Let's make a deal [PV Aile de Mouche] - end

HRP:

J’étais à terre et j’avais tout lâché. Ma tête était si basse… Je n’osais plus regarder mon frère. Je… mon cœur ne pouvait renoncer à lui et pourtant j’étais obligée.

« Tes.. bébés ? »

Je ressentais la détresse, la tristesse… La peine que je faisais à mon frère. Je suis désolée Maman de faire du mal à Moumouche, je suis désolée P’tit Ver de faire de la peine à Moumouche. Mais mes petits avaient besoin de moi. Je devais les retrouver pour les sauver des griffes des bipèdes. J’en étais malade. Mon cœur ne cessait de chavirer, l’océan sur lequel il naviguait était d’une violence sans nom. Le problème c’est qu’une tempête dévastatrice détruisait tout sur son passage. Rien n’était bon… Cette passion n’était pas enivrante, elle était douloureuse, et j’aurais aimé tout casser pour mieux me sentir. Et comme pour finir de déchirer mon palpitant – comme dirait mon frère – il s’approche de moi et me serre dans ses pattes. Il ne me lâchait plus. Il me gardait contre lui. Je sentais la peine que je déversais sur ses épaules. Oh je ne cesserais jamais de t’aimer… Il comptait tant pour moi. Lui aussi avait vécu avec Maman. On avait pleuré tous les deux sa mort. On a été tous les deux détruit lorsqu’on avait vu son corps au sol. Elle nous a rendu malade.

« F..F hipais ce que doit faire p..pp hhcour tes bébés. T'en affaire pas pour moi. J'te retour verrais pour ce que j't'abandonne pas. »

Il m’avait lâché et avait essuyé ses larmes douloureuses. Ses hoquets de tristesse me faisaient fondre. J’allais le revoir. Je voulais garder cette idée. Et je lui présenterais mes chatons. Il aimera sa nièce et son neveu. Moumouche…

« T’inquiète pas, quand tu auras retrouvé tes petits, ils seront en sécurité avec nous. Ils ne connaîtrons pas la guerre. »

Soleil s’approche de moi et se colle à mon épaule. Son rapprochement soulageait ma peine. J’appréciais son geste, j’en avais besoin. Heureusement qu’elle était là pour m’aider. Bien sûr, je retrouverais mes enfants et ils seront heureux lorsque a tribu sera crée.

« Dis, Mouche, voudrais-tu nous rejoindre, quand j’aurais fondé mon groupe ? Tu seras loin de ton Clan, mais tu seras avec ta sœur. Je ne t’oblige pas, c’est toi qui décide. »

Je levais les oreilles d’un coup par cette phrase, une lueur d’espoir dans le regard. Venir ? Avec nous ? Oh et… Oh mon frère avec moi ?

« Oh hé Moumouche, quand j’aurais retrouvé mes petits tu pourras les voir ! Je serais trop heureuse que tu les rencontre et puis… Ils pourraient connaitre leur tonton et… Et on sera ensemble. »

Je voulais qu’il vienne avec moi. Enfin mon cœur battait à nouveau, enfin il n’était plus douloureux. Enfin je profitais pleinement de mon palpitant.

Comme si la peine de Pénombre était trop lourde à porter pour lui tout seul, Soleil s'approcha pour la soutenir par l'épaule et lui prodiguer quelques paroles de réconfort.

« T’inquiète pas, quand tu auras retrouvé tes petits, ils seront en sécurité avec nous. Ils ne connaîtrons pas la guerre. »

La guerre. Perdre ses proches les uns après les autres, sans même le temps pour les pleurer, juste pouvoir fixer le plafond noir du ciel la nuit en se demandant "qui serait le prochain ?". Pouvait-on vraiment en vouloir au jeune Mouche d'avoir préféré enfermer toutes ces horreurs à double tour dans une obscure pièce de son esprit et jeter la clé ?
Il regarda sa soeur dont les larmes mourraient sur ses joues. Elle voulait offrir le meilleur à ses enfants, ce qui faisait d'elle une fantastique mère. Elle n'avait pas à s'en vouloir, de rien.

— Dis, Mouche, voudrais-tu nous rejoindre, quand j’aurais fondé mon groupe ? Tu seras loin de ton Clan, mais tu seras avec ta sœur. Je ne t’oblige pas, c’est toi qui décide. Il se tourne vers Soleil, puis vers Pénombre qui renchérit.
—Oh hé Moumouche, quand j’aurais retrouvé mes petits tu pourras les voir ! Je serai trop heureuse que tu les rencontres et puis… Ils pourraient connaitre leur tonton et… Et on sera ensemble.

Vivre avec sa soeur retrouvée. Il ne voulait plus être séparé d'elle maintenant. Il voulait découvrir ses amis et ses petits qu'elle aime tant. Rien ne le retient au Clan du Tonnerre si ce n'est son beau père et ses enfants qu'il apprécie. Mais maintenant, ce n'était pas à eux qu'il pensait. C'était à Pénombre et il voudrait rentrer avec elle maintenant, s'il le pouvait.

Okidou. répondit-il avec un mouvement de queue et la legerté qui le caractérisait. Ensemble.

Toutes les larmes étaient oubliées désormais.

On se revoit bientôt alors.

Pensa t-il très fort, alors que la corneille et lui regardaient les deux femelles s'éloigner dans la ville.