who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon
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Brasier ▬ Guerrier
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Carte d'identité Âge: 73 lunes (août 2024) Description du personnage: Mentor/apprenti: Étoile Feulante || Mite Blanche
Sujet: who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon 03.12.19 16:54
ft. Patte de Velours
Who are you, you in the shadows?
Voilà quelques temps que les feuilles étaient tombées des arbres. De nouveau nu, la forêt semblait se pétrifier de l’autre côté du chemin du tonnerre. Heureusement pour eux, au Clan de l’Ombre, les sapins qui formaient la pinède ne perdaient jamais leurs aiguilles. Ils étaient toujours protégés, cachés dans la pénombre de leur territoire. Les températures se rafraîchissaient drastiquement, les proies commençaient à se faire rare mais ils étaient les moins impactés, n’ayant pas eu autant de difficultés avec la canicule que les autres clans.
Ce matin-là, alors qu’il s’était levé tôt et que le soleil quittait seulement les bras de Morphée, il s’était aventuré à la recherche de son ancien mentor. Il voulait passer un peu de temps avec lui, loin des dangers de la société, loin des malaises des dialogues, juste.. avec lui, silencieusement, comme par nostalgie.
Le guerrier fauve avait fait le tour des tanières, son lieutenant étant introuvable. Etait-il partit en patrouille ? Etait-il partit chasser ? Il commençait à se dire qu’il ne le trouverait pas aujourd’hui. Silencieux, il s’était assis dans un coin du camp, attendant le retour de Feulement. Avant d’être parcouru d’un éclair de génie. Dans le clan, les rumeurs disaient que le guerrier charcoal avait une liaison pas très hétéronormée avec Dents de Sabre, le cousin par adoption du félin roux. On racontait qu’ils sortaient souvent seuls lors du règne de Maudit, mais Brasier Caniculaire savait pertinemment que c’était pour leurs missions de chuchoteurs, les ayant parfois accompagnés avant l’accident de l’ancien meneur. On disait aussi qu’ils élevaient des chatons ensembles, comme un petit couple gay.
Alors, c’était son nouveau but. La pouponnière. Se hissant sur ses échasses de cuivre, il se dirigea de son pas lourd et lent vers la tanière des reines. Il détestait cet endroit, c’était là où il avait grandit, sous le regard vautour de Fine Terre, sous les insultes de feu son père, sous les commérages des autres reines, sous les mots durs des autres chatons. Mais c’était aussi là où il avait rencontré Laine d’Alpaga.. Son meilleur ami lui manquait. Mais il avait ces trois cicatrices sur le front pour lui rappeler le petit félin bouclé. Ou pour lui rappeler son incapacité, lui rappeler la lâcheté de Fougue du Léopard, lui rappeler sa colère et sa haine grandissante.
Il passa l’entrée de la pouponnière, glissant son regard ambré dans l’ombre qui noyait la tanière. Il croisa celui de son ancienne nourrice, Fine Terre. Il la fixa en silence, froid, neutre. Il ne lui en voulait pas, il se fichait d’elle. Elle semblait avoir plus de difficultés que lui de vivre dans le même clan de l’un que l’autre. Elle, avait choisit de vivre une vie de reine, lui, avait réussit à devenir guerrier et à gagner la confiance de ses camarades. En parlant de ça, entre ses pattes se lovaient encore des chatons. Il décrocha ses prunelles d’elle, survolant la pouponnière qui commençait à se faire petite pour les deux portées qui y vivait : les enfants d’Etoile Dansante et d’Oeil Vert, qui étaient donc près de Fine Terre, ainsi que la portée de Feulement et Bouquet de Muguet, enroulée autour de Dents de Sabre.
Pas de Feulement à l’horizon, c’était au tour du guerrier aux longs crocs de s’occuper des deux dernières descendantes ombreuses de Feulement. Malheureusement pour eux, ils avaient perdus Petite Aile, sûrement décédée, ainsi que Petite Lavande, qui avait disparu avec Bouquet de Muguet. Ils étaient peut-être morts, personne ne le savait, personne ne cherchait à le savoir.
Il baissa son regard sur le sol épineux de la pouponnière, presque déçu de ne pas y trouver son ancien mentor. Il fit donc volte-face, se dirigeant vers la sortie silencieusement. Peut-être le trouverait-il en dehors du camp ? Qui sait..
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Sujet: Re: who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon 04.12.19 21:50
De longues lunes à traîner dans la pouponnière. Encore et toujours ces mêmes faciès, ces mêmes regards, ces mêmes éclats de rires, ces mêmes pleurnicheries autour d’elle. Que le temps lui paraissait long..
Loin de la vie, loin de l’agitation du camp. Ou du moins, à quelques pas. Quelques simples pas qu’elle ne pouvait faire sans être accompagnée, évidemment. Elle, la fille de la portée chérie, héritière du clan. Enfin, “héritière” était un bien grand mot. La notion d’héritage n’avait pas sa place dans les clans de la forêt de Cerfblanc. Et cela faisait déjà réfléchir la chatonne. Pourquoi n’obtiendrait-elle pas une place à la tête des Ombreux, hein ? Après tout, elle était la fille de deux puissants chefs, elle était la Princesse de ce Royaume ! Du haut de ses 6 lunes, elle était déjà obnubilée par les histoires de pouvoir. Seulement, ce n’était pas sa faute ! À chaque fois qu’elle mettait le museau dehors, les seules paroles qu’elle entendait concernaient soit les hauts placés, soit les affaires interclaniques. Non pas parce que c’étaient là les seuls sujets de discussion du clan. Mais parce que ses petites oreilles filtraient déjà toutes les conversations pour ne garder que les sujets croustillants ! Et sa petite cervelle se mettait instantanément en ébullition, évidemment.
Bref, Fine Terre les surprotégeait. Autant elle que ses frères. Mais bon, Velours n’allait pas se plaindre non plus. Elle détestait avoir à faire bonne figure devant tout le monde. Elle n’y était pas forcée, bien au contraire. Le hic, c’était que son statut lui tenait très à coeur. Elle voulait donner la meilleure image d’elle-même au clan. Pour son père. Non, nous n’allons pas une énième fois épiloguer sur l’admiration qu’elle lui voue alors passons :
La dernière fois qu’elle était sortie de la pouponnière, c’était lors d’une balade avec ses frères, les deux filles du dit “Lieutenant” de l’Ombre et Fine Terre. Ils étaient allés rendre visite aux anciens. La petite avait été ravie ! D’autant plus que l’ancien qui comptait le plus à ses yeux était bien évidemment au rendez-vous. Elle n’avait pas arrêté de le questionner sur son passé de grand guerrier. Il était resté assez vague, certainement pour la préserver d’histoires un peu trop épiques -ou trash- pour que son petit estomac ne puisse digérer, mais ils avaient passé un délicieux moment. La modeste troupe était ensuite rentrée au bercail tandis que les ombres avaient commencé à envelopper le camp. Ce fut une bien maigre sortie. Trop insatisfaisante pour notre princesse. Il lui en fallait plus.
Et c’était sans compter sur ce jour ! Un jour où, tandis que Dent de Sabre et Fine Terre pouponnaient les autres chatons qui se réveillaient à peine de leur longue nuit de sommeil, elle vit entrer un grand guerrier de feu.
Patte de Velours fronça ses petits sourcils tout en fixant le matou. Ce qui l'intrigua n’avait rien avoir avec les multiples cicatrices qui arboraient ses pattes et son visage. Ou encore ses deux amandes dorées qui fendaient son faciès, non. C’était son air. Son air curieux, observateur. Non, comme un radar, il sondait la tanière. Il était à la recherche de quelque chose. Ou peut-être de quelqu’un ?
C’est alors qu’après avoir un instant planté son regard dans celui de Fine Terre, il fit volte-face pour s’en aller. Sans même dire un mot. Même pas un bonjour. Mais quel manque de savoir vivre ! Oooouh, s’il croyait que son air flippant allait pouvoir lui faire échapper à ce qui l’attendait, il se fourrait la griffe dans l’oeil et l’enfonçait même dans son orbite !
- Vous vous connaissez ?
À pas de velours ( ), elle s’était faufilée jusqu’à se retrouver en plein devant les grosses pattes du félin, avec la solide intention de l’intercepter, posant fermement son petit derrière sur le sol, dressant fièrement ses jolies oreilles pointues… Et de sa petite voix rendant presque absurde le ton solennel qu’elle avait utilisé, elle l’avait ainsi interrogé. Comme une adulte. Version chipmunks.
Bien évidemment, elle parlait de sa nourrice. Et son visage trahissait totalement sa curiosité. D’ailleurs, elle savait déjà quel serait le thème de sa prochaine question : la raison de sa venue.
La Bise vous DÉBOITE amicalement l'épaule en #82a2c6.
Dernière édition par Patte de Velours le 08.12.19 3:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon 04.12.19 23:02
ft. Patte de Velours
Who are you, you in the shadows?
Il avait rapidement fait demi-tour, dirigeant ses pas vers la sortie du camp, de sa démarche lourde et lente. Il ne savait pas où aller.. Il ne savait pas où il voulait aller, donc il y réfléchirait une fois dehors seulement, lorsqu’il aura les pattes dans le plat. Peut-être irait-il au charnier ? Ou irait-il dans le marais ? Peut-être irait-il seulement voir le chemin du tonnerre pour observer les restes de l’incendie qu’il avait provoqué. Peut-être simplement pour se souvenir de Regard de Braise.. Ou peut-être irait-il se rendre sur la tombe de Laine d’Alpaga, il tentait de lui rendre visite tout les jours, ou tout les deux jours. Son ami lui manquait.. Tout était tellement plus simple avant, quand il n’avait pas les pattes salies par le sang.
En parlant de ses pattes déchirées par les cicatrices, quelque chose avait manquer de passer sous ses échasses de cuivre. S’il ne s’était pas arrêter, il aurait broyé cette petite chose d’un seul pas. C’était.. un chaton, une femelle plus précisément. Elle portait une pelisse beige, décorée de spirales brunes. C’était, comment déjà ? Patte de Velours non ? L’une des bouches que nourrissaient Fine Terre ? C’était pas la fille d’Étoile Dansante et d’Oeil Vert ? Quelle tristesse de vivre sans ses parents.. Enfin, il n’était pas le mieux placer pour dire ça. Lui qui avait grandis avec un père méprisable, en portant le nom d’une femelle qui n’était pas sa mère. Où était sa mère déjà ? Dans le territoire du Tonnerre, là où il avait voulu foutre le feu. Un jour, oui, un jour, il la trouverait. Et il la défigurerait.
« - Vous vous connaissez ? »
Sa voix cristalline, au timbre juvénile et à la hauteur déroutante sortit Brasier Caniculaire de ses pensées. Aargh, qu’il détestait entendre un chaton prendre la parole. Il détestait ça, ça lui brisait les oreilles. Et cette boule de poils, lui brisait autre chose. Elle s’était assis droit, avec son air pataud et enfantin, se postant sur le chemin du guerrier feu. Il glissa lentement son regard froid sur elle, la regardant de haut, avec ses pupilles en aiguilles. Il redressa tout aussi lentement son regard, le replantant sur l’infini de l’horizon.
D’un pas lent, prenant soin d’éviter de la brouiller sous sa patte, il l’évita. De sa taille gigantesque par rapport à cet minuscule enfant qui s’approchait de sa taille adulte, il passa par dessus, la noyant dans son ombre noire, la cachant des rayons du soleil levant. Il n’avait pas le temps, il n’avait pas l’envie, de se prendre la tête avec une petite.
Sans un mot, il continua sa marche, des petits nuages de buées s’échappaient de ses narines à chaque respiration, il faisait de plus en plus froid au fur et à mesure que la saison des neiges s’installait dans la forêt. Pourtant, il était repus, ne crevait pas la dalle, ne crevait pas de faim ni de soif. La canicule était passée, et ils l’avaient surmontée avec exploit. Leur hiver serait sûrement le plus doux de la forêt, le plus facile à vivre.
Le plus facile à vivre, lorsque notre vie n’est pas un scandale. Est-ce que le guerrier roux n’avait pas simplement peur de parler de Fine Terre ? Voulait-il juste s’éloigner de son passé et vivre une vie paisible, sans guerre, sans problèmes, sans frontières, sans affronts, sans.. rien. Il voulait juste vivre simplement, dans la liberté de la vie sauvage. Pourtant, c’était impossible avec la politique actuelle des clans, il espérait qu’un jour ça changerait. Il ne ferait sûrement rien pour forcer la chose, c’était un suiveur, un ahuri qui ne faisait que ce qu’on lui disait de faire. Non, justement, il était certainement intelligent, il savait comment survivre, il ne prenait pas de plaisir à vivre, il voulait juste.. survivre. Pour survivre, il faut vivre en paix. Pour vivre en paix, il faut vivre loin des clans.
Devenir domestique ? C’était envisageable.. Ou tout simplement se laisser porter dans cette marée haute ? C’est certainement ce qu’il continuerait de faire. De toute façon, il suivrait Feulement, qu’importe où celui-là allait. Tant qu’il pouvait toujours se rendre sur la tombe de Laine d’Alpaga.. Voilà ! Ça serait son premier objectif dans sa ballade sans but. Il irait voir Alpaga. Le retrouverait-il au Clan des Etoiles ? Il n’existe pas, ce n’est qu’une comptine pour enfant.. Mais si il existait.. Pourquoi avait-il laissé Laine d’Alpaga mourir et Fougue du Léopard s’enfuir ? Injustice..
Il regrettait sa vie de chaton.. Il se souvenait à quel point il détestait vivre dans la pouponnière, mais tout était plus simple, il pouvait simplement passer son temps à embêter ses camarades, à dormir et à se nourrir. En parlant de ça.. La petite de Maud- Oeil Vert ? Où était-elle ? Arhh, il s’en fichait bien. Ça n’était pas de son ressort, mais de celui de Fine Terre de laisser les petits sortir sans surveillance. Il la méprisait tellement..
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Sujet: Re: who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon 05.12.19 0:46
Venait-il réellement de l’esquiver ? Non mais pour qui ce stupide matou se prenait-il ? Faisait-il réellement partie du Clan de l’Ombre, autrefois fièrement mené par le grand Étoile Maudite ? Si c’était bien le cas, il ne le méritait pas, loin de là ! Qui donc oserait se permettre d’envoyer balader la fille du chef ? Seuls les inconscients seraient capable d’un tel manque de respect. Et il en faisait bien partie !
Hmpf. S’il croyait s’être débarrassé d’elle, il se vautrait complètement. Ce chat devait forcément avoir un problème pour l’éviter ainsi. Surtout au vu du regard qu’il eût échangé avec Fine Terre. Elle réfléchit tandis qu’une nouvelle reine, Tortue Tordue, entrait dans la pouponnière : “Aurait-il quelque chose à se reprocher ?…"
L’éloignement du mâle roux laissa alors ébruiter quelques jappements du fond de la tanière, de la part des femelles, comme deux vipères. Quelques remarques déplacées atteignirent les oreilles de la petite. Mais la plus virulente venait de Fine Terre ; elle pestait que ce comportement déplacé ne l’étonnait guère venant de ce “bâtard”. Oui, elle avait utilisé le terme de “bâtard”. Et Velours savait que sa nourrice n’aurait jamais parlé ainsi devant les autres chatons et elle sans raison.
Elle tendit l’oreille : - Ne sois pas si méprisante, Fine Terre. Ce n’est pas sa faute, tu sais bien qu’il n’a qu’une moitié de cervelle !
- Ooh, s’il avait été un véritable Ombreux, il se serait certainement montré un peu plus respectueux envers celles qui se sont occupées de lui alors qu’il n’était encore qu’un vulgaire rejeton des flammes ! Les autres mâles, eux au moins-...
La petite se précipita aux talons du matou de feu. Elle avait toutes les informations qu’il lui fallait pour enfin avoir une réelle conversation avec ce malotru. Entendre Fine Terre râler encore et encore, c’était un non catégorique. La petite l’avait déjà bien assez supportée avec toutes ces lunes passées dans la pouponnière, à subir les pleurnicheries de cette stupide reine pas fichue de prendre sa vie en main et de devenir une fière guerrière du Clan de l’Ombre ! Non. Elle ne voulait surtout pas supporter une énième journée comme celles-ci. Et elle avait trouvé son prétexte pour s’éloigner de cet enfer, pour enfin avoir une conversation intéressante.
C’est alors que, s’élançant à un pas cadencé (rendu extrêmement ridicule dûe à sa taille de chaton), elle alla stopper le mâle fauve :
- C’est bien vous, n'est-ce pas ? ...Le rejeton des flammes ?
Elle avait laissé une petite pause avant de prononcer ces derniers mots. Volontairement. Ses paroles se voulaient tout aussi désagréables à entendre qu’emplies d’une réelle soif de savoir. Elle ne voulait pas simplement interpeller le matou. Et elle voulait entamer un vrai dialogue. Sérieux et mature. L’inverse de ce que faisaient tous ses aînés avec elle. Mais elle était forcée de sourire, toujours. De jouer la mignonne petite chatonne aussi naïve et adorable que les autres. Elle en avait marre.
Cet adulte n’était pas comme les autres. Il ne se laissait pas distraire par les futilités. Il saurait forcément lui offrir ce qu’elle attendait. Mais pour cela, il fallait le brusquer. Montrer qu’elle n’était pas qu’un simple chaton.
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Dernière édition par Patte de Velours le 08.12.19 3:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: who are you, you in the shadows? ft. Patte de Velours - abandon 05.12.19 1:39
ft. Patte de Velours
Who are you, you in the shadows?
Sa démarche était naturellement lente, il n’avait pas besoin de faire de grands pas pour avancer vite, vu sa taille tiré d’un film surréaliste. Oui, sa taille, il devait bien faire une 30 aines de centimètre de hauteur, pour une longueur d’un mètre ou plus. Il était long, et haut, dressé sur ses échasses de métal. Il portait le sang de cette race demandée auprès des domestiques, une race tirant son nom des ratons-laveurs, disaient-on. Bien-sûr, il n’avait certainement pas arrêter de grandir, une fois entièrement adulte, lors de sa 5ième année, il devrait faire aux alentours des 40 centimètres. Titan immense au coeur blessé, il portait ce sang mixé de ce chat de bipèdes, typé, disaient-on. Il était comme Feulement, un mastodonte aux divers dangers.
Pourtant, de sa taille presque humoriste, il devait beaucoup manger. Et il buvait beaucoup, pour un chat. En parlant de ça.. Sa bouche se faisait déjà sèche, blessée par la haine d’un guerrier allié. Sa langue, fourchue, dansait dans sa bouche, s’enroulant et se déroulant, tentant de se baigner dans le peu de salive qu’il avait encore entre les crocs. La température sûrement négative de la journée lui facilitait la vie, mais il passerait sûrement boire un coup avant d’aller rendre son hommage quotidien à son ami tombé au combat.
Si seulement.. Si seulement il n’y avait pas cette teigne à la gueule d’ange pour s’interposer à chacun de ses pas. Encore, elle était encore là, derrière lui, galopant dans une course effrénée ridicule. Pourquoi il attirait toujours les vermines à la langue trop pendue ? Il ne savait pas.. Et pourtant, quand les bruits entremêlés venant de derrière lui se calmèrent, c’était une nouvelle encore plus venimeuse qui arriva à ses oreilles déstructurées.
« - C’est bien vous, n'est-ce pas ? ...Le Rejeton des Flammes ? »
Il se stoppa d’un coup sec, l’une de ses pattes en l’air, prête à fondre telle l’épée de Damoclès. Ses griffes étaient instinctivement sorties. Il détestait ce titre, il détestait qu’on le nomme ainsi. Qui ? Qui était cette vermine pour oser ? Qui était-elle pour se permettre de le juger sur ses origines quand on sait ce que son si cher père a fait ? Elle, fille d’un dément repenti. C’était un menteur, il leurs mentait à tous. Et pourtant, elle qui portait ce visage familier qui lui semblait être la déformation d’une tête qu’il connaissait, se permettait. Elle s’offrait le droit, sûrement par l’orgueil de son sang qui se voulait pur.
Il glissa un regard par dessus son épaule, avant de simplement reporter son attention ailleurs. Il ne voulait pas lui parler, il ne voulait pas perdre son temps à recevoir les insultes d’une vipère qui continue de pester même en ayant la tête coupée. Il repris sa marche, qui semblait plus fébrile, plus tendue, ses griffes laissant des marques à chaque pas dans le sol boueux et gelé du campement. Il continuait d’avancer, ignorant les remarques qu’il avait toujours subit, encore aujourd’hui.
« - ‘Parle pas de c’sssque tu comprends pas. »
Il avait cette voix sifflante, sa langue coupée glissante entre ses babines. Son timbre était sombre, et voilà plusieurs lunes déjà qu’il avait mué. Il avait cette voix rauque, résonnante, imposante. Il parlait si peu, qu’à chaque fois qu’il s’en donnait la peine, il se choquait de sa propre parole. Il détestait entendre ce son distordu sortir de sa bouche, se glissant entre ses crocs comme un cobra prêt à mordre. Il avait une langue de vipère dont il n’usait jamais de la force. Parler, c’était pour ceux qui ne savaient rien faire d’autre.
Il continua sa marche, piqué par cette mouche qui lui volait autour dans le simple but de nuire à son moral. Et elle y arrivait, et ça l’énervait. Il ne voulait pas avoir à supporter une Fine Terre-Junior, écervelée, au crâne bourré par la propagande du disparu Maudit. Il n’était plus, laissant place à cette coquille vide qui souriait comme un ahuri, laissant place à Oeil Vert. Au moins, son orgueil et sa folie lui avait marqué le visage, arrachant son œil comme punition. Il s’était repenti. Repenti envers qui ? Le Clan des Etoiles ? Ses propres membres ? Lui-même ?
Brasier Caniculaire voulait juste quitter le camp, il se sentait étouffer ici. Devait-il croire au Clan des Etoiles ? Voulait-il croire au Clan des Etoiles ? Un espoir de revoir Laine d’Alpaga un jour ? Se.. repentir ?