[Canicule]Un moment ensemble [PV Nuage d'Oreille] - abandon

La journée avait bien commencé. J’avais emmené Nuage Conteur à la pêche. Le niveau de l’eau, se faisant de plus en plus bas à cause de la chaleur monteur, m’inquiétais. Il fallait profiter des ressources de la rivière avant que tous les poissons ne meurent. Plutôt fier de mon apprenti jusque là, ce dernier fini pourtant par se fouler la patte. Nous sommes donc obligés de rentrer plus tôt que prévu, mais nous ramenons de beaux poissons.

Nous déposons nos prises sur le tas de gibier et j’entraîne le novice chez le guérisseur. Au repos pour le reste de la journée, j’approuve cette décision. Ce n’est pas le moment pour le Clan de perdre un membre à cause d’une bête glissade sur une pierre mouillée. Mais du coup, je n’ai rien à faire. Et puis, en ressortant de la tanière d’Écho des Ruisseaux, j’aperçois ma fille, une boule de mousse à la gueule. Elle vient de nettoyer des litières. Je m’approche d’elle a petits pas avant de l’aborder :

- Nuage d’Oreille ! Je vois que tu travaille dur, ça te dirais que je te montre deux-trois mouvement défensifs et/ou offensifs ? Ça peut toujours t’être utile après tout.
- C’est vrai que quand on voit ta tête, on sait tout de suite à quel point tu es bon combattant, huhu…

Mon poil se hérisse tandis que je crache au visage de Cœur de Bruine qui me rend la politesse sans hésiter. J’ai un peu mal au cœur à me dire que mon frère et moi ne pouvons plus nous voir sans qu’on manque de s’arracher la fourrure. Nous étions si proche avant… Tout ça parce que Monsieur n’est pas capable de mettre son amertume et sa rancune de côté. Je me contente de montrer les crocs tandis qu’il se penche sur Nuage d’Oreille pour lui murmurer quelques mots à l’oreille :

- Méfie-toi, petite, ton père est le pire des ingrats. Rends-lui service et il te tournera le dos à la première occasion.
- Si tu veux pas que je t’éventre du menton jusqu’au bout de la queue, dégage de là.

J’ordonne à Nuage d’Oreille d’aller demander la permission à son mentor avant de quitter le camp pendant que moi, je me contente de regarder mon frère avec hargne. On se regarde tout deux en chien de faïence, dans un silence extrêmement tendu, un rien suffirait pour qu’on se déchire et je le sens. Ce qui brise la tension, c’est Plume Argentée qui s’approche de Cœur de Bruine pour lui proposer d’aller faire un tour avec elle, tandis que Griffe de Saule vint s’assoir innocemment près de moi.

- Vous ne pourrez pas vous faire la tête éternellement. Il faudra bien régler vos soucis un jour.
- Je n’ai pas envie d’en parler, fous-moi la paix. NUAGE D’OREILLE ! Il te faut tant de temps pour obtenir une autorisation ?

J’ai l’impression de passé mes nerfs sur ma fille, je suis injuste avec elle. Pour me faire pardonner, je lui lèche le front, entre les deux oreilles avant de l’entraîner vers la sortie du camp d’une voix douce. Pour l’instant, je préfère cheminée en silence, pas envie que Nuage d’Oreille m’interroge sur l’inimité avec mon frère, d’un côté, je me demande ce qu’il a put lui dire à ce propos. Je pousse un long, très long soupir.

- Promets-moi de toujours rester en bon terme avec tes frères et sœurs. Ça me déchirerais le cœur de vous voir vous disputer comme je le fais avec Cœur de Bruine.

HRP:

Un moment ensemble (10)


Je venais de ramasser les nids usagés de la pouponnière. Avec cette chaleur intenable, les odeurs se développait beaucoup plus vite et ça devenait invivable là bas. Je repensais alors à ce grand apprenti qui nous avait appris à repérer les nids salis alors que nous étions que des chatons, ma portée et celle de Sangsue. C'était le deuxième chat, après papa, qui m'avait vue aussi spéciale que je l'étais réellement. Mais bon, il avait disparu. C'était comme ça, des chats partaient. ...Je me secouai, histoire de me débarrasser de cette nostalgie que me ramollissait. Quand je m'étais restabilisée sur mes pattes, mon regard croisa celui de mon père. Papa ! Il était venu me voir, m'encourager ? Et quand juste après, il me proposa un entrainement de combat, je sautai encore plus de joie, jusqu'à en lâcher la mousse salie. Je voulu lui répondre mais Tonton Bruine vint à son tour. J'allais encore miauler de joie, car mon tonton était vraiment chouette avec nous. Par contre, avec Papa... Je fus envoyée demander la permission à Echo des Ruisseaux -et j'en oubliais mes nids puants- mais j'entendais quand même leurs feulements derrière moi.

Distraitement, je demandais à mon mentor pour aller m'entrainer mais il me fit répéter plusieurs fois. Mon attention était bien plus concentrée sur les deux adultes qui se disputaient. Mais quand mon père, au summum de l'énervement, me cria dessus, j'articulai miraculeusement bien et filai directement. La seule et unique chose qui me faisait peur : Papa en colère. Quand j'arrivai près de lui, il me lécha le haut du crâne. Même si j'étais grande, je ne l'avais pas encore rattraper et il atteignait encore aisément mon front. Il indiqua que nous y allions, et je le suivis dans le silence qu'il instaura. Mes oreilles étaient heureusement naturellement collées à mon crâne, sinon on pouvait voir que je les portais bas, intimidée par ce qu'il s'était passé. Papa soupira et me regarda enfin, alors je me redressai et tentais de paraître normale, fière, droite, forte. Pour lui. Il me confia qu'il ne souhaitai jamais nous voir nous disputer. Je rigolai lourdement comme à mon habitude.

" Jamais on pourrait se disputer, ils ont trop besoin de moi pour les protéger ! Enfin, heureusement que tu me donnes un petit cours, car Nuage de Charbon, je grognais intérieurement que cette petite ait pu devenir une apprentie guerrière et s’entraînait déjà plus que moi, me traite de ramollie. J'ai juste besoin de me réchauffer un peu les muscles ! "

Je bombai le torse, fière de mes capacités que je savais hors normes, peut - être un peu gâchées dans cette formation de guérisseuse. Du coup, cette journée sera vraiment chouette ! Et encore plus encore, car j'avais la chance de repasser du temps avec mon papa adoré.

" Puis, je ne pouvais pas être plus contente que tu m’entraînes. T'es beaucoup avec cette... Bouquet de Muguet dernièrement. C'est parce qu'elle est grande ? Mais je vais devenir plus grande, tu le sais ça ! "

[Désolée du retard, j'avais oublié le rp <\33 J'espère que cette petite jalousie t'inspirera c: N'ori avait 11-12 lunes dans ce rp, elle redevient apprentie guerrière à 13 lunes ! Du coup, je crois que Papillon Blanc est enceinte ]

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« Jamais on pourrait se disputer, ils ont trop besoin de moi pour les protéger ! »
- Tu me rassures, alors…
« Enfin, heureusement que tu me donnes un petit cours, car Nuage de Charbon me traite de ramollie. J'ai juste besoin de me réchauffer un peu les muscles ! »
- …

Je partis d’un éclat de rire franc, les larmes me montant lentement aux yeux alors que j’essaye de calmer mon fou-rire. Il dure un petit moment, j’ai vraiment été surpris par sa spontanéïté. Une fois calmé, bien qu’encore un peu ricanant, je m’approche de ma fille pour lui lécher le front avec tout mon amour pour elle.

- Nuage d’Oreille, chérie... Tu es apprentie-guérisseuse. Tu ne sauras jamais te battre comme le font les guerriers, tels que Nuage de Moustache ou moi. Tu ne dois pas te battre par ailleurs. Seulement te défendre. C’est ce que je compte t’enseigner aujourd’hui, par ailleurs. Quelques mouvements de défense et rien de trop compliqué, tu comprends ? Tu perds en muscle et en force physique, mais tu va gagner en sagesse et en maturité plus rapidement que n’importe quel apprenti-guerrier. Et encore que, les guerriers font rarement preuve de sagesse. Ce sont souvent des grosses brutes sans cervelles qui ne pensent qu’à se battre, moi compris.

Mais bon, il faut bien qu’on puisse défendre nos terres des menaces. Enfin, je reprends la marche, Nuage d’Oreille marchant fièrement à mes côtés, le torse bombé. Moi aussi, je suis fière d’elle, par ailleurs. Jusqu’à ce que :

« Puis, je ne pouvais pas être plus contente que tu m’entraînes. T'es beaucoup avec cette... Bouquet de Muguet dernièrement. C'est parce qu'elle est grande ? Mais je vais devenir plus grande, tu le sais ça ! »

Oh merde, mais quel con, j’ai fais… Est-ce que Nuage d’Oreille, ma fille si parfaite, est jalouse de Bouquet de Muguet parce que j’ai délaissé mon enfant, au détriment de celle de Nuage de Taupe ? Mais quel père horrible je fais. Délaisser son enfant… Je dois absolument réparer cet affront et passer le plus de temps possible avec mes chatons. Oiseau Conteur à été fait guerrier récemment en plus, dès demain, je colle mes trois petits. Mais avant ça, mon premier rôle de père c’est de rassurer ma fille.

- Non, c’est juste que j’aime beaucoup Bouquet de Muguet, c’est pour ça que je passe beaucoup de temps avec elle.

Ok. Dit comme ça, ça donne l’impression que je trompe ma femme. Alors qu’il n’y a rien de sexuel ou d’amoureux entre Bouquet de Muguet et moi. Faut que je me dépêche de corriger.

- Ne va rien t’imaginer de bizarre ! Je tiens à Bouquet de Muguet comme une nièce ! J’étais très attachée à sa mère, Nuage de Taupe, je t’ai déjà parlée de mon amie, non ? Eh bah Bouquet de Muguet est la fille de Nuage de Taupe et donc, je la considère comme une nièce. Je suis donc très content qu’elle soit venue vivre dans notre Clan, et j’essayais de l’aider à se faire accepter, tu comprends ? Mais je m’occupe de vous quand vous voulez, vous savez ?

Un moment ensemble (10)


Papa se détendit, ce qui me fit plaisir. Puis il se mit soudainement à rire ! Je souris, par contagion de sa bonne humeur, appuyé par une lèche sur mon front. Mais la suite fit disparaître mon sourire. Comment ça c'était normal ? Comment je pouvais être la plus forte féline de la Rivière, et me ramollir sans que ça inquiète personne ? Je fis un cri étouffé et indigné quand il précisa que je ne devais pas me battre. Mes oreilles s’aplatirent plus encore qu'elles ne l'étaient déjà. Je devais perdre en force physique pour être guérisseuse, c'était obligé ? Bon... J'esquissai le début d'un sourire quand il parlait qu'en compassion, j'allais gagner en sagesse et maturité. Oui, il était vrai que j'étais super intelligente. Mais je voulais être ET super intelligente ET super forte. Papa décrivit les guerriers comme des brutes sans cervelle, et se mit dans le même nid qu'eux. Papa, sans cervelle ? Impossible ! Je tirais mon incroyable intelligence de lui après tout !

" Eh nan, ils sont pas tous sans cervelle ! T'es pas sans cervelle Papounet ! "

Puis je me confiai de l'absence que j'avais ressentie. Papa sembla immédiatement honteux. Je fis une mine triste. J'étais un peu contente qu'il s'en rende compte mais désolée de le blesser. Il commença à dire que c'était parce qu'il aimait beaucoup Bouquet de Muguet. Cela ne me rassura pas trop. Aimer beaucoup, c'était aimer plus que moi, plus que maman ? Heureusement, il se rend compte de l’ambiguïté de sa phrase. Je l'écoutai sans commenter, jamais je n'oserai couper la parole de mon Papa. Je souris quand il dit que je ne devais rien imaginer de bizarre. Même si ce serait drôle de le taquiner, j'avais totalement confiance en Papa et ne penserais jamais qu'il serait capable de telles choses. Mais parfois, ma confiance devait être renforcée, c'était le cas ce jour là, d'où ma confidence.

Il me reparle de Nuage de Taupe, j'hochai de la tête. C'était une apprentie qui était partie en mission chez les Lunar Pods, les a tourné en bourrique et a sauvé un chaton de leurs énormes griffes ! C'était une héroine et Papa m'avait nommée après elle. Parce qu'on avait des petites oreilles ! Mais les miennes étaient encore plus petites selon ceux qui l'avait connue. J'étais fière d'être un hommage à cette chatte courageuse. Et j'allais m'en montrer digne en ne me ramollissant pas. Il continua son explication en disant que Bouquet de Muguet était la fille de Nuage de Taupe. Aaaaah, ouii, on m'en avait déjà parlé. C'était pourquoi on l'avait accepté dans le clan. Mais bon, être la fille d'une héroine ne faisait pas de toi une héroine. Je ne voyais pas pourquoi il lui accordait tant d'attention, en tout cas plus qu'à moi. Je me dis que mon Papa était juste super gentil et que je devais veiller à ce que les autres n'en abusent pas et me prive de lui ! Sa dernière phrase me rassura totalement. Dorénavant, il était là pour nous quand on le voulait, je fis un petit bond de joie.

" Su - per car moi je veux passer du temps avec toi maintenant et t'es là ! Donc t'es bien le plus cool des Papas ! " ronronnais - je.

Je fis encore quelques bons avant de m'accroupir en position d'attaque.

" Du coup super Papa, on commence par quoi ? "

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Entendre Nuage d'Oreille ronronner me réchauffe le cœur et me fais ronronner aussi. Mais je n'oublierais pas que j'ai fauter envers elle. Et dès lors, ça fait de moi un mauvais père. Mais c'est l'occasion de me rattraper après tout. Nous sommes arrivés à la colline d'entraînement. Je me rappelle vaguement y avoir été avec Cœur de Bruine et un autre chat dont je ne me rappelle plus le nom quand nous étions plus jeunes. Je crois que j'avais encore mes deux yeux à l'époque. Je ne sais plus très bien, ça commence à remonter tout ça.

" Du coup super Papa, on commence par quoi ? "
- Eh bien, super Fille, je vais te montrer quelques mouvements défensifs. Un des plus simplistes. C'est un mouvement qu'on effectue, si un adversaire te prends par surprise et te saute sur le dos. Tu as juste à te laisser emporter par son poids, et à rouler sur le dos. La surprise le fera lâcher.

Joignant le geste à la parole, je me mets en position basse, comme lorsque je m'apprête à attaquer, avant de rouler sur le côté, me débarrassant d'un ennemi imaginaire. Puis, je me redresse et m'ébroue, faisant tomber la poussière de mon pelage.

- A toi. Essaye une fois toute seule.

Un moment ensemble (10)


Le fait qu'il me nomme "Super Fille" me fit ronronner aussi fort- non, PLUS fort qu'un monstre ! J'étais super, c'était un fait ! La suite m'enchanta moins. Défensifs ? Mais je voulais attaquer mooiiii. J'arquai tout de même mes oreilles pour entendre la leçon de mon père. Comment se défaire d'un ennemi sur son dos hein ? Il dit "emporter par le poids", moi je traduis "écraser sous mon poids" ! Une masse de muscle va rouler sur l'ennemi et là oui, il sera bien surpris ! Quoique, pourquoi être surpris de ma force lorsqu'on s'attaquait à oi ? Ça se voyait non ? Une fois baptisée, mon nom fera le tour de la Forêt, et bien sot sera celui qui pensera pouvoir me battre !

Emportée dans mon idéal futur, le mouvement de mon père me rappelle au monde réel. Je ne vois que la partie évidente : il roula puis se releva victorieux. Voir un chat comme lui rouler à terre me donna encore plus envie de finir ma croissance. Je n'étais plus très loin d'être aussi imposante que Papa, et quand je roulerai, tout le monde fuira car ce sera vachement impressionnant ! Papa dit que c'était à mon tour. Finalement, cette technique défensive m'enchanta. Je me mis dans la fausse situation qu'un ennemi m'attaquait. Je pliais les pattes pour feindre le poids qui s'était rajouté sur mon dos et je feulai.

" Aha, pas cette fois, coeur de renard ! "

Et suite à ces mots, je roulai vivement, lançant une patte en plus pour "attraper" l'ennemi imaginaire. Mais dans la vitesse, je la ramenai pas assez vite sous moi et roulai un peu mal dessus. Ouch.. Je l'avais senti passer mais je le gardai pour moi. Une fois debout, je la regardai et la secouai un peu doucement. Pas de trace de blessure. Ça faisait un peu mal, mais c'était tout à fait surmontable pour une parfaite guerrière-guérisseuse comme moi ! Puis, en pleine bataille, je n'aurais pas le temps de me plaindre. Je fus tout sourire devant mon père.

" Hop, réussi ! "

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Voir Nuage d’Oreille mettre du cœur à l’ouvrage me fais sourire. Cette petite est pleine d’entrain. J’esquisse même un petit rire en l’entendant insulter son ennemi imaginaire. Elle réussit bien le mouvement. Elle semble même y rajouter un petit coup de patte. C’est malin. J’apprécie le geste, vraiment. Mais bon. C’était vraiment un mouvement simple. C’est l’un des premier mouvement apprit aux apprentis.

- Tu maîtrise bien, mais ce n’est pas bien compliqué. C’est le premier mouvement qu’on apprends aux apprentis guerriers. De plus, tu n’avais personne sur le dos. Voyons comment tu te débrouille avec un chat trois fois plus lourd que toi.

Je recule de trois pas, remuant doucement la queue, jouant des épaules. Je laisse quelques secondes à Nuage d’Oreille.

- Attentiooon… J’attaque !

Peu après, je m’élance, vif malgré ma carrure, et je saute sur Nuage d’Oreille, sans sortir les griffes mais m’agrippant à ses omoplates.