[Canicule] Heatstroke [-18/ hide] - Coup de Foudre -end

Heatstroke.

La siamoise releva la tête. Il faisait chaud, trop chaud déjà alors que l'aube pointait seulement son nez. Encore une journée lourde où trouver le moindre point d'eau serait un calvaire. De quoi lui faire froncer le museau. Les anciens et les plus jeunes auraient besoin de faire attention. Même le lit de la rivière était bas, trop bas et leurs voisins, sans doute plus agressif du fait. S'était leurs rivière, du moins le clan voisin l'avait il toujours clamé haut et fort. Pourtant, ils n'avaient nul droit de les privés de venir y boire. Pas quand tous souffraient. Elle s'en assurerait. Aussi quitta elle son nid, avisant sa novice qui avait déjà tant appris pour lui annoncer qu'aujourd'hui, ils allaient commencer par escorter les anciens au point d'eau, afin que tous boivent et se rafraîchissent avant que la température ne monte encore. Et pour ceux qui ne pourraient suivre, il faudrait parvenir à emmener assez de mousse pour espérer leur ramener à boire. De plus en plus dure au fil des jours en vérités et la chatte craignait que la mort ne frappe durement ses camarades. Et puis, elle songeait à un autre félin. Le poil sombre, habitué à grimper dans les arbres. Mais là haut en journée, la température était plus terrible encore car même les feuilles avaient commencé à jaunir et, à tomber. Et puis, un nouveau feu pouvait arriver. Une partie de la forêt avait déjà ainsi disparu et avec elle, Regard de Braise. Ses problèmes respiratoire avait sans nul doute jouer autant leur rôle que le feu et la fumée. Le clan des Étoiles l'avaient ils seulement accueillis ? Elle souhaiter que ce soit le cas, que là haut, elle est autant d'amour qu'elle en avait toujours donnés ici. Ce qui ne serait pas son cas à elle le moment venue.

Après s'être étirer, les guérisseuses étaient donc sortis, emmenant avec eux plusieurs novice et guerriers et surtout, les anciens. Aux guerriers de faire le trajet rapidement pour s'assurer que l'eau ne serait pas trop bien garder et aux plus jeunes la charge de veiller sur les aînés. Et au moins cette fois-ci les félins parvinrent sans encombre au lit où serpentait un mince ruisseau quand il y avait là une rivière au courant dangereux. Et la siamoise fut soulagées en voyant détaler les novices, la gueule chargée de mousse humide. Le camp serait ravitailler. Rester que la chaleur était suffocante et elle le savait, elle le vivait d'autant plus mal que sa propre chaleur s'y ajoutait. Pourtant, ses tâches l'attendait. Et sa journée se passa sur le territoire, à avancer tête basse et queue parfois traînante, allant d'une zone de pousse à l'autre pour constater que le moindre remède n'était plus exploitable.

Le temps pourtant décida qu'elle ne rentrerait pas au camp pour la nuit. Le grondement trop proche du ciel la surprit. Un orage. Elle releva la tête vers le ciel qui devenait noirs de nuages, visibles entre les branches qui s'étaient terriblement dénudés au cours des derniers jours. Celui là serait bref, elle le sentait dans la lourdeur de l'air, dans le parfum de poussière. Elle l'entendait à la fureur du ciel. Une mise en garde du clan des Étoiles ? Parce qu'elle entrer dans la périodes délicate de son cycle peut-être ? Elle grimaça. Que la toison argenté aillent voir ailleurs dans ce cas, elle allait leur cracher au visage comme eux l'avaient fait pour elle, en l'abandonnant. Une grosse goutte de pluie lui tomba sur le museau, puis une autre sur son oreille et déjà, elle fila dans le sous-bois. L'abris le plus proche sentait encore le renard, une odeur éventé depuis des lunes. Elle s'y glissa au moment où de petit morceau de glace commencèrent à frapper la forêt. Et quand elle releva la tête pour scruter le nid de l'occupant, elle fut surprise d'y rencontrée des yeux d'or. Mais la surprise était cette fois agréable.

- Je te pensais à l'autre bout du territoire.

Là où les arbres sont mort, où la cendre règne en maître. Là où Braise c'est éteinte. Pourtant elle était heureuse qu'il soit là et elle ronronna doucement, tout en commençant sa propre toilette, pour y chasser l'eau et la poussière qui lui étaient tombés dessus. Si il le voulait, il lui parlerait. Ce qu'elle voulait elle cependant ne nécessité pas la moindre parole ...

Grimper aux arbres? Les feuilles sont jaunes, on oublie. Sortir de la foret? Même si les feuilles sont jaunes elles donnent de l'ombre, on oublie. Il avait bien tenté de risquer le tout pour le tout et aller vers la ville et ses secrets mais à peine un coussinet sur le chemin du Tonnerre qu'il s'était ravisé - ça brûlait, bordel, on oublie!

S'en tiraient-ils mieux, à l'Ombre, de l'autre côté du Chemin? Car ils vivaient pattes mouillées dans un Bourbier, non? Et les pins ne séchaient pas (pas vrai?) Ah- il n'avait pas tenu compte de la hausse d'humidité... Les Landes du Vent, il n'osait même pas y penser, et la Rivière - pouvait-on vraiment l'appeler "la Rivière" encore? La Rivière s'asséchait à vue d'oeil - à vue d'oeil, vraiment, car il avait une vue sur la Rivière depuis sa renardière de fortune.

La renardière - il l'avait remplumée avec des choses et d'autres qu'il avait déniché, se construisant un nouveau nid à l'aide de duvet, de branches et de fleurs, comme des passiflores et des pissenlits, et il l'avait remplie de lierres ramassées pour s'en faire un rideau. La terre était fraîche sous son ventre et ses coussinets et c'est pourquoi il ne sortait plus que la nuit - pour boire. Les Rochers du Soleil étaient trop dangereux pour y paresser maintenant. Et si chasser commençait à être difficile (les proies se raréfiaient avec la forêt qui s'asséchait), il avait eu la maligne idée de creuser des restes près de sa renardière cachée - se nourrir, pour le moment, ne faisait donc pas partie de l'un de ses tourments.

Un gros bruit le sortit de sa somnolence au soir - comme un Tonnerre qui valait son nom à leur Clan. Il leva le nez, tendit l'oreille, tourna la tête vers les lierres à l'entrée. Un second coup se fit entendre et l'espace d'une seconde la foudre avait frappé en éclairant toute sa tanière.

... Silence.

... Et un concerto en percussions de gouttes de pluie retentit - sur la terre, sur la tanière, sur les feuilles, sur les branches. Coup de Foudre se laissa fermer les yeux, hummant l'air avec une certaine appréciation de se trouver à l'abri, et soudain ses lierres à l'entrée bruissèrent et une ombre le rejoint dans sa tanière. La foudre tomba encore - ses yeux jaune électrique virent les contours surexposés de sa siamoise adorée et lorsque tout le reste de sa tanière s'évanouit dans les ombres, celles-ci dissimulèrent l'apparition d'un sourire à ses babines.

— « Je te pensais à l'autre bout du territoire.

Secret du Firmament s'était assise, ronron en gorge, entreprenant de faire sa toilette, et il profita de la fine lueur de la lune qui s'éveillait dehors pour se rincer l'oeil un peu, avec autre chose que des larmes qui lui échappaient, ces temps-ci, par mimétisme, à force de se tenir avec tout ces endeuillés.

— Tu veux rire? Après ma dernière chute?? Il se mit à rire avec les percussions, dehors, et il eut l'impression que la nature, par sa pluie, leur ouvrait un petit moment de répit.

— Et cette dernière cueillette alors?

Merci Flo!

Heatstroke.

Elle fit mine de l'ignorer quand il répondis, continuant ses coups de langue soigneux, se tournant à demi pour laver son dos toutefois, elle l'observa d'un œil, amusée. Sa chute, oui, elle en avait entendu des échos. Le grand Coup de Foudre et sa branche calcinée arrivant dans la cendre. un spectacle à ne pas manquer même si au fin fond d'elle-même elle était surtout heureuse qu'il ne se soit pas fait mal. Une tel chute pouvait être mortel où précipiter un chat chez les anciens. Où il attendrait alors, inutile poids mort, que le froid final le saisissent. Pour espérer chasser de nouveau là haut, avec les étoiles. Elle grimaça en s'attaquant à sa propre croupe, y arrachant une touffe de fourrure avant de répondre à son compagnon, taquine toutefois.

- Dire que je n'étais pas là pour admirer ça.

Et alors qu'il lui parlait de sa cueillette, elle se redressa et vint doucement vers lui, vers le nid qu'elle huma comme le ferait une biche inquiète, avec une fausse prudence. Puis subitement, son museau vint trouver la base de l'avant du bengal, y forçant jusqu'à se laisser tombée sous la patte de ce dernier, prisonnière volontaire. Captive trop heureuse d'être là. Et pourtant, c'est sur sa propre patte qu'elle redonna des coups de langues paresseux, alors qu'à l'opposée de son corps étendu, sa queue se levait avec nonchalance pour effleurer son compagnon. La tienne à été meilleure apparemment. Tu n'aimais donc pas mon sens de la décoration ? Les lieux sont pourtant plus spacieux non ? Elle l'observa avec malice, trop heureuse de se jouer du matou. Les derniers moments avaient été dure. L'incendie, la chaleur caniculaire et entre tout ça, la pauvre et si gentille Regard de Braise. Sa perte était un coup dure, une preuve de plus finalement pour la guérisseuse qu'elle faisait le bon choix en tournant dos à ses ancêtres. Ils n'avaient aucune tendresse pour le clan, pour leurs vies. Ils venaient les prendre sans raison, et après, il se targuait de guider le clan dans les périodes sombres. Où était passé l'empathie, la compassion, la sagesse de ses aînés qui avaient vécu avant eux ? Avait il oublier que les tourments d'un chat pouvait le détruire ? Elle chassa tout ça de sa tête en laissant retombée mollement sa patte. Elle avait sa propre voie à présent et Menthe devenait assez grande, assez douée pour deux. Elle pouvait s'accorder du temps pour elle-même bien que des ragots est commencer à poindre. Qu'importe, elle les ferait taire en les rendant réel dès que son apprentie aurait son nom de guérisseuse. Dès lors que le clan aurait son guide.

Elle ouvrit la gueule pour ajouter quelques chose mais le grondement soudain du ciel et un nouvel éclat de lumière raidis son corps un instant. Elle soupira, laissant jusqu'à sa tête s'étaler sur la mousse et les fleurs et ... Tout ce que le bengal avait déposer ici. Elle miaula juste doucement. Tu as vu, la toison argenté est en colère. Elle remua les moustaches sans toutefois laissait échappée son rire. Mais elle le savait, il comprendrait que des cieux, elle n'en avait plus que cure, son firmament à elle était marqué discrètement dans le poil de son compagnon.

— « Dire que je n'étais pas là pour admirer ça, le taquina son amie, et le bengal renchérit d'un rire en repensant aux circonstances de sa chute.
— Ha hah, encore heureux, tu veux dire!

Car Bec n'aurait sans doute pas apprécié qu'on assiste aussi éhontement à ses sanglots et à sa peine. Quoique - peut-être se serait-il senti davantage conforté, par la présence non-seulement de son père, mais aussi de celle qui lui avait dit pas si discrètement qu'elle lui ferait office de mère. Après un brin de toilette, la siamosie se mit en mouvement et se mit le nez sur la patte du bengal, qui baissa les yeux, interloqué, et elle la poussa de la tête pour se faufiler dessous et s'octroyer elle-même une longue caresse de ses coussinets dans son poil jusqu'à la moitié de son dos. Le bengal l'accueillit sans sourciller dans son nid, encourageant son rapprochement en tapottant dans la mousse d'un côté, et de l'autre sur son dos, vite prit de l'un de ses instoppables ronrons. Avait-elle eue une bonne ceuillette?

— La tienne à été meilleure apparemment.
— Mm, il acquiesça. Les siamoises fleurissent bien, ces temps-ci. ♡
— Tu n'aimais donc pas mon sens de la décoration ? Les lieux sont pourtant plus spacieux non ?

Ils s'échangèrent un regard de connivence et il pencha le dos, lui renvoyant un regard gentiment réprobateur, mais une part de lui appréciait ce mordant qu'il voyait au travers de son amie qu'il avait trop souvent vu courber la tête.

— Plus spacieux signifie aussi un plus grand nid, Fifi, et un plus grand nid me démange d'y inviter d'autres chats! »

D'autres chats, qui sait, pour remplacer ceux qu'il avait tout récemment perdu. Ses oreilles se plaquèrent car ce n'était pas des choses à laquelles il avait envie de gaspiller son énergie et ses pensées et il les tua dans l'oeuf en aplatissant son front sur le sommet de la tête de la siamoise, lui glissant:

— « Merci de me tenir compagnie...

C'était une compagnie mutuelle, car autant lui vivait les pertes physiques de ses amis (et de sa fille) succombant aux périls de la vie, Fifi vivait la perte de sa foi et les conséquences que le système qui profitait d'elle lui faisait subir. Il écarta sa tête en ressentant trop de chaleur se dégager de leur contact, la relevant à demi en tournant à nouveau le nez vers l'entrée. Au travers des percussions de la pluie, la foudre frappa encore et tout deux contemplèrent la lumière qui les envahirent à nouveau, mêlant leurs ombres sur la paroi du fond de sa renardière. La foudre détendait Coup de Foudre ; Secret du Firmament, elle, s'était raidie.

Elle se détendit de tout son long en prenant plus de place dans son nid, arrachant un petit gloussement au bengal, qui la voyait se frotter à ses passiflores, à ses plumes de geai, à ses pissenlits, s'impregnant de tout ses parfums à lui.

— « Tu as vu, la toison argenté est en colère.
— --...
C'est en sentant comme une petite agitation qu'il baissa les yeux pour voir les moustaches de la siamoise rebondir, en silence. Le bengal se campa sur ses pattes avant, se penchant au-dessus d'elle, coude dans son dos, patte à sa nuque, pris de la même lubie en la coinçant:
— J'hallucine - est-ce que ça t'amuses?? ♡

Merci Flo!

Heatstroke.

Si la siamoise avait fait mine un instant de s'offusquer à ce qu'il refusa sa présence dans ce qui avait du être, la chute la plus mémorable du cycle, elle avait vite changer de facette. Et puis, il l'encourageait à poursuivre alors à quoi bon se privée d'un nid prêt à l’accueillir et d'un compagnon plus prêt encore à lui consentir un moment ? D'autant plus qu'elle continuait à limiter les contacts aux yeux de tous tant que sa novice ne serait pas guérisseuse à part entière. Une façon de voiler un peu la face et de contenter le clan en rumeur légère, certains s'offusquant en les entendants. Les mêmes tomberaient de hauts elle le savait. Mais il était trop tôt et comme Menthe ne tarderait plus à pénétrer la cours des grands et ses pompeuses responsabilités. elle pouvait bien profiter un peu de se sentir légère. Enfin, légère et libre et terriblement effrontée peut-être même. De quoi l'amuser un peu après la lourdeur du ciel ses jours passés et la lourdeur des jugements sans appels des cieux. Elle haussa un sourcil, les ? L'autre siamoise connu n'était autre que sa cousine où leurs filles, aussi elle préféra tirer la langue un instant, espiègle. Aussi à sa réplique, elle ajouta sans nul acidité, juste détendue de se tenir ainsi et de partagée comme ils avaient de plus en plus prit temps de faire.

- Du moment que je reste ta préférée. Un ronron ponctua la fin de sa phrase avant qu'elle ne dresse l'oreille. Il la remercier réellement ? Un instant, une lueur de surprise traversa son regard, déjà poussée par son propre museau appuyant doucement contre la patte de son camarade tendis que lui même accoler leur deux crâne. Elle pouvait être là pour lui car d'ici moins d'une lune peut-être, une au grand maximum, il faudrait que ce soit lui qui soit là pour elle. Oui, avant que la lune soit passer, elle pousserait sa cousine calico à obtenir son nom, a obtenir ce qu'elle-même avait perdue. Car si sa propre foi s'étioler, la sensation de devoir au clan une remplaçante davantage digne n'avait pas disparue. Comme si, inconsciemment, elle savait que des cycles de tradition ne pourrait s’effacer. Et du fait, ce fut à son tour de le surprendre, ravie.

- Pas toi ?

Et sans prévenir, elle pivota sous la fausse contrainte qu'il lui infligée, révélant entièrement son ventre pour, toujours plus facétieuse, observer le regard qui brillait légèrement de son compagnon. Sa propre queue se glissant néanmoins entre ses cuisses afin de masquée encore un peu la vraie raison qui la poussait à se montrée si libre. Parce qu'elle avait décidée de la suite de sa propre vie et souhaiter qu'il en fasse davantage parti. Mais pas encore. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de chose et si la chatte était joueuse, elle aimait aussi leurs échanges qui lui en apprenait - depuis leur visites au verger - bien davantage à chaque fois sur Coup de Foudre. Aussi leva elle une patte pour forcée le regard de son camarade sur les racines au dessus d'eux.

Je sais parfaitement ce qu'il manque la haut et ... Elle susurra afin de laisser le suspense croître un peu. Je suis sur que la surprise va te ravir. Puis, leste comme une anguille dans l'eau, elle poussa sur ses arrières pour faire perdre au matou un peu de ses appuis et se libérer de lui, filant vers une vieille galerie effondrée pour creuser la terre encore meuble et du fait-retournée peu de jours avant par ses propres soins. Un coin facilement ignorer car sans importance, reculée et dans lequel elle due étendre ses avants au possible pour atteindre ce qu'elle y avait cachée. Boyau qui menaçait d'ailleurs de se refermer sur le malheureux qui aurait voulu y recreuser une galerie. Mais s'était loin d'être son attention et elle se dandina un instant pour ressortir sa tête de la mince ouverture et présenter son idée. Surprise qui pendait entre ses crocs.

- J'avais pensée à un Tournesol puisque toi et lui ... Vous étiez ami non ? Elle pencha la tête de côté tout en lâchant la grosse fleur - pourtant petite en rapport de ceux parfois planter dans les champs où aux bords des palissades des tanières de pierres des bipèdes - avant de ronronner doucement. Elle espérait lui faire plaisir, et racheter un peu sans doute le fait de lui avoir volée tout ses souvenirs quand elle avait réduit son nid précédant à un tas informe de chose méconnaissable. C'est que la fleur, légèrement en graine, lui avait fait penser au vieux guerrier ancien domestique et par extension, à ce que le bengal avait bien voulu lui offrir comme nouvelle sur leurs liens avant que Plume ...

— Pas toi ? ♡

Si ça l'amusait - bien sûr que si! Si c'était la Toison Argenté qui causait la pluie, c'était peut-être qu'elle se sentait coupable des derniers feux qui avaient saccagé la forêt, et les Étoiles responsables tentaient de se faire pardonner leurs dernières bévues. Mais leurs pouvoirs n'existaient que dans les Vies qu'elles donnaient aux chefs et dans les prétendues visions qu'elles baragouinaient aux guérisseurs ; à ses yeux, cette chaleur et cette pluie n'étaient que le fruit de la Nature, pernicieuse et capricieuse, dont ils avaient toujours été victime.

Et, comme lui, aucun Code ne pouvait la brider.

— Si ! Il plissa ses paupières - comment osait-elle croire le contraire! Mais tu n'en ris pas souvent avec moi! ♡ »

Dessous sa patte, la siamoise se tortilla dans son nid pour se rouler sur le dos en suscitant un gloussement au bengal, qui se ravit de la voir s'affranchir de la sorte. Il n'y avait plus de tabous entre eux et il ne mesurait plus autant ses mots, se prenant vite au jeu de son amie. Elle tendit sa patte, il recula la tête, et elle lui força à lever le menton et à lever les yeux sur le plafond de sa tanière, là où quelques racines pendaient depuis qu'elle avait griffé la paroi des murs:

— « Je sais parfaitement ce qu'il manque là haut et ... Mais c'est qu'elle avait toute son attention. Je suis sûre que la surprise va te ravir.
— La surprise?...

Ses pupilles s'étaient dilatées dans ses yeux à son insu, et à son insu elle profita de la distraction qu'elle avait instiguée pour se tordre de sorte à écarter la patte sur son ventre à l'aide d'une détente de son postérieur - Coup de Foudre se hissa à demi « Hep!! » - brièvement libérée, elle fit usage de sa flexibilité en se retournant sur le ventre, rasant la terre de la tanière en s'écartant d'une foulée. Le bengal retomba sur ses pattes et dans la mousse et le duvet, se tournant d'un bloc pour voir ce que la siamoise fabriquait.

— Mais vas-y, fais comme chez toi.

Et c'est ce qu'elle fit. Et de la voir ainsi se mettre à creuser dans sa tanière lui fit descendre et pivoter une oreille vers l'arrière, retenant un « c'était une blague, Fifi » derrière un sourire pour le moins hermétique. Une bonne humeur prudente, confuse, gardée, sortant du lit d'un petit bond pour vite la rejoindre et qui sait peut-être l'anticiper avant ses prochaines litiges. Un coin de sa renardière s'effrita et sa tête rebondit, avec ses moustaches, et il fronça vite les sourcils, sans perdre son sourire, maintenant curieux par le manège de Secret du Firmament qui venait de se coucher à demi, la croupe levée, ses avant-mains en sur-extension sous la terre pour agripper quelque chose et vite l'amener à sa bouche. Elle s'enfonça dans la galerie, le bengal tenta un pas sur le côté, roulant des poignets, portant son poids d'une épaule à l'autre sans se rendre compte que ses yeux étaient devenus noirs, que son ronronnement s'interrompait et que le bout de sa queue tiquait à la hauteur de ses jarrets.

Fifi émergea avec sa surprise en gueule, surprise, qui fit s'arrondir ses yeux au bengal:

— « J'avais pensé à un Tournesol puisque toi et lui ... Vous étiez amis non ?

Elle se pencha et là à ses pattes fut déposé un tournesol, avec ses feuilles(?) bien jaunes, son noeud(?) d'écorce brune(?) au centre- enfin, ce n'y était pas vraiment, mais il ne s'y connaissait pas vraiment, en fleurs. Les tournesols avaient les feuilles jaunes comme les pissenlits, mais ils étaient différents, c'était différent, car Fifi lui avait donné cette fleur non pas seulement car elle était jaune et jolie mais parce-qu'elle voulait se racheter de lui avoir ravi quelques uns de ses souvenirs, dans sa jalousie.

Et les oreilles du bengal s'abaissèrent, et il se pencha à son tour pour ramasser la fleur, qui s'égrainait, faisant volte-face en trottinant là où se trouvait son nid. Il s'assied juste dessous les racines et tendit le cou, les pattes et étira son dos pour tout doucement aller attacher la fleur comme un mobile qui veillait sur lui.

... ou qui l'épiait coucher.   Un pas de recul, pour admirer son petit coin à lui, et son ronron reprit.

— Regarde ça...   Ça me tue de l'admettre mais t'avais raison...!

Il fut pris d'un rire, mais différent, un rire qui lui réchauffa la face, et le ventre, et qui-sait un peu dessous la queue car toutes les attentions de son amie ne lui passaient pas entièrement inaperçues. Il sentait son sang affluer partout et comme une bouffée de - non, ce n'était pas du soulagement. De, de bonheur lui prit au bout des pattes en se hâtant de retourner à son nid. Il s'y affaissa sur le côté, dans un PLOOMF qui fit se relever tout le côté, preuve qu'il était douillet, et se roula sur le dos en s'étirant le ventre et les pattes, se régalant du peu de fraîcheur que leur conférait les sols sous la pluie.

— Tu caches aussi une pivoine, dis? ♡

Merci Flo!

Heatstroke.

Elle aurait voulu lui tirer la langue car n'était elle pas justement un peu chez elle aussi depuis le temps ? Mais la tension qui l'habitait l'en priva. Apprécierait il le geste où ... Et puis, elle sentait la chaleur croître, la sienne, comme si celle du soleil ne suffisait guère et l'orage au dehors parvenait à peine, si peu à apporter un peu d'air frais. Lourd était l'air, lourdes aussi ses pattes alors qu'elle guettait les réactions de son compagnons. Et elle ne rata rien, de ses pupilles dilatée au possible à sa gueule qui s'était légèrement découverte en découvrant le cadeau. pas plus qu'elle ne broncha en le voyant prendre la fleur, le laissant faire, souriant néanmoins légèrement en découvrant l'attention du bengal. Et quand il accrocha la fleur, elle approcha a pas feutrée, pour venir fournir un ronronnement amusée.

- Je suis pas si mauvaise en décoration après tout.

Son humeur redevenait légère à la vitesse d'un coup de foudre. Il n'avait pas mal prit l'offrande et mieux, il l'avait mis là où elle le lui avait proposée, cachant du fait un peu de la terre triste au dessus de leurs museaux et surtout, offrant aux racines aux dessus d'eux autre chose que leurs fourrures pour s'y agripper. La siamoise s'étira doucement, l'observant plonger dans le nid et s'y rouler sans avancer le rejoindre trop vite et si sa queue se figea dans son léger balancement, sa patte elle remua, envoyant un brin de mousse perdu vers le museau du félin afin de détourner son attention. Puis elle lui bondis dessus comme une lionne en colère, sans sortir les griffes, sans afficher de réel méchanceté bien que ses crocs furent légèrement dévoilé tendis qu'elle le bloquait sous elle, son derrière allègrement posé sur le ventre du matou et l'une de ses avants négligemment posés sur sa gorge.

- Les fleurs sont déjà fanés tu sais.

Et elle avança le museau pour lui donner un coup de langue sur la babine, remontant vers l'oreille avant de redresser la tête, une nouvelle lueur de malice dans le regard.

- Tu profiterais bien que la rivière soit à sec, dit le franchement. Mais si elle ne parvenait pas complètement à cacher une pointe d'amertume, nul animosité ne se lisait plus dans son regard, ni dans sa posture, détendue au possible. La seal point avait comprit que le charcoal n'avait et n'auraient jamais une seule attache et elle s'y était faîtes même si déraisonnablement, elle ne pouvait s'empêcher de haïr la chatte noire de la rivière. Peut-être car elle les avaient surprit si proche et subitement et puis, mieux valait en vouloir à cette guerrière inconnue plutôt qu'à l'ensemble des très nombreuses conquêtes du beau mâle finalement.

Il en était à soupirer d'aise dans son confort qu'une boule de mousse lui tomba sur le nez pendant qu'il inspirait - il se releva d'un éternument. Là, sur le dos, à demi-levé, il était vulnérable à toute attaque aérienne. Elle ne se fit pas tarder : la siamoise bondit et se jeta sur son ventre beige comme un fauve sur sa proie en le plaquant sous sa masse et en lui coupant momentanément le souffle d'une patte sur la gorge. Coup de Foudre s'empressa de relever le nez, mais à la vue de l'émail de ses crocs dans l'obscurité il rentra aussitôt le menton, s'accrochant soudain au moindre mot qui se versait de la bouche de cette Lionne du Firmament:

— Les fleurs sont déjà fanées tu sais.
— Ha ha-hah...! ♡ »

Un sourire lui prit aux babines, et il ne put rien faire contre la langue qui vint la lui lécher, remontant sa joue - il pencha mollement la tête sur le côté pour lui dégager l'espace - s'arrêtant à son oreille en lui arrachant un souffle frissonant. Il déglutit. Plus de doute - Secret du Firmament ne s'était pas réfugiée ici avec lui rien que pour faire la conversation et lui offrir une fleur de Tournesol.

— « Fifi--

À peine la protestation pépia de sa bouche que la siamoise descendit.

— « Tu profiterais bien que la rivière soit à sec, dit le franchement. Coup de Foudre eut du mal à se remettre de ce petit intermède, frottant son front dans la mousse de son nid, avant de se tourner et de rabattre une cuisse par-dessus l'autre pour contenir toute indiscrétion qu'elle avait (malencontreusement?) éveillée.
— C'est trop me connaître... ♡

Mais quand je repense à son poil noir, je doute qu'elle ait envie de se coltiner un charcoal sur le dos, en ce moment!...

Il se roula sur le ventre, montant son épaule contre la sienne, passant son nez dans sa nuque et près de son oreille dont il se saisit entre ses dents pour la lui tirer et gentiment lui reprocher dedans, le ton de sa voix descendant de quelques octaves en vrombissant:

— Ce qui n'est pas le cas de quelqu'un d'autre, mm?

Si ton but est de me rendre fou, ça fonctionne.

Merci Flo!

Heatstroke.

Elle se mit à rire à la réplique, oh oui, aucun chat noir ne devait aimer la présence d'une autre boule de poil sombre ses temps ci. Elle avait un avantage sur ses camarades, avec l'augmentation de la températures extérieur, les zones sombre de son corps tendait à s'éclaircir. Elle l'avait vu en allant boire, le masque sur sa face était moins étendu et lorsqu'elle faisait sa toilette, impossible d'ignorer qu'au cours de l'hiver, ses pattes avaient été bien plus noire alors qu'à présent, presque uniquement l'extrémité état d'un noir parfait, le reste s'était éclaircit. Un soulagement que la nature soit de son côté. Comme quoi, les gènes de sa mère avait un avantage. Pourtant le charcoal lui se colla à elle et elle en ronronna légèrement, amusée que sa tentative d'éveiller chez lui quelque chose donne justement une réponse. Elle se sentait par moment si peu sure et tout à la fois ... Elle voulu secouer la tête mais des crocs sur son oreilles l'arrêtèrent avant et ses pupilles se dilatèrent au possible dans cet obscure tanière pendant qu'elle se figeait. Pas craintive pour autant. Elle connaissait Coup de Foudre et si elle savait qu'il agissait peu pour les autres si ses derniers étaient en danger, il lui avait dit quelques lunes plus tôt qu'il ne voulait la perdre. Il ne pouvait donc pas être celui qui causerait sa pertes. Et en même temps, si, il l'avait déjà fait. Pourtant, elle se dégagea d'un mouvement de tête pour plonger ses perles saphir dans celle d'or de son compagnon, elle inspira lentement avant de demander, sa voix plus basse qu'à l'accoutumée.

- J'ignore complètement de quoi tu veux parler ...

Elle lui sourit, un de ses sourires moqueur qui contrastait avec la fausse innocence qu'elle venait de se donner. et doucement, elle vint abattre sa patte sur le museau du bengal, par jeu. Et suivant le mouvement, sa tête revint se nicher sous le cou du guerrier. Elle la déposa là, reposant sur l'un des avants du matou pour miauler de nouveau. Mais cette Pie voleuse n'est pas la seule que tu connais chez nos voisins, pas vrais ? Elle ferma les yeux, tout à son aise malgré la chaleur, à son aise malgré la situation un peu étrange qu'elle avait elle-même choisie. Oh oui elle voulait être là, elle n'avait simplement pas prévu d'y être cette nuit. Elle aurait voulu se laisser encore un jour, deux peut-être. Mais son esprit lui y pensait, de trop. Elle avait cherchée Foudre du regard dans le camp si souvent au cours des derniers levées de soleil ... Elle ronronna doucement. Son corps était moins obéissant qu'elle encore et cette idée là la fit glousser. Le clan des Étoiles pouvaient bien la réprimander, ils l'avaient abandonner, elle et le clan du Tonnerre. Avaient refusés qu'elle soit pardonner. Et la siamoise avait choisis de ne plus attendre. Si la toison argenté ne voulait plus d'elle, elle en connaissait un qui resterait à ses côtés en revanche. Et puis n'avait elle pas trouvée une bonne apprentie ? Une sur qui elle avait veiller pour que ses chats d'autrefois n'est rien à reprocher ? Pour que ses ancêtres qui avaient perdus le souvenir de leurs propres erreurs passés soit content ? Elle pouvait bien leur tourner entièrement dos à présent. Et faire feuler peut-être un peu plus feue sa mère. Élue, elle l'était bel et bien mais pas des étoiles. Non, elle était celle qui s'en détournait et vivait sa vie. Elle gloussa de plus belle, toute seule du fait.


Mais voilà, il était un peu tôt pour ça alors elle fit en sorte de rouler, ses appuies cédant sous elle volontairement pour que son derrière retrouve la fraîcheur mince de la litière sous eux. Elle fronça alors le museau pour ajouter, presque espiègle. C'est moi où ... Tu n'as pas de laine de mouton ici ... Il me semblait pourtant savoir que les lapins des landes en garnissait leurs nids. Elle souffla volontairement, chassant un peu de la tension de son bas-ventre. Tu n'as pas fait amis avec l'une des leurs ? Le taquiner, le faire parler. Lui faire perdre raison peut-être. Oui, il avait raison, du Coup de Foudre elle voulait passer au Coup de Folie, Folle Foudre frappant un peu aux hasards de ses caprices ...

Ses dents sur l'oreille l'immobilisèrent, mais il ne l'entendit pas retenir son souffle. Elle ne le craignait pas. Elle était calme, elle invitait la suite, et d'un petit coup de tête elle se défit de sa prise (il glissa le tranchant de ses dents sur la peau du pavillon de son oreille) et elle retourna sa tête et ils purent se regarder chacun dans les yeux de l'autre.

Ils s'illuminèrent à la lumière d'un éclair.

« J'ignore complètement de quoi tu veux parler ... »

Il l'aurait bien appelée Mensonge du Firmament à l'instant, mais elle interrompit son train de pensée d'un coup de patte au museau et il recula la tête, la secoua, remua le nez et se braqua dans le nid pour lever sa patte et lui rendre son coup que la siamoise berça sa tête dans son cou. Il perdit tout de son poil de bête. Son ronronnement s'harmonisa au sien et sa patte retomba mollement dans la mousse.

— « Mais cette Pie voleuse n'est pas la seule que tu connais chez nos voisins, pas vrai ?
— Pie-- c'est Pivoine! Pi-voine! » il gloussa en enfonçant son nez entre les deux oreilles de la coquine qui chercha à s'applatir sur ses pattes.

Il l'imita - en se couchant la tête sur ses pattes à lui, lui se coucha la tête sur la sienne, baissant ses oreilles, fermant ses yeux sur un petit soupir d'aise en se frottant les muqueuses sur tout ce qui était à portée de babines. Engourdi par le confort, toutefois, il glissa à sa nuque pour y accrocher le menton et lourdement y coucher la joue.

— Non, mais c'est la seule qui me ressemble autant... Il sortit les griffes, le souvenir réveillant moultes sensations qui lui donnèrent envie de boulanger la mousse et les plumes dessous ses pattes. Étoile d'Or est l'inverse, comme sa nièce, et une fois un Loutre-quelque-chose m'a reproché de ne pas assez le respecter...

Il se frotta contre son amie, redressant les oreilles en sentant le confort de sa position se faire compromettre par la pente du dos de la siamoise qui s'acroissait et s'acroissait et s'acroissait en levant sa croupe. Elle se hâta de la redescendre, et ses babines s'entrouvrirent sur un sourire:

— Je crois que... Je suis sûr que Museau Bleu t'aurais plue...

Sa Belle Museau Bleu, sa Mumuse, mais ils n'étaient plus voisins, plus vraiment, ils n'étaient plus seulement séparés par la Rivière (asséchée). Elle était trop loin pour lui d'étirer la patte et l'atteindre - elle était aux Étoiles. Enfin - il, elle était morte, les asticots dévoraient son corps mais, elle, -- Bec disait que-...

Secret du Firmament roula de ses épaules en s'étirant pour prendre ses aises dans son nid, et il répondit à ce massage de gorge et de tête par un ronron plus fort, s'affaissant davantage contre elle, soulevant instinctivement une patte pour la glisser sur son dos et légèrement le gratter.

— « C'est moi ou ... Tu n'as pas de laine de mouton ici ... Il me semblait pourtant savoir que les lapins des landes en garnissait leurs nids.

Tu n'as pas fait amis avec l'une des leurs ?
— Mmh, deux apprentis, un après l'assaut - il doit être en âge d'être guerrier maintenant - et je croise souvent l'autre aux Quatre Chênes... Il y aussi un... guerrier? Un peu après ta veillée.

Ses souvenirs s'embrasèrent des picotements du feu dans son poil et il entendit les cieux gronder en même temps, comme si ils lui reprochaient tout ce à quoi il venait de penser.

Il m'a dit que j'étais comme lui.

Coup de Foudre se mit à rire sous cape, se rappelant ce qu'il avait dit à Roux quant à manier ses mots avec prudence, car on ne savait pas qui pouvait les retourner contre nous (même nos propres enfants). C'était une sorte de libération de dire le fond de sa pensée, sans détour. Il sentit comme un point de chaleur s'éveiller au niveau de sa cicatrice en impact de balle - non, non, derrière, dessous, comblé de cette connivence - non, de cette confiance qu'ils avaient construit ensemble.

— Il ressemble à Pivoine! Pas ton genre ♡

Merci Flo!