce qui a été dit. J'ai compris des choses, était déçue par d'autre. On fait tous des erreurs, on a tous des opinions diverses et variés que notre entourage "familial - amis, proches, ect ..." influences sans qu'on le réalise. Ainsi un petit garçon a qui on dit "que la poupée est un jeu de fille" va se faire un avis qui sera erroné parce que les Jouets n'ont pas de sexe "sinon, c'est que c'est pas fait pour des enfants." Pour tout ce qui est LGBT, ect ... Je ne suis pas la mieux placée "je viens seulement d'apprendre la définition du mot "cisgenre" alors  Si on me demande mon avis, je dirais certainement des conneries du style "c'est pas naturel. Oui mais naturel sous quel base ? Finalement en y réfléchissant je me dis " D'un point de vue reproductif, c'est "anormal" mais on est en 2019, on est énormément sur terre et la reproduction finalement, s'était une priorité aux premières heures du monde pour nous, peuple humain. S'était "important" quand nos gènes nous appeler à rendre ça important. Bref, tout ça ça donne un ramassis de connerie qui vont peut-être en blesser certains - et je m'en excuse - mais tout ça pour dire "voilà, on peut tous avoir un avis différent et ne pas savoir comment expliquer ce qu'on ressent." La où ça devient un problème, c'est quand on insiste alors qu'on a parfaitement vue qu'on en parvenait pas à exprimer nos pensées sans blesser la personne en face. De ce que j'en sais, pour moi, la violence sur les hétéro, c'est Hitler avec les juifs "j'ai décider que". (je sais parfaitement que les personne homo ou handicaper avait droit au même sort peu enviable sous son "règne tyrannique) Voilà, sous prétexte que tu n'en veux pas, tu frappe fort pour "éradiquer" TON problème avec ses gens. Parce que cet homme était devenu malade, parce que comme ce FDP de Cobra "sorry de l'exemple" - il été parvenu au pouvoir, il a voulu imposé SON point de vue erroné. Alors oui, certains peut-être peuvent parfois le chercher "inconsciemment" mais quel pourcentage de cette minorité va ouvertement dire "taper moi sur la gueule ?" - et bien juste le pourcentage qui ne s'accepte peut-être pas, qui veut en finir car il n'est pas soutenu, le pourcentage qui justement a cause de la gratuité de propos déplacer va développer une maladie grave nommée DÉPRESSION. Et le cerveau est ainsi fait qu'il arrive un moment ou pour se protéger, il influence "mal", se détraque - j'en sis quelque chose, par manque de sommeil, j'avais bien envie de jeter ma fille par la fenêtre de la maternité lors de ma 3eme nuit. C'est pourquoi je peux comprendre que parfois, poussée à bout, on est capable du pire. Voilà, sans doute que oui, j'ai dis ici des choses qui vont faire mal - je le répète, j'y connais pas tout, je m'excuse et si ça vous choque, hésitez pas à venir me le dire, m'expliquer. Mais ce que je voulais dire par là Nac', c'est qu'à la lumière de ce que ton post de départ m'a appris, tu fuis. C'est ni plus ni moins qu'une FUITE car tu refuse de tenter un dialogue. On a le droit de pas comprendre certaines chose, d'être influencer par tout un tas de chose passé et présente. Mais on a aussi le DEVOIR d'essayer de progresser... Même si c'est difficile, même si on va y mettre du temps. Alors Nac, t'es pas quelqu'un de CON, je crois, réfléchit, prend du recul. Et si avec les personnes concernée tu ne parviens à exprimer clairement tes idées, tourne toi vers d'autre personnes qui peuvent tenter de démêler tout ça ... C'est ça, qu'on appel l'évolution, la vraie. _________________  Par Fira  |
| | | | InvitéInvité
 | | Sujet: Re: seconde chance 06.04.19 19:18 | |
| Woah..
C'était la seule situation qui m'est venu face à cette annonce. Je ne mettrais pas ma pierre sur la situation de la CB, je pense que d'autres membres sont pour le coup, mieux placés que moi pour en parler, même si j'ai mon propre avis sur le sujet je ne pense pas avoir à parler aujourd'hui.
Sincèrement je n'avais pensé au fait que ton départ aurait pu être aussi soudain, toujours pleins de projets et toujours prêt à proposé des rp's ce qui s'arrête tout d'un coup c'est assez perturbant.
Y'a pas vraiment grand chose qui me vient à dire face à la situation mais je pense que dire que mes meilleurs rp's se sont fait en ta compagnie n'est pas une hyperbole. On avait toujours des projets très concordant et presque toujours en accord ce qui a fait beaucoup de projets en communs, peut-être beaucoup trop pour devoir regretter ainsi..
C'est mentir que de dire que je ne veux pas que tu restes, égoïstement. Parce que tu es quelqu'un de très intéressant malgré tes "erreurs" et tes persos, ta façon de rp le sont tout autant.
Maintenant je trouve ca dommage de partir ainsi, maintenant le choix ne nous revient pas dois-je dire mais j'aurais sans doute espéré te voir changer d'avis
J'ai pas un mot de fin à dire seulement merci beaucoup pour ton passage ici et mon discord est toujours ouvert. |
| | | | Esprit Lent▬ Guerrière
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Mentor/apprenti: Aucun | | Sujet: Re: seconde chance 07.04.19 14:19 | |
| Coucou Nacnac, j'ai arrêté de lire quand il y a eu des pavés descriptifs de ce qu'il s'est passé en page 2 je crois, mais je pense que tu devrais prendre la proposition de Nix de parler avec elle. Je comprends à quel point une opinion peut mal passer par écrit. Si tu n'arrives pas à t'exprimer comme tu voudrais par écrit, que dirais-tu d'un vocal (si c'est possible pour un.e des concerné.es) ? Et si même là il y a un blocage, alors il y a peut-être autre chose à pointer du doigt. Je t'envoie le reste par MP parce que je pense que ça ne concerne pas les autres. En tout cas j'espère que tout sera réglé dans le calme et que vous réussissez tous à garder une certaine distance par rapport à ce qu'il se passe. Bisous à tous les concernés et pour les non-concernés, essayons de rester des SOUTIENS aux concernés sans nous mêler de ce qui ne nous regarde pas 
_________________ Esprit Lent rit bêtement en #cc6633 (c) Rui, merciii  - Merci à tous pour vos dessins :
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| | | | Édelweiss Sauvage▬ Guerrière
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Mentor/apprenti: | | Sujet: Re: seconde chance 07.04.19 15:07 | |
| Ben mince, je tombe sur le cul. Je n'étais pas présente au moment des faits et ce n'est pas avec un simple screen que je peux me permettre d'affirmer que je comprends ce qu'il s'est passé. Néanmoins, on dirait que vous vous êtes tous retrouvés à vous tirer dans les pattes parce qu'il y a eu une incompréhension de chaque côté. Pour ce qui est du lien Alou × Houx, leur rapprochement se passera désormais Hors RP et des chatons naîtront orphelins. J'irais faire l'annonce assez vite en ajoutant sans doute un thème surprise pour le nom  . Bonne continuation pour la suite et si un jour tu ressens l'envie de revenir, n'hésite pas ! |
| | | | Crocs Féroces▬ Guerrier
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Mentor/apprenti: | | Sujet: Re: seconde chance 08.04.19 13:38 | |
| J'ai lu un peu ce qu'il s'était passé, notamment les post de Fira et Lou. Enfin, je n'étais présent à aucun de ces trois incidents alors je ne me permettrais pas de juger qui que ce soit dessus. Seulement évidemment je me sens surtout triste pour celles/ceux qui se sont sentis blessés et je sais que je ne suis pas vraiment proche de qui que ce soit ici mais ma boite à mp est ouverte à tous (send nudes pls)
Cependant je ne retire pas mes premiers mots et je pense que tu as effectivement apporté beaucoup au forum et à la communauté. Maintenant, si tu veux partir c'est ton choix mais je ne peux pas cacher que je trouve ça disons disproportionné. Autant se faire comprendre plutôt que de partir comme ça, personne n'apprendra rien de cette expérience sinon... Je reste convaincu que tout ça peut très bien se finir.
Enfin, comme dit précédemment, partir ne relève que de toi ! _________________ - Spoiler:
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| | | | Couronne d'Épines▬ Guerrier
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Mentor/apprenti: Nuage de Vague | | Sujet: Re: seconde chance 16.04.19 20:59 | |
| Et c'est le moment de lever le ban de la CB, je vais débloquer tes comptes.
J'en profite pour te remercier pour ton implication dans le forum qui a été très appréciée, tes nombreux projets et ta bonne volonté, et aussi pour me redonner envie d'aller sur la cb mettre des tapes sur le nez de tout le monde, sans m'exclure car on est tous faillible ahahahaha :)))
Attention à vos propos les enfants, les mots ont un sens, un poids et un pouvoir _________________ j'ai perdu
ma maman
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| | | | Fin Brouillard▬ Guerrier
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Mentor/apprenti: | | Sujet: Re: seconde chance 14.05.19 9:26 | |
| J'ai vraiment un mal de chien à répondre à mes derniers RP sur les persos que j'ai bientôt fini de jouer, alors je vous demande pardon une dernière fois pour cette lenteur. Bref, je vais tâcher d'abréger tout ça comme un vandale, demain sans faute, et ensuite, je supprimerai les trois comptes de Houx, Grisou, Nacnac. Sur ce, adieu, et merci mille fois pour tous les bons moments que nous avons passés ensemble et que je n'oublierai pas de sitôt. Je suis fier de vous. (Au premier post de cette discussion j'avais mis mon pseudo de Discord que je déplace ici pour des raisons pratiques, je l'effacerai de ce topic lorsque mon quatrième compte sur le forum sera supprimé). Signe#4585- A ceux que j'ai gênés, je serais heureux que ce soit utile:
" J’ai dit que cet article me paraissait entaché d’une légère impertinence. Les partisans de l’inspiration quand même ne manqueraient pas d’y trouver un blasphème et une profanation ; mais je crois que c’est pour eux que l’article a été spécialement écrit. Autant certains écrivains affectent l’abandon, visant au chef-d’œuvre les yeux fermés, pleins de confiance dans le désordre, et attendant que les caractères jetés au plafond retombent en poème sur le parquet, autant Edgar Poe — l’un des hommes les plus inspirés que je connaisse — a mis d’affectation à cacher la spontanéité, à simuler le sang-froid et la délibération. « Je crois pouvoir me vanter — dit-il avec un orgueil amusant et que je ne trouve pas de mauvais goût — qu’aucun point de ma composition n’a été abandonné au hasard, et que l’œuvre entière a marché pas à pas vers son but avec la précision et la logique rigoureuse d’un problème mathématique. » Il n’y a, dis-je, que les amateurs de hasard, les fatalistes de l’inspiration et les fanatiques du vers blanc qui puissent trouver bizarres ces minuties. Il n’y a pas de minuties en matière d’art. "
Charles Baudelaire, Notes nouvelles sur Edgar Poe
" V. De la conversation
Ce qui fait que si peu de personnes sont agréables dans la conversation, c'est que chacun songe plus à ce qu'il veut dire qu'à ce que les autres disent. Il faut écouter ceux qui parlent, si on en veut être écouté ; il faut leur laisser la liberté de se faire entendre, et même de dire des choses inutiles. Au lieu de les contredire ou de les interrompre, comme on fait souvent, on doit, au contraire, entrer dans leur esprit et dans leur goût, montrer qu'on les entend, leur parler de ce qui les touche, louer ce qu'ils disent autant qu'il mérite d'être loué, et faire voir que c'est plus par choix qu'on le loue que par complaisance. Il faut éviter de contester sur des choses indifférentes, faire rarement des questions inutiles, ne laisser jamais croire qu'on prétend avoir plus de raison que les autres, et céder aisément l'avantage de décider.
On doit dire des choses naturelles, faciles et plus ou moins sérieuses, selon l'humeur et l'inclinaison des personnes que l'on entretient, ne les presser par d'approuver ce qu'on dit ni même d'y répondre. Quand on a satisfait de cette sorte aux devoirs de la politesse, on peut dire ses sentiments, sans prévention et sans opiniâtreté, en faisant paraître qu'on cherche à les appuyer de l'avis de ceux qui écoutent. Il faut éviter de parler longtemps de soi-même, et de se donner souvent pour exemple. On ne saurait avoir trop d'application à connaître la pente et la portée de ceux à qui on parle, pour se joindre à l'esprit de celui qui en a le plus, et pour ajouter ses pensées aux siennes, en lui faisant croire, autant qu'il est possible, que c'est de lui qu'on les prend. Il y a de l'habileté à n'épuiser pas les sujets qu'on traite, et à laisser toujours aux autres quelque chose à penser et à dire.
On ne doit jamais parler avec des airs d'autorité, ni se servir de paroles et de termes plus grands que les choses. On peut conserver ses opinions, si elles sont raisonnables ; mais en les conservant, il ne faut jamais blesser les sentiments des autres, ni paraître choqué de ce qu'ils ont dit. Il est dangereux de vouloir être toujours le maître de la conversation, et de parler trop souvent d'une même chose ; on doit entrer indifféremment sur tous les sujets agréables qui se présentent, et ne faire jamais voir qu'on veut entraîner la conversation sur ce qu'on a envie de dire.
Il est nécessaire d'observer que toute sorte de conversation, quelque honnête et quelque spirituelle qu'elle soit, n'est pas également propre à toute sorte d'honnêtes gens : il faut choisir ce qui convient à chacun, et choisir même le temps de le dire ; mais s'il y a beaucoup d'art à parler, il n'y en a pas moins à se taire. Il y a un silence éloquent : il sert quelque fois à approuver et à condamner ; il y a un silence moqueur ; il y a un silence respectueux ; il y a des airs, des tours et des manières qui font souvent ce qu'il y a d'agréable ou de désagréable, de délicat ou de choquant dans la conversation. Le secret de s'en bien servir est donné à peu de personnes ; ceux mêmes qui en font des règles s'y méprennent quelquefois ; la plus sûre, à mon avis, c'est de n'en point avoir qu'on ne puisse changer, de laisser plutôt voir des négligences dans ce qu'on dit que de l'affectation, d'écouter, de ne parler guère et de ne se forcer jamais à parler. "
François de La Rochefoucauld, Réflexions diverses
" Première Promenade
Me voici donc seul sur la terre, n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime. Ils ont cherché dans les raffinements de leur haine quel tourment pouvait être le plus cruel à mon âme sensible, et ils ont brisé violemment tous les liens qui m'attachaient à eux. J'aurais aimé les hommes en dépit d'eux-mêmes. Ils n'ont pu qu'en cessant de l'être se dérober à mon affection. Les voilà donc étrangers, inconnus, nuls enfin pour moi, puisqu'ils l'ont voulu. Mais moi, détaché d'eux et de tout, que suis-je moi-même ? Voilà ce qui me reste à chercher. Malheureusement, cette recherche doit être précédée d'un coup d’œil sur ma position. C'est une idée par laquelle il faut nécessairement que je passe pour arriver d'eux à moi.
Depuis quinze ans et plus que je suis dans cette étrange position, elle me paraît encore un rêve. Je m'imagine toujours qu'une indigestion me tourmente, que je dors d'un mauvais sommeil, et que je vais me réveiller bien soulagé de ma peine en me retrouvant avec mes amis. Oui, sans doute, il faut que j'aie fait sans que je m'en aperçusse un saut de la veille au sommeil, ou plutôt de la vie à la mort. Tiré je ne sais comment de l'ordre des choses, je me suis vu précipité dans un chaos incompréhensible où je n'aperçois rien du tout ; et plus je pense à ma situation présente et moins je puis comprendre où je suis. "
Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire
" Certes, si, par la permission de la divine Providence, on voyait aujourd'hui les princes de la terre soutenir les auteurs de tous leurs maux, s'ils prêtaient la main à la destruction des autels, au renversement de la morale et de la justice, de la véritable liberté et de la royauté légitime, il faudrait reconnaître que la révolution française n'est que le commencement d'une révolution plus terrible ; il faudrait reconnaître que le christianisme, prêt à disparaître de l'Europe, la menace, en se retirant, d'un bouleversement général. Les grandes catastrophes dans l'ordre politique accompagnent toujours les grandes altérations dans l'ordre religieux tant il est vrai que la religion est le vrai fondement des empires. Hommes de bonne foi, qui ne suivez que par une sorte de fatalité le système des intérêts révolutionnaires, j'ai rempli ma tâche, vous êtes avertis ; vous voyez maintenant où ce système vous mène.
Me croirez-vous ? Je ne le pense pas. Vous prendrez pour les passions d'un ennemi ce qui est la franche et sincère conviction d'un honnête homme. Un jour peut-être, il n'en sera plus temps et vous regretterez de ne m'avoir pas écouté, vous reconnaîtrez alors quels étaient et quels n'étaient pas vos amis. Vous vous confiez aujourd'hui à des hommes qui flattent vos passions, caressent votre humeur, chatouillent vos faiblesses ; à des hommes qui vous égarent, qui tiennent, derrière vous, sur votre compte, les propos les plus méprisants, et sont les premiers à rire de ce qu'ils appellent votre incapacité. Ils vous poussent à des fautes dont ils profitent. Vous croyez qu'ils vous servent avec zèle ? Les uns ne veulent que votre place, les autres que la ruine du trône que vous soutenez. Je vous le prédis, et j'en suis certain, vous n'arriverez point au but en suivant le système des intérêts révolutionnaires ; vous pouvez y croire, une fatale illusion vous trompe. Athamas, jouet d'une puissance ennemie, croyait déjà reconnaître le port d'Ithaque, le temple de Minerve, la forteresse et la maison d'Ulysse. Il croyait déjà voir, au milieu de ses sujets tranquilles, dans l'antique palais de Laërte, ce roi si fameux par sa sagesse, qui, revenu de l'exil, éprouvé par le malheur, avait appris à connaître les hommes mais quand le nuage vint à se dissiper, Athamas ne vit plus qu'une terre inconnue, où vivait un peuple en butte aux factions en guerre avec ses voisins. "
François-René de Chateaubriand, Œuvres complètes de M. le vicomte de Chateaubriand
" Je ne voulais point absolument qu'il attaquât la réputation de mes parents ; je voulais qu'il ménageât l'état religieux et surtout la maison où j'étais ; je ne voulais pas qu'il peignît de couleurs trop odieuses mes beaux-frères et mes sœurs. Je n'avais en ma faveur qu'une première protestation, solennelle à la vérité, mais faite dans un autre couvent, et nullement renouvelée depuis. Quand on donne des bornes si étroites à ses défenses, et qu'on a affaire à des parties qui n'en mettent aucune dans leur attaque, qui foulent aux pieds le juste et l'injuste, qui avancent et nient avec la même impudence, et qui ne rougissent ni des imputations, ni des soupçons, ni de la médisance, ni de la calomnie, il est difficile de l'emporter, surtout à des tribunaux où l'habitude et l'ennui des affaires ne permettent presque pas qu'on examine avec quelque scrupule les plus importantes, et où les contestations de la nature de la mienne sont toujours regardées d'un œil défavorable par l'homme politique, qui craint que, sur le succès d'une religieuse réclamant contre ses vœux, une infinité d'autres ne soient engagées dans la même démarche. On sent secrètement que, si l'on souffrait que les portes de ces prisons s'abattissent en faveur d'une malheureuse, la foule s'y porterait et chercherait à les forcer. On s'occupe à nous décourager et à nous résigner toutes à notre sort par le désespoir de le changer. Il me semble pourtant que, dans un État bien gouverné, ce devrait être le contraire : entrer difficilement en religion, et en sortir facilement. Et pourquoi ne pas ajouter ce cas à tant d'autres, où le moindre défaut de formalité anéantit une procédure, même juste d'ailleurs ? (...) Dieu qui a créé l'homme sociable, approuve-t-il qu'il se referme ? (...) Où est-ce qu'on voit des têtes obsédées par des spectres impurs qui les suivent et qui les agitent ? Où est-ce qu'on voit cet ennui profond, cette pâleur, cette maigreur, tous ces symptômes de la nature qui languit et se consume ? Où les nuits sont-elles troublées par des gémissements, les jours trempés de larmes versées sans cause et précédées d'une mélancolie qu'on ne sait à quoi attribuer ? (...) En quel endroit le chagrin et l'humeur ont-ils anéanti toutes les qualités sociales ? Où est-ce qu'il n'y a ni père, ni mère, ni frère, ni sœur, ni parent, ni ami ? Où est-ce que l'homme, ne se considérant que comme un être d'un instant et qui passe, traite les liaisons les plus douces de ce monde comme un voyageur les objets qu'il rencontre, sans attachement ? Où est le séjour de la haine, du dégoût et des vapeurs ? (...) Où sont les haines qui ne s'éteignent point ? Où sont les passions couvées dans le silence ? (...) La vie claustrale est d'un fanatique ou d'un hypocrite. "
Denis Diderot, La religieuse
" Qu'il y ait des hommes, passe ; mais point d'hommes de génie ! entendez-vous ? Ce sont eux qui bouleversent le monde ; et le monde est si extravagant, qu'il les respecte ! et quand on s'en moque, il se fâche ! et pourtant que lui revient-il de leurs belles conceptions ? En partie les choses s'arrangent comme ces messieurs se le sont imaginé ; en partie elles demeurent comme elles étaient, et tout est plus brouillé qu'auparavant. C'est de là que viennent les deux évangiles de l'habit d'Arlequin... Vive la sagesse du moine de Rabelais ! c'est la vraie sagesse ; c'est la seule qui assure notre tranquillité et la tranquillité des autres : faire son devoir tellement quellement, dire toujours du bien de M. le Prieur, et laisser aller le monde comme il va. Il va bien, sans doute, car le plus grand nombre des hommes s'en contente. Je me ferais fort de vous prouver que tous les malheurs du genre humain sont arrivés par la faute des hommes de génie, si je savais l'histoire : mais je ne la sais pas, parce que je ne sais rien ; que le diable m'emporte si j'ai jamais appris quelque chose, et je ne m'en trouve que mieux.
(...)
On avale à pleine gorge et tout d'une haleine le mensonge qui nous flatte, tandis qu'on hume, malgré soi, goutte à goutte, et en faisant la grimace, la vérité qui nous est amère.
(...)
Que le diable m'emporte si je sais dans le fond ce que je suis. J'ai l'esprit rond comme une boule, le caractère uni comme un gazon, jamais faux quand il m'est utile d'être sincère, jamais sincère quand il m'est utile d'être faux. Je dis les choses comme elles me viennent : si elles sont spirituelles, tant mieux ; si elles sont extravagantes, on n'y prend pas garde. Je vais toujours tout droit devant moi ; je n'ai jamais de ma vie pensé, ni avant de parler, ni en parlant, ni après avoir parlé. Aussi personne ne s'offense de mes paroles.
- Et pourtant ce qui vous est arrivé avec ces braves gens en question, chez qui vous viviez, et qui avaient tant de bontés pour vous ?... j'en reviens toujours là.
- Que voulez-vous ? c'était un de ces moments de distraction, d'absence, de maladresse involontaires comme il y en a dans la vie. Aucun bonheur, ni aucun malheur ne sont durables, parce que rien ne l'est que l'instabilité. J'étais trop heureux ! cela ne pouvait pas durer.
(...)
Le vice ne choque les hommes que de temps en temps ; le caractère vicieux les choque du matin au soir ; et sans doute il vaut mieux être plein d'égoïsme, de dureté, de présomption, que de le paraître. "
Denis Diderot, Le neveu de Rameau
" J'aime les gens qui doutent,
les gens qui trop écoutent
leur cœur se balancer
J'aime les gens qui disent
et qui se contredisent
et sans se dénoncer
J'aime les gens qui tremblent,
que parfois ils ne semblent
capables de juger
J'aime les gens qui passent
moitié dans leurs godasses
et moitié à côté
J'aime ceux qui paniquent,
ceux qui sont pas logiques,
enfin, pas "comme il faut"
Ceux qui, avec leurs chaînes
pour pas que ça nous gêne
font un bruit de grelot
Ceux qui n'auront pas honte
de n'être au bout du compte
que des ratés du cœur
Pour n'avoir pas su dire
"délivrez-nous du pire
et gardez le meilleur"
J'aime les gens qui n'osent
s'approprier les choses,
encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n'être,
qu'une simple fenêtre
pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme
et daltoniens de l'âme
ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
pour que jamais l'histoire
leur rende les honneurs
J'aime les gens qui doutent
mais voudraient qu'on leur foute
la paix de temps en temps
Et qu'on ne les malmène
jamais quand ils promènent
leurs automnes au printemps
Qu'on leur dise que l'âme
fait de plus belles flammes
que tous ces tristes culs
Et qu'on les remercie
qu'on leur dise, on leur crie
"merci d'avoir vécu!" "
Anne Sylvestre " Les gens qui doutent "
_________________ On applaudit Topitop qui l'a dessiné avec TALENT !
Fin Brouillard élucubre en #0a5115. |
| | | | | | Sujet: Re: seconde chance | |
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