[Canicule] Un éclair dans les ténèbres. -abandon

Un éclair dans les ténèbres.

Elle n'avait pu faire autrement que de rejoindre la pouponnière et rester au camp. A la charge des autres. Comme une ancienne. Sauf qu'elle n'était pas si vieille et incapable. Non, elle, elle n'était qu'une traîtresse, une menteuse. Un poids.
La siamoise s'arracha de son nid de mousse avec un grognement. Les contractions. Elles avaient débutés il y a longtemps déjà, faible et distante entre elles de plusieurs jours parfois. Mais cette fois ci était différente. Cette fois ci la sensation était plus longue, l'impression d'avoir un rocher dans le ventre, plus présente. Et ce même ventre, il lui paraissait comme dur au possible. La chatte observa un instant la pouponnière, ce lieu où Neige, Chance et Chaleur aurait du naître au lieu de voir le jour dissimulée dans ce qui était son antre. Un antre qu'elle avait cesser de mériter quand Coup de Foudre était rentrer dans sa vie, pis, dans son cœur. La pression revint, soudaine et rapide, l'obligeant à se rasseoir presque, lui arrachant une faible plainte. Mais elle été seule.

Fermant les yeux, la chatte s'efforça à se lever de nouveau, à avancer vers la lumière diffuse du dehors, à se rapprocher de l'ouverture de la tanière pour y inspirée l'air sec. Ses yeux mirent un temps à s'habituée aux premiers rayons de ce soleil qu'elle avait commencé à maudire. Un soleil de plombs, épuisant qui faisait de la soif une sensation perpétuel. Mais elle ne pouvait aller jusqu'au point d'eau, pas ce matin. Et comme pour le lui rappeler plus fort encore, ses muscles se manifestèrent, l'obligeant à serrer les dents et à sortir les griffes. Cette fois s'était sure, les chatons ne tarderaient plus à naître. Et des noms à leur offrir pour les accueillir, elle en avait. Une chance que son compagnon volage ait pour elle un peu plus à offrir que ce qu'il n'offrait aux autres quand elle l'avait connu. Lui et sa tête casser ... Et comme toujours, elle voulait qu'il soit là, à ses côtés. Elle le cherchait des yeux. Mais sa place était rarement au sol et si elle voulu lever la tête, son corps lui céda sous elle, ses entrailles voulant offrir aux petits ce qu'il fallait pour sortir. Offrant à la place une douleur plus terrible encore.

Plusieurs félins la remarquèrent alors. Et si certains comprirent la cause de son cri à demi-étouffer, d'autres furent loin du tout, se retrouvant fourrure hérisser, le regard en quête d'un quelconques envahisseur. Ce qui aurait pu faire rire la reine si les contractions ne s'étaient pas faites si proches, si douloureusement forte aussi. Pourtant la chatte eu le courage et la force d'avancer et de demander à Renouveau Printanier qui s'était avancer vers elle de trouver le seul chat qu'elle voulait voir.

- Foudre ... Trouve Foufou ...

A son regard, elle sut qu'il tirerait le bengal par la peau du derrière s'il le fallait. Aussi, la siamoise s'efforça elle, en grimaçant, de retrouver son nid, s'y affalant sur le flanc. La soif et son souffle devenant plus irrégulier lui confirmant deux choses. Cet mise bas là ne serait pas aussi facile que sa première. Et il ne faudrait pas longtemps avant que dans le clan entier se propage la nouvelle. Secret du Firmament allait enfin mettre bas.

En voyant la siamoise pointer du nez hors de la pouponnière, Renouveau Printanier se statufia sur place, s'empressant à son chevet desuite - voulait-elle du soutien? De l'aide pour marcher? Il repensait à sa compagne, Plume de Chouette, pendant la délicate période avant sa mise-bas, aussi si Plume Sombre toisa leur ancienne guérisseuse d'un regard dur, Renouveau Printanier, au contraire, la couvrit de douceur.

« Trouve Foufou »

Il hocha la tête et partit. Dans le campement, on se passa le mot: « C'est Firmament qui met bat? » se questionnaient quelques curieux, « Ou c'est Firmament qui crève enfin ». C'est qu'ils étaient plusieurs à se souvenir d'un cri déchirant, quelque part au milieu de l'été, qui avait marqué la fin de vie d'Esprit du Loup. Les plus pieux espérient pas-si-secrètement que la traitre à leur Clan ne subisse les mêmes sévices. Renouveau Printanier galoppa jusqu'aux arbres qui se raréfiaient près de la Rivière asséchée, se freinant près d'un noisettier pour se pencher à la recherche de l'entrée cachée de la renardière de son ancien apprenti. Il devina l'entrée, enfouit le nez dedans et se redressa dans le rideau de lierres coulant en cascade sur son dos pour constater qu'il n'y avait personne, à l'intérieur. Si Foufou n'était pas dans sa cachette, où pouvait-il bien se trouver? Interloqué, le guerrier sortit et s'ébroua pour se débarrasser de ce qui lui avait collé au poil, puis leva le nez et miaula son nom au bengal car peut-être se trouvait-il entre les branches?

Pas de réponse.

Une sorte de frayeur lui prit au coeur lorsqu'il réfléchit à la possibilité que - oh non... Que feraient-ils si Coup de Foudre avait choisi d'aller se balader hors de la forêt, aujourd'hui? Surtout qu'il ne pouvait plus le disputer, depuis qu'Étoile de Cendre l'avait nommé "Chanteur" du Clan du Tonnerre, ses virées à l'extérieur étaient considérées d'ordre "diplomatiques", l'immunisant à ses critiques. Pas le choix - Renouveau Printanier se dit que la meilleure chose à faire serait de retourner auprès de Firmament, quitte à la décevoir quant à l'absence de son compagnon. En revenant vers le campement, un petit attroupement de chats s'étaient rapproché de la pouponnière et Renouveau Printanier dut faire des coudes et des hanches pour se glisser entre toutes les pelisses de ce bon monde pour rejoindre les reines à l'intérieur.

Il repéra la siamoise couchée mais avant même de pouvoir l'appeler, de grands yeux jaune électrique reluisirent dans les siens et une ombre se mouva vers le haut en se hissant sur ses quatre pattes. Renouveau Printanier plissa ses paupières avant de constater qu'il s'agissait du bengal, la gueule remplie à craquer de boules de mousse gorgées d'eau qui dégoulinaient de sa bouche.

Ils bredouillèrent comme une conversation:

— « Mais- j'étais parti te--
— « Ch'allais pas manquer cha --
— « Je peux t'aider avec--?
— « Che t'en prie -- »

Et le guerrier orange et rayé tendit le cou pour se saisir d'une ou deux boules de mousses pleines d'eau pour les amener à la future mère et l'abreuver un peu. Il se tourna à demi dans l'intention d'interroger Coup de Foudre du regard mais ce-dernier, tel un éclair, se trouvait déjà derrière sa compagne, les deux pattes sur son ventre, les griffes rentrées, à tout doucement le lui pétrir, se couchant la joue dans son cou dans un exemple d'intimité qui surpris non seulement son ancien mentor, mais aussi les reines dans leurs litières respectives, non-loin de la scène. Il les occulta complètement.

— « Ça va? Ça va? N'hésite pas à boire beaucoup d'eau, d'accord?

C'aurait presque pu être mignon de le voir lâcher, unes à unes, des boules de mousse pleines d'eau à la tête de sa compagne - on aurait dit qu'il n'y avait pas de fin et quelques reines se mirent à glousser malgré elles. Surtout Ourse Polaire, car après avoir pris soin des petits de la première portée de Firmament, elle avait appris à connaître Coup de Foudre. Et le voir se pencher et ronronner de nervosité à placer et replacer les boules de mousse pour qu'elles se retrouvent convenablement à portée de bouche de Firmament était presque touchant.

Un éclair dans les ténèbres.

La peur et la douleur, voilà ce qui venait caresser son esprit alors qu'épuisée, elle cherchait la position qui la soulagerait le mieux. sans résultat. Le temps lui paraissait s'étirer à l'infini pour la torturer lorsqu'un matou passa dans l'ouverture, venant vers elle, ses yeux d'or liquide reconnaissable entre tous. Il était là et Secret du firmament eu la force de lui offrir un sourire avant qu'un nouveau spasme fasse vibrer son ventre et apparaître sur ses trains l'angoisse de la naissance. Elle ne serait pas celle qui conseil, celle qui supervise. Non, elle était passé de l'autre côté de la barrière et elle le savait d'or et déjà, elle vivrait cette mise bas bien plus mal qu'elle ne l'avait vécu pour leurs premiers petits. Oh comme elle aurait aimer voir Chaleur Neige et Chance surgir là, comme une famille uni avec dans leur dos Bec et Roux. Mais non, elle ne les verraient pas. Pour la simple et bonne raison que son souffle se faisait court sa gorge plus sec et son attention elle se partageait entre Coup de Foudre qui l’inondait sous des boules de mousses humides et fraîches et son corps qui se rappelait à elle dans toute les joies de la maternités.

La siamoise surprit les bribes de conversation entre son amant et l'ancien mentor de ce dernier et si elle ne sourit guère, ses oreilles elle se dressèrent pour capter l'échange tendis qu'elle vidait une des boules de son eau, reprenant ainsi un peu de force, appréciât l'étrangeté du moment. Car qui aurait cru possible de voir Coup de Foudre auprès d'une quelconque compagne s'apprêtant à donner la vie ? S'était comme une vision onirique. Mieux, le bengal s'était installé tout près d'elle, la massant délicatement, boulangeant son ventre avec une sorte de tendresse qu'elle était presque seule à connaître à ce point. Il n'était plus aussi cassé qu'au début. Plus à ses yeux à elle. Elle avait prit une part de la faille pour elle, comblant le trou par tout ce qu'elle pouvait lui offrir. Et un léger ronronnement s'échappa de sa gorge moins irrités. Bruit régulier quoi que faible mais qui trahissait autant son soulagement qu'il soit là que sa peur que tout n'aille pas bien. Car si foudre n'était pas sans savoir que nombres de chatons ne survivaient pas, il ne devait être sans savoir que parfois, même les reines fermaient les yeux lors de cet épreuve.

- Ça ... Ça va aller ...

Disparue son assurance d'ancienne guérisseuse pourtant et une contraction plus forte la secoua en réponse. Peut-être le premier petit qui cherchait à venir ? Elle ferma les yeux, essayant de respirer profondément dans l'attente de la prochaine secousse, essayant de songer à leur nuit crapuleuse. Au lieu de ça, elle frotta sa tête à celle du bengal, avant de la laisser retomber pour gémir. Oui, les petits voulaient sortir, voulaient naître. Et elle n'avait q'une seule certitude. Pour eux elle serait la mère qu'elle aurait du être pour sa première portée. Oui, pour eux elle ferait mieux. Elle le devait.

La chaleur lui brûlait le corps. Elle était tellement intense qu'il ne savait plus si c'était à la limite du supportable ou si la chaleur le rendait fou, tendant à lui faire croire qu'elle était agréable. Le rouquin somnolait, frontière entre le sommeil et le réveil. La chaleur le usait, et il cherchait à éviter l'effort pour en cas de besoin, donner tout ce qu'il pouvait pour aider son clan. Dans la clairière, trouver de l'ombre n'était pas une tache aisée, et d'ailleurs le chanteur s'en fichait. Il avait décidé de laisser la moindre parcelle d'ombre aux plus faibles, les petits, les anciens et les reines étaient prioritaires. Et ce n'était pas comme s'il avait la fourrure noire, alors il s'estimait un minimum heureux d'être roux malgré sa fourrure épaisse. La chaleur lui permettait de s'échapper mentalement pendant quelques instants, c'était même très facile. Cette échappatoire le rendait moins vulnérable, il se sentait mieux, avait oublié cette canicule. Mais c'était en rouvrant les yeux que le réveil à la réalité était compliqué. Pourtant, il s'efforça de relever sa tête pour comprendre d'où venait la peur qui émanait de certains. Après avoir cligné des yeux pour pouvoir regarder correctement, il découvrir certains guerriers la fourrure hérissée. Ni une ni deux, il se releva, le pelage poussiéreux. Qu'est ce qu'il se passait ? Une grosse majorité semblait calme, tandis que certains fixaient en direction de la pouponnière. Le chanteur secoua son pelage, faisant tomber la poussière sur le sol qui était aussi sec que la bouche du rouquin sortant de son demi sommeil. C'est lorsqu'il regarda plus attentivement qu'il comprit.

Il aperçut rapidement Printemps Renouveau, accompagné de Coup de Foudre que le rouquin ne vit que très brièvement, il avait déjà atteint la pouponnière. Le chanteur se dépêcha de rejoindre les deux guerriers pour mieux comprendre la situation. Il traversa le camp en quelques foulés et s'arrêta à l'entrée de la pouponnière, sur le côté, pour ne pas gêner et s'en aller s'il sa présence était inutile. Il entendit rapidement les paroles du bengal vis à vis de la femelle, couchée sur le sol. Elle allait une deuxième fois donner la vie. Malgré ce qu'elle avait avoué, malgré ce qu'elle avait assumé, le rouquin n'éprouvait qu'un seul sentiment envers la femelle, ce n'était pas de la haine pour avoir fait des petits avec la bengal, non pas de la haine pour ne pas lui avoir caché certaines vérités, c'était loin d'être ça. Ou plutôt, ce n'était plus ça. Il l'aimait, il l'aimait énormément, parce que c'était une personne qui avait beaucoup donné, que ce soit pour son clan, pour ses frères et sa sœur, pour Coup de Foudre ou pour lui. Elle avait tellement souffert qu'aujourd'hui elle s'était libérée, peu importe les opinions. Et même si le fait de voir de nouveaux petits avec le même sang que lui, celui du bengal, couler dans leurs veines, lui faire un pincement au cœur comme lors de la première portée, il ne pouvait rien dire. Rien.

Il passa sa tête à travers l'entrée, avant d'avancer tout doucement, comme timide pour ne rien gêné. C'était la première fois qu'il se sentait aussi gênée, comme s'il rentrait dans une intimité qui n'était pas la sienne. Il n'osa pas chercher le regard du bengal, sans savoir pourquoi, mais chercha celui de la femelle pour savoir si oui ou non, il devait rester, si sa présence était utile, ce qu'il fallait faire. Alors il resta planta là, silencieux, droit comme un piquet, fixant coup de foudre et secret du firmament ensemble. Ils avaient l'air heureux, et les petits allaient pouvoir connaitre leur mère et leur père. Une famille allait pouvoir être réunie, et en les imaginant ainsi, le rouquin était à la fois triste et heureux pour eux.

Spoiler:

Un éclair dans les ténèbres. (30)


Tout le camp avait été choqué de la nouvelle de Secret du Firmament. C'était elle la vraie mère de nos petits frères et sœurs. Abasourdi, je m'étais retourné vers les deux chats qui m'étaient le plus proche: Coup de Foudre et Panda Roux. Mais le premier savait, naturellement, et le second avait deviné, vu qu'il n'haussai pas plus les sourcils que ça à cette annonce. Donc j'étais écrasé par un, la surprise, deux, la déception de ne pas avoir été dans la confidence et trois, la chaleur dans laquelle je devais supporter tout cela ! Je boudai un petit peu. Mais la solitude n'avait jamais été mon fort. Je me disais que les deux devaient avoir leur raison, la plus évidente était la protection de l'ex guérisseuse. Il suffisait de voir comment la grande majorité du clan avait réagi à la nouvelle. Sur le moment, j'eus très peur. Car même si selon les règles, la siamoise avait enfreint les règles, elle restait celle qui m'avait soigné, encouragé et été une amie pendant toutes ces lunes. Et dans mes souvenirs, celle qu'on avait précédemment accusée d'être mère des chatons c'était vue exilée ! J'eus très peur donc, car il faisait une chaleur intenable, et tous étaient affamés, surtout les animaux qui n'avaient pas un clan comme nous pour s'entraider. Combien de temps aurait survécu une ex - soigneuse sans apprentissage du combat ? Pas besoin de me mentir, pas longtemps, je le savais. Heureusement que le chef était son oncle, et qu'il fut clément. Je n'entendis même pas la sentence tant je fus content de la savoir rester avec nous !

Une lune suivit cet aveu, et j'y survivais du mieux que je pouvais, résistant sûrement à la famine en puisant dans ma carrure forte malgré qu'elle soit petite. On maigrissait tous, sauf Firmament, d'où sans doute, son abandon du post de guérisseuse. Elle attendait -de nouveau du coup- des enfants. Peu furent en liesse à cette nouvelle, de nouveaux chatons interdits, et surtout à nourrir. Mais la siamoise avait une famille sur qui compter. Et pour moi, les liens familiaux étaient très importants -tant qu'on ne les brisait pas, bien sûr- Alors jusqu'au jour fatidique, je l'encourageai du mieux que je pouvais, ramenais de l'eau -en lapant un peu dedans je l'avouais- et des proies si Coup de Foudre ne 'lavait pas déjà fait. Le voir attentionné envers quelqu'un était touchant, comme le jour où je vis une vraie figure paternelle en lui. Notre famille se construisait après avoir était maintes et maintes fois déconstruite. Difficilement, mais sûrement.

Alors que je revenais d'une chasse non fructueuse, je vis quelques chats s'agiter dans le camp. Vu que l'autre moitié des chats présents se reclouaient dans leur haine, je déduis que Secret du Firmament accouchait. Bien. Attends... QUOI ? Déjà ? Je rejoins le petit attroupement des rares proches des deux parents. Renouveau Printanier s'éloignait doucement, ayant accompli visiblement son devoir, et Panda Roux regardait par l'entrée, toujours soucieux de faire ce qui était juste -et dans ce cas, ne pas déranger la mère qui était au travail !- Je le rejoins, me mis épaule contre épaule avec mon jumeau. Peu de temps après mon arrivée, le premier petit vit le jour ! Je penchai ma tête à l'intérieur -moins sérieux que Panda Roux-

" Félicitations à mon Léopapard et à la Firmaman ! " ronronnais - je

Bon, mes félicitations furent un peu noyées dans la panique de l'accouchement, en pleine canicule qui plus est. D'ailleurs, j'adorais mon frère, le moment était touchant et tout, mais il faisait chaud, alors je me reculai un peu pour partir avant de voir que.. eh.. mais le petit... Pourquoi personne s'en occupait ? Il... il ne bougeait pas là... Et Firmament semblait trop occupée parle suivant.. Et Foudre trop occupée par Firmament et .. et...

Je déboulai malgré moi dans la pouponnière, éternel révulsé de la mort.

" IL nE ReS'pIrE pAs !! " miaulais - je la voix déformée par la panique.

Je fonçai donc vers le chaton encore emmêlé dans son placenta. Je ne savais pas trop quoi faire, mais une fois le museau dessus, je devinais vite qu'avec tout ça autour de lui, il ne respirera pas beaucoup d'air ! Je le libérai comme je pouvais et regardais paniqué les parents.

" Je fais quoi ? " demandais - je, miaulement dorénavant étouffée par la peur.

Un éclair dans les ténèbres.

La siamoise rouvrit les yeux, pour découvrir que Panda était arriver et malgré la douleur qui lui tirailler le ventre, elle lui offrir un de ses plus beaux sourire, comme pour lui dire qu'il avait tout les droits d'être là. mieux, elle était heureuse qu'il le soit. Mais le souffle ne lui vint pas pour qu'elle le lui miaule, au lieu de quoi, elle quêta chez son compagnon un réconfort, chez lui et, chez le fils de ce dernier. Juste au moment où Bec arrivait, provoquant chez elle un nouveau tressautement. Une famille, voilà ce qu'il y avait autour d'elle même si ses vrais petits n'étaient pas encore là. Chance, Neige et Chaleur viendraient ils voir leurs cadets ? elle le voulait de tout son cœur de mère. Pour que cette famille soit un clan dans le clan. Pour que chacun se découvre un soutient dans l'autre comme Bec et Roux lui offraient par leur présence une force bienvenue.

- Oh ... Mer ... merci Bec ...

Sa tête retomba alors qu'elle cherchait de l'air de l'eau, du frais. Mais pour rien au monde elle n'aurait désirer que la pouponnière se vide. La chatte n'avait pas la force de se retourner, de vérifier qu'un petit était bien arriver. Et c'est Bec qui réagit, dans la panique la plus totale, lui donnant ce courage de relever la tête et de se tourner un peu. Il ne ... L'information mit un temps à lui parvenir. Elle sorti la langue, à peine, jetant un regard implorant aux deux félins alors qu'une contraction la secouait, lui ajoutant à son stress. Panda avait il comprit, où Foudre ? Oui, en retombant, c'est sur Foudre qu'elle offrit une lèche, sur la patte du mâle. Lui seul pouvait parler pour elle. il le fallait. La vie d'un magnifique petit Lycaon était en jeu.

— « Ça ... Ça va aller ...
— Tiens bon, tu peux le faire. »

Ils se frottèrent la tête ensemble et il détourna ses yeux d'elle (et des boules de mousse) pour la regarder travailler. Il voulait en faire davantage, porter la moitié de la portée s'il pouvait, aussi il ne tenait pas en place et quand Roux glissa sa tête dans l'antre le bengal bondit sur ses pattes, enjamba la mère au travail d'un bond, saisit une boule de mousse à la volée et vint frapper son front contre le guerrier qui hésitait à rester. Et il ronronnait fort, il ronronnait pour deux, pour trois, offrant la boule d'eau à Roux en se rendant compte que la fourrure de ce-dernier était isotherme malgré sa couleur claire. ... Non en fait c'était pour le soudoyer à ne pas s'en aller:

— « Roux! Tiens. »

Son dos s'arqua en appliquant l'odeur de ses poils contre son fils et brusquement sa tête se redressa et ses yeux s'arrondirent car une autre tête s'était glissée dans la pouponnière.

— « Bec! »

L'éclair marbré quitta son premier fils pour se frapper le front contre le premier et se retrouver entre les deux en glissant sa queue sur le dos de Panda Roux derrière.

— « Félicitations à mon Léopapard et à la Firmaman !
— Oh ... Mer ... merci Bec ... »

Le ronron de Bec amplifia le sien et il retourna auprès de la future mère lui tourner autour derrière, et soudain Bec joua des coudes pour sauter dans la mêlée.

— « IL nE ReS'pIrE pAs !!

Le bengal se redressa subitement et ses pupilles se contractèrent dans ses yeux, revenant sur ses pas pour trouver Bec aux prises avec le placenta et le petit enchevêtré dedans. Le regard paniqué qu'il lui envoya le frappa comme la foudre et il dut se retenir d'envoyer le même à Fifi.

— « Je fais quoi ?
— Je--

Le bengal descendit les oreilles et en sentant les piquants d'une langue sur sa patte il tourna brusquement la tête vers la mère qui l'implorait des yeux.

— O.k. ...

Sa queue chassa nerveusement l'air mais soit - « O.k. » il sortit les griffes, se pencha au-dessus du petit accidenté et l'excisa de sa prison de chair, se penchant pour attraper son petit corps entre ses dents et vite l'amener à la gueule de Fifi, non sans lui donner un ou deux coups de langues dessus histoire de provoquer un stimuli qui lui ferait prendre l'air. Ses autres idées était de le suspendre et lui faire peur mais les larves de cet âge étaient aveugles et sourds - toute manipulation psychologique ne lui servait à rien, en ce moment. Il donna un coup de tête à sa compagne et revint vers Bec pour lui octroyer le même traitement, puis d'un coup de langue sur le front pour le remercier de sa vivacité d'esprit.

En rangeant les griffes dans leur fourreau, il se dit qu'il n'aurait peut-être pas fait preuve d'autant de clémence. Mais jamais devant Bec - jamais il ne se serait permis de faire quoi que ce fut devant Bec, alors qu'il soit là, lui et Roux, l'aidait à garder la tête froide, à être un bon père, à faire l'effort de faire survivre le petit accidenté plus que directement l'achever. Ils faisaient de lui un chat meilleur, et Fifi aussi, et il l'intima à poursuivre car un seul petit ne semblait pas être toute la charge de cette portée, aujourd'hui.

Un éclair dans les ténèbres. (30)


Coup de Foudre ne répondit pas à mon regard paniqué, lui même dépassé par les événements. Nous étions ni reine, ni guérisseur, comme savoir la solution ? Heureusement que la future et déjà mère connaissait la réponse, et s'empressa de la donner au Bengal. Elle mima les gestes, et celui qui avait la tête froide depuis le blizzard se mit en action. Un coup de griffe et un coup de crocs. Mais des coups maîtrisés et qui sauvèrent une vie, je l'espérais. Le petit fut amené à la siamoise pour qu'elle l'aide à aller vers la vie, et moi je restais scotché par la réactivité de mon père. Ce dernier rangea ses griffes. Mes yeux les fixèrent jusqu'à ce qu'elles sortent de mon champ de vision. Elles étaient là pour tuer d'habitude mais... il en fit bonne utilisation. La pression retombée vu que les bons gestes étaient fait, il alla appuyer sa tête contre le front de Secret du Firmament -sûrement pour l'encourager- et puis le mien -sûrement pour me remercier-. J'eus même un coup de langue et cette affection me fit ronronner. Tout allait bien aller, tout aller bien aller.

Je n'osais pas demander si j'étais de trop. Mais intérieurement, vu l'anarchie qu'était une naissance -surtout pour nos esprits !-, je préférais rester pour veiller à ce que les suivants sortent directement de leur poche. Fallait - il tous les en sortir ? La réponse allait vite venir vu comment l'ancienne guérisseuse souffrait. Je détournais les yeux, un tantinet gêné de la situation tout de même... Mais quand j'entendis le bruit connu d'un chaton tombant sur le sol, je me mis vite à l'observer. Poche de chair. Sauf qu'elle ne restera pas longtemps intact. Moins rapidement que le guerrier tacheté, je déchirai l'enveloppe du petit et le léchai avant de le soulever hors de son ancien cocon. Celui posa moins de problème, car il me sembla qu'il pleura dès le premier coup de langue. Ouf, tout allait bien aller, tout aller bien aller.

Imitant Léopapard, je déposai le chaton bien en vie près de son frère, plus discret et faible. Mon coeur se serra. J'avais été le plus faible aussi. Je l'étais toujours techniquement. Mais même si c'était difficile, il sera bien entouré pour progresser dans la vie.

Un éclair dans les ténèbres.

Jamais Coup de Foudre n'avait été si proche d'elle aux yeux de tous et en cet instant, personne n'aurait pu reconnaître le bengal d'ailleurs. Mais pour secret du Firmament, tout ceci n'était plus nouveau. Il était devenu un peu du centre de son monde à elle et elle le savait, elle avait complètement pris place dans son monde à lui. Une petite place mais une place quand même. Et il le lui prouvait en étant là, à lui offrir le soutient dont elle avait besoin, l'eau qui l'aider à garder les idées claire et surtout, à garder des forces. Et elle en avait besoin car sitôt que Lycaon fut devant elle, elle le lava a grand coup de langue pressé, presque brusque même. mais n'était-ce dont pas ainsi que l'on sauver une vie ? Et enfin, le premier vrai piaillement de son fils la fit savourer l'instant. et déjà, un autre chaton demander à arriver. Et cette fois-ci, Bec sut que faire, soulageant la chatte qui admira le nouveau chaton avant de changer doucement de position, laissant ses deux premiers nés à la surveillance des trois mâles pour s'offrir un brin de toilette et profiter d'une accalmie.

Mais c'est un parfum tout autre qui lui vint et avant même qu'une nouvelle contraction -si légère celle là - ne vienne, elle senti ce qui aller suivre. Doucement, une patte avant entre ses arrière pour se soutenir, elle nettoya la poche d'un nouveau chaton, plus petit, plus ... Immobile. Et même si elle lui donna plusieurs coup de langue, le nettoyant, la siamoise réalisa vite que s'était fini avant même cet instant. Petite Noisette tombé au sol avant d'avoir eu la chance de porter un fruit. Coque solitaire n'en ayant que la forme. Et elle cachait la chatonne aux yeux des autres pour le moment. Laissant une larme lui échapper dans un sanglot silencieux pouvant passer pour une nouvelle contraction. Mais pas cette fois. pourtant en elle, deux autres vies luttaient pour avoir leur chance et dans un grognement, elle prit la petite qui se refroidissait et se rallongea, gardant la chatonne entre ses avants mais l'ignorant, jetant en revanche un regard aux deux premiers nés. Le second d'ailleurs s'était collé au premier et piailler fort, comme pour le réchauffer. Et sa tête rendu plus froide par la troisième arrivée l'aida à se préparée aux deux encore à venir.

- Garder ses deux là au chaud ...

Son ton avait soudain la sécheresse de l'herbe dehors mais elle n'avait pas temps d'y songer car déjà, la douleur revint. moins forte toutefois, l'espace d'un temps seulement. car elle devint soudain plus violente, tellement que la siamoise se crispa, ses griffes se plongeants dans le nid de mousse sec, ses crocs serrer l'un contre l'autre. et puis, plus rien, juste une sensation vague. Elle rester là, allongée, frémissante, mais elle n'y resta pas longtemps. Deux nouvelles petites têtes avaient surgit, presque ensemble. Si proche l'une de l'autre que nul ne saurait jamais laquelle avait finalement prit les devants. Et cette fois, la mère les délivra l'une après l'autre, les lavants pour les déposés auprès de leur frères avant de regarder toute sa petite famille. Voilà. Sa nouvelle portée était là. Et pourtant, coller à sa patte avant, une des petites gisait, immobiles. Quatre sur cinq vivait. Et pour ses quatre là, la siamoise s'efforça de ronronner, de sourire. d'être heureuse. Elle aurait tout temps du monde de laisser le froid la saisir. Mais surtout, elle voulait que Bec et Roux reste autant que Foudre. ls n'étaient pas de trop pour réchauffer les nouveaux nés qui malgré la température externe pouvait vite prendre froid ...