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Thème X - Terres Inondées
 
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 Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon

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Eclat de Crépuscule
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MessageSujet: Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon   Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon Empty02.02.20 20:10

Harassée, la féline suivait mollement la trace de la maigrichonne souris qui ne nourrirait sûrement personne. Posant lourdement une patte après l'autre, elle tentait de se concentrer sur sa tâche, en étant à la fois rapide et silencieuse. Mais elle était incapable d'être ou l'une, ou l'autre, et se contentait d'avancer, sans être vraiment discrète. Bah, au moins elle aurait essayé. Sa gorge était horriblement sèche, et le soleil horriblement présent. Elle ne comptait plus le nombre de jours depuis qu'il avait plu. La canicule persistait, et sans doute encore un bon bout de temps. Les herbes hautes autrefois vertes, aux alentours de leur campement étaient devenues du foin, craquant au moindre pas, autant jaunes que le soleil.

La rouquine était réputée pour sa bonne humeur légendaire, mais en ce moment, elle était, à l'image de tous les venteux, fatiguée et de mauvais poil. Son joli rire crépitant ne résonnait pas aussi souvent, et elle préférait se mettre de côté, en attendant que le froid ne revienne. La nuit parfois, quand les tensions retombaient, et que tous appréciaient une douce brise, elle se mêlait aux conversations, avec ceux qui lui étaient le plus cher, ou bien se promenait seule. Ce matin, elle était partie alors que le soleil était à son zénith, la tête ailleurs. Ne pas bouger l'horripilait, et malgré la chaleur, elle était partie chasser, sans même se demander si elle allait réussir à attraper quelque chose. Sûrement pas, puisque chaque proie était dure à choper, voire même impossible.

Ses yeux ambrés fixaient le sol, et elle errait, perdant sa souris de vue. De toute façon, elle ne l'aurait sûrement pas attrapée ! Puis, sous ses yeux, la terre se mêla à du gravillon. Elle leva la tête, le cœur battant à tout rompre, à l'idée d'être arrivée en ville. Et effectivement, c'était le cas. Incroyable de se dire qu'elle n'avait pas senti cet effluve puant de bipède et d'essence, de ne pas avoir senti l'ombre des bâtiments se dresser sur elle. De l'ombre ! La guerrière accéléra l'allure un peu, rien qu'un peu, et, tous les sens en alerte, se colla contre les murs, source inébranlable de réconfort. Elle s'assit, un peu sur la réserve, dans cet environnement qui changeait de ces longues plaines qu'elle aimait tant, mais qui l'ennuyaient un peu.

Et bien sûr, elle ne pouvait s'empêcher d'être émerveillée devant cet espace qui lui semblait si inhospitalier, et pourtant qu'elle mourrait d'envie de découvrir. Eclat de Crépuscule songea un instant à Nuage Poivré, qui allait sûrement s'inquiéter de son absence, et même à Etoile Tropicale, son père, qui prenait soin d'elle comme il le pouvait, maintenant. Un soupçon de regret lui piqua le cœur, à l'idée de rentrer pour ne pas leur faire peur. Mais son âme aventurière reprit le dessus, et, libre comme l'air, elle s'élança en trottinant sur le sol si dur et si chaud. Ses coussinets souffraient à chaque foulée, mais elle ne s'en préoccupait guère, la rouquine. Trop intéressée à découvrir ce paysage grisâtre qui l'intriguait tant.

Et là, elle le vit. Cet individu haut sur pattes. Ce bipède, comme ils en parlaient souvent, dans le clan. Du haut de sa grosse vingtaine de lunes, elle n'en avait encore jamais vu. Des pattes bleues, un visage non rieur, plutôt effrayant, et des pattes avant qui se tendait vers elle. Ses oreilles bien dressées devant elle, ses pupilles rondes, la jolie féline commençait à paniquer, sans tenter de le montrer. Il fit un peu, puis deux. Son cœur battait à tout rompre. Trois, quatre. Elle ne voyait pas d'issue. Cinq, six. Elle ne s'était jamais rendue ici. Sept, haut. Elle était épuisée. Et il continuait, insensible à ses poils qui se hérissaient sur son pelage couleur de feu. Leurs regards se croisèrent, le sien intimant, priant silencieusement de partir, de la laisser tranquille. Mais ses pattes toujours devant lui, il accélérait, faisant de bruits désagréables avec sa bouche. Un affreux sourire laissait apercevoir des crocs parsemés de billes de fer.

Il venait encore. Et la rouquine lui fila entre les jambes, à toute vitesse. Mais il fit volte-face, et la poursuivit, en criant comme un idiot. La panique lui donnait des ailes, mais son souffle court la rattraperait bien vite. Il fallait qu'elle trouve une solution. Elle ne le laisserait pas la prendre, ni même la toucher. C'était juste hors de question !

Là-bas, un virage ! Jetant à peine un œil derrière elle, elle tourna brusquement, ses coussinets tentant de s'accrocher désespérément dans le sol dur, et rentra dans un autre chat au pelage blanc. Sans prendre le temps de savoir qui était-ce, si c'était un ennemi ou un autre, elle s'arrêta, puis miaula, à bout de souffle :
"Il … Il faut … Partir ! Un bi…Bipède me poursuit ! Viens ! Il … Est sûrement … Dangeureux!"

Et elle s'engouffra dans une petite ruelle, et se cacha derrière une boîte noire à l'odeur nauséabonde. Elle fronça le museau, mais s'assit néanmoins, harassée, et inspira longuement pour tenter de revenir maîtresse d'elle-même. La course-poursuite n'avait pas duré plus d'une minute, mais il faisait chaud, très chaud. Eclat de Crépuscule leva la tête, et croisa pour la première fois le regard du chat, qui était en réalité une femelle, et s'excusa, ses iris ambrées plantées dans celles couleur d'eau glacée de l'autre :
"Désolée de … t'être rentrée … Dedans …"

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Édelweiss Sauvage
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MessageSujet: Re: Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon   Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon Empty15.02.20 12:28

Plus la canicule gagnait en intensité et moins Edelweiss Sauvage n'était d'utilité pour son clan. Elle s'épuisait au moindre effort, tant assommée par la chaleur ambiante qu'écrasée par un pelage (le sien) à la fois trop épais et long, qui, du fait de sa couleur blanche, n'empêchait même pas le soleil de la griller vivante,

Et pourtant elle marchait en plein cagnard, pourtant elle remontait le sentier creusé par leur rivière quasiment évaporée (il n'en restait qu'un ridicule filet), pourtant elle se rendait jusqu'en ville bipède malgré ses pattes molles et ses poils poisseux de sueur. Évidemment, au campement, personne n'était au courant de son escapade – on lui aurait hurlé dessus pour son inconscience, sinon. Les journées où elle s'échappait du campement se faisaient de plus en plus fréquentes et déjà tout le monde s'était habitué à la voir partir le matin et ne revenir que le soir, lorsque la température se rafraichissait. Fierté du Blaireau, Belle-de-Nuit et tous ses proches ne s'interrogeraient donc qu'en voyant la nuit tomber, si elle ne regagnait pas le campement avant.

La grande femelle avança à grand peine jusqu'à la lisière de la ville (enfin en vue !) et grimpa laborieusement sur le premier perchoir qu'elle repéra – il s'agissait d'un promontoire gris et tout en longueur, paraissant encercler plusieurs nids de bipèdes. De là, elle voyait plusieurs jardins, un minuscule chemin du tonnerre et même chien ridiculement petit qui dormait paresseusement trois nids plus loins. Tous les sens aux aguets, perturbée par le relatif calme qui régnait, Édelweiss Sauvage avança, jetant aux alentours des coups d'œil inquisiteurs et tournant les oreilles au moindre bruit de fond.
Le promontoire s'arrêta brusquement et la guerrière sauta sur un étrange sol noir, brûlant, sur lequel poussait une rangée d'arbres tout aussi étranges. Les troncs étaient gris et dépourvus d'écorce, comme s'ils étaient déjà morts, et d'une finesse qui ne les empêchaient pas de s'élever tout droit dans les airs. Au sommet, une unique feuille trônait, aux rainures jaunes et aux bordures transparentes ... mais était-ce seulement une feuille ? Elle fit le tour de l'arbre ou peu importe ce que c'était, bouche entrouverte et oreilles bien droites illustrant sa curiosité.

Surgissant d'une rue perpendiculaire à la sienne, une touffe de poils roux appartenant visiblement à un chat affolé la percuta, la faisant tomber rudement contre le sol des bipèdes. L'autre chuta également mais se releva aussitôt en l'entraînant dans sa fuite par de simples mots ;

Il… Il faut … partir ! Un bi…bipède me poursuit ! Viens ! Il... est sûrement… dangeureux !

Un bipède ? La femelle de la rivière n'y réfléchit pas à deux fois et détala à la suite de sa compagne d'infortune, s'engouffrant dans une petite ruelle et s'abritant derrière un étrange objet noir dont l'odeur répugnante aurait au moins pour mérite de camoufler leurs odeurs au bipède. Mais quelle infection s'était ! Posant sa patte poilue contre son museau et plissant les yeux, elle tenta d'étouffer l'horrible senteur.

Désolée de… t'être rentrée… dedans.
Pas de problèmes, articula Édelweiss Sauvage en agitant le bout de la patte sans l'ôter de son museau. C'est vraiment un autre monde, chez les bipèdes. Comment font les chats domestiques pour survivre ici ?

Reposant finalement la patte au sol, elle risqua un léger coup d'œil de l'autre côté de leur cache sans y voir aucun danger. Le bipède avait sans doute laissé tomber la trace de la rouquine mais, pour être sûr qu'elles ne risquaient plus rien, Édelweiss Sauvage regagna sa position initiale.

Je ne vois pas de bipèdes, mais c'est peut-être encore dangereux... Puis, elle reporta son attention sur la femelle qui lui faisait face et dont l'odeur était camouflée. T'as pas l'air d'être du coin, toi non plus. Une solitaire, peut-être ?

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Eclat de Crépuscule
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MessageSujet: Re: Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon   Terres hostiles, ft Edelweiss Sauvage - abandon Empty27.05.20 19:01

L'odeur immonde s'éleva dans les airs. La rouquine décela rapidement la boite puante comme coupable, mais ne se risqua pas à s'écarter, pas encore. Le bipède pourrait revenir, et elles seraient vraiment dans une impasse. La peur faisait douloureusement palpiter son cœur, qui cognait dans son poitrail comme le ferait un oiseau pris dans une cage. Elle tremblotait encore, et son pelage embrasé était brillant de poisse. Elle ne préféra pas imaginer à quoi elle pourrait ressembler, comme ça, et ne prit même pas la peine de lécher son poil. Elle était encore trop essoufflée et paniquée pour tenter de faire quelque chose d'autre que de se calmer et discutant avec sa camarade.
Celle-ci, bien que semblant moins fatiguée, paraissait aussi fourbue qu'elle, et son pelage blanc était poussiéreux et lui aussi luisant. Elle appuya ses coussinets contre son museau, et Eclat de Crépuscule s'empressa de faire de même pendant une ou deux secondes, juste pour se soulager l'esprit et l'odorat. Même si ses pattes sentaient l'asphalte comme jamais elle n'en avait autant senti, les relents de nourriture avariée se faisaient moins ressentir.

D'une voix plus calme que la sienne, la féline immaculée répondit en secouant sa patte devant son museau :
Pas de problèmes. C'est vraiment un autre monde, chez les bipèdes. Comment font les chats domestiques pour survivre ici ?

La petite féline rousse se posait exactement la même question. Même si elle était très, voire trop, ouverte d'esprit, elle n'en restait pas moins une guerrière d'un des quatre clans. Et la vie à la nature, où ils vivaient au rythme des saisons et non pas au rythme des hommes lui plaisait. C'était stupide, mais dans cette rue puante, toute grise, elle ressentait la nostalgie de ces landes qui lui tenaient tant à cœur. Le bruissement des herbes contre le vent, et les nuits passées à la belle étoile étaient notamment l'une des raisons pour lesquelles elle était si heureuse de vivre au Vent.
Elle observa, attentive et alerte, l'autre jeter un œil dehors, prête à décamper s'il le fallait, mais la femelle blanche revint à sa place de base, et reprit, après l'avoir zieutée quelques instants :
Je ne vois pas de bipèdes, mais c'est peut-être encore dangereux… T'as pas l'air d'être du coin, toi non plus. Une solitaire, peut-être ?

Eclat de Crépuscule secoua la tête en signe de dénégation. Même si sa première question était sûrement rhétorique, elle se permit d'y répondre, comme pour donner un point de vue, pas vraiment utile.
"Les chats domestiques sont vraiment des êtres à part, haha ! Peut-être qu'ils n'ont jamais goûté à la vie sur les terres sauvages et qu'ils sont aussi sceptiques que nous le sommes à cet égard ?"

Etonnée de se montrer aussi philosophique, la rouquine lâcha un sourire un peu amusé. La canicule avait peut-être des changements sur elle. Ou bien son cerveau fondait, ou bien la boite puante et ses relents étaient la cause de son sérieux. Elle reprit, bien décidée à redevenir moins intelligente :
"Je suis du Clan du Vent. Je t'aurai bien demandé d'où tu viens aussi, mais si je ne me trompe pas …Elle inspira profondément l'air, et en déduisit bien ce qu'elle avait cru sentir à l'origine. Elle reprit, d'une voix amusée :Oui, tu as une odeur de poisson, bien plus frais que celui qui se trouve dans cette saleté de boite puante ! La Rivière, c'est bien ça?"

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