L'incendie ~ rp libre - end

AU FEU !! TOUT LE MONDE SORTEZ !!

Il ne bougea pas.
Pire, il se décala dans une position plus confortable.
Il était fatigué.
Il voulait juste dormir.

Qu'on le laisse tout éteindre, sombrer dans un silence noir, loin de tout, loin de tous et qu'on ne vienne pas l'emmerder.

Hum... Le feu ?

Il sentit la vague de panique s'emparer de ses camarades qui commencèrent à se lever dans un mouvement chaotique.
Il sentit autre chose aussi.
La fumée.

Un réflexe terriblement animal vint secouer son corps et il se mit debout dans la confusion générale. Il suivit le mouvement, toujours guidé par son instinct qui avait pris le pas sur son esprit rationnel.
Il suivit cette masse de corps qui empestait la peur.
L'odeur de la peur vint s'insinuer dans ses narines, remonter les liaisons nerveuses jusqu'à son cerveau, paralysant ce dernier et l’empêchant d'agir.
L'empêchant de demander -
où est son frère ?
où est sa soeur ?
où est son frè—

Une nouvelle bousculade et il se retrouva dans le camp. L'air nocturne si frais qu'il connaissait bien, était saturé par une odeur de gaz carbonique.
Soudain, la nuit fut éclairée par un brasier doré. C'était comme un lever de soleil. Mais au lieu de monter paresseusement dans le firmament, le soleil s'était liquéfié pour avaler le monde en l'agrippant de ses doigts brûlants.
Les flammes dansaient sur cette toile noire et il ne put s'empêcher de regarder, hypnotisé.

Les flammes dansaient dans la nuit.
Elles ondulaient parmi les étoiles.
C'est comme si le chaos du camp s'était évanoui et que le monde entier était réduit à ces doigts de feu qui s'agitaient devant lui.( Les flammes dansaient il en était certain ).

Il regardait encore, conquis, et esquissa un pas en avant, comme pour rejoindre la danse lui aussi. Les flammes étaient vivantes, elles montaient, descendaient selon une chorégraphie qu'elles semblaient être les seules à connaitre et à pouvoir exécuter.
La tête lui tournait, ébloui par les couleurs de cette danse. Et asphyxié par la fumée surtout.

HRP:

L'incendie(9)


La marée de fourrure me fait tourner la tête. Le chaton entre mes dents commençait à geindre. Je devrais me dépécher pour les petits mais... l'absence de ma propre fille prit toutes mes priorités. Où était ma jolie Lune ? Un chat blanc s'approche de moi. Mon coeur sauta de joie, pensant avoir retrouvé celle que j'avais perdue mais.. ce n'était "que" ma nièce par adoption. Oh, j'étais forte heureuse de la voir en pleine forme malgré le malheur qui s'abattait sur nous, mais qu'aurais - je donné pour échanger ces yeux bicolores brillants contre les deux rouges râleurs de ma Luny ? Même emprise de panique, mon esprit remarqua qu'on me proposait de l'aide. Oui, de l'aide ! Je prendrai tout ce que vous me donnez ! Nuage Coloré pose la bonne question, celle que j'aurais du me poser en premier. La pouponnière était vide ? Je ne me souviens plus avoir vu Cobra Royal y aller mais... Allez, je devais juste un peu réfléchir malgré la peur qui mangeait mes entrailles. Doux Alizé et Araignée avaient cinq chatons. J'en tenais une. La maman a du en prendre un, Totor lui a pu en prendre deux j'imagine. Je vis Coeur d'Ambre et Vent Agile se diriger vers la pouponnière. Donc les chatons restants ont pu être pris et l'un d'entre eux pouvaient même aider Oeil de Biche à porter ses deux bébés si le lieutenant n'y était pas encore allé. De ce côté là, tous devait être sur la voie de la sécurité.

Cette inquiétude rangée dans un coin, vu qu'elle a été amoindrie, laissa place à tout mon instinct de maman. Et voir Pelage de Boue arriver en aide supplémentaire me donna des ailes. On allait la retrouver. Etait - elle hors du camp ? J'y réfléchissais.

" Okay, okay... Je pense que grâce à Coeur d'Ambre et Vent Agile, la pouponnière a été évacuée. Donc si vous voulez bien m'aider à trouver Luny je vous en serais infiniment reconnaissante. Je pense que cela fait quelques nuits qu'elle ne dort plus dans le camp, pour éviter les horaires de jour et plutôt travailler la nuit. Sortons d'ici, elle a peut - être rejoint l'attroupement extérieur ! "

Et je guidai le trio hors du camp dévoré par les flammes, dans l'espoir d'y voir mon albinos de fille. Je repérais premièrement les chatons rassemblés et j'y déposai Patte Brumeuse. Tout ira bien pour eux, ils étaient sortis.. Je dressai mes oreilles et levai la truffe.

" Luny, où es-tu ? " miaulais - je avec toute l'inquiétude qui étranglait ma voix.

L'incendie

Le feu était de plus en plus près, elle le savait, surtout, elle le sentait. Elle sursauta quand une petite braise vint se glisser dans sa fourrure, et en roulant à demi, elle éteignit avant qu'il ne se déclare le probable feu qui risquer malgré tout d'avoir raison d'elle. Le camp était si près et tout à la fois ... Si loin. Sa toux devenait plus rare, et plus forte tout à la fois, de la même façon que l'air lui échapper. La fumée était partout et l'albinos craignait de ne survivre, de parvenir à rassembler ses forces pour ... Boiter, au mieux.

Et de nouveau, la chaleur, le vent pousser les flammes vers elle et cette seule chaleur lui donnait la sensation de brûler, l'espace d'un instant avant que le vent ne cesse, pour recommencer ... Lente torture à laquelle s'ajouter ses petites braises volantes. Plante brûlantes souffler dans sa direction en une pluie d'étoiles agressive. Mais la guerrière n'avait guère envie de mourir là et son désir de survie la fit pousser à nouveau sur ses trois pattes valide, arrachant dans un cris sa patte prisonnière à la terre, offrant l'image d'un chat se dressant enfin au milieu des flammes. Mais les flammes se tenaient encore un peu à distance. Et pourtant ... Elle brûlait ...

Un feu de rage et de douleur. Car la chaleur était en train de vouloir la cuire aussi surement que la fumée voulait l'achevée. Malgré tout, elle se força a avancer, serrant les crocs autant que possible quand sa patte meurtrie prenait appuie. Mais avait elle d'autre choix que de s'appuyer dessus, que de tenter une course à la survie. Aucun autre choix. Par moment, elle tombait, roulait, glissait, se relevait pourtant toujours et peu à peu, la chatte blanche gagnait du terrain. Mais ça et là, sa fourrure avait roussi, sa peau était à nue voir ... Brûlante de chaleur. Et Reflet Lunaire s'effondra, non loin des autres, mais qui penserait à regarder en direction des flammes dont la chaleur agressaient la face, les yeux. Elle ferma les yeux, s'efforçant de respirer, de tousser sans doute aussi. Oui, le camp était juste là, a quelques longueur de queue. Mais la guerrière était épuisée, meurtrie aussi et pourtant, malgré elle, ue plainte aigu s'échappait de sa orge. Dernier Espoir qu'on se rende compte de sa présence ...